DES RAISONS D’ESPERER…
Alliance Populaire Progressiste a décidé de m’investir comme candidat aux élections présidentielles du 11 Mars 2007.
En même temps que je déclare solennellement accepter cette décision, j’appréhende à sa juste mesure l’immense responsabilité qui découle d’un tel choix en cette étape décisive de notre histoire où naissent de grands espoirs, qui étaient, il y a peu, inconcevables du fait des décennies de dictature, d’arbitraire, d’exclusion et de gabegie :
Espoir des pauvres qui aspirent à vivre décemment dans leur pays,
Espoir des chômeurs qui cherchent un emploi, sans le devoir à personne,
Espoir des travailleurs qui revendiquent leurs droits dans les meilleures
conditions de travail possibles,
Espoir de toutes les victimes de l’arbitraire et de l’exclusion d’obtenir plus de liberté, plus d’équité et plus de justice,
Espoir de tous les citoyens de jouir pleinement, sans restriction d’aucune sorte, de leurs droits fondamentaux à la vie, à la liberté, à la dignité, à l’éducation, à la santé, au travail et à un accès égal à des services de base de qualité,
Espoir de tout mauritanien de voir les ressources nationales et les deniers publics à l’abri du gaspillage et des détournements et de pouvoir en jouir dans l’équité et la justice,
En un mot, toutes les aspirations légitimes du peuple mauritanien à retrouver son équilibre dans l’unité, la fraternité, l’égalité et la solidarité qui restent les véritables gages du développement économique et du progrès social.
En dépit de l’ampleur de la tâche, j’ai accepté de me porter candidat, sur la base de ma confiance en Allah et fort du passé militant de notre parti qui a écrit en lettres d’or des pages de lutte soutenue et de nombreux sacrifices consentis pour l’avènement d’une ère nouvelle.
L’action militante du parti s’est toujours caractérisée par une constance dans les positions en rapport avec les espoirs et les aspirations légitimes des larges masses populaires, sans préjudice des impératifs de sauvegarde des intérêts nationaux suprêmes, sur la base d’une vision globale ayant pour objectif ultime l’avènement d’une nouvelle ère bâtie sur des bases solides de démocratie, de liberté, de justice et d’égalité.
Ce militantisme chevronné confère à notre parti un plus (qu’on lui envie souvent) qui rend d’autant plus normale sa candidature à ces élections et en fait le plus apte à assumer les responsabilités qui en découleront, en cas de victoire.
APP, par la force de ses convictions qui font de l’Unité Nationale du peuple mauritanien et de la fraternité de toutes ses composantes un principe directeur et, eu égard à sa texture politique, constitue la meilleure garantie de stabilité du pays et est le plus à même de susciter la confiance véritable de tous.
En outre, en tant que candidat, ma profonde connaissance des Hommes et du Milieu et le combat pour un devenir meilleur engagé voilà près de quarante ans, me prédispose - plus que tout autre et avec tout le respect dû à chacun - à briguer le suffrage des électeurs.
C’est tout cela qui me fait ressentir une grande et sincère compassion pour la Mauritanie et les Mauritaniens qui tous ont un pressant besoin vital de liberté, d’unité, d’égalité, de fraternité et de solidarité, des idéaux dont je revendique l’incarnation par vocation et par destination et que je m’engage à appliquer, si l’on m’en donne l’occasion.
Pour matérialiser ces aspirations, je m’engage, dès l’obtention de la confiance du peuple Mauritanien, à :
I - Au Domaine Politique : Edifier un véritable Etat de droit avec l’aide et la participation de tous
II – Au Domaine Economique : Initier une politique économique performante et parfaitement adaptée aux exigences du Marché international
III – Au Domaine Social : Construire les fondements démocratiques d’une solidarité nationale effective qui reste une vocation majeure de l’Etat,
IV – Au Domaine Culturel : Revaloriser et développer notre patrimoine culturel riche et varié conformément aux valeurs morales et spirituelles de notre peuple.
V – Au Domaine Diplomatique : Mettre en œuvre une Diplomatie dynamique et ouverte chargée de faire connaître la Mauritanie à travers le Monde dont elle est une partie intégrante.
I - AU DOMAINE POLITIQUE
Edifier un véritable Etat de droit, c’est introduire des amendements constitutionnels indispensables, garantir et protéger les droits individuels et collectifs, consolider l’unité nationale par une juste solution aux problèmes des droits humains structurels et conjoncturels encore pendants et enraciner notre culture arabe, africaine et musulmane.
Mais édifier un véritable Etat de droit c’est aussi et surtout assainir et réorganiser des institutions aussi vitales que la Justice, l’Administration territoriale, l’Armée Nationale, les Services de sécurité et la Protection civile.
Introduire des amendements constitutionnels qui, tout en posant le principe de l’unité territoriale et politique du pays et la communauté de destin de ses habitants,
• affirment sans équivoque l’égalité des races, des langues et des cultures, le droit à la différence des communautés nationales Arabe, Pulaar, Soninké et Wolof et la reconnaissance des droits qu’implique une telle affirmation.
• interdisent l’esclavage et toutes les formes assimilées ;
• consacrent une véritable séparation des pouvoirs de l’Exécutif, du Législatif et du Judiciaire.
• réduisent les attributions du Président de la République au profit de celles d’un Premier Ministre, dorénavant véritable chef du gouvernement, responsable devant un Parlement à chambre unique mais au pouvoir plus étendu.
• consacrent, protègent et garantissent l’indépendance du Juge et de la Justice.
Garantir et protéger les droits individuels et collectifs
• Toutes les lois et tous les règlements qui entravent les libertés d’organisation,
d’expression et de réunion, en particulier ceux relatifs aux partis politiques, aux organisations de la société civile et à la presse seront abrogés.
Apporter des solutions justes aux …
1 - Problèmes structurels de l’esclave et des formes assimilées par :
a) - La promulgation de lois criminalisant, caractérisant et réprimant ces pratiques
b)- La création d’une Structure appropriée chargée du suivi de ces problèmes,
notamment par la mise en œuvre de campagnes de sensibilisation et des programmes spécifiques socio-économiques en faveur des victimes
2 - Problèmes conjoncturels du passif humanitaire de 1989-1990…
Ce préalable à la réconciliation et l’unité nationales véritables implique la prise en charge totale de deux exigences tout aussi indispensables l’une que l’autre :
1 – L’Exigence du droit et du refus de l’impunité commande que tout sera mis en
œuvre pour que toute la vérité soit connue, les responsabilités situées, la justice rendue et toutes les réparations faites ;
2 – L’Exigence de pardon et de volonté de dépassement sera alors politiquement mise en œuvre à son tour pour que la paix et la sérénité gagnent tous les cœurs et les esprits
3 – Problèmes récurrents des Mauritaniens à l’étranger
L’Organisation et la gestion des mauritaniens à l’étranger et leur implication dans la vie politique et économique du pays, sont des problèmes qui ressurgissent sans cesse et demandent des solutions définitives à travers les mesures suivantes :
• Créer une structure gouvernementale chargée des mauritaniens à l'étranger
• Créer un conseil national des mauritaniens à l'étranger pour recenser et immatriculer l'ensemble de nos ressortissants expatriés
• Prendre toutes les dispositions permettant à nos ressortissants de participer pleinement à la vie politique nationale et d'exercer normalement leurs droits au vote
• Encourager le retour au pays des cadres et favoriser leur insertion
• Mettre en place des structures culturelles pour les besoins des jeunes de la
Diaspora
• Encourager nos compatriotes de l’étranger à investir dans le pays
Enraciner notre culture arabe, africaine et musulmane.
La prise en charge intégrale de nos cultures arabe, africaines et musulmane qui fondent notre passé, constituent notre présent et déterminent notre futur, ne doit plus être une simple vue de l’esprit mais, bien au contraire, une exigence de chaque instant car c’est de notre aptitude à l’assumer que dépendra toute notre existence.
Assainir et réorganiser la Justice
Il est de notoriété publique que dans notre pays la notion de justice n’existe que dans l’abstrait. L’urgence sera donc d’asseoir une Justice véritable, digne, respectable et respectée parce que souveraine et impartiale pour redonner confiance aux justiciables nationaux et étrangers, publics et privés, car sans Justice il n’y a ni société humaine, ni démocratie, ni stabilité, ni paix.
L’assainissement envisagé impliquera nécessairement l’abrogation de toutes les lois injustes et une réorganisation du Corps judiciaire.
Dans ce cadre, les mesures suivantes seront prises:
• Continuer et approfondir les réformes entreprises
• Mettre en place une école nationale de la magistrature
• Instituer le recrutement sur concours
• Réviser l'ensemble des codes
• Libéraliser effectivement les professions de notaires et d’huissiers
• Améliorer les conditions carcérales (santé, nourriture, hygiène, formation, éducation) par leur alignement sur les normes internationales
• Créer un corps autonome de régisseurs et gardiens de prisons
• Prévoir la présence de l'avocat au niveau de l'enquête préliminaire (police, gendarmerie)
Assainir et réorganiser l’Administration
L’Administration a un rôle aussi déterminant que la Justice. Censée assurer sa propre continuité et donc la pérennité de l’Etat, l’Administration a été transformée en instrument politique de prévarication, d’intimidation et de répression au service de celui qui gouverne, perdant par la même occasion l’efficacité, la crédibilité et le respect qu’elle aurait dû incarner. La rendre à sa vocation normative s’impose comme une priorité dont la satisfaction rapide soulagera incontestablement les usagers en particulier et les administrés en général.
La réforme visera à mettre en place une administration au service du citoyen et du développement pour consolider la démocratie sur la base de l'égalité des citoyens et des entreprises devant l'accès aux services publics, la réhabilitation du corps des fonctionnaires et la systématisation de la sanction et de la récompense.
A cet effet, les mesures suivantes seront appliquées :
• Création d'une structure chargée de la réforme de l’Administration
• Revaloriser de façon conséquente les salaires, traitements et pensions des fonctionnaires, auxiliaires et retraités
• Systématiser le recrutement des fonctionnaires sur concours
• Renforcer la décentralisation en donnant aux structures décentralisées les moyens de leurs missions avec la participation des populations à la gestion
• Revoir le découpage administratif et communal pour placer l’administration à proximité des citoyens sur des bases saines prenant en compte la situation économique et sociale et l’intérêt général, loin des considérations tribales et régionales
• Mettre en place un système de statistiques nationales fiable
• Rendre l’Administration apolitique, considérant qu’elle est un appareil
technique au service de l’intérêt général et qu’elle préserve la continuité de l’Etat.
Réorganiser l’Armée Nationale et des Forces de Sécurité…
L’Armée Nationale et les Forces de Sécurité sont le symbole de la République et le gage le plus précieux de son indépendance. A ce titre, elles méritent plus que tout le respect et la considération des Citoyens et de la République.
Elles seront, dans le respect des normes républicaines, rendues à leur vocation traditionnelle dans le strict respect des règles qui les régissent, loin des considérations raciales, ethniques, tribales et politiques qui ont gravement porté atteinte à leur image légendaire de discipline et de droiture.
Dans le même ordre d’idées, l’amélioration substantielle de leurs conditions de vie et de travail et le rétablissement dans leurs droits de leurs nombreux membres victimes d’injustice et d’arbitraire, constituent des objectifs à atteindre.
