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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Stade Olympique de Nouakchott: Prière collective sous la direction de Mouammar Kadhafi


Stade Olympique de Nouakchott: Prière collective sous la direction de Mouammar Kadhafi
Mardi 10 mars, à Nouakchott, vers 16 heures, des centaines de personnes ont pris la direction du stade olympique pour prendre part à la prière collective dirigée par le guide libyen Mouammar Kadhafi en visite en Mauritanie depuis lundi.

Pour cette prière commémorant le Maouloud, naissance du prophète Mohamed, des milliers de personnes se sont retrouvée au stade. Le guide libyen, président de l’Union africaine, est arrivé au stade olympique à 19 heures 20 en compagnie du général Ould Abdel Aziz, président de la junte auteur du coup d’Etat du 06 août 2008.

Les fidèles étaient déjà assis sur la pelouse attendant tranquillement l’arrivée de l’Imam Khadafi. Parmi ces fidèle, le président de l’assemblée nationale, Messaoud Oulkd Boulkheir et plusieurs dirigeants du front national pour la défense de la démocratie (Mohamed Ould Maouloud, Oumar Ould Yali, Boidiel Ould Houmeid, Jemil Ould Mansour…). Etait également présent, le président du RFD, Ahmed Ould Daddah.

19 heures 27 : appel à la prière. 19 heures 30 : le colonel Kadhafi et le général Ould Abdel Aziz quittent leur fauteuil pour rejoindre la pelouse. 19 heures 32 : début de la prière sous la direction du Colonel.


Sur la première rangée, juste derrière lui, le premier ministre, Moulaye Ould Mohamed Laghdaf, est debout entre le général Ould Abdel Aziz et le colonel Ely Ould Mohamed Vall, chef de l’Etat mauritanien pendant la transition 2005/2007. La prière a pris fin à 19 heures 43.

Le Général et le Colonel ont ensuite regagné chacun son fauteuil. Le guide libyen a entamé son discours vers 20 heures. Grand absent de la prière : le président renversé le 06 août 2008, Sidi Ould Cheikh Abdellahi.


Après avoir fait prier ensemble les parties à la crise politique mauritanienne (Haut conseil d’Etat, RFD et FNDD) le président de l’Union africaine tentera de les mettre sur la même table pour une solution à cette crise née du coup d’Etat du 06 août.


source : Khalilou Diagana / Pour Cridem
Mardi 10 Mars 2009 - 22:27
Mardi 10 Mars 2009 - 22:28
INFOS AVOMM
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1.Posté par Fatim M'Bareck le 10/03/2009 23:35
Quelques petites questions!!!

Quel cirque!! Et les négro-africains, dans quel rang les a t-on placés? Deuxième, troisième... Dans ce commentaire en tout cas on n’en parle pas. Monsieur Sarr a t-il était invité? Ou bien il n'est pas un acteur de la politique mauritanienne? Peut-être parce qu'il n'est pas déterminant dans la "crise" mauritanienne. Dans ce cas qu'est-ce qu'il fait là bas le colonel Ely Ould Mohamed Vall? Sans doute parceque c'est Beydane. Et Monsieur Bâ M'Barré? Quand même c'est la deuxième personnalité de l'Etat pour ne pas dire en principe l'actuel président (selon la constitution). Cet homme n'existe pas dans la sphère politique mauritanienne, et pourtant, et pourtant, et pourtant....

Pour revenir à la prière en elle même, quel est le statut de Khadafi pour diriger une prière? dans l'assistance il n'existait pas meilleur "havith" que lui? Ou bien, être Président suffit pour diriger une prière? Alors dans ce cas bientôt Berlusconi dirigera une prière en Mauritanie!! Ou, il faut que cela coïncide avec un événement comme le "maouloud"? Pourquoi pas le jour de "Tadje Boune"!
Nous avons beaucoup de travail à faire, car en Mauritanie c'est un pays d'IMBECILES

Fatim
Dakar

2.Posté par Kowri Soh le 11/03/2009 02:19
bismilaahirahmaanirahiimi

To Fatim M'bareck:

En tout cas même si la Mauritanie n'est pas un pays «d'imbéciles» comme tu le dis, il a tous les caractères d’un pays des Beydanes munafiquun.

