L'application des termes de l'accord de sortie de crise signé à Nouakchott le 4 juin pose problème en Mauritanie où les discussions entre les différents protagonistes achoppent sur la place que doit occuper le Haut Conseil d'Etat devenu Conseil national de Défense. Une équation à résoudre avant le 18 juillet pour s'assurer de la tenue à date échue de la présidentielle dans ce pays.
La médiation entamée hier par le groupe de contact, à la suite de l'accord de sortie de crise signé le 4 juin pourrait ne pas permettre à la Mauritanie de juguler la crise née du coup d'Etat militaire du 6 août dernier. A moins qu'un nouvel accord n’intervienne entre les différents protagonistes épaulés par le groupe de contact composé de la France, de l'Union Africaine, de la Cedeao, du Burkina Faso, des Etats-Unis d'Amérique, de l'Union européenne, de l'Oci, de la Ligue arabe, de la Grande Bretagne, de la Russie et du Sénégal. Après l’accord de Dakar, entériné par celui de Nouakchott le 4 juin dernier, il avait été convenu de changer l'appellation du Haut Conseil d'Etat dirigé par la junte en Conseil national de Défense tout en gardant sa composition actuelle mais en le plaçant sous l'autorité du gouvernement de transition.
Parallèlement à cette mesure, il avait été également convenu la formation d'un gouvernement de transition et la démission du président renversé avant le premier tour de la présidentielle. Mais, si hier, le camp de Sidi Ould Cheikh Abdallahi a accepté de se plier à la proposition de la médiation, cela n'a pas été le cas du côté des partisans du général Aziz qui demeurent inflexibles dans leur position de ne pas placer le Haut Conseil d'Etat sous la coupole du Gouvernement de transition. Selon des sources proches du dossier, le patron de l'Union pour la République voudrait que cet instrument militaire soit sous le contrôle du président élu et non du gouvernement d'union nationale. Or, dimanche, lors de la reprise des négociations, le président déchu avait posé la dissolution de la junte formée à la suite du putsch comme la condition de sa démission de ses fonctions de président élu de la Mauritanie. Selon Yadali Ould Cheikh du Rfd, ‘il est inadmissible, pendant qu'on parle de démocratie, de système institutionnel normal, d'avoir des institutions qui fonctionnent en dehors de tout cadre légal’ et qui ‘n'obéissent pas au pouvoir politique’. Parce que, en définitive, ‘cela ne permet pas au gouvernement de transition, tel qu'il a été prévu à Dakar, de pouvoir mener à bien une opération électorale indépendante et transparente’.
Ces discussions, pour un accord commun, interviennent à moins d'un mois avant la date prévue pour la présidentielle dans ce pays, le 18 juillet, censée mettre un terme à la grave crise née du coup d'Etat militaire du 6 août ayant renversé le président démocratiquement élu Sidi Ould Cheikh Abdallahi. Les trois délégations refusent de parler d'échec de ces présentes négociations. En cas d'accord, la campagne électorale devrait démarrer le 3 juillet prochain.
Abdoulaye SIDY
walfadjiri
La médiation entamée hier par le groupe de contact, à la suite de l'accord de sortie de crise signé le 4 juin pourrait ne pas permettre à la Mauritanie de juguler la crise née du coup d'Etat militaire du 6 août dernier. A moins qu'un nouvel accord n’intervienne entre les différents protagonistes épaulés par le groupe de contact composé de la France, de l'Union Africaine, de la Cedeao, du Burkina Faso, des Etats-Unis d'Amérique, de l'Union européenne, de l'Oci, de la Ligue arabe, de la Grande Bretagne, de la Russie et du Sénégal. Après l’accord de Dakar, entériné par celui de Nouakchott le 4 juin dernier, il avait été convenu de changer l'appellation du Haut Conseil d'Etat dirigé par la junte en Conseil national de Défense tout en gardant sa composition actuelle mais en le plaçant sous l'autorité du gouvernement de transition.
Parallèlement à cette mesure, il avait été également convenu la formation d'un gouvernement de transition et la démission du président renversé avant le premier tour de la présidentielle. Mais, si hier, le camp de Sidi Ould Cheikh Abdallahi a accepté de se plier à la proposition de la médiation, cela n'a pas été le cas du côté des partisans du général Aziz qui demeurent inflexibles dans leur position de ne pas placer le Haut Conseil d'Etat sous la coupole du Gouvernement de transition. Selon des sources proches du dossier, le patron de l'Union pour la République voudrait que cet instrument militaire soit sous le contrôle du président élu et non du gouvernement d'union nationale. Or, dimanche, lors de la reprise des négociations, le président déchu avait posé la dissolution de la junte formée à la suite du putsch comme la condition de sa démission de ses fonctions de président élu de la Mauritanie. Selon Yadali Ould Cheikh du Rfd, ‘il est inadmissible, pendant qu'on parle de démocratie, de système institutionnel normal, d'avoir des institutions qui fonctionnent en dehors de tout cadre légal’ et qui ‘n'obéissent pas au pouvoir politique’. Parce que, en définitive, ‘cela ne permet pas au gouvernement de transition, tel qu'il a été prévu à Dakar, de pouvoir mener à bien une opération électorale indépendante et transparente’.
Ces discussions, pour un accord commun, interviennent à moins d'un mois avant la date prévue pour la présidentielle dans ce pays, le 18 juillet, censée mettre un terme à la grave crise née du coup d'Etat militaire du 6 août ayant renversé le président démocratiquement élu Sidi Ould Cheikh Abdallahi. Les trois délégations refusent de parler d'échec de ces présentes négociations. En cas d'accord, la campagne électorale devrait démarrer le 3 juillet prochain.
Abdoulaye SIDY
walfadjiri