Photo AVOMM
N/Réf : 39/012 Nouakchott, le 30 Avril 2012
A Son Excellence Monsieur Mohamed ould Abdel Aziz
Président de la République Islamique de Mauritanie
Nouakchott
Objet : lettre ouverte
Monsieur le Président,
La Coordination des Organisations des Victimes de la Répression (COVIRE) a l’honneur de vous adresser la présente lettre afin de vous informer de la situation sur le traitement du dossier du Passif Humanitaire qu’elle a entrepris avec l’Etat.
Cette Coordination est composée de : (a) Le Collectif des Rescapés Militaires (COREMI);(b) Le Collectif des Orphelins des Victimes Civiles et Militaires(COVICIM) ;(c)Le Collectif des Fonctionnaires de la Police ; (d)Le Collectif des Rescapés Anciens Détenus Politiques Civils Torturés (CRADPOCIT) ;(e)Le Regroupement des Victimes des évènements de 1989(REVE/89) ; (f)le Collectif des Veuves et (g)le Collectif Aide et Partage(CAP).
Le dossier du Passif Humanitaire a connu un cheminement tumultueux. Des étapes importantes ont été franchies dans le processus de son règlement marquées par la reconnaissance des violations commises, la prière aux absents à Kaédi le 25 Mars 2009, le début de règlement des situations administratives des martyrs des différents corps de sécurité ,la décision de réintégration de 144 fonctionnaires et agents du Ministère de l’Education Nationale sans la reconstitution de leurs carrières en Octobre 2009 et l’indemnisation de soutien accordée aux personnels des forces armées et de sécurité par décision du conseil des Ministres du 02 juin 20111 .
Cependant des cas de victimes restent en suspens au niveau des commissions administratives ou non abordés, à savoir :
(i) l’application de la décision du conseil des Ministres d’octobre 2009 relative à la réintégration et la reconstitution de la carrière de 144 des personnels du Ministère de l’Education nationale ;
(ii) la liquidation du recensement effectué en janvier 2010 des fonctionnaires et agents de l’Etat victimes des évènements de 1989, et des fonctionnaires victimes des évènements de 1986 recensés à partir de septembre 2011 ;
(iii) l’effectivité de la décision du Ministère des affaires Islamiques en Avril 2011 de cartographier les sépultures des martyrs des différents évènements survenus en Mauritanie,
(iv) la suite réservée à la liste des omis de la mesure du 2 juin 2011 relative à l’indemnisation de soutien du personnel des forces armées et de sécurité ;
(v) l’étude des cas des personnels des établissements publics et parapublics ;
(vi) la prise en charge appropriée des cas des déportés rapatriés volontaires dans le cadre du Programme Spécial d’Insertion Rapide (PSIR) de 1992 à 2000 ;
(vii) L’enrôlement des déportés retardataires de la mission du HCR du Sénégal en juillet 2007 ;
(viii) l’octroi de l’état civil par le Sénégal aux enfants nés de la déportation ; et la prise en charge des études, de la formation et de l’insertion des Orphelins des victimes civiles et militaires et des jeunes victimes de la déportation ;
(ix) une solution adéquate pour les déportés fonctionnaires enrôlés en 2007 au Sénégal candidats pour le rapatriement dans les villes ;
(x) la signature d’un cadre juridique pour le retour des réfugiés au Mali ;
(xi) l’opérationnalisation de l’insertion des déportés rapatriés des différentes phases, des populations des zones d’accueil et avoisinantes dans le cadre d’une nouvelle orientation de l’Agence Nationale d’Appui pour l’Insertion des Réfugiés (ANAIR) ;
(xii) Règlement des problèmes d’expropriation foncière dans la vallée du fleuve ;
(xiii) l’étude des préjudices subis et la recherche de cadre d’insertion des différentes catégories de victimes ;
(xiv) le règlement des cas des martyrs civils conformément à celle des martyrs des différents corps de sécurité ;
(xiv)Décision de mise à la retraite des martyrs dont les veuves ont été indemnisées ;
Excellence Monsieur le Président,
Compte tenu des retards accusés pour le règlement de ces questions, les victimes sont sous tension et exposées à toutes formes d’expression de leurs revendications.
Nous fondons tout notre espoir dans votre volonté indéfectible de soutenir les couches fragiles, pauvres vulnérables et marginalisées.
Nous ne doutons pas, que les engagements que vous avez souverainement pris est d’une conviction profonde, et que les devoirs de réparation et de mémoire seront réglés, en impliquent les victimes et ayant droits dans les meilleurs délais possible.
Dans l’espoir d’une étude attentive de cette lettre, veuillez recevoir son Excellence Monsieur le Président, l’expression de notre très haute considération.
