Le coup d'Etat du 6 août 2008 avait surpris le colonel Ely Ould Mohamed Vall dans ses chères études auprès d'une famille irlandaise en Grande Bretagne. Mais l'ancien homme fort du Comité Militaire pour la Justice et la Démocratie, tombeur de Ould Taya, son patron et ancien ami, écourtera ses cours d'anglais pour revenir au pays. Plusieurs médias et personnalités internationaux avaient tenté de le faire parler, histoire de savoir ce qu'il pensait du coup d'Etat exécuté par ses anciens collaborateurs. Sans succès. Ely est resté de marbre, contrairement aux rumeurs qui lui ont prêté des propos condamnant le putsch.
Le colonel Ely Ould Mohamed Vall s'était écarté des cercles du pouvoir depuis qu'il avait remis les rennes du pays au nouveau président démocratiquement élu, Sidi Ould Cheikh Abdallahi, le 19 avril 2007. Après le passage du témoin, il s'attela à capitaliser la riche expérience qu'il avait offerte au monde, celle de la transmission du pouvoir aux civils. Par la suite, il sera toujours entre deux avions, donnant des conférences internationales dans les plus prestigieuses capitales du monde sur "l'exemple de la transition mauritanienne ", assistant à des débats où il était l'invité-vedette, ou se prêtant au jeu des questions-réponses avec les médias les plus renommés. En juillet 2008, il décide de perfectionner son anglais pour les besoins de sa nouvelle stature internationale. Il se rendit en Grande Bretagne.
Certains soutiennent qu'il avait embarqué les siens avec lui, pour faire d'une pierre deux coups. Suivre ses cours d'anglais tout en goûtant aux délices de vacances familiales. C'est avec détachement, mais sans indifférence, qu'il suivait de loin l'actualité politique en Mauritanie. Avec le recul, Ely ne doit pas avoir été trop surpris par les derniers soubresauts qui secouaient la jeune démocratie récemment mise en place.
Il devait avoir deviner les ambitions trop marquées de son jeune cousin, Mohamed Ould Abdel Aziz qui était encore colonel, avec lequel d'ailleurs il ne s'entendait pas sur la suite de l'aventure CMJD après la transmission du pouvoir aux civils. Ely était partisan du retrait définitif par rapport au pouvoir politique. Ould Abdel Aziz lui, voulait être dedans, car quelque part, il considérait l'expérience du 3 août 2005 comme son œuvre personnelle.
On lui prête l'idée des candidatures indépendantes qui auraient bénéficié de son entier soutien. Sidi Ould Cheikh Abdallahi, ce serait encore lui qui l'aurait imposé déjà comme le candidat du "CMJD", cette perle rare que tous les opportunistes de l'époque transitoire recherchaient avec avidité. La mobilisation orchestrée par le pan du Comité fidèle à Ould Abdel Aziz n'empêcha cependant pas des élections techniquement irréprochables. La majorité des sièges municipaux et du Parlement furent raflés par ceux qu'on appelait à l'époque les "indépendants-dépendants" de Ould Abdel Aziz. Lui-même était devenu un décor permanent du Palais présidentiel, en tant que commandant de la garde présidentielle, avec son bureau accolé à celui du Chef de l'Etat.
C'était flagrant et comme son statut de chef de la garde prétorienne ne justifiait pas une telle proximité avec le Président de la République, il fallait lui trouver une fonction qui n'ébourifferait pas les personnalités de passage. Ce sera celle de Chef d'Etat major particulier du Chef de l'Etat. Il obtient et fit obtenir à ses plus proches amis, le grade de général, un grade que la structure actuelle de l'armée ne permet d'ailleurs pas encore, selon quelques officiers. Ainsi, Ould Abdel Aziz était trop proche du pouvoir, mais il n'était pas aux premières loges, alors qu'il devait y être. Ely devait deviner tout ça. Mais déjà, vers la fin de la transition en 2006, Ould Abdel Aziz et ses amis l'avaient mis en minorité, se préparant à le pousser doucement vers la sortie. Ely aurait bien voulu prolonger de quelques mois la transition, aussi avait-il encouragé le vote blanc, mais Ould Abdel Aziz et ses amis, pressés de se débarrasser de lui, avaient refusé. Se sentant OUT après le 19 avril 2007, le colonel avait déposé avant son départ en Grande Bretagne une demande de mise à la retraite anticipée. Refusée.
