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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

FLAMITUDE NOTRE FLAMME: SADDAM ET NOUS MAURITANIENS: du nationalisme arabe au nazisme tropical


FLAMITUDE NOTRE FLAMME: SADDAM ET NOUS MAURITANIENS: du nationalisme arabe au nazisme tropical
Chrono bilbastique- Elimane Bilbassi

Sadolf Hitsein ou Saddam Hussein l´enfant terrible de Tikrit vient de payer sa facture. Arrêté un jour de noël par le président yankee vient d´être exécuté en ce jou r de fête d´Al Adha, le jour du sacrifice. Que l´enfer lui soit léger. AMEN!
En attendant la justice divine nous pouvons dire que la justice humaine a sévit. Que deviendra Saddam dans l´autre monde, sunu yoon,(peu nous importe) c´est entre lui est l´immortel Dieu. Si Allah veut l´aministier ou le griller dans ses fameux fours c´est son affaire, entre lui et son petit arabe.
Le président sanguinaire qui faisait la pluie et le beau temps, qui avait droit de vie et de mort sur ses compatriotes n´est plus dans ce monde de terreur. En tout cas ce ne sont pas les kurdes, les chiites ou les négro-mauritaniens qui vont pleurer le rat de Bagadad. Saddam voulait être héros et rester dans l´histoire, le président cow boy lui a offert le cadeau sous un plateau de sable et nous lui souhaitons bienvenue dans les annales de l´histoire. A dieu Saddam!

Le héros du monde arabe qui pour "libérer" le monde arabe (palestine) n´avait pas hésité à en martyriser un autre. Oui, lors de la "mère des batailles" ou " le bébé des batailles"comme disait un camarade, Saddam affirmait être intervenu à l´appel d´un "gouvernement révolutionnaire koweïtien", puis, devant l´inconsistance de cette thèse, il a purement et simplement considéré que l´Emirat avait été injustement amputé de l´Irak par le "colonialisme britannique" , d´où sa décision d´en faire sa 19ème province; enfin quand il lui est paru que, pas plus que la première, cette thèse ne résistait à l´examen, l´ancien ami de l´exilé de Qatar et fils d´Atar, a dit avoir envahi le Koweït pour "libérer " la Palestine. Curieux procédé qui consiste, pour venir au secours d´un peuple arabe, à en martyriser un autre! Mais ça c´est du Saddamisme et du baathisme la face cachée de l´incohérence et de la tortuosité.

Tout ça est aujourd´hui de l´histoire pour ne pas dire du passé. Saddam n´est plus et le koweit est libéré et la palestine continue de souffrir, Saddam pendu, Taya en Exil et Ely ould Vall ne veut plus finir sa transition.

La mort de Saddam ne peut nous laisser indifférents parce que cet homme à participé de près ou de loin à notre oppression et à notre histoire malgré nous. Essayons de raffraichir ou de rechauffer les faits pour ceux qui ont encore la mémoire courte.

Au sortir de sa guerre avec l´Iran, guerre que l´incorrigible Sadolf Hitsein ancien protégé de kaaw Sam (oncle Sam) a provoquée, l´Irak baathiste s´emploie à affirmer son leadership sur le monde arabe et à constituer une clientèle soit idéologique, soit militaire en Afrique et dans le monde arabe.

Cet activisme trouve un écho d´autant plus favorable en Mauritanie qu´au début des années 60, des jeunes maures, en proie à une crise d´identité culturelle, avaient trouvé l´idéologie bassiste un début de solution à leur quête de référence. Instionnalisé sous la forme d´une branche mauritanienne du parti Ba´th, ce courant inspirera, avec celui rival des Nassériens dont ne le séparent que quelques points de détail, la politique de discrimination conduite envers la composante noire du pays.

S´inspirant de la stratégie qui a si bien réussi à Saddam pour la conquête du pouvoir, les ba´thistes mauritaniens mobiliseront toute leur énergie pour comploter (infiltration de larges secteurs de l´Armée et de la police par exemple). Ce goût immodéré pour le putsch leur vaudra des démélés avec les différents régimes ainsi que des séjours plus ou moins prolongés en prison.

