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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Solange Yayi Allechi présente Water for All Children

Présidente de l'ONG Water for All Children, Solange Yayi Allechi nous en présente les activités, et évoque l'ulcère de Buruli, une maladie méconnue qui peut avoir de graves conséquences sur la peau, les muscles et les os, et qui est parfois appelée ''la nouvelle lèpre''


Solange Yayi Allechi présente Water for All Children
Bonjour. Pouvez-vous vous présenter à nos internautes ?

Bonjour, je suis Solange Yayi Alléchi. Je suis mariée et mère de deux adorables garçons. J’ai fait des études en Biologie à Pace University de New York (USA) d’où j’ai reçu un Master en Sciences Environnementales avec une spécialisation dans le traitement des eaux usées.

En plus des consultations que je fais auprès du PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) et de la Banque Mondiale, je suis aujourd’hui la Présidente Fondatrice de l’ONG « Water For All Children ».

"Water for All Children" a été créée en 2000 aux Etats-Unis, homologuée en mai 2007 à New York, et en septembre au Bénin. Comment est né ce projet et pourquoi ce délai entre la création et l'homologation ?

« Water for All Children » qui signifie « De l’eau pour tous les enfants » loin d’être une simple ONG, est le reflet externe de mes convictions, le miroir de ma vision sur le monde en général.

Vous savez, depuis mon enfance j’ai toujours eu un amour particulier pour les enfants...A ce propos, j’aimerais vous raconter une petite anecdote : Quand mon frère benjamin s’était fait circoncire, j’étais traumatisée ! Le pauvre pleurait sans cesse quand il devait uriner et ça me fendait le cœur !! Un jour où il pleurait, je l’ai pris dans mes bras et à cet instant je me suis promis que j’allais devenir pédiatre pour m’occuper des douleurs que les enfants ressentent et qu’ils ne peuvent pas expliquer d’eux-mêmes. Oui, je crois que c’est là que s’est fait le déclic. Plus tard, vu que c’est toujours Dieu qui dispose des choses, je me suis retrouvée dans une branche en environnement...mais je n’ai pas perdu mon rêve puisque je me suis intéressée par la suite à l’impact de l’état de l’environnement sur la santé infantile. Et je crois aujourd’hui que je suis en train de poursuivre ce rêve à ma manière...

Depuis le Forum mondial de l’eau des enfants qui a eu lieu en mars 2003 au Japon en passant par la « Décennie de l’eau source de vie » lancée à New York le 21 avril 2005, décennie qui d’ailleurs a appelé à œuvrer pour diminuer de moitié d’ici 2015, le nombre de ceux qui n’ont pas accès à l’eau salubre ou à l’assainissement de base, jusqu’au Forum Mondial de l’eau qui s’est tenu le 15 mars 2006 à New York, les enfants se trouvent en première ligne de la crise mondiale de l’eau; environ 60% de la mortalité infantile dans le monde est due à des maladies infectieuses ou parasitaires, la plupart liées à l’eau. Aujourd’hui, ces maladies hydriques sont à l’origine de la mortalité très élevée des populations des pays en voie de développement.

Dans le monde, environ 6 millions d’enfants meurent chaque année des suites de gastro-entérites, 100 millions de personnes souffrent en permanence de gastro-entérites hydriques, 260 millions d’individus sont atteints de bilharziose, 2 à 3 millions décès sont observés chaque année parmi les 700 et 800 millions de sujets impaludés et 30 millions d’onchocercose sont dénombrés. La raison principale de cette situation catastrophique est la pauvreté. Nombre de populations ne disposent pas d’eau potable, les aménagements indispensables aux traitements des eaux usées et à la production d’eau potable étant trop coûteux, ni même des soins que ces affections nécessitent , les infrastructures médicales n’étant pas suffisantes.

Ainsi devant ce constat aussi amer et inquiétant, nous avons estimé que la situation ne s'améliorera que lorsque l'on donnera la priorité aux besoins des enfants et que les décideurs, à tous les niveaux, écouteront leurs points de vue. D’où la création de "WATER FOR ALL CHILDREN" pour réellement aller au secours des enfants.

S’agissant du délai qu’il y a eu entre la création et l’homologation, c'était simplement lié a des raisons personnelles (je voulais me consacrer à ma toute nouvelle famille).

L'ONG s'occupe plus particulièrement du traitement de l'ulcère de Buruli, une maladie assez méconnue. Pouvez-vous nous expliquer ce qu'est l'ulcère de Buruli, et comment cette maladie se soigne ?

Maladie émergente en pleine expansion, l'ulcère de Buruli est la troisième infection mycobactérienne la plus répandue après la tuberculose et la lèpre et paraît aujourd’hui comme une nouvelle menace à la santé publique. Provoquée par une bactérie appelée Mycobacterium ulcerans, cette maladie se manifeste par de graves ulcérations de la peau, des muscles et des os. Elle laisse ses victimes gravement défigurées, voire invalides.

Le mode de transmission est encore inconnu et on pense aujourd’hui que la maladie serait transmise par la piqûre d’un insecte qui en serait le vecteur ; la toxine produite par la bactérie responsable de cette maladie est la mycolactone. Cette maladie fait ravage dans une trentaine de pays en Afrique, dans les Amériques, en Asie et dans le Pacifique occidental, principalement dans les régions tropicales et subtropicales près des zones marécageuses et des nappes d’eau.

