"Tableau de Vincent van Gogh"
« Liens entre maladie organiques et troubles psychiques : rôle des différents acteurs dans la prise en charge » est le thème du colloque pour la promotion de la santé mentale coorganisé par la Communauté urbaine de Nouakchott et l’ONG Santé Sud. Ce colloque organisé mardi 31 janvier dans la salle de conférence de la CUN, est un des volets du projet « meilleures offre de soins en santé mentale sur la CUN » initié par Santé Sud et ses partenaires avec un financement de l’Union Européenne et la l’Agence française de développement.
Réfléchir à une meilleure prise en charge
Avant l’entame des travaux du colloque, le projet a été présenté par son coordinateur Yaël Giuglaris. Il s’agit selon lui, « de réfléchir à une meilleure prise en charge de la santé mentale qui est souvent un aspect délaissé, victime de préjugés tenaces contre lesquelles lutte une minorité très engagée. » Pourtant, note Giuglaris, « au même titre que la santé physique, et parfois en lien avec elle, la santé mentale contribue au bien être de tout un chacun. » Il a noté qu’en Mauritanie « cette prise en charge a été longtemps l’exclusivité de marabouts et tradipraticiens. » Et, « ce n’est que dans les années 1990 qu’un service de psychiatrie a été ouvert a Nouakchott par le Pr Dia avec une prise en charge moderne de la souffrance pshychique tenant compte de la composante traditionnelle et culturelles du pays. » Par la suite « le service est devenu un hopital, un programme national de santé mentale a été élaboré, des associations se préoccupant du sujet ont vu le jour. » Monsieur Giuglaris a cependant noté que « ces différents dispositifs, restent insuffisants pour prendre en charge de façon efficace la souffrance psychique.» C’est pourquoi à travers le projet « meilleure offre de soins en santé mentale sur la CUN » Santé Sud et ses partenaires mauritaniens cherchent « à soutenir et renforcer ce dispositif encore fragile.» Les objectifs s de ce projet sont, « l’identification et la mise en place d’une filière en santé mentale, le renforcement du personnel médico-social et la sensibilisation des populations. » Le projet, depuis son lancement en janvier 2010, compte, entre autres activités, « la mise en place de groupes de travail aux différents niveaux de la filière de soins, la conduite de missions de formation a destination des différents groupes cibles, des actions de plaidoyer et la tenue a Nouakchott, en décembre d’un colloque portant santé mentale et droits de l’Homme. »
Un problème de santé publique
Le premier mot de la cérémonie d’ouverture du colloque a été celui de Madame Diallo, vice-présidente de la CUN . « En Mauritanie, pour une population de plus de trois millions d’habitants, il y a seulement quatre psychiatres et 10 psychologues » a rappelé Madame Diallo. D’où une « réelle insuffisance de diagnostic et de prise en charge » et « les troubles mentaux ont encore un caractère honteux avec marginalisation des victimes malgré l’existence de traitements efficaces.» Le secrétaire général du ministère de la santé a également pris la parole.
Pour le représentant de l’OMS en Mauritanie « la santé mentale est un problème de santé publique majeur en particulier pour les pays en développement.» Et, « on estime à plus de 450 millions le nombre de personnes dans le monde qui souffrent, a un moment donné, d’un trouble mentale quelconque. Sur quatre personnes qui s’adressent à des services de santé, une au moins souffre de troubles mentaux ou comportementaux qui ne sont pas souvent diagnostiqués voire soigner correctement.» Selon le représentant, « la santé mentale est l’une des conditions du bien être personnelle mais aussi l’amélioration du développement humain, y compris la croissance économique, la réduction de la pauvreté, dépendent de cette santé mentale. Ainsi « le rapport 2001 sur la santé dans le monde fait ressortir que quatre des dix causes d’incapacité dans le monde sont des troubles neuro psychiatriques. » En Mauritanie, « les résultats de la dernière enquête sur la santé mentale, realisée en 2005 ont montré que sur l’échantillon enquête, 35% ont eu au moins un trouble psychique.»
Les 10 recommandations de l’OMS
Pour le représentant de l’OMS, « intervenir dans le cadre de la santé mentale est une stratégie favorable aux pauvres car les travaux de recherche ont montré que ce mal touche en majorité les groupes les plus défavorisés. » Raison : « la pauvreté et tout ce qui lui est associée (violence, exclusion, chômage) sont surtout lié aux trouble mentaux. Enfin, le représentant a rappelé les dix recommandations du rapport de l’OMS sur la santé dans le monde, dix recommandations clé pour le développement de systèmes de santé mentale. Il s’agit de « du traitement des troubles au niveau des soins de santé primaire, de la disponibilité des psychotropes, des soins au sein des communautés, l’éducation du grand public, l’association des sociétés, des familles et des usagers, l’adoption de politiques et programmes au niveau national, le développement des ressources humaines, l’établissement de lien entre les différents secteurs ; la surveillance de la santé mentale des populations et le soutien a la recherche.
