Les propriétaires des parcelles de la palmeraie de Sebkha ont exprimé leur grosse colère face aux prétentions de la SOciété NAtionale de DEveloppement Rural (SONADER) d’accaparer leurs territoires. Dans cet espace, unique régulateur climatique d’une ville cernée par le désert, la SONADER a en effet initié un bornage de terrains.
Il n’en fallait pas davantage pour distiller parmi les cultivateurs la peur de se voir privés de leur gagne-pain. Fondés en 1963 avec un lotissement de soixante-douze parcelles, les jardins de Nouakchott, poumon vert de la capitale mauritanienne, sont restés longtemps une source privilégiée d’approvisionnement en légumes pour les citadins. On y cultive carottes, choux, oignons, menthe, les inévitables dattes et quelques arbres fruitiers.
Mais, après plus de soixante ans d’exploitation, les maraîchers n’ont toujours pas de titres fonciers et cela aiguise bien des appétits. La récente plantation de bornes aux couleurs nationales sur lesquelles sont inscrites l’acronyme SONADER a donc suscité des suspicions chez ceux-là qui se sont rapidement concertés pour tenir, la semaine dernière, un sit-in devant le ministère des Domaines, des biens de l’État et de la Réforme foncière. Et manifester ainsi leur opposition à toute cession de ces terres qui remplissent non seulement une fonction économique mais aussi de régulation sanitaire et environnementale, dans un contexte de changement climatique.
Les manifestants scandaient des slogans puissants : « Non à la destruction de la palmeraie de Sebkha ! », « Mauritaniens, ensemble sauvons la palmeraie de Sebkha ! » ou encore « Non à la destruction de notre environnement ! ».
On cite, parmi les nombreux potentiels acheteurs, des promoteurs immobiliers qui souhaitent y construire des immeubles d’habitation et surtout des commerces. Jusqu’à présent et malgré les nombreux obstacles dressés à leur encontre – ruptures d’approvisionnement en eau et sabotages de tous ordres… – les propriétaires actuels avaient trouvé des parades pour continuer à exploiter leurs périmètres maraîchers. Reste à savoir jusqu’à quand pourront-ils résister à la boulimie immobilière qui grignote peu-à-peu le poumon vert de Nouakchott.
Source : Le Calame (Mauritanie)
Il n’en fallait pas davantage pour distiller parmi les cultivateurs la peur de se voir privés de leur gagne-pain. Fondés en 1963 avec un lotissement de soixante-douze parcelles, les jardins de Nouakchott, poumon vert de la capitale mauritanienne, sont restés longtemps une source privilégiée d’approvisionnement en légumes pour les citadins. On y cultive carottes, choux, oignons, menthe, les inévitables dattes et quelques arbres fruitiers.
Mais, après plus de soixante ans d’exploitation, les maraîchers n’ont toujours pas de titres fonciers et cela aiguise bien des appétits. La récente plantation de bornes aux couleurs nationales sur lesquelles sont inscrites l’acronyme SONADER a donc suscité des suspicions chez ceux-là qui se sont rapidement concertés pour tenir, la semaine dernière, un sit-in devant le ministère des Domaines, des biens de l’État et de la Réforme foncière. Et manifester ainsi leur opposition à toute cession de ces terres qui remplissent non seulement une fonction économique mais aussi de régulation sanitaire et environnementale, dans un contexte de changement climatique.
Les manifestants scandaient des slogans puissants : « Non à la destruction de la palmeraie de Sebkha ! », « Mauritaniens, ensemble sauvons la palmeraie de Sebkha ! » ou encore « Non à la destruction de notre environnement ! ».
On cite, parmi les nombreux potentiels acheteurs, des promoteurs immobiliers qui souhaitent y construire des immeubles d’habitation et surtout des commerces. Jusqu’à présent et malgré les nombreux obstacles dressés à leur encontre – ruptures d’approvisionnement en eau et sabotages de tous ordres… – les propriétaires actuels avaient trouvé des parades pour continuer à exploiter leurs périmètres maraîchers. Reste à savoir jusqu’à quand pourront-ils résister à la boulimie immobilière qui grignote peu-à-peu le poumon vert de Nouakchott.
Source : Le Calame (Mauritanie)