Marcus Garvey a beaucoup fait pour la dignité des Noirs à travers le monde. L’une de ses utopies était d’organiser leur « rapatriement » en Afrique, par sa compagnie maritime, la Black Star Line. Son entreprise a rapidement fait faillite, mais pas ses idéaux.
Le Jamaïcain Marcus Garvey arrive en 1916 aux Etats-Unis où il rencontre le gratin des mouvements visant à l’émancipation des Afro-Américains. L’année suivante, il décide de fonder l’Association universelle pour l’amélioration de la condition noire (UNIA) dont la devise est « Un Dieu ! Un But ! Une Destinée !». Il devient très vite un meneur incontournable de la cause noire. L’idéologie de l’UNIA est de contribuer à l’amélioration du sort des Noirs partout où ils sont, d’obtenir l’indépendance de l’Afrique, et d’y organiser le retour des Noirs.
Pour ce faire, il crée en 1919 la Black Star Line, compagnie maritime enregistrée dans l’Etat américain du Delaware. En raison de l’enthousiasme qu’elle provoque, son capital est multiplié par vingt en quelques mois. Avec quelques cargos, la Black Star Line vise à prouver les capacités des entrepreneurs et armateurs noirs. Elle désire également insérer le monde noir dans le commerce international en transportant des marchandises. Autrement dit, créer un « capitalisme noir ».
Les projets de Garvey inquiètent alors la bourgeoisie blanche et les intégrationnistes afro-américains. Face aux critiques, Garvey précise sa position : « Nous reconnaissons la Constitution américaine des Etats-Unis, mais nous voulons une Afrique africaine. Nous n’avons nullement l’intention de renvoyer tous les Noirs en Afrique… Ceux d’entre nous qui quittent les USA pour s’établir en Afrique seront des pionniers. Les nègres sont résolus à faire de l’Afrique une Nation… ».
Après l’enthousiasme, le fiasco
Marcus Garvey voit dans le Liberia, créé en 1847 avec l’aide des Etats-Unis, la colonie idéale. En 1921, l’UNIA y installe donc une « ambassade » avec le soutien du président libérien C.B.D King, afin d’encadrer l’installation des colons, appelés « rapatriés ».
Cependant, la Black Star Line est vite en difficulté financière, victime de la corruption, du manque de cadres noirs, du mauvais entretien des navires, de la pression des Etats coloniaux entraînant des sabotages effectués par la police américaine. En effet, les nations européennes voient d’un mauvais œil ce projet qui risquerait de créer le désordre dans leurs colonies. Finalement, en février 1922, c’est la banqueroute !
Les autorités fédérales s’intéressent alors sérieusement à Marcus Garvey et à ses amis. Elles parviennent à le faire condamner pour fraude. En 1925, il est même emprisonné au pénitencier fédéral d’Atlanta, avant d’être gracié par le président Coolidge et expulsé en Jamaïque où il devient un véritable héros aux yeux des populations.
Malgré l’échec de la Black Star Line, son regard restera toujours tourné vers l’Afrique.
Source: Afrik.com
Le Jamaïcain Marcus Garvey arrive en 1916 aux Etats-Unis où il rencontre le gratin des mouvements visant à l’émancipation des Afro-Américains. L’année suivante, il décide de fonder l’Association universelle pour l’amélioration de la condition noire (UNIA) dont la devise est « Un Dieu ! Un But ! Une Destinée !». Il devient très vite un meneur incontournable de la cause noire. L’idéologie de l’UNIA est de contribuer à l’amélioration du sort des Noirs partout où ils sont, d’obtenir l’indépendance de l’Afrique, et d’y organiser le retour des Noirs.
Pour ce faire, il crée en 1919 la Black Star Line, compagnie maritime enregistrée dans l’Etat américain du Delaware. En raison de l’enthousiasme qu’elle provoque, son capital est multiplié par vingt en quelques mois. Avec quelques cargos, la Black Star Line vise à prouver les capacités des entrepreneurs et armateurs noirs. Elle désire également insérer le monde noir dans le commerce international en transportant des marchandises. Autrement dit, créer un « capitalisme noir ».
Les projets de Garvey inquiètent alors la bourgeoisie blanche et les intégrationnistes afro-américains. Face aux critiques, Garvey précise sa position : « Nous reconnaissons la Constitution américaine des Etats-Unis, mais nous voulons une Afrique africaine. Nous n’avons nullement l’intention de renvoyer tous les Noirs en Afrique… Ceux d’entre nous qui quittent les USA pour s’établir en Afrique seront des pionniers. Les nègres sont résolus à faire de l’Afrique une Nation… ».
Après l’enthousiasme, le fiasco
Marcus Garvey voit dans le Liberia, créé en 1847 avec l’aide des Etats-Unis, la colonie idéale. En 1921, l’UNIA y installe donc une « ambassade » avec le soutien du président libérien C.B.D King, afin d’encadrer l’installation des colons, appelés « rapatriés ».
Cependant, la Black Star Line est vite en difficulté financière, victime de la corruption, du manque de cadres noirs, du mauvais entretien des navires, de la pression des Etats coloniaux entraînant des sabotages effectués par la police américaine. En effet, les nations européennes voient d’un mauvais œil ce projet qui risquerait de créer le désordre dans leurs colonies. Finalement, en février 1922, c’est la banqueroute !
Les autorités fédérales s’intéressent alors sérieusement à Marcus Garvey et à ses amis. Elles parviennent à le faire condamner pour fraude. En 1925, il est même emprisonné au pénitencier fédéral d’Atlanta, avant d’être gracié par le président Coolidge et expulsé en Jamaïque où il devient un véritable héros aux yeux des populations.
Malgré l’échec de la Black Star Line, son regard restera toujours tourné vers l’Afrique.
Source: Afrik.com