A 400 kilomètres au Nord de Nouakchott, à la frontière avec le Sahara occidental, se trouve le village de Boulanouar. Seul le passage des trains minéraliers semble perturber la paix et la quiétude des éleveurs.
Pourtant, sous le sable sont enfouies des mines antipersonnel, sinistres vestiges d’une guerre du désert brutale menée à la fin des années 1970 pour le contrôle du territoire du Sahara occidental. «Depuis la guerre avec les Sahraouis, nous avons toujours vécu avec ce problème des mines», résume Hamoud Mohamed, chef d’arrondissement de Boulanouar.
« Sur les 7 000 personnes de la commune, on compte au moins une dizaine d’handicapés. Ils mènent leur vie tant bien que mal ».
D’après une enquête de terrain menée conjointement par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et le Programme national de déminage humanitaire, au moins 60 communes mauritaniennes seraient affectées par les mines, essentiellement autour des villes de Nouadhibou et de Bir Mohgrein, a indiqué Jim Sawatsky, conseiller technique principal du projet de déminage du PNUD. « Si l’on ajoute les 65 zones suspectes repérées, on obtient une surface totale minée de 76 km? », a précisé M. Sawatsky.
Ces mines sont des vestiges du conflit qui a opposé à la fin des années 1970 le Front Polisario aux autorités marocaines et mauritaniennes pour le contrôle de la région du Sahara occidental située au nord de la Mauritanie.
En 2000, la Mauritanie a ratifié la Convention d’Ottawa interdisant la production, le stockage et l’emploi de mines antipersonnel. « Cette signature a incité les autorités à mettre en place un programme national en la matière », a indiqué Alioune ould Mohamed el Hacene, coordonnateur du Programme national de déminage humanitaire. Les autorités mauritaniennes, dont l’objectif est de débarrasser leur territoire des mines antipersonnel d’ici 2011, on besoin de l’appui des bailleurs de fonds. « Nous espérons obtenir 14 millions de dollars américains. L’Etat mauritanien s’est déjà engagé à fournir 20 pour cent de cette enveloppe », a affirmé M. Hacene.
Selon le Programme national de déminage humanitaire, ces sommes devraient servir à la réalisation d’études techniques sur le terrain, ainsi qu’à l’achat de matériel mécanique, l’extraction des mines devant être assurée par des militaires mauritaniens formés au déminage. Le Programme compte également poursuivre la formation des enseignants locaux dans les zones affectées pour qu’ils sensibilisent les écoliers et les communautés aux dangers des mines et leur apprennent à les reconnaître. « Les bergers sont bien renseignés aujourd’hui », a fait remarquer M. Hacene. « Il ne s’aventurent plus dans les zones minées. Le bétail, peut-être. Mais pas les hommes ».
Irin /JA
Pourtant, sous le sable sont enfouies des mines antipersonnel, sinistres vestiges d’une guerre du désert brutale menée à la fin des années 1970 pour le contrôle du territoire du Sahara occidental. «Depuis la guerre avec les Sahraouis, nous avons toujours vécu avec ce problème des mines», résume Hamoud Mohamed, chef d’arrondissement de Boulanouar.
« Sur les 7 000 personnes de la commune, on compte au moins une dizaine d’handicapés. Ils mènent leur vie tant bien que mal ».
D’après une enquête de terrain menée conjointement par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et le Programme national de déminage humanitaire, au moins 60 communes mauritaniennes seraient affectées par les mines, essentiellement autour des villes de Nouadhibou et de Bir Mohgrein, a indiqué Jim Sawatsky, conseiller technique principal du projet de déminage du PNUD. « Si l’on ajoute les 65 zones suspectes repérées, on obtient une surface totale minée de 76 km? », a précisé M. Sawatsky.
Ces mines sont des vestiges du conflit qui a opposé à la fin des années 1970 le Front Polisario aux autorités marocaines et mauritaniennes pour le contrôle de la région du Sahara occidental située au nord de la Mauritanie.
En 2000, la Mauritanie a ratifié la Convention d’Ottawa interdisant la production, le stockage et l’emploi de mines antipersonnel. « Cette signature a incité les autorités à mettre en place un programme national en la matière », a indiqué Alioune ould Mohamed el Hacene, coordonnateur du Programme national de déminage humanitaire. Les autorités mauritaniennes, dont l’objectif est de débarrasser leur territoire des mines antipersonnel d’ici 2011, on besoin de l’appui des bailleurs de fonds. « Nous espérons obtenir 14 millions de dollars américains. L’Etat mauritanien s’est déjà engagé à fournir 20 pour cent de cette enveloppe », a affirmé M. Hacene.
Selon le Programme national de déminage humanitaire, ces sommes devraient servir à la réalisation d’études techniques sur le terrain, ainsi qu’à l’achat de matériel mécanique, l’extraction des mines devant être assurée par des militaires mauritaniens formés au déminage. Le Programme compte également poursuivre la formation des enseignants locaux dans les zones affectées pour qu’ils sensibilisent les écoliers et les communautés aux dangers des mines et leur apprennent à les reconnaître. « Les bergers sont bien renseignés aujourd’hui », a fait remarquer M. Hacene. « Il ne s’aventurent plus dans les zones minées. Le bétail, peut-être. Mais pas les hommes ».
Irin /JA