Photo supposée être celle d'un Américain tué par balles à Nouakchott, le 23 juin 2009 (AFP)
Un Américain qui dirigeait un établissement d'enseignement à Nouakchott a été tué par balles, mardi matin, dans le centre de Nouakchott par de jeunes hommes qui se sont enfuis aussitôt après, a-t-on appris auprès de la police et de témoins.
"Un étranger a été tué par balles, apparemment par des jeunes qui ont pris la fuite. C'est un Américain. Des responsables de l'ambassade des Etats-Unis sont sur place", a annoncé dans la matinée une source policière à l'AFP.
Selon les premiers éléments de l'enquête, l'homme d'une cinquantaine d'années a été tué devant l'établissement d'enseignement de l'anglais et d'informatique qu'il dirigeait, en plein centre de la capitale.
Aucune autre information n'a pu être obtenue de source officielle.
Le crime a eu lieu vers 8H30 (locales et GMT) dans le quartier du Ksar ancien, dont les rues étroites et sablonneuses étaient déjà fréquentées. Et de nombreux témoins ont livré à un journaliste de l'AFP leur version des faits.
"Il a d'abord résisté à une tentative d'enlèvement par des jeunes qui se trouvaient à bord d'une voiture Toyota noire", a assuré par téléphone à l'AFP un habitant du quartier, affirmant avoir vu la scène.
"C'est après avoir échoué à l'embarquer que ces jeunes l'ont tué de trois balles dans la tête, tirées à bout portant", a-t-il ajouté.
Sur place, un habitant refusant d'être nommément cité a également déclaré avoir vu des jeunes "s'en prendre au blanc".
"Nous avons voulu aller les séparer croyant à une simple bagarre, mais les deux jeunes nous en ont empêchés sous la menace de leurs armes. L'Américain a résisté très fortement, faisant tomber par terre l'un des assaillants qui lui a tiré dans la tête. Trois balles sont parties de son pistolet", a-t-il assuré.
La gardienne d'un bâtiment faisant face au lieu du crime a quant à elle constaté que "deux jeunes Mauritaniens, au teint clair, portant de petites barbes, attendait l'Americain depuis l'aube". Selon elles, les agresseurs "avaient une petite voiture noire, ils se parlaient beaucoup entre eux et paraissaient très perturbés".
Le meurtre a d'autant plus semé l'émoi parmi la population que les agressions violentes sont rares dans cette capitale africaine.
La victime résidait à Nouakchott depuis plusieurs années et parlait bien le hassanya (dialecte arabe local).
Le centre "Noura", qu'il dirigeait, est situé au-dessus de boutiques du marché du Ksar et fait face à la plus ancienne mosquée du quartier, auparavant animée par le grand érudit Boudah Ould Bousseiry, décédé le mois dernier.
Dans la matinée, un grand nombre de policiers empêchaient les journalistes et la foule d'approcher de la scène du crime. D'une fenêtre de la mosquée, on pouvait apercevoir le corps. Ils portaient deux impacts de balle au visage et un troisième à la tempe.
Au moment d'enlever le corps, peu après 11HOO, les policiers assuraient ne pouvoir encore privilégier aucune piste, "par manque d'indication sérieuse".
Un policier en faction devant la mosquée, interrogé sous couvert de l'anonymat, a toutefois souligné que les agresseurs n'étaient "pas cagoulés" et avaient "opéré de jour, devant témoins".
"Cela inquiète et montre qu'une certaine industrie du crime terroriste s'est installée dans notre pays", a-t-il jugé.
Source: AFP
"Un étranger a été tué par balles, apparemment par des jeunes qui ont pris la fuite. C'est un Américain. Des responsables de l'ambassade des Etats-Unis sont sur place", a annoncé dans la matinée une source policière à l'AFP.
Selon les premiers éléments de l'enquête, l'homme d'une cinquantaine d'années a été tué devant l'établissement d'enseignement de l'anglais et d'informatique qu'il dirigeait, en plein centre de la capitale.
Aucune autre information n'a pu être obtenue de source officielle.
Le crime a eu lieu vers 8H30 (locales et GMT) dans le quartier du Ksar ancien, dont les rues étroites et sablonneuses étaient déjà fréquentées. Et de nombreux témoins ont livré à un journaliste de l'AFP leur version des faits.
"Il a d'abord résisté à une tentative d'enlèvement par des jeunes qui se trouvaient à bord d'une voiture Toyota noire", a assuré par téléphone à l'AFP un habitant du quartier, affirmant avoir vu la scène.
"C'est après avoir échoué à l'embarquer que ces jeunes l'ont tué de trois balles dans la tête, tirées à bout portant", a-t-il ajouté.
Sur place, un habitant refusant d'être nommément cité a également déclaré avoir vu des jeunes "s'en prendre au blanc".
"Nous avons voulu aller les séparer croyant à une simple bagarre, mais les deux jeunes nous en ont empêchés sous la menace de leurs armes. L'Américain a résisté très fortement, faisant tomber par terre l'un des assaillants qui lui a tiré dans la tête. Trois balles sont parties de son pistolet", a-t-il assuré.
La gardienne d'un bâtiment faisant face au lieu du crime a quant à elle constaté que "deux jeunes Mauritaniens, au teint clair, portant de petites barbes, attendait l'Americain depuis l'aube". Selon elles, les agresseurs "avaient une petite voiture noire, ils se parlaient beaucoup entre eux et paraissaient très perturbés".
Le meurtre a d'autant plus semé l'émoi parmi la population que les agressions violentes sont rares dans cette capitale africaine.
La victime résidait à Nouakchott depuis plusieurs années et parlait bien le hassanya (dialecte arabe local).
Le centre "Noura", qu'il dirigeait, est situé au-dessus de boutiques du marché du Ksar et fait face à la plus ancienne mosquée du quartier, auparavant animée par le grand érudit Boudah Ould Bousseiry, décédé le mois dernier.
Dans la matinée, un grand nombre de policiers empêchaient les journalistes et la foule d'approcher de la scène du crime. D'une fenêtre de la mosquée, on pouvait apercevoir le corps. Ils portaient deux impacts de balle au visage et un troisième à la tempe.
Au moment d'enlever le corps, peu après 11HOO, les policiers assuraient ne pouvoir encore privilégier aucune piste, "par manque d'indication sérieuse".
Un policier en faction devant la mosquée, interrogé sous couvert de l'anonymat, a toutefois souligné que les agresseurs n'étaient "pas cagoulés" et avaient "opéré de jour, devant témoins".
"Cela inquiète et montre qu'une certaine industrie du crime terroriste s'est installée dans notre pays", a-t-il jugé.
Source: AFP