Signataires :
Président de COVIRE : Mamadou Elhoussein KANE 46 41 4 71
Président COREMI : SY Aboubecrine 46 57 01 24
Président REVE : SY Aboulaye Malikel 46 40 50 08
Président COVICIM : Bocar Lamtoro KAMARA 46 86 25 67
Président fonctionnaire Police : SY Hamady 46 71 04 49
Président CRADPOCIT : DIALLO Aboubecrine 46 80 36 57
Source: COVIRE
A Son Excellence Monsieur Mohamed ould Abdel Aziz
Président de la République Islamique de Mauritanie
Nouakchott
Objet : lettre ouverte
Monsieur le Président,
La Coordination des Organisations des Victimes de la Répression (COVIRE) a l’honneur de vous adresser la présente lettre afin de vous informer de la situation sur le traitement du dossier du Passif Humanitaire qu’elle a entrepris avec l’Etat.
Cette Coordination est composée de : (a) Le Collectif des Rescapés Militaires (COREMI);(b) Le Collectif des Orphelins des Victimes Civiles et Militaires(COVICIM) ;(c)Le Collectif des Fonctionnaires de la Police ; (d)Le Collectif des Rescapés Anciens Détenus Politiques Civils Torturés (CRADPOCIT) ;(e)Le Regroupement des Victimes des évènements de 1989(REVE/89) ; (f)le Collectif des Veuves et (g)le Collectif Aide et Partage(CAP).
Le dossier du Passif Humanitaire a connu un cheminement tumultueux. Des étapes importantes ont été franchies dans le processus de son règlement marquées par la reconnaissance des violations commises, la prière aux absents à Kaédi le 25 Mars 2009, le début de règlement des situations administratives des martyrs des différents corps de sécurité ,la décision de réintégration de 144 fonctionnaires et agents du Ministère de l’Education Nationale sans la reconstitution de leurs carrières en Octobre 2009 et l’indemnisation de soutien accordée aux personnels des forces armées et de sécurité par décision du conseil des Ministres du 02 juin 20111 .
Cependant des cas de victimes restent en suspens au niveau des commissions administratives ou non abordés, à savoir :
(i) l’application de la décision du conseil des Ministres d’octobre 2009 relative à la réintégration et la reconstitution de la carrière de 144 des personnels du Ministère de l’Education nationale ;
(ii) la liquidation du recensement effectué en janvier 2010 des fonctionnaires et agents de l’Etat victimes des évènements de 1989, et des fonctionnaires victimes des évènements de 1986 recensés à partir de septembre 2011 ;
(iii) l’effectivité de la décision du Ministère des affaires Islamiques en Avril 2011 de cartographier les sépultures des martyrs des différents évènements survenus en Mauritanie,
(iv) la suite réservée à la liste des omis de la mesure du 2 juin 2011 relative à l’indemnisation de soutien du personnel des forces armées et de sécurité ;
(v) l’étude des cas des personnels des établissements publics et parapublics ;
(vi) la prise en charge appropriée des cas des déportés rapatriés volontaires dans le cadre du Programme Spécial d’Insertion Rapide (PSIR) de 1992 à 2000 ;
(vii) L’enrôlement des déportés retardataires de la mission du HCR du Sénégal en juillet 2007 ;
(viii) l’octroi de l’état civil par le Sénégal aux enfants nés de la déportation ; et la prise en charge des études, de la formation et de l’insertion des Orphelins des victimes civiles et militaires et des jeunes victimes de la déportation ;
(ix) une solution adéquate pour les déportés fonctionnaires enrôlés en 2007 au Sénégal candidats pour le rapatriement dans les villes ;
(x) la signature d’un cadre juridique pour le retour des réfugiés au Mali ;
(xi) l’opérationnalisation de l’insertion des déportés rapatriés des différentes phases, des populations des zones d’accueil et avoisinantes dans le cadre d’une nouvelle orientation de l’Agence Nationale d’Appui pour l’Insertion des Réfugiés (ANAIR) ;
(xii) Règlement des problèmes d’expropriation foncière dans la vallée du fleuve ;
(xiii) l’étude des préjudices subis et la recherche de cadre d’insertion des différentes catégories de victimes ;
(xiv) le règlement des cas des martyrs civils conformément à celle des martyrs des différents corps de sécurité ;
(xiv)Décision de mise à la retraite des martyrs dont les veuves ont été indemnisées ;
Excellence Monsieur le Président,
Compte tenu des retards accusés pour le règlement de ces questions, les victimes sont sous tension et exposées à toutes formes d’expression de leurs revendications.
Nous fondons tout notre espoir dans votre volonté indéfectible de soutenir les couches fragiles, pauvres vulnérables et marginalisées.
Nous ne doutons pas, que les engagements que vous avez souverainement pris est d’une conviction profonde, et que les devoirs de réparation et de mémoire seront réglés, en impliquent les victimes et ayant droits dans les meilleurs délais possible.
Dans l’espoir d’une étude attentive de cette lettre, veuillez recevoir son Excellence Monsieur le Président, l’expression de notre très haute considération.
Signataires :
Président de COVIRE : Mamadou Elhoussein KANE 46 41 4 71
Président COREMI : SY Aboubecrine 46 57 01 24
Président REVE : SY Aboulaye Malikel 46 40 50 08
Président COVICIM : Bocar Lamtoro KAMARA 46 86 25 67
Président fonctionnaire Police : SY Hamady 46 71 04 49
Président CRADPOCIT : DIALLO Aboubecrine 46 80 36 57
Source: COVIRE