Profession de foi

Au nom d’Allah Le Tout Puissant,
Le Tout Miséricordieux,

Je me suis engagé dans la conquête de la commune de Kaédi afin que les milliers d’indignés retrouvent le goût de la citoyenneté communale. Je fais don de mon corps. Je ferais obligation aux autres conseillers de se sacrifier corps et âme pour aider à la mise en œuvre du programme ci-dessous décliné.

1. L’Homme kaedien et la personnalité de la commune.

La commune de Kaédi (Kaédi ville, Bélinabé et Rindiaw) est la symbiose de cette Mauritanie multiculturelle. Sur cet espace, le Pulaar côtoie le Soninké, le Beidane, le Ouolof et vice et versa.

Chaque groupe social avait son répondant et son alter égo dans l’une ou l’autre composante. Ignorer cet aspect sociologique conduit vers une gestion hasardeuse des relations. Il peut en résulter une vision galvaudée des programmes d’actions. L’échec ou la réussite de la gestion de la cité repose sur le respect de ce paradigme. Il faut en effet fédérer nos différences pour en faire une source de vitalité et de richesse.

Dans notre cheminement vers l’union des cœurs, l’espace entre Touldé et Gattaga abritant deux fois par an la prière à l’occasion des deux grandes fêtes religieuses sera aménagé exclusivement à cette fin. La collégialité qui prévalait à l’époque de nos parents dans la quête des solutions aux problèmes de la cité doit être mise au goût du jour. Car c’est cela la PERSONNALITE DE KAEDI : sentir l’autre et l’accepter comme son pendant.

- Promouvoir le dialogue inter communautaire par l’activation des canaux traditionnels d’intermédiation ;
- Combattre toutes les formes d’intolérance.

2. De la gestion et des conseillers

Un contrat de confiance entre les populations et leur conseil municipal repose sur la transparence dans la gestion des ressources et du patrimoine foncier communal. Les conseillers sont au même titre que le maire concerné par la manière de gérer. A ce titre, rien ne doit être entrepris sans concertation ou à leur insu.

Les conseillers seront aussi comptables vis-à-vis des citoyens de leurs degrés d’implication dans la conduite des affaires de la cité.

- Gestion transparente ;
- Responsabilité collective ;
- Contrat de confiance ;

3. Cadre de vie

L’indicateur de développement est tributaire du cadre de vie du citoyen. En effet, on ne peut prétendre appartenir à une société développée lorsqu’on est envahi par les ordures, les eaux domestiques usagées et autres incommodités.

A cet égard, la salubrité et l’hygiène publique seront l’affaire de tous les citoyens à quelque niveau qu’ils se trouvent (simples habitants, ménagère, commerçant, administration ou hôte de passage). Le conseil municipal mènera une bataille hardie contre toutes les pollutions et nuisances.

Une politique osée sera entreprise pour collecter, transporter, stocker et traiter les ordures ménagères et autres insalubrités. Il sera entreprit une campagne d’incitation au creusement de puits perdus pour collecter les eaux domestiques usagées.

Dans le même temps, et, pour lutter contre la défécation à l’air libre-source de pollution de l’air ambiant des latrines de divers types seront installés. En outre, des campagnes régulières d’épandage de produits contre la prolifération des moustiques et des mouches seront menées. En fin, des arbres seront plantés le long des routes bitumées intérieures et autres grands axes de circulation.

- Veiller à la salubrité et à l’hygiène,
- Protéger l’environnement et le cadre de vie.

4. Développement communal et secteurs d’intervention

Le développement de notre espace communal incombe certes au conseil municipal. Mais, il sera mené avec le concours de l’administration centrale et l’accompagnement des partenaires techniques et financiers. Les besoins de la commune sont si importants et multiples que les seules ressources internes ne suffisent à en assurer le financement. Donc, la commune aura un besoin énorme d’investissement afin de financer les programmes de :

- Voierie ;
- d’assistance aux centres d’enseignement, de formation, ou de santé ;
- d’environnement et d’hygiène ;
- d’hydraulique ;
- d’agriculture, d’élevage, de maraîchage ;
- de désenclavement des quartiers périphériques ;
- d’électrification ;
- d’activités génératrices de revenus.

Dans tous ces secteurs, l’accent sera mis sur les programmes destinés aux jeunes et aux femmes ou ceux initiés par ces deux catégories de la population. Par ailleurs, la commune s’impliquera fortement dans le développement des activités culturelles et sportives.

A cet effet, elle apportera son concours sous diverses formes aux associations culturelles et sportives. Le volet développement communal exige dans sa conception et sa mise en œuvre des compétences avérées et des expertises reconnues.