Promouvoir la Protection civile
Les tragiques accidents des aéroports de Tidjikja et Néma, ceux de plus en plus
nombreux dans les grandes villes, les feux de brousse saisonniers et les
catastrophes naturelles qui de temps à autre surviennent, commandent que le
pays se dote impérativement d’une protection civile efficace et opérationnelle, au
moins au niveau de tous les chefs-lieux de département.
II – AU DOMAINE ECONOMIQUE
Initier une politique économique performante et adaptée, c’est abandonner les politiques qui consacrent la prépondérance du libéralisme sauvage, mettre en place une politique d’économie mixte qui permet à l’Etat d’intervenir dans les secteurs sociaux stratégiques que sont l’Education, la Santé et l’Approvisionnement d’une part et donne, d’autre part, au secteur privé la
possibilité de jouer pleinement son rôle dans tous les autres domaines, en conformité avec les orientations générales de l’Etat
C’est mettre fin aux grandes désarticulations et extraversions qui caractérisent l’Economie Nationale connue pour être toujours basée sur l’exportation des minerais, des produits de la mer et, bientôt, du pétrole, sans véritables connexions ou retombées positives sur les sous-secteurs de la culture et de l’élevage, qui continuent à occuper le plus grand nombre d’actifs et à constituer les plus grandes pépinières de pauvreté.
Par ailleurs, le très fort développement de l’esprit commerçant du mauritanien est en passe de faire du commerce l’unique activité économique, au point que l’Aménagement du territoire (Infrastructures de base) les Activités industrielles, le Tourisme, l’Artisanat, les Transports et les Banques ne semblent même plus susciter l’attention.
C’est aussi et surtout garantir une gestion rigoureuse, saine et transparente des richesses nationales pour corriger les désordres et paradoxes soulevés et créer objectivement les conditions d’une croissance économique durable qui, en même temps qu’elle réduit la pauvreté, assure à tous les citoyens des conditions de vie meilleure, grâce à une répartition plus équitable.
C’est enfin, engager le combat inévitable contre les fléaux que sont les détournements des deniers publics, la gabegie et la corruption, puisqu’il constitue la condition sine qua none du respect de la chose publique et de la moralisation de sa gestion.
Lutter contre la pauvreté
La politique jusque – là entreprise n’a pas eu des résultats probants parce qu’elle est mal conçue et mal réalisée.
Une nouvelle politique de lutte contre la pauvreté qui profitera effectivement aux populations ciblées sera engagée avec plus de rigueur et de conviction, d’où la nécessité de :
• Réviser la stratégie de lutte contre la pauvreté
• Elaborer des politiques sectorielles pour la croissance
• Définir et appliquer rigoureusement les moyens de mise en œuvre de cette stratégie et des politiques élaborées pour les secteurs de la vie nationale
Aménager le territoire
Elaborer un schéma général d'aménagement du territoire et d’occupation contrôlée de l’espace qui prend en compte la répartition du territoire en grandes zones agro-sylvo-pastorales en vue de promouvoir les potentialités économiques régionales et freiner la sédentarisation anarchique, génératrice de dispersion des énergies et de gaspillage des moyens.
Dans ce cadre, une attention particulière sera accordée aux routes et aux pistes rurales pour faciliter la communication et la circulation des personnes et des produits, de même qu’à l’hydraulique villageoise et pastorale.
En matière d’énergie, le programme d’électrification des villes a été mal conçu et mal réalisé. Les grands centres urbains sont confrontés à des difficultés d’approvisionnement. L’électrification rurale, malgré son importance, n’a pas bénéficié d’une attention particulière alors que les énergies renouvelables (éolienne et solaire) sont suffisantes dans le pays.
En matière d’hydraulique villageoise et pastorale, l’accès à l’eau potable est au premier plan des besoins des populations dans un pays désertique. Le taux de réalisation des infrastructures pour l’accès universel à ce service de base est très en deçà des besoins des populations tant dans les centres urbains que dans les zones agropastorales.
Les mesures correctives suivantes seront prises :
• Un programme routier dans le cadre d'un schéma général d'aménagement du territoire fondé, pour une fois, sur des critères démographiques, économiques et administratifs objectifs.
• Assurer la maintenance du réseau routier existant
• Réaliser de nouvelles infrastructures orientées vers l’aménagement régional et
le développement rural
• Désenclaver les villages ruraux et particulièrement ceux qui se situent dans les zones de productions, à travers la construction d’un réseau qui les lie entre eux et les relie aux autres villes et villages.
• Electrifier tous les chefs lieux de Départements
• Revoir la tarification de l’électricité domestique
• Diversifier des sources d'énergie en encourageant l'utilisation des énergies
renouvelables (solaires, éoliennes)
• Promouvoir une politique de substitution de combustible alternatif (gaz,
tourbe, etc.) à l'utilisation du charbon de bois
• Réaliser l'électrification rurale
• Maîtriser des eaux de surface par la construction de barrages
• Exploiter les eaux souterraines
• Forer des puits dans les zones de concentration des populations agropastorales
• Rendre le prix de l’eau potable accessible aux faibles revenus dans les grandes agglomérations urbaines
• Oeuvrer à exploiter notre quota dans le cadre de l’OMVS et à en tirer le plus grand profit
• Rendre l’Etat propriétaire exclusif des sources d’eau, étant donné l’importance
stratégique de cette denrée de plus en plus rare
Sauvegarder l’environnement
La protection et la sauvegarde des ressources naturelles de toutes déprédations et toutes exploitations irrationnelles, notamment les ressources halieutiques, minières et pétrolières, la faune et la flore, constitueront des priorités
• La mise en œuvre d’une politique pérenne de reboisement à grande échelle et au niveau de chaque commune rurale
• La lutte contre les incendies et les coupes d’arbres qui polluent l’environnement et le dégradent, par la restauration et la redynamisation des services de protection de la nature et l’amélioration des réseaux pare-feux
• La protection de nos eaux contre les déchets toxiques, dangereux pour nos vies et nos ressources halieutiques
• L’organisation des parcours et des aires de pâture des animaux domestiques pour limiter la dégradation de environnement dont elles peuvent être à l’origine
• La lutte contre la surexploitation des espèces halieutiques et le respect des zones de reproduction
• La lutte contre la pollution marine
• La protection des réserves naturelles de la faune
• La protection du cordon dunaire côtier
• L’implantation des industries vertes
Développer le Secteur rural
Le secteur rural regroupe 65% de la population active et contribue pour 22% au PIB. Il ne bénéficie que de 4 à 5% du Budget Consolidé d’Investissement (BCI).
Les deux sous-secteurs de la Culture et l’Elevage constituent les deux mamelles de ce Secteur que ses potentialités réelles ne contribuent pas encore à faire décoller.
L’agriculture occupe une place prépondérante dans la vie économique du pays grâce à un potentiel cultivable estimé à 502.000 ha en pluvial, décrue, irrigué et en culture d’oasis, plus de 11 Millions de têtes de bétail et près de 4 Millions de volaille. Laissées pour compte, ces activités traditionnelles n’ont pas permis à la faible population nationale (3,5 millions) d’être autosuffisante, ni en produits agricoles vivriers (céréales), ni en viandes, ni en produits laitiers ; elles n’ont pas permis par ailleurs de développer une petite et moyenne industrie de
transformation pour augmenter la productivité du secteur. Les aléas climatiques, la mauvaise organisation et l’absence de politiques claires concourent à la précarité des deux sous-secteurs.
Compte tenu de cette situation, il est urgent de repenser les politiques agricole et d’élevage pour réduire la pauvreté et stimuler la croissance afin d’améliorer les revenus des paysans et des éleveurs.
Les mesures suivantes seront prises :
- Culture
• Procéder à une réforme agraire ouvrant aux petits exploitants, aux couches les plus faibles et aux sans terre, l'accès à la terre
• Créer des structures appropriées devant permettre d’accroître les rendements agricoles
• Fournir systématiquement des grillages de protection des exploitations agricoles, souvent soumises à rude épreuve par la divagation des animaux domestiques.
• Promouvoir une politique de construction de barrages, de digues et de diguettes de retenue d’eau
• Développer les ressources humaines par la formation des formateurs et encadreurs
• Créer un office mixte des intrants agricoles
• Réformer le système de crédit pour l’ouvrir aux petits et moyens exploitants et faciliter en général l’accès aux prêts bancaires
• Garantir la commercialisation de la production agricole par la création d’un fonds de céréales
• Diversifier les cultures
• Introduire les techniques les plus adaptées et les moins onéreuses
• Développer les moyens de conservation et de stockage
• Promouvoir les petites unités industrielles agro-alimentaires
• Mettre en place une structure permanente, dotée de moyens conséquents de lutte anti-acridienne et anti-aviaire
• Créer de véritables coopératives des agriculteurs producteurs et assurer leur encadrement
• Initier une politique cohérente de la recherche et de la vulgarisation
- Elevage
• Orienter et encourager les éleveurs à appliquer les méthodes modernes d’élevage pour les protéger contre les aléas climatiques et intégrer ce secteur dans le circuit économique
• Assurer la santé animale par la fourniture des médicaments et des vaccins
• Encourager la recherche, la vulgarisation et l'élevage intensif
• Produire localement l'aliment de bétail
• Forer des puits pastoraux tout au long des parcours
• Recrutement immédiat de tous les vétérinaires en chômage et mise en œuvre d’une politique de formation efficiente
• Encourager la création d'unités industrielles de transformation des produits d’élevage
• Encourager les coopératives agro pastorales
Organiser, Développer et Maîtriser la Pêche
Le secteur de la pêche aurait dû être un pilier important de l’économie du pays.
Mais son intégration dans l’économie nationale reste très faible compte tenu de son caractère extraverti. La pêche continentale est un parent pauvre du secteur.
La pêche artisanale ne représente que 4% du total de la production nationale alors que c’est une activité génératrice de revenus et pourvoyeuse d’emplois. Elle peut contribuer à la satisfaction des besoins nutritionnels des populations et à l’autosuffisance alimentaire.
Il sera mis en œuvre une politique nouvelle de pêche qui vise à :
- Pêche artisanale
• Donner la priorité à la pêche artisanale et développer la pêche continentale
• Construire des quais, des pontons le long du littoral et des bretelles à partir de
l'axe Nouakchott/Nouadhibou pour désenclaver les points de production
• Mettre en place une chaîne de froid pour la conservation des produits à l’intérieur du pays
- Pêche industrielle
• Maintenir l'effort de pêche à des niveaux compatibles avec la pérennité de la ressource
• Instaurer l'obligation de débarquement
• Conditionner l'accès de la ressource par l'investissement à terre
• Renforcer les moyens de contrôle et de surveillance maritimes
• Renforcer substantiellement les moyens humains et techniques de l'IMROP
• Revaloriser et mettre en place un fonds de garantie des salaires des marins financé par les patrons de pêche
Développer le Secteur des Mines et de l’Industrie
Le sous-sol mauritanien est plein de ressources minières avec près de 400 indices miniers (fer, cuivre, gypse, or, phosphates, pétrole, etc.)
Malgré la diminution du volume de son exportation de 6,6% par an pour la période 1997-2004, le secteur des mines, dominé par le fer, reste un pilier important de l’économie nationale. Cependant, il n’a pas eu les effets escomptés dans l’amélioration des conditions de vie des populations parce qu’il reste extraverti.
L’industrie, quant à elle est caractérisée par un degré élevé de concentration des industries à Nouakchott et Nouadhibou, une faible intégration aux autres secteurs de l'économie nationale, un rythme lent de création d'emplois et un manque de diversification de la base économique du secteur. L'absence actuelle de facilités de crédit à moyen et long termes en faveur de l'activité industrielle constitue un frein pour le développement de cette activité.
