Mahfouth Ould Mohamed Lemine député de l’UPR, parti de la majorité et Ebnou Ould Heimoudda député de Tawassoul, parti islamique ont fait le procès de la colonisation cette semaine à l’assemblée nationale en demandant des indemnisations à la France pour le pillage des richesses de la Mauritanie.
Pour les observateurs cette revendication si légitime soit elle est un faux débat et ne fait qu’occulter davantage les véritables problèmes de la Mauritanie d’abord sur les pillages de ses richesses à l’heure actuelle par un petit lobby mauritanien, ensuite sur la résurgence de l’esclavage et enfin sur les crimes impunis jusqu’ici contre les noirs de 89 à 91 commis par le régime de Ould Taya.
Deux députés mauritaniens se sont distingués particulièrement cette semaine à l’assemblée nationale pour pointer du doigt l’un des aspects les plus négatifs de la colonisation de la Mauritanie par la France.
Ould Mohamed Lemine de l’UPR, parti de la majorité et Ould Heimoudda de Tawassoul, parti islamique de l’opposition ont demandé à la France d’indemniser la Mauritanie pour le pillage de ses richesses durant cette période sombre de l’histoire entre les deux pays. Pour les observateurs c’est un procès mauritano-mauritanien légitime mais occulte davantage les véritables préoccupations des mauritaniens.
Contrairement à la plupart des pays de l’Afrique occidentale , la Mauritanie a connu une brève colonisation française qui remonte à 1920 jusqu’à l’indépendance du pays en 1960.C’est incontestable que la France a profité de cette domination pour piller les richesses de la Mauritanie notamment le fer et le cuivre, le poisson malgré la nationalisation en 1974 de la MIFERMA , la société des Mines de Fer de Mauritanie devenue la société nationale industrielle et minière ou SNIM et la sortie même de la Mauritanie de la zone franc en 1973 pour créer sa propre monnaie l’Ouguiya.
C’est un faux procés à la France qui n’est pas la seule puissance occidentale à exploiter ses anciennes colonies. Le vrai procès du colonialisme et du néocolonialisme serait de tirer sur l’esclavage, terreau qui a permis à la France de prospérer aujourd’hui. Les deux députés mauritaniens auraient défrayé la chronique s’ils avaient eu le courage de demander à la Mauritanie de reconnaître l’esclavage comme un crime contre l’humanité .Un point de vue partagé jusqu’ici depuis la loi Taubira en 2001 par la France et le Sénégal.
Deux pays seulement c’est très peu. C’est donc un faux débat que de demander le pillage des richesses comme dédommagements. Le vrai débat aujourd’hui c’est le pillage des richesses de la Mauritanie par une petite poignée d’hommes, un petit lobby soutenu par le régime de Ould Aziz qui fait la pluie et le beau temps au grand dam des populations dont plus de la moitié vivent dans la misère et l’ignorance.
Ce sont les noirs qui sont les plus touchés et notamment les Haratins sous la houlette de l’IRA Mauritanie qui lutte depuis des années pour éradiquer l’esclavage, un fléau que tous les locataires de la Maison brune depuis 1960 ont fermé les jeux ou agi timidement pour son éradication. En effet, l’ordonnance de 80 qui abolissait l’esclavage n’a été signée qu’en 81.
Et son décret d’application n’a pas été suivi d’effet parce les maîtres maures ne veulent pas entendre parler d’indemnisations des victimes mais des dédommagements pour eux conditions de leur libération alors que la légitimité de réparation est pour les véritables ayant droits autrement dit les victimes .C’est en 2012 finalement que la criminalisation de ce fléau a été adoptée par le parlement mauritanien.
Que de chemins parcourus ! Des lobbies d’affaire ont trouvé leur épingle du jeu sur le terreau de l’esclavage. Ces derniers voient dans l’émancipation de cette frange importante de la population soit un quart des mauritaniens, la perte de leur notoriété et un appauvrissement progressif certain aggravés par la conjoncture économique difficile que traverse le pays. Les observateurs craignent encore une fois que cette nouvelle réforme constitutionnelle ne soit pas appliquée entièrement.
En attendant l’Association SOS- Eslavage et l’IRA de Ould Abeid devront être reconnues officiellement pour mettre fin aux discriminations dont sont également victimes les négro mauritaniens de la vallée du fleuve Sénégal. Plus de 80 000 d’entre eux ont été déportés vers le Sénégal et le Mali durant les évènements de 89.Plus de la moitié sont rentrés aujourd’hui et tous ne sont pas encore réinsérés dans la société mauritanienne. Les veuves et orphelins des 28 soldats noirs assassinés la veille de l’anniversaire de l’indépendance attendent toujours d’être indemnisés.
