Sous la présidence du responsable de la section Ndiaye Bokar, et en présence des camarades Haimoud Bâ et Danfaqa de la
section voisine de Rouen, la Conférence a été introduite par la camaradeLô Gourmo, membre du BE, Secrétaire aux relations internationales et de l’émigration de l’UFP.
Les interventions ont été faites en Pulaar et en français, à la demande de l’assistance.
«Bilan d’étape » relativement positif de la transition
Après s’être félicité de la présence massive des étudiants de toutes nos nationalités à côté des travailleurs ( la salle de conférence était pleine à craquer !) qui traduit un incontestable engouement de nos ressortissants pour les questions liées à la vie politique nationale, surtout en cette période cruciale de son évolution, Lô Gourmo a fait un bilan d’étape de la transition en cours en faisant ressortir les points saillants liées aux préoccupations maintes fois exprimées par les mauritaniens de l’étranger.
Conformément aux principales conclusions des journées de concertation, le CMJD et le Gouvernement ont pris des décisions, annoncé des mesures et dégagé des orientations d’ensemble fondamentalement conformes au consensus national établi autour des principaux axes de la transition liés à l’instauration d’un climat politique et administratif assaini, à la participation des principaux acteurs politiques, économiques et sociaux aux dispositifs en cours, à la création d’une CENI, à l’économie des dispositions constitutionnelles nouvelles, à l’élargissement des libertés démocratiques, en particulier en matière de presse etc.
Il en est résulté un climat politique nouveau qui ouvre des perspectives relativement favorables à un processus d’alternance pacifique soutenu par le peuple et le reste de la communauté internationale.
Il est vrai que des zones d’ombre subsistent qui, si elles n’étaient pas rapidement levées, risquent de jeter un trouble certain voir un véritable risque sur la poursuite de la sérénité qui entoure jusqu’ici le processus de la transition.
S’il est convenu en général que certaines questions fondamentales pour l’existence et le progrès de la Mauritanie ne pourraient être convenablement et durablement traitées que dans le cadre d’un régime politique légitimé par des élections libres et transparentes, comme celles liées à la coexistence entre nos communautés ethniques et les différents groupes sociaux qui composent le pays, il n’en demeure pas moins nécessaire de placer le règlement de certains aspects liés à ces questions au cœur des préoccupations de la transition. C’est le cas tout particulièrement de la situation des réfugiés mauritaniens vivant au Mali et au Sénégal et celle du sort des rescapés et ayant-droits des victimes des tueries des militaires négro-africains.
Retour organisé des déportés et recensement des mauritaniens de l’étranger
Le Conférencier a souligné la concordance de la préoccupation des mauritaniens de l’étranger avec celle de l’opinion dominante au pays même ainsi que celle des pays amis et institutions internationales concernant le lien à établir entre le recensement des mauritaniens vivant sous d’autres cieux et la question du retour des déportés. L’un des plus lourds handicaps de la « démocratie » sous l’ancien régime était constitué par la persistance de l’entêtement des déporteurs à refuser de ramener les victimes de leurs forfaits et de les rétablir dans leurs droits.
Aujourd’hui, seuls les plus zélés des nostalgiques de l’ancien régime continuent de nier les évidences et de s’enfermer dans un révisionnisme préjudiciable à l’unité nationale, à la justice et à la réconciliation. Officiellement, le régime de la transition a rompu avec ce révisionnisme comme semblent l‘indiquer les déclarations des principaux dirigeants du CMJD et du Gouvernement et comme il apparaît clairement à travers les engagements souscrits récemment par la Mauritanie auprès de l’Union Européenne.
Cependant, force est de constater le manque évident d’entrain et de détermination des autorités pour assurer le règlement de cette question de grande importance politique et psychologique pour les masses populaires et les acteurs politiques. L’Etat, à travers l’ancien régime est totalement responsable de la déportation. C’est lui qui, par certains de ses officines et organes, a conçu, exécuté ou fait exécuter ce crime continu que constitue la déportation, qui, comme celui de la disparition, ne peut faire l’objet d’une amnistie puisqu’il se poursuit !
C’est donc à l’Etat et à lui seul qu’il revient de mettre fin à ce crime continu, en organisant ce retour et en distribuant aux victimes les moyens de leur réinsertion économique et sociale. Toute autre approche serait d’ailleurs dangereuse puisque susceptible d’ouvrir la voie à toutes sortes de règlements de comptes interpersonnels notamment en matière de propriété foncière, immobilière et animalière. Pour l’opinion publique nationale et pour la communauté internationale cette question détermine en partie la crédibilité de la poursuite de la transition.