Et munaafiquun (hypocrites), tels qu'ils sont decrits dans le saint Coran «leur cœur est malade, et Allah a augmente' la maladie de leur cœur.»

Ceci dit Sidioca à bien fait de ne pas participer a la priere- CIRQUE du mowloud. Quand aux Negro-mauritaniens dont bien tu as remarque’ leur absence a la priere- CIRQUE, cela prouve encore que, aux yeux de Beydanes munafiquun racistes que, les Negros ne comptent pas --- et surtout des Negros dont leur ethnie a subi le génocide. C’est le comble du mépris !

Le fait que Mamadou Khadafi dirige la prière-Cirque du mowloud, prouve bien que les Beydanes muta-araabiins sont des complexxes’ vis-à-vis des Arabes et même vis-à-vis des semi-arabes (Lybie, Maroc, Algérie, Tunisie).

En plus, ces ces hypocrites, hier seulement, il partageaent la langue fraiche avec les yahoods. Mais les voila 48 seulement après départ de l’Ambassadeur yahood, ils sont en train de faire le «wonos-wonos» avec la Libye sur le même lit sur lequel ils faisaient le «wonos-wonos» avec les yahoods.

Question:

Est-ce que X-mandiallo peut mettre sa main droite sur le saint Coran et jurer que les Beydanes muta-arrabiins ont des PRINCIPES ?

_________________

Kowri Soh

Baltimore, USA











3.Posté par Djibril BA le 11/03/2009 09:59
Fatim,
C'est quoi un négro-mauritanien pour toi ? Messaoud ne l'est il pas ?
Je ne pense pas que SARR et MBARE soient aujourd'hui vus comme acteurs clefs dans la crise. Ils sont en dehors du puzzle des acteurs déterminants. Faites attention à l'usage des terminologies "négro-mauritanien" et "apartheid" vous êtes sur des médias de masse et tout le monde peut avoir accès à ce que vous écrivez. négro-mauritanien a été utilisé pour discriminer le hartani ou le ABD qui n'est pourtant rien d'autre qu'un négro-africain, un négro-mauritanien. Messaoud est un négro-africain qui parle hassania, SARR est un négro-africain qui parle pullar, ALassane SOUMARE est un négro-africain qui parle sonkiké et Ladji TRAORE est un négro-africain qui parle soninké et peut-être bamanan. Qu'est ce qui les différencient de l'arabo-berbère ? A première vue c'est leur négro-africanité.
Je comprends par contre tout a fait tes interrogations et elles sont légitimes. Elles posent un problème de communication sur laquelle aujourd’hui le noir de Mauritanie n’a pas fait attention. Elles posent la question du pourquoi la composante majoritaire est de facto moins visible ? Elle le sera quand tu manifestera en masse pour ta réintégration à la CDEAO, quand tu manifestera pour ton appartenance à l’autre partie dont fait partie intégrante la Mauritanie comme on l’a fait et le fait aussi souvent quand il s’agit des causes arabes. Le rôle prêté à la Mauritanie à l’époque de sa création est un rôle de trait d’union. Pour que ce rôle soit effectif il faut que les deux composantes jouent chacun et pleinement sa partition.
Bon courage, continuez un débat constructif.
Djibril BA

4.Posté par Djibril BA le 11/03/2009 10:27
J'espère que mes parents wolofs ne m'en voudront pas de les avoir omis. Et de rajouter que AbdelKader GAYE est un négro-africain qui parle wolof.

5.Posté par Fatim M'Bareck le 11/03/2009 14:26
Bonjour Djibril,

C’est t avec toute conscience que je soumets sur ce "mur" mes humeurs. Humeur que j'assume sans aucune fuite puisque j'évite de blesser les individus à travers mes propos.