L’effort sera mis sur les mesures suivantes :
• Impulser la recherche et la prospection minières
• Encourager l’exploitation des ressources disponibles
• Rechercher une plus grande intégration du secteur dans l'économie nationale
• Orienter les recettes minières vers les secteurs prioritaires du développement économique et social
• Développer une industrie du fer pour subvenir aux besoins du pays et, éventuellement, exporter.
• Définir une stratégie de développement du secteur qui tient compte de ses potentialités, de ses contraintes et des possibilités du pays
• Redynamiser le secteur en vue d’augmenter sa contribution au développement économique et social du pays.
• Créer des unités industrielles de transformation des matières premières locales (industries de poisson, industries de viandes, de peaux, de lait, des produits dérivés, d'aliments de bétail, d'eau minérale, etc.)
Quelle politique Pétrolière ?
Les ressources financières considérables que va générer le pétrole seront gérées de manière à éviter au pays de connaître à son tour le phénomène dit de la « malédiction pétrolière. »
Pour cela elles contribueront, en priorité, à l’essor des autres pôles économiques, notamment ceux en rapport direct avec les préoccupations quotidiennes des populations ( Eau potable, Agriculture, Education et Santé) de même qu’elles serviront à l’amélioration des infrastructures et au développement de la recherche et de la formation.
Dans le même ordre d’idées, il sera créé une raffinerie de pétrole pour amortir le coût prohibitif des prix des hydrocarbures et limiter leur incidence négative sur l’économie nationale et le pouvoir d’achat du citoyen.
Organiser le Commerce et le Secteur Informel
Le Commerce et l’Informel sont les activités les plus généralement pratiquées par l’ensemble des citoyens mauritaniens. C’est peut-être là le secret de leur complète désorganisation et, partant, de l’anarchie totale qui y règne.
Organiser ces activités, c’est d’abord les faire obéir à des normes et critères précis à travers lesquels un contrôle de qualité peut s’exercer dans l’intérêt des professions, celui du consommateur et celui enfin des pouvoirs publics.
C’est à tout cela que je m’emploierai.
Organiser et développer l’Artisanat et le Tourisme
La richesse de l’artisanat et les potentialités touristiques du pays qui a l’énorme avantage d’être à la fois un pays côtier, sahélien et désertique, un pays également riche de son passé historique et de sa diversité culturelle, font de la Mauritanie une destination touristique privilégiée.
Ma politique consistera à créer les conditions les meilleures pour développer et vendre ces richesses par :
• La mise en oeuvre des programmes socioculturels et des campagnes de sensibilisation spéciales pour démocratiser l’artisanat afin qu’il ne soit plus perçu comme une activité « dévalorisante » de castes
• L’encouragement de la production artisanale et l’organisation des circuits de sa commercialisation
• L’encadrement et la formation des artisans
• La vulgarisation des produits touristiques des différentes régions du pays,
• La formation des personnes ressources
• L’organisation des circuits touristiques et l’aménagement d’infrastructures d'accueil
• La sauvegarde et la promotion des Villes anciennes
Organiser et développer les Transports
La politique à mettre en œuvre dans le domaine des transports visera à améliorer la qualité de la prestation de ce secteur que caractérisent actuellement la perte considérable de temps, les énormes risques qu’il fait courir aux usagers et les graves atteintes qu’il porte à leur dignité.
• Relier toutes les principales villes par un réseau de routes protégées et entretenues.
• Organiser le transport en commun
• Améliorer les prix de transport afin qu’ils soient accessibles à tous les citoyens.
• Améliorer les aéroports et les mettre dans des conditions de sécurité par la mise à disposition de moyens nécessaires à la sécurité des voyageurs
• Œuvrer à élaborer une étude relative à la possibilité d’extension du réseau de communication par la construction d’un chemin de fer pour alléger la pression sur les routes pour réduire les risques les frais de transport.
• Entretenir et étendre le réseau routier dans les grandes villes
• Restaurer et développer le transport fluvial par la construction de quais et débarcadères
Développer la Communication
La communication étant un facteur indispensable de développement, il importe qu’à ce titre et pour cette raison son développement et sa libéralisation soient intégrés dans les axes prioritaires de mon programme.
Dans ce cadre, les objectifs ci-dessous doivent être atteints :
• Libéraliser l’espace audio visuel et les médias
• Créer des radios rurales
• Ouvrir et décentraliser les médias publics aux acteurs politiques et à la société
civile et le mettre au service de la démocratie, de l’unité nationale et de la promotion des cultures nationales
• Etendre des services de communication par l’utilisation du réseau de la poste, du téléphone et de Internet
Monnaie - Banques - Crédit – Assurances:
La faiblesse de notre monnaie nationale, l’orientation commerciale des Banques primaires, la cherté du crédit d’une part et sa distribution parcimonieuse d’autre part, de même que la cherté des assurances et les limites de la couverture qu’elles accordent aux usagers, font que le marché financier dans notre pays reste hors de portée du plus grand nombre et ne contribue qu’à une très faible part dans le développement économique du pays.
Pour remédier à cette situation, les mesures correctives suivantes s’imposent :
• Suivre une politique financière judicieuse qui limite la dévaluation de la monnaie nationale et garantit sa force
• Créer des institutions de financement de développement, publiques ou mixtes, pour les secteurs essentiels de l’économie (l'agriculture, l'élevage, la pêche artisanale, le tourisme, l'habitat social, etc.)
• Consolider les institutions de la micro finance
• Créer une agence pour la promotion de l'investissement
• Réorganiser les Assurances
Fiscalité et Budget
L’efficacité et la capacité d’intervention des pouvoirs publics restent fondamentalement liées à l’assiette fiscale d’une part et à la répartition
budgétaire d’autre part, deux constantes qui ont été totalement perdues de vue par ceux qui ont conduit les affaires du pays ces dernières années.
C’est ainsi que les impôts ne sont payés que par les faibles et les démunis et que la rigueur budgétaire n’est plus qu’un vague souvenir.
C’est pourquoi, l’une de mes priorités sera :
• La mise en œuvre d’une politique fiscale globale garantissant :
a. La répartition du poids fiscal sur les contribuables de manière juste et transparente.
b. La lutte contre la fraude fiscale.
c. L’encouragement des fonctionnaires des services fiscaux
• La simplification du système et l’allégement de la pression fiscale sur les salaires et les PME
• La garantie de la protection des finances publiques contre toute déprédation et toute gabegie
• La rationalisation des dépenses publiques et leur orientation vers la
satisfaction des priorités en matière de développement économique et social
Institutions Financières Internationales et Dette Extérieure
L’intérêt majeur du pays et son avenir sont largement tributaires de ses rapports avec les Institutions financières internationales et son endettement dont l’impact sur le développement et le niveau de vie ne sont plus à démontrer. C’est pour clarifier cette situation que les mesures suivantes seront prises :
• Auditer l’ensemble des conventions de financements signées par l’Etat en vue de s’assurer de la préservation des intérêts nationaux et de l’opportunité économique de l’endettement de la nation
• Limiter les prêts extérieurs et les lier aux besoins impérieux et aux facilités consenties
• Œuvrer à l’annulation de la dette extérieure
• Réviser, dans la mesure du possible, les accords conclus avec les Institutions pour répondre aux intérêts du pays
• Traiter avec ces institutions dans la transparence et loin de toute contrainte Investissements étrangers
L’encouragement de l’investissement étranger à travers des garanties et des conditions qui attirent les investisseurs sera l’une des constances de ma politique, le pays ne pouvant de développer sans le concours extérieur.
III – AU DOMAINE SOCIAL
Les performances du développement économique ne devraient objectivement se mesurer qu’en fonction de la satisfaction des besoins humains de l’individu, besoins physiques, intellectuels, spirituels en tant que critères d’épanouissement de l’homme, de libération de ses potentialités, de développement de sa créativité et du renforcement de ses besoins de solidarité et d’unité.
C’est ainsi que les problèmes d’Education, de Santé, d’Emploi, de Cadre et des Conditions de vie en général, en plus du Devoir de Solidarité en faveur des populations vulnérables, tels la Femme et l’Enfant, la Vieillesse, les Enfants abandonnés et les Enfants de la Rue, les Personnes handicapées constituent les préoccupations majeures du domaine social à la solution desquelles je m’engage résolument à œuvrer.
Développer l’Enseignement originel et l’Alphabétisation
Deux décennies de gestion calamiteuse du pays ont soumis la société à rudeépreuve, au plan spirituel et moral, au point de lui faire perdre nombre de ses repères.
C’est pour cette raison que le développement et la promotion de l’Enseignement
Originel et la lutte contre l’analphabétisme doivent constituer la condition sine qua none d’un retour indispensable à nos valeurs morales et religieuses que véhicule un Islam net de toute impureté, de tout excès, de toute haine. Un Islam de Vérité de Fraternité, de Solidarité, de Liberté et d’Egalité.
Dans ce cadre, mon action vise la réalisation des objectifs suivants :
• Donner à l’Islam la place qui lui revient en tant que religion du peuple et de l’Etat
• Préserver la place de choix qu’occupe notre pays dans le domaine des Sciences Islamiques et de la Langue Arabe, garantir sa pérennité par un appui multiforme aux Ecoles coraniques, aux Mahadras, aux Mosquées et créer de nouvelles Institutions.
• Lutter contre les interprétations erronées des préceptes de l’Islam à des fins politiques ou personnelles visant à pérenniser un système social, économique et politique inique.
• Elaborer une stratégie d’alphabétisation fonctionnelle basée sur les langues maternelles
Promouvoir l’Education, la Formation et la Recherche
L’Ecole, de la Maternelle à l’Université, doit redevenir l’Ecole où se cultivent et se développent, outre l’éducation, les sciences et la culture, la morale, le civisme, le patriotisme, l’unité et la solidarité nationales.
L’Ecole publique, en tant que secteur vital, sera gratuitement prise en charge par l’Etat, sans préjudice de l’initiative privée, pour lui rendre sa vocation sociale et républicaine. Elle doit en outre, à travers la Formation professionnelle, être adaptée aux besoins de développement du pays et promouvoir la Recherche.
Compte tenu du niveau de délabrement du système éducatif et des nombreuses questions qu’il soulève, l’organisation des états généraux de l’éducation, pour jeter les bases d’une réforme du système éducatif, constituera le premier volet de mon action.
• Mettre en place un système éducatif basé sur les langues nationale (Arabe, Pulaar, Wolof et Soninké) ouvert aux langues internationales et garantissant les droits des citoyens qui ont été formés en Français
• Consolider les acquis de l’arabisation et promouvoir les autres langues nationales afin qu’elles occupent, au même titre que l’arabe, la place qui leur revient.
• Mettre en adéquation la formation et l’emploi
• Promouvoir la recherche scientifique
• Améliorer les conditions de vie et de travail des personnes ressources du secteur, des élèves et des étudiants
Assurer la Santé pour tous :
L’insuffisance de la couverture sanitaire (à peine 33%), les disparités constatées au niveau des régions et des groupes socio-économiques, l’insuffisance des équipements, la médiocrité de la qualité des services et des conditions de vie des personnes ressources, les coûts prohibitifs des médicaments que la contrefaçon gagne de plus en plus et la marginalisation de la médecine traditionnelle font que la politique menée jusqu’ici en matière de Santé ne répond nullement aux besoins pressants des populations dans ce domaine.