En Côte d'Ivoire, on a enregistré environ 24 000 cas entre 1978 et 2006, au Bénin près de 11 000 cas en 2007 et au Ghana plus de 11 000 cas depuis 1993. En Australie, on signale une recrudescence récente avec 25 cas en 2004, 47 en 2005 et 72 en 2006. On notifie de plus en plus de cas au Cameroun, au Congo, au Gabon, au Soudan, en Ouganda et au Togo. Après 30 ans sans aucune notification officielle, une évaluation entreprise dans le sud-est du Nigéria en novembre 2006 a confirmé la présence de quelques cas d'ulcère de Buruli.

L’ulcère de Buruli se soigne principalement par la chirurgie et par des antibiotiques tel que la streptomycine ou la rifampicine dans les premiers stades de la maladie. Signalons qu’il est important de vite dépister la maladie afin d’éviter des complications qui peuvent amener a l’amputation. En 1998, l’OMS a lancé l’initiative mondiale contre l’ulcère de Buruli pour coordonner les activités de lutte et de recherche spécifiques à cette pathologie.

Dans les pays en développement, les croyances et les pratiques socioculturelles influent fortement sur la recherche des soins par les sujets atteints. Le traitement traditionnel est souvent leur premier recours. En Afrique, la tradition dit que cette maladie est due à un sort jeté par un sorcier pour punir le voleur, ce qui amène les familles à cacher les malades parce qu’elles en ont honte. De plus les frais qu’engendre un traitement dans un hôpital ne sont pas supportables pour les familles victimes de ce fléau social.

En dehors du coût élevé du traitement chirurgical, la peur de l'intervention et les inquiétudes à propos des cicatrices et d'éventuelles amputations peuvent influer sur leur comportement. En conséquence, la plupart des patients consultent trop tard et les coûts directs et indirects sont alors considérables. La maladie a un impact énorme sur les quelques établissements de santé se trouvant dans les zones d'endémie.

La longueur de l'hospitalisation, souvent plus de trois mois en moyenne, entraîne une perte de productivité considérable lorsqu'il s'agit d'adultes et des proches qui s'occupent d'eux et réduit le potentiel scolaire des enfants. Les soins sur le long terme des handicapés, dont la plupart sont des enfants de moins de 15 ans, font peser une lourde charge financière sur les familles concernées.

Seul la prévention et l’information peuvent limiter les dégâts. Il est donc capital d’informer les soignants, les enseignants et les villageois pour limiter au maximum ce que l’on peut appeler « la nouvelle lèpre ».

Comment fonctionne l'organisation (membres, responsabilités etc.) et avec quels moyens organise t-elle son action ? A-t-elle des besoins de financement ?

Depuis sa création jusqu’à ce jour l’ONG fonctionne d’abord sur la base de fonds propres dont je dispose en tant présidente et sur l’appui technique de quelques partenaires. S’il est vrai aujourd’hui qu’elle est représentée aux Etats-Unis et au Bénin des antennes sont en voie d’ouverture au Togo, au Ghana, et en Côte d’Ivoire. Ces représentations s’installent et/ou fonctionnent sur la base des moyens de bord dont disposent les principaux responsables à divers niveaux. J’en profite d’ailleurs pour encourager ces responsables qui sont entres autres des pédiatres, des opérateurs économiques, des enseignants...sans leur détermination et leur support, les choses n’en seraient pas la où elles en sont aujourd’hui.

Toutefois il est important pour nous de mettre un accent capital sur la recherche de financement à nos programmes et activités. Et sur ce plan, toutes les bonnes volontés seront les bienvenues.

Quels sont les objectifs de l'organisation pour l'année 2008, puis à moyen et long terme ?

Dans le premier trimestre de 2008 nous organiserons une rencontre africaine sur la question, rencontre qui va réunir les experts en la matière et aussi les divers responsables de l’ONG. Il sera surtout question d’évaluer les différentes actions posées, de faire le point sur les activités de l’ONG, de présenter la nouvelle plate forme de programme aux partenaires et de projeter les perspectives sur le futur.

Depuis peu, nous avons déjà entrepris des campagnes d’information et de sensibilisation sur l’ulcère de Buruli car nous croyons qu’il est très important que tous soient informes sur l’existence et la cruauté de ce mal dont beaucoup ignorent l’existence aujourd’hui.

Nous avons également commencé par soutenir matériellement les malades dans plusieurs centres.

A moyen terme, nous entendons continuer dans le même sens en soutenant les centres anti-ulcère de Buruli situés en Afrique de l’Ouest par des apports matériels de tout genre (construction d’infrastructures, dons de prothèses...) A long terme : il serait question d’intervenir dans les zones d’endémie de l’ulcère de Buruli par la réalisation d’ouvrages d’assainissement tels que des lavoirs, des latrines, des pompes et des forages.

Avez-vous un message à transmettre aux grioonautes ?

Mon message serait d’exhorter toute personne ayant lu cette interview à œuvrer pour la promotion d’un monde meilleur en créant un environnement sain. Je terminerai par un appel à l’endroit de toutes les bonnes volontés de bien vouloir nous accompagner dans cette lutte tant humaine que raisonnable qu’a entreprise l’ONG "Water For All Children".

Merci à vous de réagir à cet appel !



Source: grioo
(M)
Samedi 15 Décembre 2007 - 01:49
Samedi 15 Décembre 2007 - 15:38
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