Qu'est ce qu'être négro-mauritanien? Qu'est- ce qu'être Haratine?
Je n'ai pas compris votre définition de la première question hormis que le négro-africain est celui qui parle poular, wolof,soninké, et "peut-être"bamabra, mais aussi il parle hassania. A partir du dernier constat on aurait pu dire alors que le maure est un négro-africain puisqu'il ne parle que du hassania. De ce fait, la différence entre maure et négro-mauritanien n'est pas l'usage de la langue. La différenciation se situerait alors au niveau de la pigmentation, nous ne pouvons accepter cette formulation du fait de sa simplicité. Nous n'allons pas refaire l’histoire des peuples de la Mauritanie, mais néanmoins nous pouvons apporter quelques éclaircissements. Les maures sont originaires de deux couches: la conquête des Almoravides sur les berbères vers le IV siècle et la domination des Banni Hassan sur les Sanhadja au XIV siècle. Compte tenu de cette réalité historique, il nous est facile de faire une différenciation entre les maures et négro-africains qui ont une autre Histoire.
Bromolei parle de "un ensemble d'êtres humains constitués historiquement sur un territoire déterminé possédant des particularités linguistes, culturelles (et psychiques communes et relativement stables), ainsi que la conscience de leur unité et de leur différence des autres formations semblables..." pour définir "l'ethnie" terme que nous utilisons pour l'ensemble noir de la Mauritanie. Si les haratines rentrent dans ce cadre on peut les qualifier des négro-africains, cependant ce n'est pas une fin en soi. Pourquoi les Haratines ne peuvent constituer un ensemble sans pour autant être classés comme arabo-berbère ou négro-africain. Partant du fait qu'ils sont des anciens esclaves, qualifier ce groupe d'arabo-berbère est une aberration historique du fait durant toutes les conquêtes post islamique aucun pouvoir arabe n'a réduit des arabes en esclave.
Les terminologies "haratines" et "abd" sont spécifiques aux populations noires, victimes de l'esclavage arabo-berbère.
Les questions que je me pose sont les suivantes:
L'aliénation culturelle suffit-elle, pour dire que les Haratines sont des arabo-berbères?
L'origine négroïdes suffit- elle, pour classer les haratines dans l'ensemble noir?

Fatim,
Dakar

6.Posté par Liberation le 11/03/2009 15:37


Tout cela est bien beau de lire ces noms de messieurs xyz.... avec un Roi qui a décidé depuis des siècles qu'il le Maître pour prier. Prier pour sa dictature de roi qui l'a nommé Roi des prières. Je ne suis pas pratiquant, c'est mon choix, encore aujourd'hui cette question m'arrive et les femmes impliqués sur le plan politique elles sont où? Derrière qui, elles sont cachées sous le tapis rouge ou bleu ou orange ou jaune. Les femmes sont quoi pour ces messieurs? oui je sais la religion dit les femmes en arrière et à part. Quelle connerie. Quelle hypocrisie ces prières la Mauritanie a encore l'air ridicule. Il faut prier pour sauver le peuple.
Libérons le peuple et vite.
Aucune prière aucune religion ne peut sauver le peuple, les Noirs.
Vivement la libération par un choix uni.


7.Posté par Fatim M'Bareck le 11/03/2009 15:57
Il convient de voir combien y'a t-il de femmes impliquées en politique chez nous. Loin de moi l'idée de dire qu'elles n'existent pas, mais on doit admettre qu'elle ne sont pas nombreuses en raison de plusieurs contraintes qui ne sont pas seulement religieuses mais aussi culturelles. Vous verrez dans des nations dites développées et laïques que ces questions existent encore. Libre à quiconque de choisir sa religion ou ne pas en avoir, mais il est important de respecter les croyances des autres. La place de la femme dans la religion musulmane est plus complexe que la petite définition que vous en faites. "Aucune prière aucune religion ne peut sauver le peuple, les noirs", certes, mais on a le droit aussi de nous aider de nos prières pour lutter. On en a besoin comme certains ont besoin d'invoquer leurs Dieux....

