Désigné Premier ministre de la Guinée-Bissau en août dernier, Baciro Dja a démissionné après que la Cour suprême a invalidé sa nomination. Depuis plusieurs semaines, le pays traverse une crise politique qui l'empêche de se doter d'un gouvernement.
Le nouveau Premier ministre de la Guinée-Bissau, Baciro Dja, dont le gouvernement a été investi lundi, a annoncé, mercredi 9 septembre, qu’il quittait ses fonctions. Sa démission fait suite à l'invalidation par la Cour suprême de sa nomination en août.
Saisie d'un recours du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC), majoritaire au parlement, la Cour suprême a en effet déclaré "l'inconstitutionnalité formelle et matérielle" de la nomination du nouveau chef du gouvernement.
Par huit voix sur 12, les membres de la plus haute juridiction du pays ont estimé que ce décret contrevenait à la Constitution, selon laquelle le poste de Premier ministre revient au chef du parti vainqueur des législatives, en l’occurrence le PAIGC. Les Sages déplorent en outre que cette nomination n’ait fait l’objet d’aucune consultation préalable avec l'ensemble des partis politiques.
Dossiers litigieux
Depuis plusieurs semaines, la Guinée-Bissau traverse une crise politique. Le 12 août dernier, le président José Mario Vaz avait ainsi destitué son Premier ministre d’alors, Domingos Simoes Pereira, pourtant soutenu par le PAIGC. Selon le président, les deux hommes ne parvenaient à s’entendre sur plusieurs dossiers litigieux, tels "la nomination d'un nouveau chef d'état-major des armées, la fermeture de la frontière commune avec la Guinée [à cause de l'épidémie d'Ebola], le manque de transparence dans l'attribution des marchés publics, la corruption, le népotisme, des obstructions à la justice".
Après la destitution, Baciro Dja était parvenu à former un gouvernement, annoncé lundi, grâce à un accord avec le Parti de la rénovation sociale (PRS), deuxième parti au parlement, et le ralliement d'au moins une dizaine de membres du PAIGC.
Ex-colonie portugaise d'Afrique de l'Ouest de quelque 1,6 million d'habitants, la Guinée-Bissau a connu de nombreuses tentatives de coups d'État, réussies ou manquées, dans lesquels les militaires ont généralement joué un rôle prépondérant. Pendant des années, l'instabilité politique et la pauvreté y ont facilité l'implantation de narcotrafiquants, sous la protection présumée de hauts responsables de l'armée.
Source: AFP
Le nouveau Premier ministre de la Guinée-Bissau, Baciro Dja, dont le gouvernement a été investi lundi, a annoncé, mercredi 9 septembre, qu’il quittait ses fonctions. Sa démission fait suite à l'invalidation par la Cour suprême de sa nomination en août.
Saisie d'un recours du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC), majoritaire au parlement, la Cour suprême a en effet déclaré "l'inconstitutionnalité formelle et matérielle" de la nomination du nouveau chef du gouvernement.
Par huit voix sur 12, les membres de la plus haute juridiction du pays ont estimé que ce décret contrevenait à la Constitution, selon laquelle le poste de Premier ministre revient au chef du parti vainqueur des législatives, en l’occurrence le PAIGC. Les Sages déplorent en outre que cette nomination n’ait fait l’objet d’aucune consultation préalable avec l'ensemble des partis politiques.
Dossiers litigieux
Depuis plusieurs semaines, la Guinée-Bissau traverse une crise politique. Le 12 août dernier, le président José Mario Vaz avait ainsi destitué son Premier ministre d’alors, Domingos Simoes Pereira, pourtant soutenu par le PAIGC. Selon le président, les deux hommes ne parvenaient à s’entendre sur plusieurs dossiers litigieux, tels "la nomination d'un nouveau chef d'état-major des armées, la fermeture de la frontière commune avec la Guinée [à cause de l'épidémie d'Ebola], le manque de transparence dans l'attribution des marchés publics, la corruption, le népotisme, des obstructions à la justice".
Après la destitution, Baciro Dja était parvenu à former un gouvernement, annoncé lundi, grâce à un accord avec le Parti de la rénovation sociale (PRS), deuxième parti au parlement, et le ralliement d'au moins une dizaine de membres du PAIGC.
Ex-colonie portugaise d'Afrique de l'Ouest de quelque 1,6 million d'habitants, la Guinée-Bissau a connu de nombreuses tentatives de coups d'État, réussies ou manquées, dans lesquels les militaires ont généralement joué un rôle prépondérant. Pendant des années, l'instabilité politique et la pauvreté y ont facilité l'implantation de narcotrafiquants, sous la protection présumée de hauts responsables de l'armée.
Source: AFP