La meilleure réparation des victimes et de toutes les victimes sans distinction de couleur c’est de punir les coupables de ces crimes commis par le régime de Oul Taya afin de réconcilier tous les mauritaniens. C’est une question de volonté politique. On en est loin pour le moment
Baba Kane
Source: Cridem
Pour les observateurs cette revendication si légitime soit elle est un faux débat et ne fait qu’occulter davantage les véritables problèmes de la Mauritanie d’abord sur les pillages de ses richesses à l’heure actuelle par un petit lobby mauritanien, ensuite sur la résurgence de l’esclavage et enfin sur les crimes impunis jusqu’ici contre les noirs de 89 à 91 commis par le régime de Ould Taya.
Deux députés mauritaniens se sont distingués particulièrement cette semaine à l’assemblée nationale pour pointer du doigt l’un des aspects les plus négatifs de la colonisation de la Mauritanie par la France.
Ould Mohamed Lemine de l’UPR, parti de la majorité et Ould Heimoudda de Tawassoul, parti islamique de l’opposition ont demandé à la France d’indemniser la Mauritanie pour le pillage de ses richesses durant cette période sombre de l’histoire entre les deux pays. Pour les observateurs c’est un procès mauritano-mauritanien légitime mais occulte davantage les véritables préoccupations des mauritaniens.
Contrairement à la plupart des pays de l’Afrique occidentale , la Mauritanie a connu une brève colonisation française qui remonte à 1920 jusqu’à l’indépendance du pays en 1960.C’est incontestable que la France a profité de cette domination pour piller les richesses de la Mauritanie notamment le fer et le cuivre, le poisson malgré la nationalisation en 1974 de la MIFERMA , la société des Mines de Fer de Mauritanie devenue la société nationale industrielle et minière ou SNIM et la sortie même de la Mauritanie de la zone franc en 1973 pour créer sa propre monnaie l’Ouguiya.
C’est un faux procés à la France qui n’est pas la seule puissance occidentale à exploiter ses anciennes colonies. Le vrai procès du colonialisme et du néocolonialisme serait de tirer sur l’esclavage, terreau qui a permis à la France de prospérer aujourd’hui. Les deux députés mauritaniens auraient défrayé la chronique s’ils avaient eu le courage de demander à la Mauritanie de reconnaître l’esclavage comme un crime contre l’humanité .Un point de vue partagé jusqu’ici depuis la loi Taubira en 2001 par la France et le Sénégal.
Deux pays seulement c’est très peu. C’est donc un faux débat que de demander le pillage des richesses comme dédommagements. Le vrai débat aujourd’hui c’est le pillage des richesses de la Mauritanie par une petite poignée d’hommes, un petit lobby soutenu par le régime de Ould Aziz qui fait la pluie et le beau temps au grand dam des populations dont plus de la moitié vivent dans la misère et l’ignorance.
Ce sont les noirs qui sont les plus touchés et notamment les Haratins sous la houlette de l’IRA Mauritanie qui lutte depuis des années pour éradiquer l’esclavage, un fléau que tous les locataires de la Maison brune depuis 1960 ont fermé les jeux ou agi timidement pour son éradication. En effet, l’ordonnance de 80 qui abolissait l’esclavage n’a été signée qu’en 81.
Et son décret d’application n’a pas été suivi d’effet parce les maîtres maures ne veulent pas entendre parler d’indemnisations des victimes mais des dédommagements pour eux conditions de leur libération alors que la légitimité de réparation est pour les véritables ayant droits autrement dit les victimes .C’est en 2012 finalement que la criminalisation de ce fléau a été adoptée par le parlement mauritanien.
Que de chemins parcourus ! Des lobbies d’affaire ont trouvé leur épingle du jeu sur le terreau de l’esclavage. Ces derniers voient dans l’émancipation de cette frange importante de la population soit un quart des mauritaniens, la perte de leur notoriété et un appauvrissement progressif certain aggravés par la conjoncture économique difficile que traverse le pays. Les observateurs craignent encore une fois que cette nouvelle réforme constitutionnelle ne soit pas appliquée entièrement.
En attendant l’Association SOS- Eslavage et l’IRA de Ould Abeid devront être reconnues officiellement pour mettre fin aux discriminations dont sont également victimes les négro mauritaniens de la vallée du fleuve Sénégal. Plus de 80 000 d’entre eux ont été déportés vers le Sénégal et le Mali durant les évènements de 89.Plus de la moitié sont rentrés aujourd’hui et tous ne sont pas encore réinsérés dans la société mauritanienne. Les veuves et orphelins des 28 soldats noirs assassinés la veille de l’anniversaire de l’indépendance attendent toujours d’être indemnisés.
La meilleure réparation des victimes et de toutes les victimes sans distinction de couleur c’est de punir les coupables de ces crimes commis par le régime de Oul Taya afin de réconcilier tous les mauritaniens. C’est une question de volonté politique. On en est loin pour le moment
Baba Kane
Source: Cridem