
Zone d’action d’Al Qaida au Maghreb islamique (Aqmi)
Le terrorisme vient de faire une nouvelle victime en Afrique qui semble de plus en plus fertile. Alors que l’exécution de l’otage français Michel Germaneau provoque le tollé dans le monde, AfriSCOOP vous invite à découvrir les coupables désignés : Al Qaida au maghreb islamique (Aqmi).
L’opinion connaît plus l’organisation terroriste Al Qaida avec son ténor, Oussama Ben Laden. Mais, Al Qaida au maghreb islamique (Aqmi) se présente comme l’un de ces nombreux réseaux affiliés aux idéaux de l’homme le plus recherché au monde par les USA.
Selon des analystes, Aqmi a succédé aux Groupes islamiques armés (Gia) et au Groupe salafiste pour la prédication et le combat (Gspc). Ces deux organisations, de sinistre mémoire, sont impliquées dans l’attentat à la bombe du RER C à la station Saint-Michel (France), le 25 juillet 1995 et dans de nombreuses autres actes criminels en Algérie.
Aqmi a pour objectif d’étendre le djihad à l’ensemble du Maghreb en intégrant d’autres groupes islamiques locaux. Il est divisé en petites cellules autonomes, gérées par des chefs locaux. Ces derniers dépendent d’un chef central comme le démontre le dossier Michel Germaneau. Leur chef Abdelmalek Droukdel se trouverait planqué en Algérie alors que les preneurs d’otages sillonnent Mali, la Mauritanie, le Niger... Cette stratégie rend très difficile la filature de ce réseau d’autan plus que selon le spécialiste d’Aqmi, Jean-Pierre Filiu, la communication n’est pas toujours optimale entre la base et la hiérarchie.
« Le sort des otages occidentaux est toujours l’objet d’un rapport de force très complexe. Al Qaida pousse à exécuter les otages. Le chef d’Al Qaida au Maghreb islamique, qui est réfugié dans des collines à l’est d’Alger, a revendiqué l’exécution de Michel Germaneau, mais qui a été décidée par le chef local au Mali », analyse-t-il.
La zone d’action d’Aqmi s’est étendue, ces dernières années à l’ensemble du Sahel. Les islamistes opèrent en Mauritanie, au Mali, au Niger, au Nigeria et au Tchad. Autant de pays dans lesquels ils profitent de la corruption des gouvernants, de la pauvreté ambiante et de la non maîtrise de la totalité des territoires. Bref de l’absence de toute notion d’Etat.
Et, ils ont le vent en poupe. De seulement 4 enlèvements en 2007, les islamistes en sont en 2010 à leur 19e forfait. Zone déconseillée donc aux Occidentaux.
Paul M. CARTIER
Source: afriscoop