Fatim
Dakar

8.Posté par Djibril BA le 11/03/2009 18:19
Fatim,
A mon humble entendement et compréhension négro pour moi c’est quelque chose de relatif au noir. En espagnol et portugais cela signifie aussi noir donc quand j’utilise le terme négro-mauritanien je fais bel et bien référence à la couleur de la peau qu’on de commun toux ceux qui sont noirs de peau dans ce pays.
« Bidhan » et « saoudan », traduit littéralement (blanc et noir) dans ce pays servent à différencier dans le groupe maure ceux qui sont noirs de ceux qui sont blancs.
Si je peux appeler MESSAOUD négro-africain c’est que pour moi c’est un noir d’Afrique indépendamment de sa culture comme l’est un wolof, un peul, un toucouleur, un bambara, ou un soninké. De la même manière j’appellerai Nelson Mandela négro africain mais aussi ZUMA négro-africain
Et étant peul-olof je ne vois sur ce plan aucune différence entre nous à part l’aspect culturel.
L’arabe est blanc le berbère est blanc et le hartani est noir nous sommes dans le domaine racial. Et la Mauritanie que nous le voulions ou pas est bien biracial et aussi aussi métissé. Je ne peux donc pas exclure le hartani ni l’ensemble noir ou négro-africain racialement parlant ni de l’ensemble arabo berbère culturellement parlant.
D’où viennent –ils ? Si ce n’est des entrailles de l’Afrique noir ?
En rapport avec tes questions :
L'aliénation culturelle suffit-elle, pour dire que les Haratines sont des arabo-berbères? NON
L'origine négroïdes suffit- elle, pour classer les haratines dans l'ensemble noir? OUI
J’aurais cependant préféré le terme maure noir car Aujourd'hui, le terme Maure fait référence à l'ensemble d'une population arabe, berbère et négro-africain partageant les mêmes us et coutumes la même langue le hassaniyya. L’Afro_américain ne peut être exclu de l’ensemble noir. Le terme hartani me dérange beaucoup car il renvoie à un statut non définitif. On n’est esclave ou libre. Dans ce cas on aurait put aussi appeler les anciens colonisés les indépendants. Espérons que toute ces tares, ces aberrations de notre société disparaissent à tout jamais et que l(être puisse tout simplement humainement digne et libre.
Bon courage

9.Posté par Fatim M'Bareck le 11/03/2009 18:32
Pour répondre à Djibril, je noterai que la "composante majoritaire de la population" est moins visible du fait tout simple: il existe une volonté délibérée de ne pas la montrer.
Le retour à la communauté de la CEDEAO à l'heure actuelle peut ne pas être inscrit dans un volet social ou politique mais plutôt économique. Je ne suis pas économiste pour répondre à une telle question. Si la réintégration risque d'être préjudiciable à notre économie (si on peut parler d'économie), il n'est pas nécessaire de se précipiter pour des raisons politiques.
A titre personnel, avec mes "maigres" connaissances en Economie, il me semble que la réintroduction de la Mauritanie dans la sphère CEDEAO serait bénéfique pour notre économie et par ricochet elle peut avoir une importance politique.
Avant d'être un pays arabe et/ou africain, la Mauritanie devrait d'abord être le pays des populations qui la composent: hartani, maures, wolof, poular, bambara, soninké, wolof.
La problématique relative au rôle et à la position de ce pays par rapport à la situation internationale serait vite évacuée si tous les peuples qui composent ce pays y retrouvent une raison de vie commune.
On n’a prêté aucun rôle à la Mauritanie lors de la création de ce pays pour servir de trait d'union entre le Maghreb et l'Afrique Noire, puisque cela s'imposait tout simplement par sa position géographique et les peuples qui se trouvaient dans cet ensemble. De ce constat on peut encore soulever une autre interrogation sur la question des frontières héritées de la colonisation.
En ce qui me concerne je cherche d'abord à affirmer en m'imposant ma mauritanité avant mon appartenance évidente à l'ensemble Afrique noire.