C´est ainsi qu´en septembre 1988, plusieurs dignitaires du Parti Ba´thiste (Bredeileil ou jaangol jamma, le froid de la nuit, Memed ould Ahmed pour ne citer que leurs figures emblématiques. ..)furent arrêtés et jugés pour "participation à une entreprise de nature à nuire à la défense nationale, enrôlement de soldats pour le compte d´une puissance étrangère, connaissance d´activités nuisibles à la défense nationale sans l´avoir fait savoir aux autorités".
Au cours du procès, Mohamed Yehdih Ould Breideleil considéré comme le premier responsable de la branche locale des racistes mauritaniens , reconnut non seulement que "l´Ambassade d´Irak à Dakar lui versait un salaire mensuel de 110. 000 UM/10 000FF à l´époque pour qu´il assure la direction du Mouvement en Mauritanie", mais aussi " qu´elle coordonnait la structure militaire baa´thiste créée en 1980 et placée sous le commandement du capitaine Mokhtar Ould Saleck". Cette "collaboration" lui vaudra la mansuétude de ses juges. Un an après avoir purgé sa peine, il opérera un retour remarqué dans l´instance dirigeante du pays: il sera en effet nommé Secrétaire général du CMSN, un poste spécialement créé pour lui. A l´époque, le régime de Sadolf Hitsein s´abstiendra d´intervenir, du moins ouvertement, en faveur de ses protégés, préférant donner la priorité à ses relations avec Taya et son gouvernement qu´il assistait économiquement et dont il ne pouvait qu´approuver sa politique d´arabisation.

L´idéologie baa´thiste, tout en ayant ses fidéles zélateurs en Mauritanie, est surtout utilisé comme une ressource politique dans les inévitables et secondaires conflits d´intérêt qui opposent les différents lobbies beydanes. Jusqu´ici cependant, la présence irakienne, tout en allant crescendo au fur et à mesure que s´exacerbaient les tensions raciales (les deux s´alimentant réciproquement) restait dans les limites "raisonnables" c´est le conflit avec le Sénégal en 1989 et la radicalisation par le régime de sa politique raciste qui conféreront à l´engagement irakien une ampleur telle que les chancelleries accréditées sur place, d´ordinaire plus circonspectes, feront part de leurs inquiétudes.

Pour bien situer les choses, un bref rappel de la stratégie suivie par le gouvernement mauritanien dans son conflit avec le Sénégal s´impose.
Dès le déclenchement des événements d´Avril-Mai 89, le régime du Colonel Taya s´employa à les présenter comme l´illustration d´une opposition entre monde arabe et monde noir. En clair, il se présenta comme le défenseur zélé de l´Arabisme contre les noirs réticents, voir anti-arabes (LES FLAM) aiguillonés par le Sénégal, symbole d´une"francophonie honnie" et de la négritude.

Il ne put cependant, malgrè cette présentation manichéenne capitaliser un quelconque soutien auprès des pays arabes. Préoccupés par la préservation de leur influence en Afrique Noire, dont la tête de pont est justement le Sénégal. Les monarchies du Golfe se cantonnérent dans une prudence réserve. Les partenaires de l´UMA ne furent guère plus enthousiastes. Le Maroc de Hassan II , en représentant les intérêts du Sénégal à Nouakchott, montra où penchaient ses sentiments (un officiel marocain déclara "que la Mauritanie était un pays voisin, alors que le Sénégal était un pays ami" ); l´Algérie prêcha la modération et démentit avec véhémence avoir livré des armes à la Mauritanie comme l´en accusait l´hebdomdaire "SOPI" de Wade. Seul l´Irak s´empressa de venir au secours du régime satanique de Taya, d´autant que les baa´thistes locaux avaient désignés le colonel Taya comme le leader du nationalisme arabe en Mauritanie aprés les déportations et les massacres des négro-africains.

Les relations entre les deux pays ne cesseront dès lors de s´intensifier livraison d´armes dont une trentaine de chars T55 réceptionnés à Nouakchott début juillet 90, émissaires hebdomadaires entre les deux capitales; signe de l´étroitesse de ces contacts politiques les rares visites à l´étranger du colonel Taya le conduisent à Bagdad; formation de la garde Présidentielle appelée BASEP (Bataillon de la Sécurité Présidentielle) et composé exclusivement de maures d´Atar, en Irak, constitution d´un comité national de soutien à l´Irak.
On se souvient encore des multiples manifestations de soutien à l´Irak encouragées en sous-main par les autorités, la police d´Ely Ould Mohamed Vall n´ayant mis aucun zéle à les disperser. Plus significativement, l´Ambassadeur d´Irak à Nouakchott prit la tête de quelques cortéges et ouvrit dans ses locaux un bureau chargé du recrutement des volontaires. Ce diplomate qui se comportait en véritable proconsul n´avait evidemment pas èté rappelé au respect des régles qui régissent sa fonction. Une chose au moins était rassurante: malgré leur zéle, très peu de manifstants se portérent volontaires pour combattre, preuve que les comportements suicidaires n´ont pas totalement gagné les esprits.
De nombreux appareils et navires irakiens ont trouvé refuge en Mauritanie, ainsi l´avion de MR DUMAS, en visite à Nouakchott, s´est-il glissé entre deux boeing des Iraqi Airways. De plus, la Mauritanie de Taya aurait offert "hospitalité" à la famille de Saddam, cependant que celui-ci y tranférait de colossales sommes d´argent.
Mentionnons enfin un certain nombre d´initiatives entreprises soit par les autorités déconcentrées. Ainsi le Gouverneur d´Aleg a-t-il lancé une campagne de production agricole en "solidarité avec le peuple irakien"; soit par les principaux responsables de l´Etat: on pense à la démarche entreprise avec les autres pays de l´UMA auprès du Conseil de Sécurité et tendant à l´arrêt des combats, alors que Saddam ne manifestait aucune disposition à se conformer aux résolutions des Nations Unies. La crise du Golfe aura agi comme un révélateur de l´ampleur de la présence irakienne en Mauritanie et de l´inféodation du régime de Taya à celui de Saddam Husseïn.