Pour redresser cette situation et agir efficacement pour atteindre les objectifs de santé pour tous, je prendrai un train de mesures dont :
• Assurer la gratuité et la qualité des soins et la protection sociale aux populations
• Donner la priorité aux soins de santé primaires, à la prévention, à la nutrition et à la protection de la mère et de l'enfant
• Etendre la couverture sanitaire à toute la population par la construction, la réhabilitation et l’équipement de structures sanitaires, le développement des ressources humaines par une formation de qualité et une gestion rationnelle et équitable des personnels.
• Mettre en place un système d’approvisionnement et de distribution des médicaments et consommables en privilégiant le générique et encourager l’installation d’unités de fabrication de produits pharmaceutiques
• Organiser et intégrer la médecine traditionnelle dans le système de santé
• Encourager et réorganiser la médecine privée pour s’assurer de sa participation efficiente à la réalisation des objectifs de santé pour tous.
Assurer l’Emploi et la Sécurité sociale
L’emploi est un droit qu’il faut donner à tout citoyen apte, selon ses capacités et sa vocation. Il est un devoir parce qu’il est le critère essentiel de la valorisation de l’homme et la clé de la prospérité et du développement économique et social.
Compte tenu de la jeunesse de la population, le chômage connaîtra des proportions
alarmantes d’ici peu si des solutions rapides ne sont pas trouvées Les conditions de vie des travailleurs se dégradent de plus en plus compte tenu de la précarité de l’emploi et de la dépréciation du pouvoir d’achat.
Partant de ce qui précède, j’oeuvrerai à :
• Donner aux travailleurs des salaires respectables qui leur assurent une vie décente, les protéger contre le licenciement abusif et sabotage de leurs droits
• Donner la priorité à la main d’œuvre nationale dans tout Projet
• Garantir aux travailleurs le droit d’organisation, de grève et la sécurité sociale
• Revaloriser les prestations sociales en attendant la généralisation, à l’ensemble des citoyens, d’un système de sécurité sociale, universel, garanti par l'Etat et complété par les mutuelles d’assurances
• Opérer un abattement conséquent sur l'ITS
• Revaloriser substantiellement les salaires et pensions et notamment le SMIG
et les indexer sur le coût de la vie
• Réviser le code du travail et les conventions collectives et veiller à leur application scrupuleuse dans le sens d’une plus grande équité sociale en faveur des travailleurs, et le bannissement de la pratique du « travail journalier » dans les entreprises.
• Créer une Agence nationale de l'emploi et réorganiser l’ANAPEJ
• Mettre en adéquation la formation et les besoins de développement
• Ouvrir des opportunités d’emploi et rompre avec le chômage masqué afin de répartir l’emploi sur les différents secteurs et services
• Suivre une politique nationale globale en vue de mettre fin au chômage par :
1. La création, de façon permanente, de nouvelles occasions de travail afin d’employer les nouvelles générations de travailleurs
2. L’ouverture de grands chantiers pouvant accueillir le plus grand nombre de chômeurs
Améliorer le Cadre et les conditions de Vie des populations
La précarité de l’habitat en milieu rural et dans les grandes villes, l’insalubrité et les
conditions d’hygiène déplorables, la promiscuité et l’absence totale de plans
d’aménagements des villes (phénomène des kebbas) et des espaces habités
constituent, parmi d’autres, des axes prioritaires de réflexion, compte tenu de leurs
répercussions négatives sur les conditions générales de vie des populations que la
faiblesse du revenu des ménages, la flambée vertigineuse des prix et la
désorganisation des consommateurs rendent encore plus aléatoires.
Ces réflexions doivent nécessairement conduire à :
• Elaborer une politique globale du logement qui garantit, à terme, à chaque
famille de disposer d’un logement décent
• Promouvoir la politique d'habitat social en faveur des couches défavorisées
• Elaborer des plans d’aménagement urbain des villes
• Mettre une stratégie conséquente d’enlèvement et d’incinération des déchets
industriels et ordures ménagères
• Suivre et contrôler l’évolution des prix sur le Marché pour prévenir toute
spéculation
• Mettre en place une législation anti-trust et anti-monopole et contre les
ententes illicites
• Soutenir et encourager la création d’associations de défense des
consommateurs
• Promulguer des textes qui protègent le consommateur
Impliquer les Forces vives de la Nation
La marginalisation des femmes et des jeunes dans le processus de changement de la société et le développement socio-économique du pays, alors qu’ils constituent les moteurs de changement de toute société est l’une des tares injustifiables que traîne le pays depuis son accession à l’indépendance. Les femmes, malgré leur double casquette de mère et d’éducatrice de l’enfant et leur qualité d’acteur de développement, restent confinées aux tâches domestiques.
Les jeunes quant à eux, désoeuvrés, laissés pour compte, sans perspectives réelles d’avenir, n’ont pas bénéficié de toute l’attention qu’ils méritent, malgré leur générosité dans le sacrifice, leurs aspirations à changer le monde et leur ouverture au progrès.
Les changements que je veux conduire ne peuvent se réaliser sans la participation effective de ces forces vives qui seront au centre de ma politique.
- Encourager et soutenir les Femmes
La précarité de la situation des femmes, l’instabilité de leurs ménages, l’analphabétisme, la pauvreté, le chômage et la discrimination dans l’emploi dont elles sont les principales victimes, seront autant de thèmes fondateurs des politiques à engager en leur faveur.
C’est dans ce cadre que la révision et l’application du Code du Statut Personnel doivent contribuer à lever définitivement les derniers verrous qui retardent l’avènement de la Femme à l’usine et au bureau de même que sa participation effective à la gestion des affaires publiques.
- Responsabiliser davantage les Jeunes
Pour elle-même, pour les grandes ambitions dont elle est porteuse, pour son enthousiasme et l’idéalisme patriotique et progressiste qui la caractérise et, surtout, parce que c’est elle qui aura demain la destinée du pays en mains, la Jeunesse doit être l’objet de toutes les attentions. Elle doit être éduquée, formée, encadrée et préparée à s’assumer en toute responsabilité. Cultiver un esprit sain dans un corps sain, c’est en d’autres termes, mettre à la disposition de la Jeunesse, outre les
structures scolaires et universitaires performantes, les infrastructures socioéducatives et sportives équipées et convenablement gérées par des personnes ressources qualifiées.
Ainsi formée et occupée, la Jeunesse n’en sera que davantage préservée du désoeuvrement et de la dépravation et ne méritera que mieux le respect, l’admiration et la confiance des aînés quant à son aptitude à assurer la relève.
Assister les personnes âgées et les handicapés
La solidarité nationale est un objectif républicain qui ne saurait se limiter à un slogan creux. L’une de ses manifestations les plus convaincantes est celle qui s’exprime envers les personnes âgées et les handicapés physiques et mentaux. Vivant généralement en marge de la société, ma politique visera à les y intégrer totalement par :
• L’assistance aux personnes âgées
• Le soutien des Associations des handicapés
• La construction de Centres spécialisés d’accueil et d’assistance et de formation de ces populations cibles
• La formation des handicapés en vue de leur insertion dans la vie active
• La subvention des ONG travaillant dans le secteur de l'enfance en difficulté (orphelins, enfants de la rue, enfants abandonnés, etc.)
IV – AU DOMAINE CULTUREL
Notre société désorientée est culturellement menacée par la perte de ses repères d’une part et les agressions venues d’ailleurs, d’autre part.
La politique d’exclusion et de marginalisation culturelles de certaines franges de la communauté nationale a eu pour conséquence la dégénérescence de notre patrimoine culturel, naguère riche de sa diversité et de sa complémentarité, dont le rayonnement et le prestige ont largement dépassé les frontières du pays. Revenir au rayonnement et au prestige d’antan, implique une renaissance culturelle et scientifique qui garantit la sauvegarde, le développement et la promotion de notre patrimoine et tirer le meilleur profit de la civilisation moderne et se prémunir de ses aspects négatifs, Pour ce faire, il faut :
• Développer les cultures de toutes les composantes nationales et œuvrer à leur interpénétration féconde afin d’enraciner nos valeurs islamiques et notre culture arabe et africaine.
• Promouvoir la production culturelle et artistique nationale et l'édition
• Créer un conservatoire moderne des beaux arts
• Créer des ensembles instrumentaux
• Promulguer une nouvelle loi sur la propriété intellectuelle et la faire respecter
• Encourager et récompenser la création et l’innovation
• Moderniser le musée national et lui créer des ramifications régionales
• Protéger les Sites historiques
V - AU DOMAINE DIPLOMATIQUE
La position géographique de la Mauritanie en tant que point de rencontre et de brassage entre le monde Arabe et le monde Noir, la porte tout naturellement à jouer un rôle de premier plan d ans l’intégration sociale, économique et politique entre ces deux Mondes dont elle tire ses origines et puise ses valeurs culturelles et de civilisation dont l’Islam qu’ils ont en partage est l’un des aspects les plus chers parce que le plus transcendant.
De même, son ouverture sur l’Atlantique en fait une porte ouverte sur le monde, ce qui lui interdit toute politique de repli sur soi et lui assigne, bien au contraire, l’exaltante mission d’œuvrer au rapprochement, à la compréhension, à la solidarité et à la paix entre tous les peuples du monde et avec l’Europe en particulier.
Cette vocation nationale, pour être assumée dans la dignité et en toute responsabilité, doit refléter les sentiments et les aspirations profondes et légitimes du peuple :
Dans ce cadre, nous oeuvrerons pour :
• Retourner à la vocation privilégiée de notre pays aux plans arabe, africain et musulman.
• Consolider nos relations de bon voisinage, rechercher la solution de tous les problèmes pendants avec les Etat voisins et renforcer l’OMVS
• Dynamiser l’Union du Maghreb Arabe en vue de la réalisation de ses objectifs
majeurs et l’aider à dépasser toutes ses difficultés
• Contribuer à une solution définitive et pacifique du problème du Sahara occidental.
• Réengager la Mauritanie à la CEDEAO
• Œuvrer à la résolution de tous les problèmes africains par les voies pacifiques
• Soutenir la cause palestinienne, œuvrer à la récupération de toutes les terres arabes occupées et dénoncer l’occupation de Iraq frère
• Appuyer la création de l’Etat de Palestine avec pour capitale El Qods
• Rupture des relations diplomatiques avec l’entité sioniste
• Soutenir toutes les Justes Causes des peuples du monde en lutte
• Défendre la sécurité dans le monde et œuvrer à affranchir l’ONU de
l’hégémonie des grandes puissances en vue de sauvegarder l’équilibre international et garantir la sécurité des peuples
… ET D’ETRE TOUS ENSEMBLE !
Telles sont, mes chers compatriotes, les grandes Ambitions que je nourris pour la Mauritanie et que je projette, grâce à votre suffrage, de mettre en chantier en association avec toutes les bonnes volontés nationales qui saisiront la main que je leur tends pour que tous ensemble, dans l’Unité, la Sérénité, la Fraternité et la Solidarité, sans exclusive d’aucune sorte, nous nous engageons à relever le grand défi de la reconstruction de notre pays et lui faire oublier, très vite, les traumatismes d’un passé qui jamais plus ne reviendra.
Certes, construire est toujours difficile et construire un Etat est encore plus difficile, mais rien n’a jamais résisté à la volonté et au sacrifice des peuples dans leur quête légitime du bonheur.