Fatim
Dakar

10.Posté par Fatim M'Bareck le 11/03/2009 20:53
Mon cher Djibril,
Je suis en parfait accord avec vous sur le fait que "négro" est un déterminisme qui se réfère aux noirs. La seule différence pour moi, le terme "noirs" je l'indique au pluriel. Pour la simple raison de la particularité, de la singularité, de l'histoire d'un individu ou d'une communauté humaine.

En vous suivant , vous utilisez le terme "négro-africain" pour designer l'empreinte somatique. Dans ce cas précisément Messoud est "bel est bien" est négro-africain au même titre que le wolof, sonninké, bambara, et poular.

Cependant, j'ai encore quelques points à soulever par rapport à ce que vous dites.

1-Reconnaissez avec moi la particularité haratine par rapport aux autres composantes négroïdes. C'est la seule communauté dans cet ensemble a avoir des liens avec les arabo-berbères et non les moindres ( la culture). Vous êtes certainement d'accord avec moi que la culture peut être un déterminisme important pour l'affirmation de soi. Est-ce suffisant? J'en suis pas sûre, mais il convient d'en tenir compte.

2- J'admets avec vous que la Mauritanie est un pays biracial, cependant il n y a pas de "métissage". Qu'est ce que le métissage en Mauritanie? Ould Khouna est un métisse (il a des ascendants noirs)? en Mauritanie, la notion de métissage est un peu à l'exemple des Etats- unis, où on définit malheureusement l'identité par être "noirs" ou "non-noirs". Collin Powell n'est pas un métisse, Barak Obama non plus !!! Ce sont des noirs. Pourquoi ils sont noirs et non blanc alors qu'ils ont le sang de part et d'autre?

3- En parlant de l'ensemble négro-africain vous citer des "peuls" et "toucouleurs", existe t-il une différence? Là où je ne suis pas du tout en accord avec vous c'est l'utilisation du terme "toucouleurs" qui renvoi à l'appellation péjorative que les wolofs et les français attribuaient aux poulars.
Vous qui êtes apparemment à cheval sur la sémantique, il est important d'éviter ce genre d'erreurs .

4- Le concept identitaire "haratine" n'a rien de dérangent, il est au même titre que le wolof ou le soninké ou le beydane. En plus, contrairement à ce que vous dites c'est un concept qui définit un "statut définitif". Haratine désigne celui qui a été affranchi à la différence d'Abd qui reste encore sous la tutelle de son "maître"(esclavagiste). Ces appellations n'ont aucun caractère péjoratif; Ce sont des symboliques par lesquels les principaux concernés se désignent eux même.
Par ailleurs, dans les références sémantiques on ne peut inclure le terme "indépendants" pour designer les anciens "colonisés", pour la simple raison que ce terme n'a pas la même portée identitaire au même titre que "soninké", "beydane", et j'en passe. Le raccourci ou le lien que vous faites est par conséquent est biaisé.

Souhaitons une reconnaissance de nos droits d'exister en tant qu'individus culturellement, "somatiquement"différents dans un pays en ayant chacun sa Liberté.

Fatim,
Dakar

11.Posté par XMANDIALLO le 11/03/2009 22:48
Mr Soh je croirai que je te manque , mais je te retourne la même question, toi qui connait tout .

12.Posté par Djibril BA le 12/03/2009 02:28
Fatim,
je suis noir, marié à une blanche ayant des enfants metis et de 57 ans. J'ai grandi avec ce pays, j'y ai vecu 23 ans et ke reste entre le Portugal, la France et le Mali dont 30 ans d'europe. Je viens juste d'arriver . Je vous réponds en conséquence.
Bon courage, nous contruirons le citoyen mauritanien bidhan, hatani, wolof, pullar, soninké et bamabara. ,
Le débat best intéressant et c'est ce que je cherche.
BON COURAGE
Djibril BA

13.Posté par Djibril BA le 12/03/2009 12:19
Bonjour Fatim,
J’ai repris ton texte . la mention R- représente ma réaction à tes questions et affirmations.

