
Aujourd’hui, le 16 mars 2025, je m’en vais m’acquitter d’une dette. La promesse en étant une, je dois à mon camarade et frère Abdoul Ousmane. Il y a de cela deux ans, peut-être, trois, au détour d’une causerie sur certains évènements de la vie militante, je lui ai raconté ma rencontre avec feu Mohamed DOGUI, la façon dont le militant infatigable qu’il fût m’avait impressionné. C’est ainsi que je lui avais promis de faire « très prochainement » un hommage à feu Mohamed.
Je dois avoir rencontré le militant, pour la première fois, en octobre 2011. Au départ, la camarade Rougui DIA, à l’époque, présidente de l'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de Mauritanie (AVOMM) qui m’avait mis en contact avec Mohamed. Je dois l’opportunité de cette mise en contact à l’organisation de la première édition du pèlerinage d’Inal, les 27, 28 et 29 novembre 2011, au site des exécutions extrajudiciaires qui ont produit le douloureux dossier du passif humanitaire pour certains et pour d’autres de la tentative de génocide.
Mohamed avait la charge d’organiser la participation du groupe des veuves et de celui des orphelins. A notre première rencontre, j’ai trouvé le militant calme, je le croyais même distant. Mais, au fil des jours et des réunions, j’ai découvert dans son calme une grande rigueur intellectuelle et une forte précision dans les idées, caractéristique des ingénieurs de haut niveau, dont il faisait partie. Nos réunions de planification duraient, les obstacles étaient nombreux à franchir et quand la fatigue défigurait nos visages, Mohamed restait impassible ; seule la réussite du projet importait pour lui.
Quand vint le pèlerinage, j’ai été davantage impressionné par le courage de Mohamed. Il devrait faire embarquer toutes les veuves et tous les orphelins qui souhaitaient effectuer le pèlerinage et, ce n’était pas une mince affaire au regard de l’émotion et de la tension qui faisaient vibrer les candidats au pèlerinage. Il réussit quand même.
Le voyage était long et je ne me rappelle pas avoir vu, ne serait-ce qu’une seule fois, le militant endurci manger et même boire de l’eau. Quand tous les esprits étaient surchauffés, Mohamed imperturbable, gardait encore sa dignité avec son eternel sourire enfantin qui trahissait son sérieux.
Dans un vibrant hommage au militant, son compagnon de lutte – le Professeur Hamdou Rabby SY – n’a-t-il pas titré : «Toute véritable grandeur implique la simplicité». Oui, Mohamed était grand, simple et accessible.
Mon frère Ousmane Abdoul, je crois avoir payé ma dette même si l’émotion ne m’a pas laissé exprimer davantage ce que j’ai appris sur feu Mohamed qui fût un être exceptionnel mais surtout un militant infatigable des causes nobles, pour une Mauritanie véritablement juste et débarrassée des ses tares.
Mohamed, nous ne t’oublierons jamais ; repose en paix !
Balla Touré
Je dois avoir rencontré le militant, pour la première fois, en octobre 2011. Au départ, la camarade Rougui DIA, à l’époque, présidente de l'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de Mauritanie (AVOMM) qui m’avait mis en contact avec Mohamed. Je dois l’opportunité de cette mise en contact à l’organisation de la première édition du pèlerinage d’Inal, les 27, 28 et 29 novembre 2011, au site des exécutions extrajudiciaires qui ont produit le douloureux dossier du passif humanitaire pour certains et pour d’autres de la tentative de génocide.
Mohamed avait la charge d’organiser la participation du groupe des veuves et de celui des orphelins. A notre première rencontre, j’ai trouvé le militant calme, je le croyais même distant. Mais, au fil des jours et des réunions, j’ai découvert dans son calme une grande rigueur intellectuelle et une forte précision dans les idées, caractéristique des ingénieurs de haut niveau, dont il faisait partie. Nos réunions de planification duraient, les obstacles étaient nombreux à franchir et quand la fatigue défigurait nos visages, Mohamed restait impassible ; seule la réussite du projet importait pour lui.
Quand vint le pèlerinage, j’ai été davantage impressionné par le courage de Mohamed. Il devrait faire embarquer toutes les veuves et tous les orphelins qui souhaitaient effectuer le pèlerinage et, ce n’était pas une mince affaire au regard de l’émotion et de la tension qui faisaient vibrer les candidats au pèlerinage. Il réussit quand même.
Le voyage était long et je ne me rappelle pas avoir vu, ne serait-ce qu’une seule fois, le militant endurci manger et même boire de l’eau. Quand tous les esprits étaient surchauffés, Mohamed imperturbable, gardait encore sa dignité avec son eternel sourire enfantin qui trahissait son sérieux.
Dans un vibrant hommage au militant, son compagnon de lutte – le Professeur Hamdou Rabby SY – n’a-t-il pas titré : «Toute véritable grandeur implique la simplicité». Oui, Mohamed était grand, simple et accessible.
Mon frère Ousmane Abdoul, je crois avoir payé ma dette même si l’émotion ne m’a pas laissé exprimer davantage ce que j’ai appris sur feu Mohamed qui fût un être exceptionnel mais surtout un militant infatigable des causes nobles, pour une Mauritanie véritablement juste et débarrassée des ses tares.
Mohamed, nous ne t’oublierons jamais ; repose en paix !
Balla Touré