Nouakchott, 2007
Messaoud ould BOULKHEIR
source; Baba o/ Jiddou
Alliance Populaire Progressiste a décidé de m’investir comme candidat aux élections présidentielles du 11 Mars 2007.
En même temps que je déclare solennellement accepter cette décision, j’appréhende à sa juste mesure l’immense responsabilité qui découle d’un tel choix en cette étape décisive de notre histoire où naissent de grands espoirs, qui étaient, il y a peu, inconcevables du fait des décennies de dictature, d’arbitraire, d’exclusion et de gabegie :
Espoir des pauvres qui aspirent à vivre décemment dans leur pays,
Espoir des chômeurs qui cherchent un emploi, sans le devoir à personne,
Espoir des travailleurs qui revendiquent leurs droits dans les meilleures
conditions de travail possibles,
Espoir de toutes les victimes de l’arbitraire et de l’exclusion d’obtenir plus de liberté, plus d’équité et plus de justice,
Espoir de tous les citoyens de jouir pleinement, sans restriction d’aucune sorte, de leurs droits fondamentaux à la vie, à la liberté, à la dignité, à l’éducation, à la santé, au travail et à un accès égal à des services de base de qualité,
Espoir de tout mauritanien de voir les ressources nationales et les deniers publics à l’abri du gaspillage et des détournements et de pouvoir en jouir dans l’équité et la justice,
En un mot, toutes les aspirations légitimes du peuple mauritanien à retrouver son équilibre dans l’unité, la fraternité, l’égalité et la solidarité qui restent les véritables gages du développement économique et du progrès social.
En dépit de l’ampleur de la tâche, j’ai accepté de me porter candidat, sur la base de ma confiance en Allah et fort du passé militant de notre parti qui a écrit en lettres d’or des pages de lutte soutenue et de nombreux sacrifices consentis pour l’avènement d’une ère nouvelle.
L’action militante du parti s’est toujours caractérisée par une constance dans les positions en rapport avec les espoirs et les aspirations légitimes des larges masses populaires, sans préjudice des impératifs de sauvegarde des intérêts nationaux suprêmes, sur la base d’une vision globale ayant pour objectif ultime l’avènement d’une nouvelle ère bâtie sur des bases solides de démocratie, de liberté, de justice et d’égalité.
Ce militantisme chevronné confère à notre parti un plus (qu’on lui envie souvent) qui rend d’autant plus normale sa candidature à ces élections et en fait le plus apte à assumer les responsabilités qui en découleront, en cas de victoire.
APP, par la force de ses convictions qui font de l’Unité Nationale du peuple mauritanien et de la fraternité de toutes ses composantes un principe directeur et, eu égard à sa texture politique, constitue la meilleure garantie de stabilité du pays et est le plus à même de susciter la confiance véritable de tous.
En outre, en tant que candidat, ma profonde connaissance des Hommes et du Milieu et le combat pour un devenir meilleur engagé voilà près de quarante ans, me prédispose - plus que tout autre et avec tout le respect dû à chacun - à briguer le suffrage des électeurs.
C’est tout cela qui me fait ressentir une grande et sincère compassion pour la Mauritanie et les Mauritaniens qui tous ont un pressant besoin vital de liberté, d’unité, d’égalité, de fraternité et de solidarité, des idéaux dont je revendique l’incarnation par vocation et par destination et que je m’engage à appliquer, si l’on m’en donne l’occasion.
Pour matérialiser ces aspirations, je m’engage, dès l’obtention de la confiance du peuple Mauritanien, à :
I - Au Domaine Politique : Edifier un véritable Etat de droit avec l’aide et la participation de tous
II – Au Domaine Economique : Initier une politique économique performante et parfaitement adaptée aux exigences du Marché international
III – Au Domaine Social : Construire les fondements démocratiques d’une solidarité nationale effective qui reste une vocation majeure de l’Etat,
IV – Au Domaine Culturel : Revaloriser et développer notre patrimoine culturel riche et varié conformément aux valeurs morales et spirituelles de notre peuple.
V – Au Domaine Diplomatique : Mettre en œuvre une Diplomatie dynamique et ouverte chargée de faire connaître la Mauritanie à travers le Monde dont elle est une partie intégrante.
I - AU DOMAINE POLITIQUE
Edifier un véritable Etat de droit, c’est introduire des amendements constitutionnels indispensables, garantir et protéger les droits individuels et collectifs, consolider l’unité nationale par une juste solution aux problèmes des droits humains structurels et conjoncturels encore pendants et enraciner notre culture arabe, africaine et musulmane.
Mais édifier un véritable Etat de droit c’est aussi et surtout assainir et réorganiser des institutions aussi vitales que la Justice, l’Administration territoriale, l’Armée Nationale, les Services de sécurité et la Protection civile.
Introduire des amendements constitutionnels qui, tout en posant le principe de l’unité territoriale et politique du pays et la communauté de destin de ses habitants,
• affirment sans équivoque l’égalité des races, des langues et des cultures, le droit à la différence des communautés nationales Arabe, Pulaar, Soninké et Wolof et la reconnaissance des droits qu’implique une telle affirmation.
• interdisent l’esclavage et toutes les formes assimilées ;
• consacrent une véritable séparation des pouvoirs de l’Exécutif, du Législatif et du Judiciaire.
• réduisent les attributions du Président de la République au profit de celles d’un Premier Ministre, dorénavant véritable chef du gouvernement, responsable devant un Parlement à chambre unique mais au pouvoir plus étendu.
• consacrent, protègent et garantissent l’indépendance du Juge et de la Justice.
Garantir et protéger les droits individuels et collectifs
• Toutes les lois et tous les règlements qui entravent les libertés d’organisation,
d’expression et de réunion, en particulier ceux relatifs aux partis politiques, aux organisations de la société civile et à la presse seront abrogés.
Apporter des solutions justes aux …
1 - Problèmes structurels de l’esclave et des formes assimilées par :
a) - La promulgation de lois criminalisant, caractérisant et réprimant ces pratiques
b)- La création d’une Structure appropriée chargée du suivi de ces problèmes,
notamment par la mise en œuvre de campagnes de sensibilisation et des programmes spécifiques socio-économiques en faveur des victimes
2 - Problèmes conjoncturels du passif humanitaire de 1989-1990…
Ce préalable à la réconciliation et l’unité nationales véritables implique la prise en charge totale de deux exigences tout aussi indispensables l’une que l’autre :
1 – L’Exigence du droit et du refus de l’impunité commande que tout sera mis en
œuvre pour que toute la vérité soit connue, les responsabilités situées, la justice rendue et toutes les réparations faites ;
2 – L’Exigence de pardon et de volonté de dépassement sera alors politiquement mise en œuvre à son tour pour que la paix et la sérénité gagnent tous les cœurs et les esprits
3 – Problèmes récurrents des Mauritaniens à l’étranger
L’Organisation et la gestion des mauritaniens à l’étranger et leur implication dans la vie politique et économique du pays, sont des problèmes qui ressurgissent sans cesse et demandent des solutions définitives à travers les mesures suivantes :
• Créer une structure gouvernementale chargée des mauritaniens à l'étranger
• Créer un conseil national des mauritaniens à l'étranger pour recenser et immatriculer l'ensemble de nos ressortissants expatriés
• Prendre toutes les dispositions permettant à nos ressortissants de participer pleinement à la vie politique nationale et d'exercer normalement leurs droits au vote
• Encourager le retour au pays des cadres et favoriser leur insertion
• Mettre en place des structures culturelles pour les besoins des jeunes de la
Diaspora
• Encourager nos compatriotes de l’étranger à investir dans le pays
Enraciner notre culture arabe, africaine et musulmane.
La prise en charge intégrale de nos cultures arabe, africaines et musulmane qui fondent notre passé, constituent notre présent et déterminent notre futur, ne doit plus être une simple vue de l’esprit mais, bien au contraire, une exigence de chaque instant car c’est de notre aptitude à l’assumer que dépendra toute notre existence.
Assainir et réorganiser la Justice
Il est de notoriété publique que dans notre pays la notion de justice n’existe que dans l’abstrait. L’urgence sera donc d’asseoir une Justice véritable, digne, respectable et respectée parce que souveraine et impartiale pour redonner confiance aux justiciables nationaux et étrangers, publics et privés, car sans Justice il n’y a ni société humaine, ni démocratie, ni stabilité, ni paix.
L’assainissement envisagé impliquera nécessairement l’abrogation de toutes les lois injustes et une réorganisation du Corps judiciaire.
Dans ce cadre, les mesures suivantes seront prises:
• Continuer et approfondir les réformes entreprises
• Mettre en place une école nationale de la magistrature
• Instituer le recrutement sur concours
• Réviser l'ensemble des codes
• Libéraliser effectivement les professions de notaires et d’huissiers
• Améliorer les conditions carcérales (santé, nourriture, hygiène, formation, éducation) par leur alignement sur les normes internationales
• Créer un corps autonome de régisseurs et gardiens de prisons
• Prévoir la présence de l'avocat au niveau de l'enquête préliminaire (police, gendarmerie)
Assainir et réorganiser l’Administration
L’Administration a un rôle aussi déterminant que la Justice. Censée assurer sa propre continuité et donc la pérennité de l’Etat, l’Administration a été transformée en instrument politique de prévarication, d’intimidation et de répression au service de celui qui gouverne, perdant par la même occasion l’efficacité, la crédibilité et le respect qu’elle aurait dû incarner. La rendre à sa vocation normative s’impose comme une priorité dont la satisfaction rapide soulagera incontestablement les usagers en particulier et les administrés en général.
La réforme visera à mettre en place une administration au service du citoyen et du développement pour consolider la démocratie sur la base de l'égalité des citoyens et des entreprises devant l'accès aux services publics, la réhabilitation du corps des fonctionnaires et la systématisation de la sanction et de la récompense.
A cet effet, les mesures suivantes seront appliquées :
• Création d'une structure chargée de la réforme de l’Administration
• Revaloriser de façon conséquente les salaires, traitements et pensions des fonctionnaires, auxiliaires et retraités
• Systématiser le recrutement des fonctionnaires sur concours
• Renforcer la décentralisation en donnant aux structures décentralisées les moyens de leurs missions avec la participation des populations à la gestion
• Revoir le découpage administratif et communal pour placer l’administration à proximité des citoyens sur des bases saines prenant en compte la situation économique et sociale et l’intérêt général, loin des considérations tribales et régionales
• Mettre en place un système de statistiques nationales fiable
• Rendre l’Administration apolitique, considérant qu’elle est un appareil
technique au service de l’intérêt général et qu’elle préserve la continuité de l’Etat.
Réorganiser l’Armée Nationale et des Forces de Sécurité…
L’Armée Nationale et les Forces de Sécurité sont le symbole de la République et le gage le plus précieux de son indépendance. A ce titre, elles méritent plus que tout le respect et la considération des Citoyens et de la République.
Elles seront, dans le respect des normes républicaines, rendues à leur vocation traditionnelle dans le strict respect des règles qui les régissent, loin des considérations raciales, ethniques, tribales et politiques qui ont gravement porté atteinte à leur image légendaire de discipline et de droiture.
Dans le même ordre d’idées, l’amélioration substantielle de leurs conditions de vie et de travail et le rétablissement dans leurs droits de leurs nombreux membres victimes d’injustice et d’arbitraire, constituent des objectifs à atteindre.
