La présidentielle aura donc lieu le 18 juillet prochain et après moult tractations, notre classe politique s’est finalement imposée une certaine discipline en faisant de-ci de-là des concessions qui ont permis à la communauté internationale d’avoir l’illusion que sa médiation fut un succès. En fait
de succès, il s’agit plutôt d’un pis-aller, d’un modus vivendi, que le groupe de contact a finalement trouvé, en convainquant les opposants à la date du 18 juillet d’aller finalement aux urnes. Ce relatif succès de la diplomatie internationale ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt. En effet si le HCE a
changé de dénomination, et que le gouvernement de transition s’est installé dans ses nouvelles fonctions, il n’en demeure pas moins que plusieurs zones d’ombres continuent de subsister et il serait extrêmement naïf de croire que les problèmes de nos concitoyens sont résolus. Le HCE n’est pas dissout. En réalité, il change de nom et continuera à exercer peu ou prou une influence sur la
scène politique mauritanienne avant, pendant et après l’élection du 18 juillet prochain. Que l’on ne s’y trompe pas, pour que ce puissant appareil puisse débarrasser le plancher, il faudra bien plus qu’un simple saupoudrage de façade dont nous ne saurions nous contenter, si l’on veut moderniser notre jeune état. Les attributions de cet appareil restent globalement les mêmes, et surtout, ses
acquis ne sont pas à mésestimer car bâtis, qu’ils ont été, sur plusieurs décennies. Comment, dans ces conditions, obéira t-il au doigt et à l’oeil à un gouvernement issu d’un compromis politique et non d’une consultation populaire ? La question nous taraude l’esprit et les mauritaniens aimeraient bien savoir ce que ce gouvernement hétérogène - même si ce n’est pas forcément négatif d’avoir un semblant de complémentarité dans une équipe gouvernementale - aura comme marge de manoeuvre pour organiser valablement les futures élections, puisque les analystes nous promettent
déjà une élection ouverte avec probablement un 2ème tour à la clé. Ce gouvernement, qui va se charger de l’organisation de la consultation du 18 juillet va faire face à un défi de taille : s’assurer que l’élection du 18 juillet répondra aux normes de transparence requises pour toute opération de vote.
La CENI, qui est censée travailler main dans la main avec le gouvernement de transition, aura-t-elle les coudées suffisamment franches pour jouer son rôle ? De sa composition, dépendra peut-être la réponse à cette question. Une chose est cependant sûre, si la CENI voit le jour de la même façon que notre gouvernement de transition a vu le jour, c’est-à-dire suite à des négociations et à des calculs politiques très douteux, ce machin qu’est la CENI devra s’attendre dans ce cas à assumer la responsabilité d’une possible contestation des résultats qui découleront du scrutin du 18 juillet, voire du 1er août. Pour en revenir à la transparence, sans préjuger du résultat du scrutin, il nous semble
incroyable de mettre hors-jeu des candidats à la présidentielle qui pour l’essentiel ont un parcours et un vécu politique qui imposent le respect. En effet, un candidat comme KHB, et c’est aussi valable pour les autres candidats à l’élection avortée du 6 juin dernier, a le potentiel et l’expérience
nécessaire pour permettre à notre pays de voir la lumière du jour. Son implication à la formation du gouvernement de transition, et partant de la CENI, aurait été extrêmement bénéfique pour notre pays. KHB se dit prêt à en découdre avec les autres candidats malgré tout. Son sens du fair-play est à
saluer, car il place les intérêts supérieurs du pays au-dessus des desseins mercantiles qui animent certains de nos présidentiables, peu soucieux de la chose publique. Si par hasard, par chance ou par sagesse, je préfère cette dernière option, les Mauritaniens décidaient de confier leur destin à cet
homme dont le « casier judiciaire » est vierge, et dont l’expérience politique et l’amour du pays sont indéniables, ils en seraient les premiers bénéficiaires. Dans un pays où on a la fâcheuse habitude de manger à tous les râteliers, il serait injuste de ne pas reconnaître les mérites de celui-là même qui a osé un jour quitté son confortable poste d’attaché de presse à la présidence de la république pour protester contre l’arbitraire. Les Mauritaniens ont tendance, peut-être involontairement, à oublier ce « fait d’armes », mais il n’est pas trop tard pour qu’ils s’en rappellent, dans la perspective du 18 juillet. Un politique comme KHB est une denrée rare dans les pays en développement, et encore plus dans le nôtre. Souvenons-nous en avant de jeter notre bulletin dans l’urne. Car comme le dit un proverbe de chez nous, « quand on recouvre la vue après avoir été aveugle, on se rend véritablement compte de l’importance des yeux ». Ouvrons nos yeux, chers compatriotes, et allons voter utile.