Tout comme fut attardé le projet d'avancement au grade de général qui devait lui être attribué comme récompense pour services rendus à la Nation. Ainsi, lié par le droit de réserve que lui impose son statut d'officier en activité, Ely Ould Mohamed Vall ne peut pas se prononcer sur la situation politique actuelle. Il risque aussi de ne même pas pouvoir se présenter aux prochaines élections présidentielles.
Cheikh Aïdara
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Source: lauthentique
(M) avomm
Le colonel Ely Ould Mohamed Vall s'était écarté des cercles du pouvoir depuis qu'il avait remis les rennes du pays au nouveau président démocratiquement élu, Sidi Ould Cheikh Abdallahi, le 19 avril 2007. Après le passage du témoin, il s'attela à capitaliser la riche expérience qu'il avait offerte au monde, celle de la transmission du pouvoir aux civils. Par la suite, il sera toujours entre deux avions, donnant des conférences internationales dans les plus prestigieuses capitales du monde sur "l'exemple de la transition mauritanienne ", assistant à des débats où il était l'invité-vedette, ou se prêtant au jeu des questions-réponses avec les médias les plus renommés. En juillet 2008, il décide de perfectionner son anglais pour les besoins de sa nouvelle stature internationale. Il se rendit en Grande Bretagne.
Certains soutiennent qu'il avait embarqué les siens avec lui, pour faire d'une pierre deux coups. Suivre ses cours d'anglais tout en goûtant aux délices de vacances familiales. C'est avec détachement, mais sans indifférence, qu'il suivait de loin l'actualité politique en Mauritanie. Avec le recul, Ely ne doit pas avoir été trop surpris par les derniers soubresauts qui secouaient la jeune démocratie récemment mise en place.
Il devait avoir deviner les ambitions trop marquées de son jeune cousin, Mohamed Ould Abdel Aziz qui était encore colonel, avec lequel d'ailleurs il ne s'entendait pas sur la suite de l'aventure CMJD après la transmission du pouvoir aux civils. Ely était partisan du retrait définitif par rapport au pouvoir politique. Ould Abdel Aziz lui, voulait être dedans, car quelque part, il considérait l'expérience du 3 août 2005 comme son œuvre personnelle.
On lui prête l'idée des candidatures indépendantes qui auraient bénéficié de son entier soutien. Sidi Ould Cheikh Abdallahi, ce serait encore lui qui l'aurait imposé déjà comme le candidat du "CMJD", cette perle rare que tous les opportunistes de l'époque transitoire recherchaient avec avidité. La mobilisation orchestrée par le pan du Comité fidèle à Ould Abdel Aziz n'empêcha cependant pas des élections techniquement irréprochables. La majorité des sièges municipaux et du Parlement furent raflés par ceux qu'on appelait à l'époque les "indépendants-dépendants" de Ould Abdel Aziz. Lui-même était devenu un décor permanent du Palais présidentiel, en tant que commandant de la garde présidentielle, avec son bureau accolé à celui du Chef de l'Etat.
C'était flagrant et comme son statut de chef de la garde prétorienne ne justifiait pas une telle proximité avec le Président de la République, il fallait lui trouver une fonction qui n'ébourifferait pas les personnalités de passage. Ce sera celle de Chef d'Etat major particulier du Chef de l'Etat. Il obtient et fit obtenir à ses plus proches amis, le grade de général, un grade que la structure actuelle de l'armée ne permet d'ailleurs pas encore, selon quelques officiers. Ainsi, Ould Abdel Aziz était trop proche du pouvoir, mais il n'était pas aux premières loges, alors qu'il devait y être. Ely devait deviner tout ça. Mais déjà, vers la fin de la transition en 2006, Ould Abdel Aziz et ses amis l'avaient mis en minorité, se préparant à le pousser doucement vers la sortie. Ely aurait bien voulu prolonger de quelques mois la transition, aussi avait-il encouragé le vote blanc, mais Ould Abdel Aziz et ses amis, pressés de se débarrasser de lui, avaient refusé. Se sentant OUT après le 19 avril 2007, le colonel avait déposé avant son départ en Grande Bretagne une demande de mise à la retraite anticipée. Refusée.
Tout comme fut attardé le projet d'avancement au grade de général qui devait lui être attribué comme récompense pour services rendus à la Nation. Ainsi, lié par le droit de réserve que lui impose son statut d'officier en activité, Ely Ould Mohamed Vall ne peut pas se prononcer sur la situation politique actuelle. Il risque aussi de ne même pas pouvoir se présenter aux prochaines élections présidentielles.
Cheikh Aïdara
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Source: lauthentique
(M) avomm