Promouvoir la Protection civile
Les tragiques accidents des aéroports de Tidjikja et Néma, ceux de plus en plus
nombreux dans les grandes villes, les feux de brousse saisonniers et les
catastrophes naturelles qui de temps à autre surviennent, commandent que le
pays se dote impérativement d’une protection civile efficace et opérationnelle, au
moins au niveau de tous les chefs-lieux de département.
II – AU DOMAINE ECONOMIQUE
Initier une politique économique performante et adaptée, c’est abandonner les politiques qui consacrent la prépondérance du libéralisme sauvage, mettre en place une politique d’économie mixte qui permet à l’Etat d’intervenir dans les secteurs sociaux stratégiques que sont l’Education, la Santé et l’Approvisionnement d’une part et donne, d’autre part, au secteur privé la
possibilité de jouer pleinement son rôle dans tous les autres domaines, en conformité avec les orientations générales de l’Etat
C’est mettre fin aux grandes désarticulations et extraversions qui caractérisent l’Economie Nationale connue pour être toujours basée sur l’exportation des minerais, des produits de la mer et, bientôt, du pétrole, sans véritables connexions ou retombées positives sur les sous-secteurs de la culture et de l’élevage, qui continuent à occuper le plus grand nombre d’actifs et à constituer les plus grandes pépinières de pauvreté.
Par ailleurs, le très fort développement de l’esprit commerçant du mauritanien est en passe de faire du commerce l’unique activité économique, au point que l’Aménagement du territoire (Infrastructures de base) les Activités industrielles, le Tourisme, l’Artisanat, les Transports et les Banques ne semblent même plus susciter l’attention.
C’est aussi et surtout garantir une gestion rigoureuse, saine et transparente des richesses nationales pour corriger les désordres et paradoxes soulevés et créer objectivement les conditions d’une croissance économique durable qui, en même temps qu’elle réduit la pauvreté, assure à tous les citoyens des conditions de vie meilleure, grâce à une répartition plus équitable.
C’est enfin, engager le combat inévitable contre les fléaux que sont les détournements des deniers publics, la gabegie et la corruption, puisqu’il constitue la condition sine qua none du respect de la chose publique et de la moralisation de sa gestion.
Lutter contre la pauvreté
La politique jusque – là entreprise n’a pas eu des résultats probants parce qu’elle est mal conçue et mal réalisée.
Une nouvelle politique de lutte contre la pauvreté qui profitera effectivement aux populations ciblées sera engagée avec plus de rigueur et de conviction, d’où la nécessité de :
• Réviser la stratégie de lutte contre la pauvreté
• Elaborer des politiques sectorielles pour la croissance
• Définir et appliquer rigoureusement les moyens de mise en œuvre de cette stratégie et des politiques élaborées pour les secteurs de la vie nationale
Aménager le territoire
Elaborer un schéma général d'aménagement du territoire et d’occupation contrôlée de l’espace qui prend en compte la répartition du territoire en grandes zones agro-sylvo-pastorales en vue de promouvoir les potentialités économiques régionales et freiner la sédentarisation anarchique, génératrice de dispersion des énergies et de gaspillage des moyens.
Dans ce cadre, une attention particulière sera accordée aux routes et aux pistes rurales pour faciliter la communication et la circulation des personnes et des produits, de même qu’à l’hydraulique villageoise et pastorale.
En matière d’énergie, le programme d’électrification des villes a été mal conçu et mal réalisé. Les grands centres urbains sont confrontés à des difficultés d’approvisionnement. L’électrification rurale, malgré son importance, n’a pas bénéficié d’une attention particulière alors que les énergies renouvelables (éolienne et solaire) sont suffisantes dans le pays.
En matière d’hydraulique villageoise et pastorale, l’accès à l’eau potable est au premier plan des besoins des populations dans un pays désertique. Le taux de réalisation des infrastructures pour l’accès universel à ce service de base est très en deçà des besoins des populations tant dans les centres urbains que dans les zones agropastorales.
Les mesures correctives suivantes seront prises :
• Un programme routier dans le cadre d'un schéma général d'aménagement du territoire fondé, pour une fois, sur des critères démographiques, économiques et administratifs objectifs.
• Assurer la maintenance du réseau routier existant
• Réaliser de nouvelles infrastructures orientées vers l’aménagement régional et
le développement rural
• Désenclaver les villages ruraux et particulièrement ceux qui se situent dans les zones de productions, à travers la construction d’un réseau qui les lie entre eux et les relie aux autres villes et villages.
• Electrifier tous les chefs lieux de Départements
• Revoir la tarification de l’électricité domestique
• Diversifier des sources d'énergie en encourageant l'utilisation des énergies
renouvelables (solaires, éoliennes)
• Promouvoir une politique de substitution de combustible alternatif (gaz,
tourbe, etc.) à l'utilisation du charbon de bois
• Réaliser l'électrification rurale
• Maîtriser des eaux de surface par la construction de barrages
• Exploiter les eaux souterraines
• Forer des puits dans les zones de concentration des populations agropastorales
• Rendre le prix de l’eau potable accessible aux faibles revenus dans les grandes agglomérations urbaines
• Oeuvrer à exploiter notre quota dans le cadre de l’OMVS et à en tirer le plus grand profit
• Rendre l’Etat propriétaire exclusif des sources d’eau, étant donné l’importance
stratégique de cette denrée de plus en plus rare
Sauvegarder l’environnement
La protection et la sauvegarde des ressources naturelles de toutes déprédations et toutes exploitations irrationnelles, notamment les ressources halieutiques, minières et pétrolières, la faune et la flore, constitueront des priorités
• La mise en œuvre d’une politique pérenne de reboisement à grande échelle et au niveau de chaque commune rurale
• La lutte contre les incendies et les coupes d’arbres qui polluent l’environnement et le dégradent, par la restauration et la redynamisation des services de protection de la nature et l’amélioration des réseaux pare-feux
• La protection de nos eaux contre les déchets toxiques, dangereux pour nos vies et nos ressources halieutiques
• L’organisation des parcours et des aires de pâture des animaux domestiques pour limiter la dégradation de environnement dont elles peuvent être à l’origine
• La lutte contre la surexploitation des espèces halieutiques et le respect des zones de reproduction
• La lutte contre la pollution marine
• La protection des réserves naturelles de la faune
• La protection du cordon dunaire côtier
• L’implantation des industries vertes
Développer le Secteur rural
Le secteur rural regroupe 65% de la population active et contribue pour 22% au PIB. Il ne bénéficie que de 4 à 5% du Budget Consolidé d’Investissement (BCI).
Les deux sous-secteurs de la Culture et l’Elevage constituent les deux mamelles de ce Secteur que ses potentialités réelles ne contribuent pas encore à faire décoller.
L’agriculture occupe une place prépondérante dans la vie économique du pays grâce à un potentiel cultivable estimé à 502.000 ha en pluvial, décrue, irrigué et en culture d’oasis, plus de 11 Millions de têtes de bétail et près de 4 Millions de volaille. Laissées pour compte, ces activités traditionnelles n’ont pas permis à la faible population nationale (3,5 millions) d’être autosuffisante, ni en produits agricoles vivriers (céréales), ni en viandes, ni en produits laitiers ; elles n’ont pas permis par ailleurs de développer une petite et moyenne industrie de
transformation pour augmenter la productivité du secteur. Les aléas climatiques, la mauvaise organisation et l’absence de politiques claires concourent à la précarité des deux sous-secteurs.
Compte tenu de cette situation, il est urgent de repenser les politiques agricole et d’élevage pour réduire la pauvreté et stimuler la croissance afin d’améliorer les revenus des paysans et des éleveurs.
Les mesures suivantes seront prises :
- Culture
• Procéder à une réforme agraire ouvrant aux petits exploitants, aux couches les plus faibles et aux sans terre, l'accès à la terre
• Créer des structures appropriées devant permettre d’accroître les rendements agricoles
• Fournir systématiquement des grillages de protection des exploitations agricoles, souvent soumises à rude épreuve par la divagation des animaux domestiques.
• Promouvoir une politique de construction de barrages, de digues et de diguettes de retenue d’eau
• Développer les ressources humaines par la formation des formateurs et encadreurs
• Créer un office mixte des intrants agricoles
• Réformer le système de crédit pour l’ouvrir aux petits et moyens exploitants et faciliter en général l’accès aux prêts bancaires
• Garantir la commercialisation de la production agricole par la création d’un fonds de céréales
• Diversifier les cultures
• Introduire les techniques les plus adaptées et les moins onéreuses
• Développer les moyens de conservation et de stockage
• Promouvoir les petites unités industrielles agro-alimentaires
• Mettre en place une structure permanente, dotée de moyens conséquents de lutte anti-acridienne et anti-aviaire
• Créer de véritables coopératives des agriculteurs producteurs et assurer leur encadrement
• Initier une politique cohérente de la recherche et de la vulgarisation
- Elevage
• Orienter et encourager les éleveurs à appliquer les méthodes modernes d’élevage pour les protéger contre les aléas climatiques et intégrer ce secteur dans le circuit économique
• Assurer la santé animale par la fourniture des médicaments et des vaccins
• Encourager la recherche, la vulgarisation et l'élevage intensif
• Produire localement l'aliment de bétail
• Forer des puits pastoraux tout au long des parcours
• Recrutement immédiat de tous les vétérinaires en chômage et mise en œuvre d’une politique de formation efficiente
• Encourager la création d'unités industrielles de transformation des produits d’élevage
• Encourager les coopératives agro pastorales
Organiser, Développer et Maîtriser la Pêche
Le secteur de la pêche aurait dû être un pilier important de l’économie du pays.
Mais son intégration dans l’économie nationale reste très faible compte tenu de son caractère extraverti. La pêche continentale est un parent pauvre du secteur.
La pêche artisanale ne représente que 4% du total de la production nationale alors que c’est une activité génératrice de revenus et pourvoyeuse d’emplois. Elle peut contribuer à la satisfaction des besoins nutritionnels des populations et à l’autosuffisance alimentaire.
Il sera mis en œuvre une politique nouvelle de pêche qui vise à :
- Pêche artisanale
• Donner la priorité à la pêche artisanale et développer la pêche continentale
• Construire des quais, des pontons le long du littoral et des bretelles à partir de
l'axe Nouakchott/Nouadhibou pour désenclaver les points de production
• Mettre en place une chaîne de froid pour la conservation des produits à l’intérieur du pays
- Pêche industrielle
• Maintenir l'effort de pêche à des niveaux compatibles avec la pérennité de la ressource
• Instaurer l'obligation de débarquement
• Conditionner l'accès de la ressource par l'investissement à terre
• Renforcer les moyens de contrôle et de surveillance maritimes
• Renforcer substantiellement les moyens humains et techniques de l'IMROP
• Revaloriser et mettre en place un fonds de garantie des salaires des marins financé par les patrons de pêche
Développer le Secteur des Mines et de l’Industrie
Le sous-sol mauritanien est plein de ressources minières avec près de 400 indices miniers (fer, cuivre, gypse, or, phosphates, pétrole, etc.)
Malgré la diminution du volume de son exportation de 6,6% par an pour la période 1997-2004, le secteur des mines, dominé par le fer, reste un pilier important de l’économie nationale. Cependant, il n’a pas eu les effets escomptés dans l’amélioration des conditions de vie des populations parce qu’il reste extraverti.
L’industrie, quant à elle est caractérisée par un degré élevé de concentration des industries à Nouakchott et Nouadhibou, une faible intégration aux autres secteurs de l'économie nationale, un rythme lent de création d'emplois et un manque de diversification de la base économique du secteur. L'absence actuelle de facilités de crédit à moyen et long termes en faveur de l'activité industrielle constitue un frein pour le développement de cette activité.
