Sur la frontière est entre la Mauritanie et le Mali, plus précisément sur le camp de réfugiés de Mberra, des milliers d’enfants vivent dans des conditions humanitaires difficiles et redoutent le spectre de l’analphabétisme du fait que, d’une part, les établissements scolaires ne soient pas en nombre suffisant et que, d’autre part, bon nombre de ces enfants se trouvent obligés de travailler très jeunes pour subvenir aux besoins de leurs familles.
En effet, le nombre limité des établissements scolaires prévus dans le camp fait que les enfants maliens ayant quitté, voici quelques années, la zone de l’Azawad après l’invasion des groupes islamistes rencontrent d’énormes difficultés pour être scolarisés. Ceux parmi eux qui ne rejoignent pas les tentes aux tissus usés suspendus à des poutres et où les enfants s’assoient à quatre par pupitre, sont contraints de travailler pour pouvoir subsister.
Les seuls loisirs qu’il leur soit donné de pratiquer sont le football ou la course à bord des bennes à ordures. Ils s’expriment avec les mots simples de leur âge pour dire, autant qu’il leur soit possible de le faire, tout ce qu’ils ont perdu. Les mots différent d’un enfant à un autre ; mais ils sont tous d’accord pour rejeter la vie d’exil avec son lot de privations et de restrictions.
Ibrahim Agh Alhad, âgé de quatorze ans, fait partie de ces enfants que la pauvreté force à travailler pour subvenir aux besoins de leurs familles. Il confesse avec une certaine mélancolie : « Les revenus de ma mère qui travaille comme femme de ménage, en plus de l’aide que nous percevons, ne suffisent pas pour couvrir nos dépenses. C’est ce qui m’a poussé au travail ». « Je transporte l’eau vers les maisons à bord d’une carriole appartenant à un de mes proches ; j’y transporte également du bois pour le vendre au marché du camp », précise-t-il.
Beaucoup de parents souhaitent, certes, accorder à leur progéniture un nouveau départ dans la vie et croient aux savoirs qu’ils pourraient acquérir à l’école. Seulement, ces foyers marginalisés sont contraints de trouver un compromis entre cet investissement et le service que l’enfant peut rendre à la famille, en travaillant.
Car il est souvent impossible pour une famille pauvre de prendre en charge toutes les dépenses du foyer, ce qui astreint l’enfant au travail. Le revenu familial représente ainsi un facteur déterminent qui fait que nombre de parents pauvres perçoivent la scolarisation de leurs enfants comme une pure perte de temps. La meilleure alternative demeure pour certaines familles qu’un revenu régulier et suffisant leur permette d’envoyer leurs enfants dans les écoles installées par l’UNICEF.
A ce sujet, Abderrahmane, père d’un enfant de 12 ans inscrit dans l’une des écoles du camp, affirme : « Nous devons accorder de l’importance à la scolarité de nos enfants pour leur garantir un avenir meilleur. Le retour aux bancs de l’école est quelque chose de fondamental pour protéger les enfants d’Azawad contre la perdition ».
Quant à Mohamed Agh Al Mahdi, enseignant dans une école du camp, il explique : « A chaque guerre son lot de pertes et de victimes et dans tout conflit ce sont toujours les enfants et les personnes faibles qui payent le prix fort, une vérité amère que montre clairement la situation des enfants réfugiés. Sur les 5000 enfants présents sur le camp, 57%, âgés de moins de quinze ans, ont perdu le goût des études, du jeu et des loisirs en perdant leurs parents. Ils se retrouvent obligés de travailler dur pour subvenir à leurs besoins ».
Agh Al Mahdi conclut en lançant l’appel suivant : « Il est impératif de mettre en place des programmes communs afin de promouvoir les conditions de vie des enfants et de lutter contre l’analphabétisme et la pauvreté car c’est la cause qui pousse les familles à négliger l’éducation de leurs progénitures ».
Source: dunevoices
En effet, le nombre limité des établissements scolaires prévus dans le camp fait que les enfants maliens ayant quitté, voici quelques années, la zone de l’Azawad après l’invasion des groupes islamistes rencontrent d’énormes difficultés pour être scolarisés. Ceux parmi eux qui ne rejoignent pas les tentes aux tissus usés suspendus à des poutres et où les enfants s’assoient à quatre par pupitre, sont contraints de travailler pour pouvoir subsister.
Les seuls loisirs qu’il leur soit donné de pratiquer sont le football ou la course à bord des bennes à ordures. Ils s’expriment avec les mots simples de leur âge pour dire, autant qu’il leur soit possible de le faire, tout ce qu’ils ont perdu. Les mots différent d’un enfant à un autre ; mais ils sont tous d’accord pour rejeter la vie d’exil avec son lot de privations et de restrictions.
Ibrahim Agh Alhad, âgé de quatorze ans, fait partie de ces enfants que la pauvreté force à travailler pour subvenir aux besoins de leurs familles. Il confesse avec une certaine mélancolie : « Les revenus de ma mère qui travaille comme femme de ménage, en plus de l’aide que nous percevons, ne suffisent pas pour couvrir nos dépenses. C’est ce qui m’a poussé au travail ». « Je transporte l’eau vers les maisons à bord d’une carriole appartenant à un de mes proches ; j’y transporte également du bois pour le vendre au marché du camp », précise-t-il.
Beaucoup de parents souhaitent, certes, accorder à leur progéniture un nouveau départ dans la vie et croient aux savoirs qu’ils pourraient acquérir à l’école. Seulement, ces foyers marginalisés sont contraints de trouver un compromis entre cet investissement et le service que l’enfant peut rendre à la famille, en travaillant.
Car il est souvent impossible pour une famille pauvre de prendre en charge toutes les dépenses du foyer, ce qui astreint l’enfant au travail. Le revenu familial représente ainsi un facteur déterminent qui fait que nombre de parents pauvres perçoivent la scolarisation de leurs enfants comme une pure perte de temps. La meilleure alternative demeure pour certaines familles qu’un revenu régulier et suffisant leur permette d’envoyer leurs enfants dans les écoles installées par l’UNICEF.
A ce sujet, Abderrahmane, père d’un enfant de 12 ans inscrit dans l’une des écoles du camp, affirme : « Nous devons accorder de l’importance à la scolarité de nos enfants pour leur garantir un avenir meilleur. Le retour aux bancs de l’école est quelque chose de fondamental pour protéger les enfants d’Azawad contre la perdition ».
Quant à Mohamed Agh Al Mahdi, enseignant dans une école du camp, il explique : « A chaque guerre son lot de pertes et de victimes et dans tout conflit ce sont toujours les enfants et les personnes faibles qui payent le prix fort, une vérité amère que montre clairement la situation des enfants réfugiés. Sur les 5000 enfants présents sur le camp, 57%, âgés de moins de quinze ans, ont perdu le goût des études, du jeu et des loisirs en perdant leurs parents. Ils se retrouvent obligés de travailler dur pour subvenir à leurs besoins ».
Agh Al Mahdi conclut en lançant l’appel suivant : « Il est impératif de mettre en place des programmes communs afin de promouvoir les conditions de vie des enfants et de lutter contre l’analphabétisme et la pauvreté car c’est la cause qui pousse les familles à négliger l’éducation de leurs progénitures ».
Source: dunevoices