Fraternellement,
M. Cheikh Tidiane DIOUWARA
Président du Forum des Etrangers de Lausanne
Membre du bureau exécutif de la LICRA, section suisse
Délégué général en charge des relations extérieures (Europe-Amérique) pour KHB
Tél : 00 41 79 709 90 77
Email : tdiouwara@yahoo.fr
www.hamidoubabakane.com
de succès, il s’agit plutôt d’un pis-aller, d’un modus vivendi, que le groupe de contact a finalement trouvé, en convainquant les opposants à la date du 18 juillet d’aller finalement aux urnes. Ce relatif succès de la diplomatie internationale ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt. En effet si le HCE a
changé de dénomination, et que le gouvernement de transition s’est installé dans ses nouvelles fonctions, il n’en demeure pas moins que plusieurs zones d’ombres continuent de subsister et il serait extrêmement naïf de croire que les problèmes de nos concitoyens sont résolus. Le HCE n’est pas dissout. En réalité, il change de nom et continuera à exercer peu ou prou une influence sur la
scène politique mauritanienne avant, pendant et après l’élection du 18 juillet prochain. Que l’on ne s’y trompe pas, pour que ce puissant appareil puisse débarrasser le plancher, il faudra bien plus qu’un simple saupoudrage de façade dont nous ne saurions nous contenter, si l’on veut moderniser notre jeune état. Les attributions de cet appareil restent globalement les mêmes, et surtout, ses
acquis ne sont pas à mésestimer car bâtis, qu’ils ont été, sur plusieurs décennies. Comment, dans ces conditions, obéira t-il au doigt et à l’oeil à un gouvernement issu d’un compromis politique et non d’une consultation populaire ? La question nous taraude l’esprit et les mauritaniens aimeraient bien savoir ce que ce gouvernement hétérogène - même si ce n’est pas forcément négatif d’avoir un semblant de complémentarité dans une équipe gouvernementale - aura comme marge de manoeuvre pour organiser valablement les futures élections, puisque les analystes nous promettent
déjà une élection ouverte avec probablement un 2ème tour à la clé. Ce gouvernement, qui va se charger de l’organisation de la consultation du 18 juillet va faire face à un défi de taille : s’assurer que l’élection du 18 juillet répondra aux normes de transparence requises pour toute opération de vote.
La CENI, qui est censée travailler main dans la main avec le gouvernement de transition, aura-t-elle les coudées suffisamment franches pour jouer son rôle ? De sa composition, dépendra peut-être la réponse à cette question. Une chose est cependant sûre, si la CENI voit le jour de la même façon que notre gouvernement de transition a vu le jour, c’est-à-dire suite à des négociations et à des calculs politiques très douteux, ce machin qu’est la CENI devra s’attendre dans ce cas à assumer la responsabilité d’une possible contestation des résultats qui découleront du scrutin du 18 juillet, voire du 1er août. Pour en revenir à la transparence, sans préjuger du résultat du scrutin, il nous semble
incroyable de mettre hors-jeu des candidats à la présidentielle qui pour l’essentiel ont un parcours et un vécu politique qui imposent le respect. En effet, un candidat comme KHB, et c’est aussi valable pour les autres candidats à l’élection avortée du 6 juin dernier, a le potentiel et l’expérience
nécessaire pour permettre à notre pays de voir la lumière du jour. Son implication à la formation du gouvernement de transition, et partant de la CENI, aurait été extrêmement bénéfique pour notre pays. KHB se dit prêt à en découdre avec les autres candidats malgré tout. Son sens du fair-play est à
saluer, car il place les intérêts supérieurs du pays au-dessus des desseins mercantiles qui animent certains de nos présidentiables, peu soucieux de la chose publique. Si par hasard, par chance ou par sagesse, je préfère cette dernière option, les Mauritaniens décidaient de confier leur destin à cet
homme dont le « casier judiciaire » est vierge, et dont l’expérience politique et l’amour du pays sont indéniables, ils en seraient les premiers bénéficiaires. Dans un pays où on a la fâcheuse habitude de manger à tous les râteliers, il serait injuste de ne pas reconnaître les mérites de celui-là même qui a osé un jour quitté son confortable poste d’attaché de presse à la présidence de la république pour protester contre l’arbitraire. Les Mauritaniens ont tendance, peut-être involontairement, à oublier ce « fait d’armes », mais il n’est pas trop tard pour qu’ils s’en rappellent, dans la perspective du 18 juillet. Un politique comme KHB est une denrée rare dans les pays en développement, et encore plus dans le nôtre. Souvenons-nous en avant de jeter notre bulletin dans l’urne. Car comme le dit un proverbe de chez nous, « quand on recouvre la vue après avoir été aveugle, on se rend véritablement compte de l’importance des yeux ». Ouvrons nos yeux, chers compatriotes, et allons voter utile.
Fraternellement,
M. Cheikh Tidiane DIOUWARA
Président du Forum des Etrangers de Lausanne
Membre du bureau exécutif de la LICRA, section suisse
Délégué général en charge des relations extérieures (Europe-Amérique) pour KHB
Tél : 00 41 79 709 90 77
Email : tdiouwara@yahoo.fr
www.hamidoubabakane.com