L’effort sera mis sur les mesures suivantes :
• Impulser la recherche et la prospection minières
• Encourager l’exploitation des ressources disponibles
• Rechercher une plus grande intégration du secteur dans l'économie nationale
• Orienter les recettes minières vers les secteurs prioritaires du développement économique et social
• Développer une industrie du fer pour subvenir aux besoins du pays et, éventuellement, exporter.
• Définir une stratégie de développement du secteur qui tient compte de ses potentialités, de ses contraintes et des possibilités du pays
• Redynamiser le secteur en vue d’augmenter sa contribution au développement économique et social du pays.
• Créer des unités industrielles de transformation des matières premières locales (industries de poisson, industries de viandes, de peaux, de lait, des produits dérivés, d'aliments de bétail, d'eau minérale, etc.)
Quelle politique Pétrolière ?
Les ressources financières considérables que va générer le pétrole seront gérées de manière à éviter au pays de connaître à son tour le phénomène dit de la « malédiction pétrolière. »
Pour cela elles contribueront, en priorité, à l’essor des autres pôles économiques, notamment ceux en rapport direct avec les préoccupations quotidiennes des populations ( Eau potable, Agriculture, Education et Santé) de même qu’elles serviront à l’amélioration des infrastructures et au développement de la recherche et de la formation.
Dans le même ordre d’idées, il sera créé une raffinerie de pétrole pour amortir le coût prohibitif des prix des hydrocarbures et limiter leur incidence négative sur l’économie nationale et le pouvoir d’achat du citoyen.
Organiser le Commerce et le Secteur Informel
Le Commerce et l’Informel sont les activités les plus généralement pratiquées par l’ensemble des citoyens mauritaniens. C’est peut-être là le secret de leur complète désorganisation et, partant, de l’anarchie totale qui y règne.
Organiser ces activités, c’est d’abord les faire obéir à des normes et critères précis à travers lesquels un contrôle de qualité peut s’exercer dans l’intérêt des professions, celui du consommateur et celui enfin des pouvoirs publics.
C’est à tout cela que je m’emploierai.
Organiser et développer l’Artisanat et le Tourisme
La richesse de l’artisanat et les potentialités touristiques du pays qui a l’énorme avantage d’être à la fois un pays côtier, sahélien et désertique, un pays également riche de son passé historique et de sa diversité culturelle, font de la Mauritanie une destination touristique privilégiée.
Ma politique consistera à créer les conditions les meilleures pour développer et vendre ces richesses par :
• La mise en oeuvre des programmes socioculturels et des campagnes de sensibilisation spéciales pour démocratiser l’artisanat afin qu’il ne soit plus perçu comme une activité « dévalorisante » de castes
• L’encouragement de la production artisanale et l’organisation des circuits de sa commercialisation
• L’encadrement et la formation des artisans
• La vulgarisation des produits touristiques des différentes régions du pays,
• La formation des personnes ressources
• L’organisation des circuits touristiques et l’aménagement d’infrastructures d'accueil
• La sauvegarde et la promotion des Villes anciennes
Organiser et développer les Transports
La politique à mettre en œuvre dans le domaine des transports visera à améliorer la qualité de la prestation de ce secteur que caractérisent actuellement la perte considérable de temps, les énormes risques qu’il fait courir aux usagers et les graves atteintes qu’il porte à leur dignité.
• Relier toutes les principales villes par un réseau de routes protégées et entretenues.
• Organiser le transport en commun
• Améliorer les prix de transport afin qu’ils soient accessibles à tous les citoyens.
• Améliorer les aéroports et les mettre dans des conditions de sécurité par la mise à disposition de moyens nécessaires à la sécurité des voyageurs
• Œuvrer à élaborer une étude relative à la possibilité d’extension du réseau de communication par la construction d’un chemin de fer pour alléger la pression sur les routes pour réduire les risques les frais de transport.
• Entretenir et étendre le réseau routier dans les grandes villes
• Restaurer et développer le transport fluvial par la construction de quais et débarcadères
Développer la Communication
La communication étant un facteur indispensable de développement, il importe qu’à ce titre et pour cette raison son développement et sa libéralisation soient intégrés dans les axes prioritaires de mon programme.
Dans ce cadre, les objectifs ci-dessous doivent être atteints :
• Libéraliser l’espace audio visuel et les médias
• Créer des radios rurales
• Ouvrir et décentraliser les médias publics aux acteurs politiques et à la société
civile et le mettre au service de la démocratie, de l’unité nationale et de la promotion des cultures nationales
• Etendre des services de communication par l’utilisation du réseau de la poste, du téléphone et de Internet
Monnaie - Banques - Crédit – Assurances:
La faiblesse de notre monnaie nationale, l’orientation commerciale des Banques primaires, la cherté du crédit d’une part et sa distribution parcimonieuse d’autre part, de même que la cherté des assurances et les limites de la couverture qu’elles accordent aux usagers, font que le marché financier dans notre pays reste hors de portée du plus grand nombre et ne contribue qu’à une très faible part dans le développement économique du pays.
Pour remédier à cette situation, les mesures correctives suivantes s’imposent :
• Suivre une politique financière judicieuse qui limite la dévaluation de la monnaie nationale et garantit sa force
• Créer des institutions de financement de développement, publiques ou mixtes, pour les secteurs essentiels de l’économie (l'agriculture, l'élevage, la pêche artisanale, le tourisme, l'habitat social, etc.)
• Consolider les institutions de la micro finance
• Créer une agence pour la promotion de l'investissement
• Réorganiser les Assurances
Fiscalité et Budget
L’efficacité et la capacité d’intervention des pouvoirs publics restent fondamentalement liées à l’assiette fiscale d’une part et à la répartition
budgétaire d’autre part, deux constantes qui ont été totalement perdues de vue par ceux qui ont conduit les affaires du pays ces dernières années.
C’est ainsi que les impôts ne sont payés que par les faibles et les démunis et que la rigueur budgétaire n’est plus qu’un vague souvenir.
C’est pourquoi, l’une de mes priorités sera :
• La mise en œuvre d’une politique fiscale globale garantissant :
a. La répartition du poids fiscal sur les contribuables de manière juste et transparente.
b. La lutte contre la fraude fiscale.
c. L’encouragement des fonctionnaires des services fiscaux
• La simplification du système et l’allégement de la pression fiscale sur les salaires et les PME
• La garantie de la protection des finances publiques contre toute déprédation et toute gabegie
• La rationalisation des dépenses publiques et leur orientation vers la
satisfaction des priorités en matière de développement économique et social
Institutions Financières Internationales et Dette Extérieure
L’intérêt majeur du pays et son avenir sont largement tributaires de ses rapports avec les Institutions financières internationales et son endettement dont l’impact sur le développement et le niveau de vie ne sont plus à démontrer. C’est pour clarifier cette situation que les mesures suivantes seront prises :
• Auditer l’ensemble des conventions de financements signées par l’Etat en vue de s’assurer de la préservation des intérêts nationaux et de l’opportunité économique de l’endettement de la nation
• Limiter les prêts extérieurs et les lier aux besoins impérieux et aux facilités consenties
• Œuvrer à l’annulation de la dette extérieure
• Réviser, dans la mesure du possible, les accords conclus avec les Institutions pour répondre aux intérêts du pays
• Traiter avec ces institutions dans la transparence et loin de toute contrainte Investissements étrangers
L’encouragement de l’investissement étranger à travers des garanties et des conditions qui attirent les investisseurs sera l’une des constances de ma politique, le pays ne pouvant de développer sans le concours extérieur.
III – AU DOMAINE SOCIAL
Les performances du développement économique ne devraient objectivement se mesurer qu’en fonction de la satisfaction des besoins humains de l’individu, besoins physiques, intellectuels, spirituels en tant que critères d’épanouissement de l’homme, de libération de ses potentialités, de développement de sa créativité et du renforcement de ses besoins de solidarité et d’unité.
C’est ainsi que les problèmes d’Education, de Santé, d’Emploi, de Cadre et des Conditions de vie en général, en plus du Devoir de Solidarité en faveur des populations vulnérables, tels la Femme et l’Enfant, la Vieillesse, les Enfants abandonnés et les Enfants de la Rue, les Personnes handicapées constituent les préoccupations majeures du domaine social à la solution desquelles je m’engage résolument à œuvrer.
Développer l’Enseignement originel et l’Alphabétisation
Deux décennies de gestion calamiteuse du pays ont soumis la société à rudeépreuve, au plan spirituel et moral, au point de lui faire perdre nombre de ses repères.
C’est pour cette raison que le développement et la promotion de l’Enseignement
Originel et la lutte contre l’analphabétisme doivent constituer la condition sine qua none d’un retour indispensable à nos valeurs morales et religieuses que véhicule un Islam net de toute impureté, de tout excès, de toute haine. Un Islam de Vérité de Fraternité, de Solidarité, de Liberté et d’Egalité.
Dans ce cadre, mon action vise la réalisation des objectifs suivants :
• Donner à l’Islam la place qui lui revient en tant que religion du peuple et de l’Etat
• Préserver la place de choix qu’occupe notre pays dans le domaine des Sciences Islamiques et de la Langue Arabe, garantir sa pérennité par un appui multiforme aux Ecoles coraniques, aux Mahadras, aux Mosquées et créer de nouvelles Institutions.
• Lutter contre les interprétations erronées des préceptes de l’Islam à des fins politiques ou personnelles visant à pérenniser un système social, économique et politique inique.
• Elaborer une stratégie d’alphabétisation fonctionnelle basée sur les langues maternelles
Promouvoir l’Education, la Formation et la Recherche
L’Ecole, de la Maternelle à l’Université, doit redevenir l’Ecole où se cultivent et se développent, outre l’éducation, les sciences et la culture, la morale, le civisme, le patriotisme, l’unité et la solidarité nationales.
L’Ecole publique, en tant que secteur vital, sera gratuitement prise en charge par l’Etat, sans préjudice de l’initiative privée, pour lui rendre sa vocation sociale et républicaine. Elle doit en outre, à travers la Formation professionnelle, être adaptée aux besoins de développement du pays et promouvoir la Recherche.
Compte tenu du niveau de délabrement du système éducatif et des nombreuses questions qu’il soulève, l’organisation des états généraux de l’éducation, pour jeter les bases d’une réforme du système éducatif, constituera le premier volet de mon action.
• Mettre en place un système éducatif basé sur les langues nationale (Arabe, Pulaar, Wolof et Soninké) ouvert aux langues internationales et garantissant les droits des citoyens qui ont été formés en Français
• Consolider les acquis de l’arabisation et promouvoir les autres langues nationales afin qu’elles occupent, au même titre que l’arabe, la place qui leur revient.
• Mettre en adéquation la formation et l’emploi
• Promouvoir la recherche scientifique
• Améliorer les conditions de vie et de travail des personnes ressources du secteur, des élèves et des étudiants
Assurer la Santé pour tous :
L’insuffisance de la couverture sanitaire (à peine 33%), les disparités constatées au niveau des régions et des groupes socio-économiques, l’insuffisance des équipements, la médiocrité de la qualité des services et des conditions de vie des personnes ressources, les coûts prohibitifs des médicaments que la contrefaçon gagne de plus en plus et la marginalisation de la médecine traditionnelle font que la politique menée jusqu’ici en matière de Santé ne répond nullement aux besoins pressants des populations dans ce domaine.