Mais la manifestation la plus éclatante de l´amitié mauritano-irakienne ou entre Saddam et Taya sera fournie par l´affaire dite des missiles. De quoi s´agit-il?Au mois de mai 90, le porte-parole du Département américain, Margaret Tutwiller, révéle la construction par l´Irak d´une base de lancement de missile 6 dans le nord désértique de la Mauritanie. L´information parait d´autant plus plausible que les américains disposent de satellites d´observation très performants et que le régime de Sadolf Hitseïn n´a jamais fait mystère de sa volonté de se doter d´armes balistiques. Naturellement comme toujours, la Mauritanie dément.

Le minsitre des Affaires Etrangéres de l´époque l´étrange Hasni Ould Didi, qualifie ces informations de "mensongères" , estimant qu´elles font parties d´une campagne anti-irakienne lancée déjà avant l´invasion du Koweït. S´il est difficile de se prononcer sur l´état des travaux entrepris, une chose en revanche parat certaine le projet de tester les missiles en Mauritanie a bel et bien existé, il aurait même connu un début d´exécution.
C´est seulement après les révélations du Département d´Etat, surprises par l´ampleur que prenait l´opération et les craintes qu´elle suscitait (les ambassades maghrébines à Nouakchott ne furent pas les dernières à exprimer leur désapprobation) , les autorités mauritaniennes y renonceront, la mort dans l´âme.

Ces développements éclairent un peu mieux le pourquoi de l´engagement mauritanien auprès de l´Irak pendant la "mére des défaites".... euh pardon la "mére des batailles" comme disait Saddam. Il s´agissait pour le régime de Taya de se donner les moyens de poursuivre sa politique de discrimination raciale et d´extermination ethnique à l´intérieur, l´assistance irakienne ou de Saddam dans les renseignements et de sécurité(Ce n´est pas Ely ould Mohamed vall qui va nous démentir)garantit au pouvoir de Taya une certaine stabilité en dissuadant les lobbies maures concurrents d´entreprendre un coup de force; à l´extérieur, les livraisons d´armes irakiennes permirent d´alimenter sa rhétorique guerriére et belliciste. Plus fondamentalement, en "opérant", dans la crise du Golfe, un arbitrage en faveur de l´Irak, le colonel Taya a considérablement fragilisé son régime.

Le coût économique de son alliance avec Bagdad est très élevé: gel par les pays du Golfe de leur aide, conditionnalité accrue des prêts du FMI. Politiquement, l´aggravation de la crise économique aura pour effet d´obérer la capacité du régime à s´attacher une clientéle qui transcende les cercles Semassides.

La démocratisation de plusieurs pays africains après Baule, dont le Mali fidéle allié du temps de Moussatrocité s ou Moussa Traoré, ne fait que ressortir davantage la nature anachronique du pouvoir du petit protégé de Saddam. Au total, l´alliance avec Bagdad et la "mére des déroutes" auront acceléré la crise d´un régime que sa folie raciste condamnait de toute façon à plus ou moins long terme.

Prenant acte de la nouvelle acte de la nouvelle donne (déroute de Saddam),libéralisati on politique en Afrique , montée du mécontentement interne), le colonel Taya réfreine ses ardeurs pro-saddamistes et engage un simulacre de démocratisation qui le remettrait dans l´air du temps. Mais chasser le naturel il revient au galop, dictateur devant l´eternel Taya ne pouvait changer. Il met le système dans l´impasse. Août 2005 Ely son bras droit, notre Barzan Ibrahim Tikriti local entendez l´alter-ego de l´ancien chef des services de renseignements irakiens (lui aussi condamné à mort) ne pouvait rester impassible ce n´etait plus Taya qui était menacé mais tout le système et ses hommes. Ely n´avait pas le choix il fallait "dégripper la machine"(selon ses propres mots) et c´est ce qui explique l´acte 1 du putsch du 03 août tout le reste n´est que du théatre, ceux qui n´avaient rien compris et saisi le scénario crient aujourd´hui au SECOURS et dénoncent la non neutralité du CMJD!

Que la terre soit légére à Saddam ; en attendant Taya, Ely et les autres injustes doivent méditer sur leur avenir. Demain la fin de la transition, dites vous?

La lutte continue!
Dimanche 31 Décembre 2006 - 13:11
Dimanche 31 Décembre 2006 - 13:14
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