Le conseil municipal sollicitera le concours des ressortissants kaédiens disposant de ses qualités car ils sont fils du terroir et citoyens de commune. Des forums seront initiés pour permettre à ces citoyens de valeur d’échanger et de débattre au tour des questions vitales liées à notre volonté de sortir de l’arriération.

5. Relations Etat-commune, organisation des élus et coopération intercommunale.

Le conseil municipal créera un espace d’interpellation de l’Etat pour juger du niveau de respect des politiques de décentralisation et de transfert de compétences. Le conseil municipal mènera une action dans le cadre des associations des maires ou élus du Gorgol tendant à inscrire dans les programmes d’enseignement scolaire un volet spécifique à chaque commune.

Il s’agit par cette approche d’imprégner les citoyens et futurs élus de chaque commune du pays des spécificités liées à l’histoire et à la géographie de son espace. Le conseil municipal mettra un accent particulier sur la coopération inter communale (tant entre les communes mauritaniennes qu’avec les communes étrangères).

A ce niveau il importe de réactiver les jumelages intervenus entre certaines communes des Etats membres de l’OMVS.

Plaidoyer

Quelques orientations pour le développement agricole de la Commune de Kaédi

- Constats

La population de la commune de Kaédi est essentiellement composée de producteurs agricoles. Toutes les terres de la commune sont cultivables toute l’année, et l’eau n’est pas un facteur limitant dans toutes ces zones mais les récoltes obtenues ne parviennent pas à nourrir le producteur. Plusieurs raisons peuvent être évoquées. Parmi lesquelles.

• Production agricole très faible

- La culture maraîchère est en perte de vitesse à cause des importations nombreuses qui concurrencent la production locale. Le coût de production étant très élève à cause du prix des intrants et de l’énergie .Les récoltes ne sont pas étalées, des grandes quantités sont présentées en même temps et les invendues sont très importants, les produits maraîchers étant très périssables se retrouvent altérés par défaut de transformation ou de conservation.

- La Riziculture

Plus de 30 années de monoculture de riz a appauvri les terres, les rendements sont très faibles .les techniques culturales évoluent très peu .les semences de qualités ne sont pas disponibles .La gestion du crédit et des intrants est un quiproquo dont la conséquence est néfaste pour la gestion de la campagne, particulièrement son ‘’calage’’.

Une seule campagne est faite alors que le périmètre est prévu pour deux campagnes Le bureau est constitué des anciens fonctionnaires qui ne sont pas des vrais producteurs ces fonctionnaires n’ont pas les mêmes réflexes que les vrais paysans parce qu’ils (les anciens fonctionnaires) disposent d’autres moyens de subsistances en cas de mauvaise campagne, leurs décisions sont toujours biaisées et cela sanctionne les vrais paysans

Les aables se concentrent vers Wandama, Penpidjel, et ENFVA .dans prochaines années ces zones recevrons les activités du périurbain de Kaédi.

- Les Cultures de décrue de Walo.

Les contraintes des cultures du Walo sont liées à la présence de la ‘’Cesamie’’ qui infeste toutes les terres, du manque de ma main d’œuvre et de la divagation des animaux.

- L’Arboriculture fruitière

Bien grés la présence du CNARADA l’arboriculture fruitière est très peu développée seuls les producteurs aisés le pratiquent parce qu’ils disposent des moyens de vivre en entendant la production qui viendra qu’après 4 ou 5 ans 80% des semences utiliser dans la commune de Kaédi sont du tout venants .il n’y a pas un seul producteur des semences dans tous le Gorgol. C’est une aberration pour une région agricole

- L’Aviculture

L’Aviculture commence à se développer au niveau des femmes mais il reste des difficultés d’approvisionnement en poussins et en aliments de volaille.

- La Production laitière est assurée pendant la période hivernale seulement alors qu’on peu produire le lait pendant toute l’année en produisant du fourrage.

- L’Embouche bovine et ovine.

Quelque producteurs DU PPG engraissent des animaux à partir des fourrages provenant du périmètre c’est une activité qui est en progression

- La Pisciculture

Des idées ont toujours été avancés sur l’élevage des poisons soit au fleuve ou dans l’affluant Gorgol mais n’on jamais vu le jour c’est une activité qui doit intéresser plusieurs personnes

• Le marche agricole désorganise

- Les statistiques n’existent pas.

- Manque de possibilités de pouvoir conserver des produits périssables pour une consommation différée

• Opportunités non exploites

- Toutes les structures du Ministère du développement rural de la Mauritanie sont représentées dans la commune de Kaédi, mais les producteurs ne savent pas comment en tirer profit :

- Le CNARADA
- L’ENFVA
- La SONADER

- La delegation du MDRE
- Plusieurs ONG à vocation développement agricole et - élevage

• Les faiblesses des investissement

- Autofinancement

Est inexistant, les récoltes sont très faibles et simultanées, les ventes très mauvaises, faites en mêmes temps et très concurrencées par les importations, les recettes sont faibles ne permettent pas de nourrir le producteur décemment et de subvenir aux besoins de la santé des membres de la famille ni de l’éducation des enfants.