Pour être concret, estime Lô Gourmo, l’établissement des registres et fichiers électoraux ne doit pas se faire en escamotant les déportés. Symboliquement, ils doivent être recensés en même temps que les autres nationaux. Une commission nationale indépendante, consensuelle et de haute moralité ( à l’instar de la CENI) devrait prendre en charge les aspects liés à l’identification des personnes concernées, gérer les ressources susceptibles d’aider à la solution matérielle de leurs problèmes et faire toutes les propositions nécessaires.
Il en va de même de la situation des autres mauritaniens vivant à l’ étranger, en particulier les travailleurs immigrés dont le rôle essentiel pour la survie économique du pays est célébré avec d’autant plus de force qu’ils ont toujours été exclus de la vie politique du pays. Ces fantômes de la « démocratie » doivent réintégrer cette vie politique et être mis en mesure de jouir en toute égalité avec nos autres compatriotes, des droits constitutionnels qui leur ont toujours été déniés. Pour cela, il est impératif que le recensement général des mauritaniens en prélude aux élections les inclue sur une base transparente et honnête.
Ce n’est qu’en respectant ces différents impératifs politiques et d’équité et dans le cadre de la concertation nationale que les acquis et points forts de la transition en cours pourront être optimisés et contribuer à une alternance apaisée et réellement consensuelle.
Après avoir entendu les points de vue et propositions de l’UFP sur ces différents aspects de la transition, de nombreux intervenants ont pris la parole soit pour poser des questions soit pour exprimer leurs propres positions ou propositions sur les questions soulevées par le Conférencier.
Après de fructueux et conviviaux échanges, des propositions et suggestions ont été adoptées par l’assistance concernant les démarches à entreprendre pour amener les autorités de la transition à faire droit aux revendications spécifiques des mauritaniens de l’étranger.
Les préconisations de l’assemblée
Après avoir salué les initiatives de l’UFP de réunir tous les mauritaniens du Havre à chaque fois que de nécessaire, les intervenants ont souhaité que les positions défendues au Havre soit vulgarisées et partagées par tous les mauritaniens de l’étranger, en particulier ceux vivant en France. Aussi, le principe d’une grande pétition contenant ces positions a été retenu en même temps que la mise sur pied d’un comité de suivi chargé de contacter les mauritaniens de France pour initier des actions communes en vue d’une plus grande implication de nos ressortissants à l’étranger dans le processus de transition en cours.
Après avoir remercié chaleureusement les participants, le Président de la Section, Ndiaye Bokar a donné rendez à la prochaine Conférence pour faire le point de la situation du pays et de l’état d’application des décisions adoptée.
Le Bureau de la Section UFP du Havre
section voisine de Rouen, la Conférence a été introduite par la camaradeLô Gourmo, membre du BE, Secrétaire aux relations internationales et de l’émigration de l’UFP.
Les interventions ont été faites en Pulaar et en français, à la demande de l’assistance.
«Bilan d’étape » relativement positif de la transition
Après s’être félicité de la présence massive des étudiants de toutes nos nationalités à côté des travailleurs ( la salle de conférence était pleine à craquer !) qui traduit un incontestable engouement de nos ressortissants pour les questions liées à la vie politique nationale, surtout en cette période cruciale de son évolution, Lô Gourmo a fait un bilan d’étape de la transition en cours en faisant ressortir les points saillants liées aux préoccupations maintes fois exprimées par les mauritaniens de l’étranger.
Conformément aux principales conclusions des journées de concertation, le CMJD et le Gouvernement ont pris des décisions, annoncé des mesures et dégagé des orientations d’ensemble fondamentalement conformes au consensus national établi autour des principaux axes de la transition liés à l’instauration d’un climat politique et administratif assaini, à la participation des principaux acteurs politiques, économiques et sociaux aux dispositifs en cours, à la création d’une CENI, à l’économie des dispositions constitutionnelles nouvelles, à l’élargissement des libertés démocratiques, en particulier en matière de presse etc.
Il en est résulté un climat politique nouveau qui ouvre des perspectives relativement favorables à un processus d’alternance pacifique soutenu par le peuple et le reste de la communauté internationale.
Il est vrai que des zones d’ombre subsistent qui, si elles n’étaient pas rapidement levées, risquent de jeter un trouble certain voir un véritable risque sur la poursuite de la sérénité qui entoure jusqu’ici le processus de la transition.
S’il est convenu en général que certaines questions fondamentales pour l’existence et le progrès de la Mauritanie ne pourraient être convenablement et durablement traitées que dans le cadre d’un régime politique légitimé par des élections libres et transparentes, comme celles liées à la coexistence entre nos communautés ethniques et les différents groupes sociaux qui composent le pays, il n’en demeure pas moins nécessaire de placer le règlement de certains aspects liés à ces questions au cœur des préoccupations de la transition. C’est le cas tout particulièrement de la situation des réfugiés mauritaniens vivant au Mali et au Sénégal et celle du sort des rescapés et ayant-droits des victimes des tueries des militaires négro-africains.
