
La première nuit de la mode mauritanienne, organisée récemment à Nouakchott, avait pour but de « faire évoluer la mode dans ce pays où les défilés publics ne sont pas chose courante » a expliqué à APA à Nouakchott l’initiatrice de cette manifestation culturelle, la jeune styliste Salamata Oumar Bâ.
Affirmant son ambition de montrer qu’on peut profiter des apports des deux communautés en Mauritanie, cette négro - mauritanienne de 25 ans a déclaré qu’elle est à la recherche d’authentiques stylistes mauritaniens, afin de créer avec eux une association chargée de promouvoir leur activité.
Lauréate des ateliers Leydi de Dakar, dirigés par la grande styliste sénégalaise Oumou Sy, la styliste mauritanienne a révélé que son rêve est de créer, dans un avenir plus lointain, une école de formation aux métiers de la mode à Nouakchott.
Pour elle, un défilé de mode ne peut être assimilé uniquement à des filles nues, mais plutôt à des habits présentés au public de façon à mettre en valeur leur qualité.
« Les gens doivent s’habituer aux défilés de mode puisque ce sont des manifestations purement culturelles », explique-t-elle, rappelant aussi avoir été formée au dessin à l’Ecole nationale des arts de l’Université de Dakar.
Avant d’organiser son défilé, Mme Ba a déposé une demande d’autorisation auprès du Commissariat de police de Tevragh Zeina qui couvre la zone de la manifestation tout en s’attendant d’avance à un rejet catégorique.
« Mon pessimisme était motivé par le refus opposé il y a quelque temps à une activité similaire du célèbre styliste nigérien d’origine touarègue, Alpha Di », précise-t-elle.
Contrairement à toute attente, la demande a été approuvée et le défilé autorisé.
Parmi les modèles exposés, un voile mauritanien, un couple en voile mauritanien, un ensemble homme, un ensemble « Robe bustier », une robe longue et un ensemble pantalon.
Le social n’a pas été négligé puisqu’une robe spécifique, blanche et brodée au sigle du sida en rouge, a été réalisée et exposée pour contribuer à la sensibilisation contre cette pandémie.
Concernant ses soucis d’ordre sécuritaire, la styliste mauritanienne avoue avoir eu des inquiétudes, alimentées surtout par l’attaque, la veille, de l’ambassade d’Israël à Nouakchott et d’une boite de nuit adjacente.
« J’avais déjà lancé les invitations au moment de l’attaque de l’ambassade d’Israël et je n’ai pas voulu annuler la manifestation », se rappelle-t-elle, se félicitant que, finalement, tout s’est passé comme prévu.
Mme Bâ se défend aussi de contribuer à l’orientation négative des moeurs vestimentaires dans une société réputée être conservatrice.
« J’aide les femmes à se couvrir leur corps, non à le découvrir », souligne-t-elle en relevant que le voile porté par les mauresques est « souvent transparent et laisse apparaître les habits internes, tout comme il glisse facilement en découvrant la tête et les jambes ».
Source: APA
(M)
Affirmant son ambition de montrer qu’on peut profiter des apports des deux communautés en Mauritanie, cette négro - mauritanienne de 25 ans a déclaré qu’elle est à la recherche d’authentiques stylistes mauritaniens, afin de créer avec eux une association chargée de promouvoir leur activité.
Lauréate des ateliers Leydi de Dakar, dirigés par la grande styliste sénégalaise Oumou Sy, la styliste mauritanienne a révélé que son rêve est de créer, dans un avenir plus lointain, une école de formation aux métiers de la mode à Nouakchott.
Pour elle, un défilé de mode ne peut être assimilé uniquement à des filles nues, mais plutôt à des habits présentés au public de façon à mettre en valeur leur qualité.
« Les gens doivent s’habituer aux défilés de mode puisque ce sont des manifestations purement culturelles », explique-t-elle, rappelant aussi avoir été formée au dessin à l’Ecole nationale des arts de l’Université de Dakar.
Avant d’organiser son défilé, Mme Ba a déposé une demande d’autorisation auprès du Commissariat de police de Tevragh Zeina qui couvre la zone de la manifestation tout en s’attendant d’avance à un rejet catégorique.
« Mon pessimisme était motivé par le refus opposé il y a quelque temps à une activité similaire du célèbre styliste nigérien d’origine touarègue, Alpha Di », précise-t-elle.
Contrairement à toute attente, la demande a été approuvée et le défilé autorisé.
Parmi les modèles exposés, un voile mauritanien, un couple en voile mauritanien, un ensemble homme, un ensemble « Robe bustier », une robe longue et un ensemble pantalon.
Le social n’a pas été négligé puisqu’une robe spécifique, blanche et brodée au sigle du sida en rouge, a été réalisée et exposée pour contribuer à la sensibilisation contre cette pandémie.
Concernant ses soucis d’ordre sécuritaire, la styliste mauritanienne avoue avoir eu des inquiétudes, alimentées surtout par l’attaque, la veille, de l’ambassade d’Israël à Nouakchott et d’une boite de nuit adjacente.
« J’avais déjà lancé les invitations au moment de l’attaque de l’ambassade d’Israël et je n’ai pas voulu annuler la manifestation », se rappelle-t-elle, se félicitant que, finalement, tout s’est passé comme prévu.
Mme Bâ se défend aussi de contribuer à l’orientation négative des moeurs vestimentaires dans une société réputée être conservatrice.
« J’aide les femmes à se couvrir leur corps, non à le découvrir », souligne-t-elle en relevant que le voile porté par les mauresques est « souvent transparent et laisse apparaître les habits internes, tout comme il glisse facilement en découvrant la tête et les jambes ».
Source: APA
(M)