- Le financement par la famille

Les familles disposant des moyens préfèrent investir dans le commerce ou dans l’immobilier parce qu’ils présentent plus de garanti et moins de risque que l’agriculture.

- Le financement par des projets de développement

Beaucoup des projets de développements apportent des financements, mais le processus est long et les conditions sont difficiles à satisfaire.

- Le financement au niveau de l’état

Elle n’est faite qu’au profit des collectivités et demande aussi des documents difficiles à obtenir et un grand plaidoyer

- Solutions

• Ameliorer l’exploitation du PPG1

- Le périmètre a été conçu pour produire pour deux campagnes. faut instaurer donc la deuxième campagne et faire de la diversification.

Il a été démontré qu’un ha de sorgho en irrigué apporte plus de bénéfice qu’un ha de riz (CNARADA projet ‘’VISA’’) La SONADER qui est le service conseil doit revoir le plan de rotation et diversifier la production en introduisant d’autres spéculations.

- Faire des cultures fourragères en deuxième campagne Le fourrage produit sur le PPG1 permet de développer plusieurs autres activités annexe telles (l’élevage de case, la production laitière, l’embouche, le commerce de fourrage) Toutes ces activités peuvent être menées toute l’année et cela va apporter des recettes supplémentaires aux producteurs et résoudre en partie l’éternel problème posé par les redevances.

- Laisser les vrais paysans diriger le PPG, se débarrasser de tous les anciens fonctionnaires pour qui le périmètre est une activité secondaire. Y placer ces jeunes qui savent déjà lire et écrire, c’est eux qui sont sur le périmètre, qui connaissent mieux que les vieux les problèmes des la PRODUCTION et qui présente une envie d’évoluer.

Il existe sur le périmètre des jeunes dont l’âge est compris entre 35 et 45 ans qui ont fait le secondaire, qui sont des propriétaires terriens et qui exploitent régulièrement. Ceux-ci ont la capacité de gérer convenablement le PPG1 si on les accorde un complément en formation la gestion des entreprises agricoles.

- La mécanisation de la récolte est une option à ne pas néglige

• Le développement du peri urbain

- Les activités du péri urbain vont intéresser particulièrement le marché de Kaédi. Il s’agit de produire autour de Kaedi de Kaédi des denrées pour répondre au besoin de consommation de la population de Kaédi et des villages environnantes d’une manière régulière et toute l’année .Les zones de Wandama, Pinipidjej et de l’ENFVA seront très sollicitées pour cette activité. Il s’agira dont de développer les activités suivante dans des petites unités agricoles (1à2 ha).

- Le maraîchage

Les producteurs maraîchers doivent exploiter en utilisant particulièrement le compost à la place de l’engrais, et des semences provenant d’un producteur agréé par le CNARADA pour être compétitif, et produire à partir d’une étude de marché.

- L’aviculture

Des poulaillers de 200 à300 poulets seront exploités dans chaque unité ou on produira des œufs et du poulet de chair.

- L’embouche ovine et bovine seront exploitées dans chaque unité avec des lots ne dépassant pas 3 bovins et 6 ovins.

- Installer une activité de production laitière avec 4 vaches laitières en stabulation entravées en pratiquant de l’insémination artificielle.

- Faire de l’arboriculture fruitière sur 0,5 ha

• Le développement des activités post récolte

- Aménager des installations pour transformer et conditionner les surplus des récoltes, et former les intéressés à ces techniques

• La formation et l’installation des jeunes producteurs sur le peri urbain.

- La formation sera axée sur la gestion des activités du péri urbain particulièrement.

Les études du marcher, l’identification des besoins, la programmation et la gestion de la campagne du péri urbain la commercialisation des denrées agricoles etc.

• Reprendre les expériences sur la pisciculture

- Recommandations :

• ameliorer le nœud ‘’ recherche agricoles et vétérinaires’’- producteurs dans la commune de kaed

• Definir avec l’ENFVA des programmes spécifiques pour le peri urbain de Kaedi

• Redynamiser le ‘’conseil agricole’’autour du peri urbain par le biais de la sonader et la délégation du mdre

Ma profession de foi et mon plaidoyer tendent tous vers mon ambition de servir efficacement et loyalement mes co-citoyens pour lesquels, je nourris l’espoir d’une vie meilleure et sereine. En votant massivement en ma faveur, vous aurez opté pour votre émancipation totale.

Qu’Allah nous préserve des regrets et nous guide vers un choix de clarté et un vote de raison.

Source: ajd/mr