Retour organisé des déportés et recensement des mauritaniens de l’étranger
Le Conférencier a souligné la concordance de la préoccupation des mauritaniens de l’étranger avec celle de l’opinion dominante au pays même ainsi que celle des pays amis et institutions internationales concernant le lien à établir entre le recensement des mauritaniens vivant sous d’autres cieux et la question du retour des déportés. L’un des plus lourds handicaps de la « démocratie » sous l’ancien régime était constitué par la persistance de l’entêtement des déporteurs à refuser de ramener les victimes de leurs forfaits et de les rétablir dans leurs droits.
Aujourd’hui, seuls les plus zélés des nostalgiques de l’ancien régime continuent de nier les évidences et de s’enfermer dans un révisionnisme préjudiciable à l’unité nationale, à la justice et à la réconciliation. Officiellement, le régime de la transition a rompu avec ce révisionnisme comme semblent l‘indiquer les déclarations des principaux dirigeants du CMJD et du Gouvernement et comme il apparaît clairement à travers les engagements souscrits récemment par la Mauritanie auprès de l’Union Européenne.
Cependant, force est de constater le manque évident d’entrain et de détermination des autorités pour assurer le règlement de cette question de grande importance politique et psychologique pour les masses populaires et les acteurs politiques. L’Etat, à travers l’ancien régime est totalement responsable de la déportation. C’est lui qui, par certains de ses officines et organes, a conçu, exécuté ou fait exécuter ce crime continu que constitue la déportation, qui, comme celui de la disparition, ne peut faire l’objet d’une amnistie puisqu’il se poursuit !
C’est donc à l’Etat et à lui seul qu’il revient de mettre fin à ce crime continu, en organisant ce retour et en distribuant aux victimes les moyens de leur réinsertion économique et sociale. Toute autre approche serait d’ailleurs dangereuse puisque susceptible d’ouvrir la voie à toutes sortes de règlements de comptes interpersonnels notamment en matière de propriété foncière, immobilière et animalière. Pour l’opinion publique nationale et pour la communauté internationale cette question détermine en partie la crédibilité de la poursuite de la transition.
Pour être concret, estime Lô Gourmo, l’établissement des registres et fichiers électoraux ne doit pas se faire en escamotant les déportés. Symboliquement, ils doivent être recensés en même temps que les autres nationaux. Une commission nationale indépendante, consensuelle et de haute moralité ( à l’instar de la CENI) devrait prendre en charge les aspects liés à l’identification des personnes concernées, gérer les ressources susceptibles d’aider à la solution matérielle de leurs problèmes et faire toutes les propositions nécessaires.
Il en va de même de la situation des autres mauritaniens vivant à l’ étranger, en particulier les travailleurs immigrés dont le rôle essentiel pour la survie économique du pays est célébré avec d’autant plus de force qu’ils ont toujours été exclus de la vie politique du pays. Ces fantômes de la « démocratie » doivent réintégrer cette vie politique et être mis en mesure de jouir en toute égalité avec nos autres compatriotes, des droits constitutionnels qui leur ont toujours été déniés. Pour cela, il est impératif que le recensement général des mauritaniens en prélude aux élections les inclue sur une base transparente et honnête.
Ce n’est qu’en respectant ces différents impératifs politiques et d’équité et dans le cadre de la concertation nationale que les acquis et points forts de la transition en cours pourront être optimisés et contribuer à une alternance apaisée et réellement consensuelle.
Après avoir entendu les points de vue et propositions de l’UFP sur ces différents aspects de la transition, de nombreux intervenants ont pris la parole soit pour poser des questions soit pour exprimer leurs propres positions ou propositions sur les questions soulevées par le Conférencier.
Après de fructueux et conviviaux échanges, des propositions et suggestions ont été adoptées par l’assistance concernant les démarches à entreprendre pour amener les autorités de la transition à faire droit aux revendications spécifiques des mauritaniens de l’étranger.
Les préconisations de l’assemblée
Après avoir salué les initiatives de l’UFP de réunir tous les mauritaniens du Havre à chaque fois que de nécessaire, les intervenants ont souhaité que les positions défendues au Havre soit vulgarisées et partagées par tous les mauritaniens de l’étranger, en particulier ceux vivant en France. Aussi, le principe d’une grande pétition contenant ces positions a été retenu en même temps que la mise sur pied d’un comité de suivi chargé de contacter les mauritaniens de France pour initier des actions communes en vue d’une plus grande implication de nos ressortissants à l’étranger dans le processus de transition en cours.
Après avoir remercié chaleureusement les participants, le Président de la Section, Ndiaye Bokar a donné rendez à la prochaine Conférence pour faire le point de la situation du pays et de l’état d’application des décisions adoptée.
Le Bureau de la Section UFP du Havre