Les élections présidentielles du 18 juillet prochain se présentent comme un deuxième coup d'essai pour la Mauritanie dans sa quête démocratique. Déjà, avec l'élection du président Sidy Ould Cheikh Abdallahi en mars 2007, le pays croyait avoir définitivement tourné la page de la longue série des coups d'Etat militaires. Un espoir de courte durée estompé par son renversement, le 6 août 2008 par le général Abdel Aziz. Depuis cette date, les efforts visant à instaurer une rupture par l'installation d'un régime démocratique se sont fortement réduits. Mais ce coup de force du général Abdel Aziz, qui aura remis en question le processus démocratique, a le mérite de poser les jalons d'un carnet de route consensuel émanant des négociations de Dakar. Aujourd'hui, au-delà d'une guerre de légitimité entre les différents ténors de la vie politique mauritanienne, ces élections se présentent comme une seconde voie tracée par le groupe de contact constitué essentiellement de pays occidentaux.
Ainsi, l'engouement que ces élections du 18 juillet prochain suscitent auprès des populations atteste de leur volonté de tenter une nouvelle expérience démocratique. ‘Je n'ai pas commis de coup d'Etat, mais j'ai tout simplement procédé à une rectification du choix démocratique des populations’, a toujours soutenu le général Abdel Aziz, tombeur de l'ancien président Sidy Ould Mohamed Cheikh Abdallahi. Mais, il y a dans cette confrontation pour le contrôle de la Mauritanie, des aspects cruciaux qui devront guider le choix des électeurs. Il s'agit de la lancinante équation de la gouvernance, celle de la prise en charge des considérations raciales, ainsi que la maturité à pouvoir mener une politique qui n'exclut aucune section de la vie institutionnelle.
C'est d'ailleurs ce dernier aspect qui avait fait perdre l'ancien président Sidy. Il s'était imprudemment adonné à un bras de fer avec quelques segments de son armée. Car, celle-ci, qu'on le veuille ou non, à l'image de l'Algérie ou de la Turquie, joue un rôle central dans le fonctionnement et la gestion de l'Etat en Mauritanie. Une réalité qui se reflète dans la composition de la liste des candidats pour les présidentielles. Si le général Aziz, appelé affectueusement par ses militants le ‘Chavez mauritanien’, compte engranger les retombées de ses actions humanitaires. Ces actions ont été entamées depuis la chute de son prédécesseur, le colonel Ely Ould Mohamed Vall. Il espère profiter de sa séduisante ‘révolution de velours’. Une opération de coup d'Etat sans effusion de sang qui l'avait permis d'écarter le président Taya, le 3 août 2005.
Mais ces élections présidentielles s'affichent comme un tournant crucial dans l'histoire du pays. Cela, par le fait qu'une deuxième ‘tentative de redressement’ de la démocratie, ne saurait être tolérée par le peuple mauritanien avide de stabilité et de politiques de développement efficaces.
Abdoul Aziz AGNE
walfadjiri
Ainsi, l'engouement que ces élections du 18 juillet prochain suscitent auprès des populations atteste de leur volonté de tenter une nouvelle expérience démocratique. ‘Je n'ai pas commis de coup d'Etat, mais j'ai tout simplement procédé à une rectification du choix démocratique des populations’, a toujours soutenu le général Abdel Aziz, tombeur de l'ancien président Sidy Ould Mohamed Cheikh Abdallahi. Mais, il y a dans cette confrontation pour le contrôle de la Mauritanie, des aspects cruciaux qui devront guider le choix des électeurs. Il s'agit de la lancinante équation de la gouvernance, celle de la prise en charge des considérations raciales, ainsi que la maturité à pouvoir mener une politique qui n'exclut aucune section de la vie institutionnelle.
C'est d'ailleurs ce dernier aspect qui avait fait perdre l'ancien président Sidy. Il s'était imprudemment adonné à un bras de fer avec quelques segments de son armée. Car, celle-ci, qu'on le veuille ou non, à l'image de l'Algérie ou de la Turquie, joue un rôle central dans le fonctionnement et la gestion de l'Etat en Mauritanie. Une réalité qui se reflète dans la composition de la liste des candidats pour les présidentielles. Si le général Aziz, appelé affectueusement par ses militants le ‘Chavez mauritanien’, compte engranger les retombées de ses actions humanitaires. Ces actions ont été entamées depuis la chute de son prédécesseur, le colonel Ely Ould Mohamed Vall. Il espère profiter de sa séduisante ‘révolution de velours’. Une opération de coup d'Etat sans effusion de sang qui l'avait permis d'écarter le président Taya, le 3 août 2005.
Mais ces élections présidentielles s'affichent comme un tournant crucial dans l'histoire du pays. Cela, par le fait qu'une deuxième ‘tentative de redressement’ de la démocratie, ne saurait être tolérée par le peuple mauritanien avide de stabilité et de politiques de développement efficaces.
Abdoul Aziz AGNE
walfadjiri