Pour redresser cette situation et agir efficacement pour atteindre les objectifs de santé pour tous, je prendrai un train de mesures dont :
• Assurer la gratuité et la qualité des soins et la protection sociale aux populations
• Donner la priorité aux soins de santé primaires, à la prévention, à la nutrition et à la protection de la mère et de l'enfant
• Etendre la couverture sanitaire à toute la population par la construction, la réhabilitation et l’équipement de structures sanitaires, le développement des ressources humaines par une formation de qualité et une gestion rationnelle et équitable des personnels.
• Mettre en place un système d’approvisionnement et de distribution des médicaments et consommables en privilégiant le générique et encourager l’installation d’unités de fabrication de produits pharmaceutiques
• Organiser et intégrer la médecine traditionnelle dans le système de santé
• Encourager et réorganiser la médecine privée pour s’assurer de sa participation efficiente à la réalisation des objectifs de santé pour tous.
Assurer l’Emploi et la Sécurité sociale
L’emploi est un droit qu’il faut donner à tout citoyen apte, selon ses capacités et sa vocation. Il est un devoir parce qu’il est le critère essentiel de la valorisation de l’homme et la clé de la prospérité et du développement économique et social.
Compte tenu de la jeunesse de la population, le chômage connaîtra des proportions
alarmantes d’ici peu si des solutions rapides ne sont pas trouvées Les conditions de vie des travailleurs se dégradent de plus en plus compte tenu de la précarité de l’emploi et de la dépréciation du pouvoir d’achat.
Partant de ce qui précède, j’oeuvrerai à :
• Donner aux travailleurs des salaires respectables qui leur assurent une vie décente, les protéger contre le licenciement abusif et sabotage de leurs droits
• Donner la priorité à la main d’œuvre nationale dans tout Projet
• Garantir aux travailleurs le droit d’organisation, de grève et la sécurité sociale
• Revaloriser les prestations sociales en attendant la généralisation, à l’ensemble des citoyens, d’un système de sécurité sociale, universel, garanti par l'Etat et complété par les mutuelles d’assurances
• Opérer un abattement conséquent sur l'ITS
• Revaloriser substantiellement les salaires et pensions et notamment le SMIG
et les indexer sur le coût de la vie
• Réviser le code du travail et les conventions collectives et veiller à leur application scrupuleuse dans le sens d’une plus grande équité sociale en faveur des travailleurs, et le bannissement de la pratique du « travail journalier » dans les entreprises.
• Créer une Agence nationale de l'emploi et réorganiser l’ANAPEJ
• Mettre en adéquation la formation et les besoins de développement
• Ouvrir des opportunités d’emploi et rompre avec le chômage masqué afin de répartir l’emploi sur les différents secteurs et services
• Suivre une politique nationale globale en vue de mettre fin au chômage par :
1. La création, de façon permanente, de nouvelles occasions de travail afin d’employer les nouvelles générations de travailleurs
2. L’ouverture de grands chantiers pouvant accueillir le plus grand nombre de chômeurs
Améliorer le Cadre et les conditions de Vie des populations
La précarité de l’habitat en milieu rural et dans les grandes villes, l’insalubrité et les
conditions d’hygiène déplorables, la promiscuité et l’absence totale de plans
d’aménagements des villes (phénomène des kebbas) et des espaces habités
constituent, parmi d’autres, des axes prioritaires de réflexion, compte tenu de leurs
répercussions négatives sur les conditions générales de vie des populations que la
faiblesse du revenu des ménages, la flambée vertigineuse des prix et la
désorganisation des consommateurs rendent encore plus aléatoires.
Ces réflexions doivent nécessairement conduire à :
• Elaborer une politique globale du logement qui garantit, à terme, à chaque
famille de disposer d’un logement décent
• Promouvoir la politique d'habitat social en faveur des couches défavorisées
• Elaborer des plans d’aménagement urbain des villes
• Mettre une stratégie conséquente d’enlèvement et d’incinération des déchets
industriels et ordures ménagères
• Suivre et contrôler l’évolution des prix sur le Marché pour prévenir toute
spéculation
• Mettre en place une législation anti-trust et anti-monopole et contre les
ententes illicites
• Soutenir et encourager la création d’associations de défense des
consommateurs
• Promulguer des textes qui protègent le consommateur
Impliquer les Forces vives de la Nation
La marginalisation des femmes et des jeunes dans le processus de changement de la société et le développement socio-économique du pays, alors qu’ils constituent les moteurs de changement de toute société est l’une des tares injustifiables que traîne le pays depuis son accession à l’indépendance. Les femmes, malgré leur double casquette de mère et d’éducatrice de l’enfant et leur qualité d’acteur de développement, restent confinées aux tâches domestiques.
Les jeunes quant à eux, désoeuvrés, laissés pour compte, sans perspectives réelles d’avenir, n’ont pas bénéficié de toute l’attention qu’ils méritent, malgré leur générosité dans le sacrifice, leurs aspirations à changer le monde et leur ouverture au progrès.
Les changements que je veux conduire ne peuvent se réaliser sans la participation effective de ces forces vives qui seront au centre de ma politique.
- Encourager et soutenir les Femmes
La précarité de la situation des femmes, l’instabilité de leurs ménages, l’analphabétisme, la pauvreté, le chômage et la discrimination dans l’emploi dont elles sont les principales victimes, seront autant de thèmes fondateurs des politiques à engager en leur faveur.
C’est dans ce cadre que la révision et l’application du Code du Statut Personnel doivent contribuer à lever définitivement les derniers verrous qui retardent l’avènement de la Femme à l’usine et au bureau de même que sa participation effective à la gestion des affaires publiques.
- Responsabiliser davantage les Jeunes
Pour elle-même, pour les grandes ambitions dont elle est porteuse, pour son enthousiasme et l’idéalisme patriotique et progressiste qui la caractérise et, surtout, parce que c’est elle qui aura demain la destinée du pays en mains, la Jeunesse doit être l’objet de toutes les attentions. Elle doit être éduquée, formée, encadrée et préparée à s’assumer en toute responsabilité. Cultiver un esprit sain dans un corps sain, c’est en d’autres termes, mettre à la disposition de la Jeunesse, outre les
structures scolaires et universitaires performantes, les infrastructures socioéducatives et sportives équipées et convenablement gérées par des personnes ressources qualifiées.
Ainsi formée et occupée, la Jeunesse n’en sera que davantage préservée du désoeuvrement et de la dépravation et ne méritera que mieux le respect, l’admiration et la confiance des aînés quant à son aptitude à assurer la relève.
Assister les personnes âgées et les handicapés
La solidarité nationale est un objectif républicain qui ne saurait se limiter à un slogan creux. L’une de ses manifestations les plus convaincantes est celle qui s’exprime envers les personnes âgées et les handicapés physiques et mentaux. Vivant généralement en marge de la société, ma politique visera à les y intégrer totalement par :
• L’assistance aux personnes âgées
• Le soutien des Associations des handicapés
• La construction de Centres spécialisés d’accueil et d’assistance et de formation de ces populations cibles
• La formation des handicapés en vue de leur insertion dans la vie active
• La subvention des ONG travaillant dans le secteur de l'enfance en difficulté (orphelins, enfants de la rue, enfants abandonnés, etc.)
IV – AU DOMAINE CULTUREL
Notre société désorientée est culturellement menacée par la perte de ses repères d’une part et les agressions venues d’ailleurs, d’autre part.
La politique d’exclusion et de marginalisation culturelles de certaines franges de la communauté nationale a eu pour conséquence la dégénérescence de notre patrimoine culturel, naguère riche de sa diversité et de sa complémentarité, dont le rayonnement et le prestige ont largement dépassé les frontières du pays. Revenir au rayonnement et au prestige d’antan, implique une renaissance culturelle et scientifique qui garantit la sauvegarde, le développement et la promotion de notre patrimoine et tirer le meilleur profit de la civilisation moderne et se prémunir de ses aspects négatifs, Pour ce faire, il faut :
• Développer les cultures de toutes les composantes nationales et œuvrer à leur interpénétration féconde afin d’enraciner nos valeurs islamiques et notre culture arabe et africaine.
• Promouvoir la production culturelle et artistique nationale et l'édition
• Créer un conservatoire moderne des beaux arts
• Créer des ensembles instrumentaux
• Promulguer une nouvelle loi sur la propriété intellectuelle et la faire respecter
• Encourager et récompenser la création et l’innovation
• Moderniser le musée national et lui créer des ramifications régionales
• Protéger les Sites historiques
V - AU DOMAINE DIPLOMATIQUE
La position géographique de la Mauritanie en tant que point de rencontre et de brassage entre le monde Arabe et le monde Noir, la porte tout naturellement à jouer un rôle de premier plan d ans l’intégration sociale, économique et politique entre ces deux Mondes dont elle tire ses origines et puise ses valeurs culturelles et de civilisation dont l’Islam qu’ils ont en partage est l’un des aspects les plus chers parce que le plus transcendant.
De même, son ouverture sur l’Atlantique en fait une porte ouverte sur le monde, ce qui lui interdit toute politique de repli sur soi et lui assigne, bien au contraire, l’exaltante mission d’œuvrer au rapprochement, à la compréhension, à la solidarité et à la paix entre tous les peuples du monde et avec l’Europe en particulier.
Cette vocation nationale, pour être assumée dans la dignité et en toute responsabilité, doit refléter les sentiments et les aspirations profondes et légitimes du peuple :
Dans ce cadre, nous oeuvrerons pour :
• Retourner à la vocation privilégiée de notre pays aux plans arabe, africain et musulman.
• Consolider nos relations de bon voisinage, rechercher la solution de tous les problèmes pendants avec les Etat voisins et renforcer l’OMVS
• Dynamiser l’Union du Maghreb Arabe en vue de la réalisation de ses objectifs
majeurs et l’aider à dépasser toutes ses difficultés
• Contribuer à une solution définitive et pacifique du problème du Sahara occidental.
• Réengager la Mauritanie à la CEDEAO
• Œuvrer à la résolution de tous les problèmes africains par les voies pacifiques
• Soutenir la cause palestinienne, œuvrer à la récupération de toutes les terres arabes occupées et dénoncer l’occupation de Iraq frère
• Appuyer la création de l’Etat de Palestine avec pour capitale El Qods
• Rupture des relations diplomatiques avec l’entité sioniste
• Soutenir toutes les Justes Causes des peuples du monde en lutte
• Défendre la sécurité dans le monde et œuvrer à affranchir l’ONU de
l’hégémonie des grandes puissances en vue de sauvegarder l’équilibre international et garantir la sécurité des peuples
… ET D’ETRE TOUS ENSEMBLE !
Telles sont, mes chers compatriotes, les grandes Ambitions que je nourris pour la Mauritanie et que je projette, grâce à votre suffrage, de mettre en chantier en association avec toutes les bonnes volontés nationales qui saisiront la main que je leur tends pour que tous ensemble, dans l’Unité, la Sérénité, la Fraternité et la Solidarité, sans exclusive d’aucune sorte, nous nous engageons à relever le grand défi de la reconstruction de notre pays et lui faire oublier, très vite, les traumatismes d’un passé qui jamais plus ne reviendra.
Certes, construire est toujours difficile et construire un Etat est encore plus difficile, mais rien n’a jamais résisté à la volonté et au sacrifice des peuples dans leur quête légitime du bonheur.
Nouakchott, 2007
Messaoud ould BOULKHEIR
source; Baba o/ Jiddou