DÉCLARATION DE PRESSE
Les élections municipales et législatives viennent de s'achever en Mauritanie, sur une note plutôt optimiste . Ces élections sont censées couronner une série de réformes supposées aboutir à l'élargissement et au renforcement de la Démocratie, parce qu'on aura décrété la limitation du mandat présidentiel, concédé une relative liberté de la Presse, et réformé le code et le processus électoraux.
En soi, ces mesures peuvent être considérées, à juste titre, comme des avancées démocratiques. Mais replaceés dans le contexte spécifique actuel de la Mauritanie, elles perdent toute portée progressiste réelle. En Mauritanie ce jeu prétendûment démocratique a pour socle un racisme d' Etat et l'esclavage. En effet, ces réformes consenties, pour volontaristes qu'elles paraissent, profitent en réalité à une seule catégorie de Mauritaniens: les citoyens à part entière ou ceux reconnus comme tels et qui, seuls, en réalité compétissent pour le contrôle ( tribal) du Pouvoir. La communauté noire mauritanienne, constituée de Négro-africains, d'esclaves et de descendants d'esclaves(Haratines), pour majoritaire qu'elle soit, en est exclue de facto du fait de sa condition de périphérisation. Des réformes de surface, des élections même transparentes, sont et demeureront inappropriées pour corriger les effets du racisme structurel de l' Etat mauritanien.
Voilà pourquoi à l'issue de ce scrutin vanté pourtant transparent et fiable, nous n'avons eu droit, qu'à une chambre quasiment mono- colore, mono-éthnique, tant la présence des Négro-africains et des descendants d'esclaves n'y représente qu'une portion congrue . Constituant près de 75 % de la population totale, ils n'ont eu droit qu'à moins de 15% du corps élu de la chambre des Députés. Et cette infime minorité noire « élue » provient, pour la plupart, de partis satellites du Régime ou des pions du CMJD.
Ces élections en Mauritanie viennent, en fait consolider et pérenniser un Système discriminatoire à fondement raciste, en lui apportant une caution à la fois de légalité et de légitimité. C'est pourquoi l'opinion internationale devra comprendre qu'en Mauritanie, il se pose moins un problème de transparence d'élections que celui d'un équilibre dans la gestion du pouvoir, entre Arabo- berberes et Négro-mauritaniens .
La Démocratie en Mauritanie reste donc à faire. Elle ne saurait être ni réelle, ni crédible tant que ce racisme structurel de l' Etat qui en constitue le soubassement ne sera pas éradiqué. Cela peut être réalisé à travers un large débat national qui redéfinirait, de manière consensuelle, le cadre et les règles de la Cohabitation, et qui interdirait en même temps définitivement l'esclavage sous toutes ses formes. C'est alors seulement que pourraient s'instaurer des compétitions électorales fiables, crédibles parce que à égale distance entre tous les mauritaniens.
La lutte continue!
Stockholm le 13 decembre 2006
Pour le Bureau Exécutif national
Le département à la communication des FLAM
source: flamnet
Les élections municipales et législatives viennent de s'achever en Mauritanie, sur une note plutôt optimiste . Ces élections sont censées couronner une série de réformes supposées aboutir à l'élargissement et au renforcement de la Démocratie, parce qu'on aura décrété la limitation du mandat présidentiel, concédé une relative liberté de la Presse, et réformé le code et le processus électoraux.
En soi, ces mesures peuvent être considérées, à juste titre, comme des avancées démocratiques. Mais replaceés dans le contexte spécifique actuel de la Mauritanie, elles perdent toute portée progressiste réelle. En Mauritanie ce jeu prétendûment démocratique a pour socle un racisme d' Etat et l'esclavage. En effet, ces réformes consenties, pour volontaristes qu'elles paraissent, profitent en réalité à une seule catégorie de Mauritaniens: les citoyens à part entière ou ceux reconnus comme tels et qui, seuls, en réalité compétissent pour le contrôle ( tribal) du Pouvoir. La communauté noire mauritanienne, constituée de Négro-africains, d'esclaves et de descendants d'esclaves(Haratines), pour majoritaire qu'elle soit, en est exclue de facto du fait de sa condition de périphérisation. Des réformes de surface, des élections même transparentes, sont et demeureront inappropriées pour corriger les effets du racisme structurel de l' Etat mauritanien.
Voilà pourquoi à l'issue de ce scrutin vanté pourtant transparent et fiable, nous n'avons eu droit, qu'à une chambre quasiment mono- colore, mono-éthnique, tant la présence des Négro-africains et des descendants d'esclaves n'y représente qu'une portion congrue . Constituant près de 75 % de la population totale, ils n'ont eu droit qu'à moins de 15% du corps élu de la chambre des Députés. Et cette infime minorité noire « élue » provient, pour la plupart, de partis satellites du Régime ou des pions du CMJD.
Ces élections en Mauritanie viennent, en fait consolider et pérenniser un Système discriminatoire à fondement raciste, en lui apportant une caution à la fois de légalité et de légitimité. C'est pourquoi l'opinion internationale devra comprendre qu'en Mauritanie, il se pose moins un problème de transparence d'élections que celui d'un équilibre dans la gestion du pouvoir, entre Arabo- berberes et Négro-mauritaniens .
La Démocratie en Mauritanie reste donc à faire. Elle ne saurait être ni réelle, ni crédible tant que ce racisme structurel de l' Etat qui en constitue le soubassement ne sera pas éradiqué. Cela peut être réalisé à travers un large débat national qui redéfinirait, de manière consensuelle, le cadre et les règles de la Cohabitation, et qui interdirait en même temps définitivement l'esclavage sous toutes ses formes. C'est alors seulement que pourraient s'instaurer des compétitions électorales fiables, crédibles parce que à égale distance entre tous les mauritaniens.
La lutte continue!
Stockholm le 13 decembre 2006
Pour le Bureau Exécutif national
Le département à la communication des FLAM
source: flamnet