Je suis en parfait accord avec vous sur le fait que "négro" est un déterminisme qui se réfère aux noirs. La seule différence pour moi, le terme "noirs" je l'indique au pluriel. Pour la simple raison de la particularité, de la singularité, de l'histoire d'un individu ou d'une communauté humaine.

En vous suivant, vous utilisez le terme "négro-africain" pour designer l'empreinte somatique. Dans ce cas précisément Messoud est "bel est bien" est négro-africain au même titre que le wolof, sonninké, bambara, et poular.

Cependant, j'ai encore quelques points à soulever par rapport à ce que vous dites.

1-Reconnaissez avec moi la particularité haratine par rapport aux autres composantes négroïdes. C'est la seule communauté dans cet ensemble a avoir des liens avec les arabo-berbères et non les moindres ( la culture). Vous êtes certainement d'accord avec moi que la culture peut être un déterminisme important pour l'affirmation de soi. Est-ce suffisant? J' en suis pas sûre, mais il convient d'en tenir compte.

R- Je reconnais tout à fait avec toi la particularité du hartani

2- J'admets avec vous que la Mauritanie est un pays biracial, cependant il n y a pas de "métissage". Qu'est ce que le métissage en Mauritanie? Ould Khouna est un métisse (il a des ascendants noirs)? en Mauritanie, la notion de métissage est un peu à l'exemple des Etats- unis, où on définit malheureusement l'identité par être "noirs" ou "non-noirs". Collin Powell n'est pas un métisse, Barak Obama non plus !!! Ce sont des noirs. Pourquoi ils sont noirs et non blanc alors qu'ils ont le sang de part et d'autre?

R- Pour OBAMA et c’est vérifier, je crois que c’est une loi qui date du 19 ième siècle et qui a décidé que ceux qui n’était pas pur blanc et ayant du sang noir était classé comme noir.
Le métissage étant pour moi le mélange de deux races ou de deux cultures. On ne saurait nier son existence dans une société aussi diversifiée que la notre.

3- En parlant de l'ensemble négro-africain vous citer des "peuls" et "toucouleurs", existe t-il une différence? Là où je ne suis pas du tout en accord avec vous c'est l'utilisation du terme "toucouleurs" qui renvoi à l'appellation péjorative que les wolofs et les français attribuaient aux poulars.
Vous qui êtes apparemment à cheval sur la sémantique, il est important d'éviter ce genre d'erreurs.

R- J’ose espérer que mes parents hall pullar ne m’en tiendront pas rigueur. L’appellation a bien existé et existe encore. Aujourd’hui il n y a plus de différence si ce n’est peut-être au niveau des paronymes car tout ceci est très mélangé et forme une seule entité nommée les hall pullar.

4- Le concept identitaire "haratine" n'a rien de dérangent, il est au même titre que le wolof ou le soninké ou le beydane. En plus, contrairement à ce que vous dites c'est un concept qui définit un "statut définitif". Haratine désigne celui qui a été affranchi à la différence d'Abd qui reste encore sous la tutelle de son "maître"(esclavagiste). Ces appellations n'ont aucun caractère péjoratif; Ce sont des symboliques par lesquels les principaux concernés se désignent eux même.

R- Cela renvoie à une notion de caste qui n’a plus tellement son sens de nos jours surtout dans le cadre de l’esclavage. J’aurais souhaité ne pas appeler quelqu’un qui est né libre, affranchi. L’affranchissement pour moi représente un acte qui sort l’individu d’un statut d’esclave et lui rend son statut naturel d’individu libre.
Que la descendance veuille l’utiliser comme symbolique c’est c’est son droit le plus absolu.

Par ailleurs, dans les références sémantiques on ne peut inclure le terme "indépendants" pour designer les anciens "colonisés", pour la simple raison que ce terme n'a pas la même portée identitaire au même titre que "soninké", "beydane", et j'en passe. Le raccourci ou le lien que vous faites est par conséquent est biaisé.

R- Ce qui a une porté identitaire pour moi c’est l’expression maure noir liée à une empreinte somatique et culturelle.

