L'ancien président mauritanien, Sidi Ould Cheikh Abdellahi, renversé par une junte militaire le 6 août dernier, a appelé ses compatriotes à l'appuyer "pour faire barrage au coup d'Etat dont son régime a été la victime", a-t-on appris vendredi de source proche du Front national pour la défense de la démocratie (FNDD), une alliance de partis politiques qui le soutient.
"J'ai besoin de votre concours et de votre adhésion pour que, sans heurts et sans violence mais loin des compromissions et des solutions qui ne règlent rien quant au fond, soit rétabli l'ordre constitutionnel par la mise en échec du coup d'Etat du 06 août 2008", souligne en substance le président déchu, actuellement assigné à résidence dans son village natal de Lemden, à 250 Km au sud de Nouakchott, dans une déclaration dont le FNDD s'est fait l'écho.
Dans cette déclaration, qui intervient le jour même du second round des consultations politiques entre l'Union européenne et le gouvernement de la junte, Sidi Ould Cheikh Abdallahi déclare qu'il sera "ouvert à toute discussion et à toute réflexion sur l'avenir de nos institutions qui s'inscrive dans le cadre de la Constitution et des lois de la République islamique de Mauritanie et qui serve, dans un esprit de tolérance et de pardon, la cohésion et l'unité de la nation", une fois le coup d'Etat mis en échec.
La sortie du président renversé vise à remobiliser les populations dont la majorité semble avoir choisi le camp des militaires et à palier les faiblesses du FNDD. Le président renversé a encore défendu son bilan indiquant que "des efforts énormes ont été réalisés en 15 mois de gestion démocratique".
"Ces efforts se sont traduits par une situation économique assainie dont les citoyens ont commencé à voir les bienfaits avec le début de la mise en oeuvre du Programme spécial d'intervention, comme en ont témoigné le Fonds monétaire international et la Banque mondiale lors de la réunion du Caucus africain tenue à Nouakchott le 1er Août 2008, cinq jours avant le coup d'Etat", a-t-il dit.
Il a, en outre, citer "les concours financiers sans précédent" mobilisés au titre de l'aide publique au développement lors du Groupe consultatif pour la Mauritanie, tenu à Paris en décembre 2007, ainsi que par l'afflux massif d'investisseurs venant de tous les continents.
Il a, enfin, soutenu que sa présidence a été marquée par le respect des libertés publiques, des droits de l'Homme, de la liberté de la presse, de l'indépendance de la justice, sur fond de fonctionnement régulier des institutions, y compris l'institution parlementaire.
Faisant observer que le nouvel homme fort de Nouakchott, le général Ould Abdel Aziz, a fait voler en éclats tout ces acquis, M. Cheikh Abdallahi l'accuse, en outre, d'user "d'intimidation et de corruption", après avoir dévoyé l'institution parlementaire et instauré la chasse aux sorcières et le règlement de comptes comme système de gouvernance.
Le président renversé a mis en garde contre l'isolement diplomatique dont pourrait faire l'objet son pays.
Le premier président démocratiquement élu avait été renversé le 6 août 2008 par la hiérarchie de l'Armée qu'il venait de démettre suite à une fronde que menait contre lui l'écrasante majorité du Parlement mauritanien.
Nouakchott - 21/11/2008
Pana
"J'ai besoin de votre concours et de votre adhésion pour que, sans heurts et sans violence mais loin des compromissions et des solutions qui ne règlent rien quant au fond, soit rétabli l'ordre constitutionnel par la mise en échec du coup d'Etat du 06 août 2008", souligne en substance le président déchu, actuellement assigné à résidence dans son village natal de Lemden, à 250 Km au sud de Nouakchott, dans une déclaration dont le FNDD s'est fait l'écho.
Dans cette déclaration, qui intervient le jour même du second round des consultations politiques entre l'Union européenne et le gouvernement de la junte, Sidi Ould Cheikh Abdallahi déclare qu'il sera "ouvert à toute discussion et à toute réflexion sur l'avenir de nos institutions qui s'inscrive dans le cadre de la Constitution et des lois de la République islamique de Mauritanie et qui serve, dans un esprit de tolérance et de pardon, la cohésion et l'unité de la nation", une fois le coup d'Etat mis en échec.
La sortie du président renversé vise à remobiliser les populations dont la majorité semble avoir choisi le camp des militaires et à palier les faiblesses du FNDD. Le président renversé a encore défendu son bilan indiquant que "des efforts énormes ont été réalisés en 15 mois de gestion démocratique".
"Ces efforts se sont traduits par une situation économique assainie dont les citoyens ont commencé à voir les bienfaits avec le début de la mise en oeuvre du Programme spécial d'intervention, comme en ont témoigné le Fonds monétaire international et la Banque mondiale lors de la réunion du Caucus africain tenue à Nouakchott le 1er Août 2008, cinq jours avant le coup d'Etat", a-t-il dit.
Il a, en outre, citer "les concours financiers sans précédent" mobilisés au titre de l'aide publique au développement lors du Groupe consultatif pour la Mauritanie, tenu à Paris en décembre 2007, ainsi que par l'afflux massif d'investisseurs venant de tous les continents.
Il a, enfin, soutenu que sa présidence a été marquée par le respect des libertés publiques, des droits de l'Homme, de la liberté de la presse, de l'indépendance de la justice, sur fond de fonctionnement régulier des institutions, y compris l'institution parlementaire.
Faisant observer que le nouvel homme fort de Nouakchott, le général Ould Abdel Aziz, a fait voler en éclats tout ces acquis, M. Cheikh Abdallahi l'accuse, en outre, d'user "d'intimidation et de corruption", après avoir dévoyé l'institution parlementaire et instauré la chasse aux sorcières et le règlement de comptes comme système de gouvernance.
Le président renversé a mis en garde contre l'isolement diplomatique dont pourrait faire l'objet son pays.
Le premier président démocratiquement élu avait été renversé le 6 août 2008 par la hiérarchie de l'Armée qu'il venait de démettre suite à une fronde que menait contre lui l'écrasante majorité du Parlement mauritanien.
Nouakchott - 21/11/2008
Pana