Dans quel état d'âme doivent être les décideurs de cette Mauritanie à chaque fois que l'histoire leur inflige la présence du mal qui a été fait à des fils de ce pays ? Ils ont fêté le 46e anniversaire de l'indépendance du pays. Ils s'en sont montrés fiers comme s'ils en avaient été les seuls et véritables artisans. D'autres ont pleuré la 16e année de l'assassinat des leurs.
Un autre 28 novembre quoi !
Pendant que les fonctionnaires, désormais dépendants des augmentations de salaires savouraient la seconde portion de revalorisation de leurs revenus, de pauvres femmes et hommes se souvenaient dans la solitude de ce qui est arrivée à certains de leurs fils trente ans après la liberté de ce pays…
28 personnes ‘immolées' sur l'autel pervers de la dictature extrémiste pour symboliser le chiffre 28, date de l'indépendance.
Les bourreaux avaient sali la Mauritanie cette nuit où cette chose s'est passée en 1990…
Pendant que la levée des couleurs étaient organisée en présence de personnalités de marque, des veuves versaient des larmes dans les locaux du FONADH, le ‘pleuroir' des opprimés, des esclaves et de toutes ces victimes de l'injustice qui n'ont pas encore d'épaule officielle pour soutenir leurs soupirs.
Le soir, à télévision une émission spéciale en direct montrant des vestiges (les invités) de la Mauritanie des beaux jours. A tour de rôle les honorable invités devaient faire part de leurs sentiments le jour où le père de la Nation, Mokhtar O. Daddah (Paix à son âme), avait déclaré solennellement l'indépendance de la Mauritanie.
C'est bien loin cette époque où les mauritaniens étaient certainement animés d'un même élan patriotique. Beaucoup trop loin d'ailleurs du contenu de cette émission qui n'a été que l'expression d'un complexe diffus. Un complexe du caractère multiculturel de ce pays que les fondateurs ont voulu symbole du ciment –à moins que le fameux trait d'union n'ait été sciemment compris comme césure- entre deux cultures. Et surtout un pays dont tous les fils étaient destinés à vivre en harmonie du fait de l'unité de leur profession de foi. L'hymne national de ce pays, par son contenu, est la chose la moins appliquée dans ce pays.
Pour ceux qui comprennent la langue et le contenu du texte, notre « Koun lil Ilaahi Naaçira' » est le meilleur des hymnes qui ait été offert à une nation. Malheureusement, seuls les enfants des écoles primaires le récitent. Il faut peut-être que l'on exige à tout celui qui se mettre dans les sphères de décision de connaître par cœur et d'adopter comme principe ce bel hymne que nous a offert Baba Ould Cheikh Sidiya. Nous ans un hymne qui aurait dû être notre tribu à tous. Mais l'on préfère nous inculquer une autre chose.
Le plus intellectuel en Mauritanie à le réflexe suivant lorsqu'il rencontre une personne pour la première fois : « De quelle tribu es-tu ? », ou encore « Tu es soninké, pulaar ou wolof ? ». Peut importe si vous êtes mauritanien. Votre tribu ou ethnie a plus de valeur que votre nation. C'est pour cela que même le tiraillement démocratique chez nous est un enjeu épidermique avant tout.
kissimousman@yahoo.fr
Kissima Diagana
Rédacteur en chef
Info source : La Tribune (Mauritanie)
Un autre 28 novembre quoi !
Pendant que les fonctionnaires, désormais dépendants des augmentations de salaires savouraient la seconde portion de revalorisation de leurs revenus, de pauvres femmes et hommes se souvenaient dans la solitude de ce qui est arrivée à certains de leurs fils trente ans après la liberté de ce pays…
28 personnes ‘immolées' sur l'autel pervers de la dictature extrémiste pour symboliser le chiffre 28, date de l'indépendance.
Les bourreaux avaient sali la Mauritanie cette nuit où cette chose s'est passée en 1990…
Pendant que la levée des couleurs étaient organisée en présence de personnalités de marque, des veuves versaient des larmes dans les locaux du FONADH, le ‘pleuroir' des opprimés, des esclaves et de toutes ces victimes de l'injustice qui n'ont pas encore d'épaule officielle pour soutenir leurs soupirs.
Le soir, à télévision une émission spéciale en direct montrant des vestiges (les invités) de la Mauritanie des beaux jours. A tour de rôle les honorable invités devaient faire part de leurs sentiments le jour où le père de la Nation, Mokhtar O. Daddah (Paix à son âme), avait déclaré solennellement l'indépendance de la Mauritanie.
C'est bien loin cette époque où les mauritaniens étaient certainement animés d'un même élan patriotique. Beaucoup trop loin d'ailleurs du contenu de cette émission qui n'a été que l'expression d'un complexe diffus. Un complexe du caractère multiculturel de ce pays que les fondateurs ont voulu symbole du ciment –à moins que le fameux trait d'union n'ait été sciemment compris comme césure- entre deux cultures. Et surtout un pays dont tous les fils étaient destinés à vivre en harmonie du fait de l'unité de leur profession de foi. L'hymne national de ce pays, par son contenu, est la chose la moins appliquée dans ce pays.
Pour ceux qui comprennent la langue et le contenu du texte, notre « Koun lil Ilaahi Naaçira' » est le meilleur des hymnes qui ait été offert à une nation. Malheureusement, seuls les enfants des écoles primaires le récitent. Il faut peut-être que l'on exige à tout celui qui se mettre dans les sphères de décision de connaître par cœur et d'adopter comme principe ce bel hymne que nous a offert Baba Ould Cheikh Sidiya. Nous ans un hymne qui aurait dû être notre tribu à tous. Mais l'on préfère nous inculquer une autre chose.
Le plus intellectuel en Mauritanie à le réflexe suivant lorsqu'il rencontre une personne pour la première fois : « De quelle tribu es-tu ? », ou encore « Tu es soninké, pulaar ou wolof ? ». Peut importe si vous êtes mauritanien. Votre tribu ou ethnie a plus de valeur que votre nation. C'est pour cela que même le tiraillement démocratique chez nous est un enjeu épidermique avant tout.
kissimousman@yahoo.fr
Kissima Diagana
Rédacteur en chef
Info source : La Tribune (Mauritanie)