
L’impressionnante marche organisée avant-hier par le RFD ; le FNDD et l’ensemble des forces opposées au coup d’Etat du 6 août 2008 et à l’agenda de la junte éclaire la scène politique d’une lumière nouvelle. En réussissant une telle démonstration de force, les forces ani- putsch opposent un cinglant démenti à ceux qui les présentaient, hier, comme une petite bande de zigotos, sans lien les masses et seulement préoccupés de ternir l’image de la Mauritanie à l’extérieur.
Qu’une telle mobilidation ait lieu –et avec un tel succès- à une étape aussi décisive de la médiation sénégalaise en cours est hautement significatif : de la détermination du camp anti-putsch à aller j*au bout de son combat ; du processus de renversement du rapport de forces qui, discrètement est en train de s’opérer.
L’expérience que vit la Mauritanie est peut-être unique, dans la longue théorie des coups d’Etat sur le continent africain. Sauf erreur ou oubli ; c’est la première fois que, dix mois après leur forfait, les auteurs d’un coup d’Etat militaire sont quasiment dans l’impossibilité d’installer sereinement et durablement leur pouvoir. Et c’est la première fois que, dix mois durant, une opposition à un coup d’Etat, en dépit de ses faiblesses, de ses erreurs, de hauts et de bas alternés, tient tête à la toute puissance de l’Armée et de l’Etat réunis.
Au delà de cette capacité de résistance, ce qui fait sens, et ouvre des raisons d’espérer, c’est qu’au travers de cette lutte, émerge un courant chaque jour plus large, plus profond, plus fort, dont l’orientation démocratique s’affirme à chaque pas. Peu importe ici les caractéristiques des acteurs (individus ou organisations). L’essentiel réside dans la dynamique d’un vaste mouvement collectif à travers lequel le souci de la légalité constitutionnelle et le sentiment de devoir de défense des institutions sont quotidiennement traduits en actes, et creusent en profondeur les sillons d’une démocratie vivante.
Par Abdoulaye Ciré Bâ
Source: Biladi
Qu’une telle mobilidation ait lieu –et avec un tel succès- à une étape aussi décisive de la médiation sénégalaise en cours est hautement significatif : de la détermination du camp anti-putsch à aller j*au bout de son combat ; du processus de renversement du rapport de forces qui, discrètement est en train de s’opérer.
L’expérience que vit la Mauritanie est peut-être unique, dans la longue théorie des coups d’Etat sur le continent africain. Sauf erreur ou oubli ; c’est la première fois que, dix mois après leur forfait, les auteurs d’un coup d’Etat militaire sont quasiment dans l’impossibilité d’installer sereinement et durablement leur pouvoir. Et c’est la première fois que, dix mois durant, une opposition à un coup d’Etat, en dépit de ses faiblesses, de ses erreurs, de hauts et de bas alternés, tient tête à la toute puissance de l’Armée et de l’Etat réunis.
Au delà de cette capacité de résistance, ce qui fait sens, et ouvre des raisons d’espérer, c’est qu’au travers de cette lutte, émerge un courant chaque jour plus large, plus profond, plus fort, dont l’orientation démocratique s’affirme à chaque pas. Peu importe ici les caractéristiques des acteurs (individus ou organisations). L’essentiel réside dans la dynamique d’un vaste mouvement collectif à travers lequel le souci de la légalité constitutionnelle et le sentiment de devoir de défense des institutions sont quotidiennement traduits en actes, et creusent en profondeur les sillons d’une démocratie vivante.
Par Abdoulaye Ciré Bâ
Source: Biladi