La situation des droits de l'homme dans notre pays inquiète l’Observatoire pour la protection des défenseurs des Droits de l’homme. Dans un communiqué qu'il a rendu public, hier, cette structure qui est un programme conjoint de l’Organisation mondiale contre la torture (Omct) et de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (Fidh) a exprimé sa vive préoccupation par rapport aux menaces de mort dont ont été, récemment, victimes des citoyens sénégalais.
Selon un communiqué qu'il a rendu public, hier, l’Observatoire pour la protection des défenseurs des Droits de l’homme dit avoir été informé par la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho) de graves menaces à l’encontre de M. Alioune Tine, secrétaire général de la Raddho et de Mme Dié Maty Fall, journaliste à Sud Quotidien. Le texte qui revient sur les faits, objet de sa dénonciation rappelle que, selon les informations qu'il a reçues, le 25 novembre 2006, Mme Dié Maty Fall a reçu des menaces via plusieurs appels téléphoniques adressés à sa mère. Les auteurs de ces menaces, non identifiés à ce jour, ont tout d’abord demandé si Mme Maty Fall se trouvait chez elle puis, lors d’un dernier appel ont indiqué qu’elle devait ‘cesser ses activités et […] arrêter de se mêler de ce qui ne la regarde pas’. Situation quasi similaire pour M. Alioune Tine qui, dans la nuit du 26 au 27 novembre 2006, a également reçu trois appels téléphoniques à partir de 23 heures. Lors du premier appel, l’auteur des menaces s’est identifié comme M. X. Lors des 2es et 3es appels, l’auteur a sommé M. Tine de mettre un terme à ses activités en lui ‘conseillant’ de ‘penser à lui, à sa famille et à ses enfants’.
Ces menaces se sont produites deux jours après la diffusion d’une déclaration intitulée ‘Résistance citoyenne pour la défense des institutions de la République’, co-signée par plusieurs représentants de la société civile, membres du Comité de suivi du Pacte républicain, dont M. Tine et Mme Dié Maty Fall. Ce document dénonçait notamment ‘les arrestations arbitraires’ et ‘les convocations intempestives à la Division des investigations criminelles (Dic)’ dont sont ‘régulièrement victimes les défenseurs des Droits de l’homme et les journalistes’.
Selon L’Observatoire pour la protection des défenseurs des Droits de l’homme, ‘ces menaces s’inscrivent plus généralement dans un climat de dégradation des libertés au Sénégal, notamment de la liberté d’expression, dans le contexte pré-électoral actuel’. Et de rappeler que, début novembre 2006, M. Jacques Habib Sy, directeur de l’Ong Aid Transparency, a également été menacé de mort. De même, ‘plusieurs journalistes particulièrement impliqués dans la dénonciation des atteintes à la démocratie et à l’Etat de droit ont été menacés, notamment par de hauts représentants de l’Etat. A cet égard, le 12 décembre 2006, le directeur de cabinet du président de la République a notamment déclaré, dans une interview à l’Observateur : ‘(…) Quant aux journalistes, je leur demande d’abandonner les propos qui les exposent à des menaces. Certains d’entre eux ne font qu’inventer des contre-vérités et des calomnies . Mais je dis que tout journaliste qui dira ce qu’il ne devrait pas dire sera corrigé’.
Au vu de tous ces actes, l’Observatoire tient à exprimer ‘sa plus vive préoccupation au regard de ces menaces visant des défenseurs des Droits de l’homme et prie les autorités sénégalaises de mettre un terme à toute forme d’intimidation et de discrédit à leur encontre’. Il appelle les autorités à garantir en toutes circonstances l’intégrité physique et psychologique de M. Alioune Tine, de Mme Dié Maty Fall et de M. Jacques Habib
Ibrahima ANNE
walf
Selon un communiqué qu'il a rendu public, hier, l’Observatoire pour la protection des défenseurs des Droits de l’homme dit avoir été informé par la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho) de graves menaces à l’encontre de M. Alioune Tine, secrétaire général de la Raddho et de Mme Dié Maty Fall, journaliste à Sud Quotidien. Le texte qui revient sur les faits, objet de sa dénonciation rappelle que, selon les informations qu'il a reçues, le 25 novembre 2006, Mme Dié Maty Fall a reçu des menaces via plusieurs appels téléphoniques adressés à sa mère. Les auteurs de ces menaces, non identifiés à ce jour, ont tout d’abord demandé si Mme Maty Fall se trouvait chez elle puis, lors d’un dernier appel ont indiqué qu’elle devait ‘cesser ses activités et […] arrêter de se mêler de ce qui ne la regarde pas’. Situation quasi similaire pour M. Alioune Tine qui, dans la nuit du 26 au 27 novembre 2006, a également reçu trois appels téléphoniques à partir de 23 heures. Lors du premier appel, l’auteur des menaces s’est identifié comme M. X. Lors des 2es et 3es appels, l’auteur a sommé M. Tine de mettre un terme à ses activités en lui ‘conseillant’ de ‘penser à lui, à sa famille et à ses enfants’.
Ces menaces se sont produites deux jours après la diffusion d’une déclaration intitulée ‘Résistance citoyenne pour la défense des institutions de la République’, co-signée par plusieurs représentants de la société civile, membres du Comité de suivi du Pacte républicain, dont M. Tine et Mme Dié Maty Fall. Ce document dénonçait notamment ‘les arrestations arbitraires’ et ‘les convocations intempestives à la Division des investigations criminelles (Dic)’ dont sont ‘régulièrement victimes les défenseurs des Droits de l’homme et les journalistes’.
Selon L’Observatoire pour la protection des défenseurs des Droits de l’homme, ‘ces menaces s’inscrivent plus généralement dans un climat de dégradation des libertés au Sénégal, notamment de la liberté d’expression, dans le contexte pré-électoral actuel’. Et de rappeler que, début novembre 2006, M. Jacques Habib Sy, directeur de l’Ong Aid Transparency, a également été menacé de mort. De même, ‘plusieurs journalistes particulièrement impliqués dans la dénonciation des atteintes à la démocratie et à l’Etat de droit ont été menacés, notamment par de hauts représentants de l’Etat. A cet égard, le 12 décembre 2006, le directeur de cabinet du président de la République a notamment déclaré, dans une interview à l’Observateur : ‘(…) Quant aux journalistes, je leur demande d’abandonner les propos qui les exposent à des menaces. Certains d’entre eux ne font qu’inventer des contre-vérités et des calomnies . Mais je dis que tout journaliste qui dira ce qu’il ne devrait pas dire sera corrigé’.
Au vu de tous ces actes, l’Observatoire tient à exprimer ‘sa plus vive préoccupation au regard de ces menaces visant des défenseurs des Droits de l’homme et prie les autorités sénégalaises de mettre un terme à toute forme d’intimidation et de discrédit à leur encontre’. Il appelle les autorités à garantir en toutes circonstances l’intégrité physique et psychologique de M. Alioune Tine, de Mme Dié Maty Fall et de M. Jacques Habib
Ibrahima ANNE
walf