Souhaitons une reconnaissance de nos droits d'exister en tant qu'individus culturellement, "somatiquement" différents dans un pays en ayant chacun sa Liberté.

R- Cela se fera, par la citoyenneté. L’école qui est un milieu de socialisation doit avoir ce rôle.
Merci Fatim et bon courage.

14.Posté par Fatim M'Bareck le 12/03/2009 19:12
Mon cher Djibril,

Comme le disait mon professeur de philosophie citant certainement un penseur " c'est dans la contradiction qu'il y a évolution".
Je suis à la fois déçu et satisfaite de vos réponses.
Satisfaite: parceque vous me permettez de trouver en vous des arguments pour mieux étayer mes connaissances même si certaines divergences entre nous existent encore.
Satisfaite: vous n'avez aucune difficulté à reconnaître vos omissions et vous en excuser. C'est la marque des hommes qui ont une très grande modestie et d'honnêteté.
Satisfaite:parceque vous êtes respectueux, en aucun moment vous n'avez tenu de propos déplacés ou humiliants, ceci traduit un grand sens de respect que vous avez à l'égard de vos interlocuteurs.

Je suis déçue: parce que dans ce débat nous avons beaucoup de points communs, et je ne peux qu'admettre ou dire autrement ce que vous affirmez.
Quand, je dis que je suis déçue, il va de soi que c'est une déception dans le sens que le champ de notre débat se rétrécit. Car tout comme vous je ne suis pas friand du débat stérile.

Cependant permettez moi de revenir sur le sujet en signifiant pourquoi je ne trouve pas l'appellation haratine dérangeant. Comme je l'ai souligné, ils se définissent eux même par cette appellation, alors je ne trouve pas son utilisation péjorative. Je ne pense pas que l'utilisation de ce terme "renvoie à une notion de caste". C'est que j'appelle caste c'est le ccubalo, le torrodo,... chez les halpoularen par exemple; Le haratine ne peux être défini en ces termes. Je le nomme ainsi pour le différencier du maure et du halpularen du wolof du bambara du sonninké, non pas dans le sens d'en faire une négation.

A propos du métissage; je ne nie pas son existence en Mauritanie (au passage vous avez raison pour les Etats-unis: je ne connaissais pas cette loi). C'est que j'entends par « le métissage n'existe pas en Mauritanie », c'est son non acceptation dans la mentalité. Et cette inhibition ne se fait que l'orsque les enfants sont issus des parents différents et mauritaniens. Je m'explique: On traitera vos enfants de métis si votre conjointe est non-mauritanienne et occidental ou arabe (non_ noire). Par contre si la conjointe est mauritanienne (beydane: par exemple), on parlera de vos enfants comme étant halpoularen. La raison est sans doute parceque nous sommes dans des sociétés patriarcales.

Effectivement la conscience de soi mais aussi de l'autre, se fera par la citoyenneté avec l'école comme moteur. Cependant, l'Ecole en Mauritanie a surtout joué le rôle inverse, elle a été le lieu de différenciation absolue entre nos communautés

Je vous remercie, Monsieur Bâ et ose espérer que vous avez fait une bonne lecture

Fatim,
Dakar

15.Posté par Fatim M'Bareck le 12/03/2009 19:41
excusez moi encore de cette boulimie "netale" ( terme portant à tout ce qui est relatif au net, terme inventé par Fatim).
Je reviens à la notion de métissage que vous qualifiez de "... étant pour moi le mélange de deux races ou de deux cultures..." Pour vous poser une question : Comment on peut definir une enfant issu d'un couple entre soniniké halpular ou wolof ? metiss? soninké-poular...? En mauritanie, je pense que le metis renvoie systématiquement à l'union inter-raciale et non à une union inter-culturelle. Et à ce titre et du fait que vous considerez le haratine comme un négro-mauritanien, on ne peut alors parler d'enfants metiss entre un hartani et un halpoular.

Par ailleurs, à titre personnel je vous signifie que je serai bientôt en France et c'est avec plaisir que je continuerai les débat avec vous.

Fatim
Dakar

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