Le colloque a été marqué par différentes communications et débats portant « le corps et l’esprit : point de vue religieux, troubles mentaux et troubles organiques, affections organique et troubles psychiques, quelles places pour les psychologues en Mauritanie, stratégie nationale en santé mentale, présentation du corps des mots pour dire la maladie physique et mentale en milieu poular de Mauritanie…
Khalilou Diagana
Source: Quotidien de Nouakchott
Réfléchir à une meilleure prise en charge
Avant l’entame des travaux du colloque, le projet a été présenté par son coordinateur Yaël Giuglaris. Il s’agit selon lui, « de réfléchir à une meilleure prise en charge de la santé mentale qui est souvent un aspect délaissé, victime de préjugés tenaces contre lesquelles lutte une minorité très engagée. » Pourtant, note Giuglaris, « au même titre que la santé physique, et parfois en lien avec elle, la santé mentale contribue au bien être de tout un chacun. » Il a noté qu’en Mauritanie « cette prise en charge a été longtemps l’exclusivité de marabouts et tradipraticiens. » Et, « ce n’est que dans les années 1990 qu’un service de psychiatrie a été ouvert a Nouakchott par le Pr Dia avec une prise en charge moderne de la souffrance pshychique tenant compte de la composante traditionnelle et culturelles du pays. » Par la suite « le service est devenu un hopital, un programme national de santé mentale a été élaboré, des associations se préoccupant du sujet ont vu le jour. » Monsieur Giuglaris a cependant noté que « ces différents dispositifs, restent insuffisants pour prendre en charge de façon efficace la souffrance psychique.» C’est pourquoi à travers le projet « meilleure offre de soins en santé mentale sur la CUN » Santé Sud et ses partenaires mauritaniens cherchent « à soutenir et renforcer ce dispositif encore fragile.» Les objectifs s de ce projet sont, « l’identification et la mise en place d’une filière en santé mentale, le renforcement du personnel médico-social et la sensibilisation des populations. » Le projet, depuis son lancement en janvier 2010, compte, entre autres activités, « la mise en place de groupes de travail aux différents niveaux de la filière de soins, la conduite de missions de formation a destination des différents groupes cibles, des actions de plaidoyer et la tenue a Nouakchott, en décembre d’un colloque portant santé mentale et droits de l’Homme. »
Un problème de santé publique
Le premier mot de la cérémonie d’ouverture du colloque a été celui de Madame Diallo, vice-présidente de la CUN . « En Mauritanie, pour une population de plus de trois millions d’habitants, il y a seulement quatre psychiatres et 10 psychologues » a rappelé Madame Diallo. D’où une « réelle insuffisance de diagnostic et de prise en charge » et « les troubles mentaux ont encore un caractère honteux avec marginalisation des victimes malgré l’existence de traitements efficaces.» Le secrétaire général du ministère de la santé a également pris la parole.
Pour le représentant de l’OMS en Mauritanie « la santé mentale est un problème de santé publique majeur en particulier pour les pays en développement.» Et, « on estime à plus de 450 millions le nombre de personnes dans le monde qui souffrent, a un moment donné, d’un trouble mentale quelconque. Sur quatre personnes qui s’adressent à des services de santé, une au moins souffre de troubles mentaux ou comportementaux qui ne sont pas souvent diagnostiqués voire soigner correctement.» Selon le représentant, « la santé mentale est l’une des conditions du bien être personnelle mais aussi l’amélioration du développement humain, y compris la croissance économique, la réduction de la pauvreté, dépendent de cette santé mentale. Ainsi « le rapport 2001 sur la santé dans le monde fait ressortir que quatre des dix causes d’incapacité dans le monde sont des troubles neuro psychiatriques. » En Mauritanie, « les résultats de la dernière enquête sur la santé mentale, realisée en 2005 ont montré que sur l’échantillon enquête, 35% ont eu au moins un trouble psychique.»
Les 10 recommandations de l’OMS
Pour le représentant de l’OMS, « intervenir dans le cadre de la santé mentale est une stratégie favorable aux pauvres car les travaux de recherche ont montré que ce mal touche en majorité les groupes les plus défavorisés. » Raison : « la pauvreté et tout ce qui lui est associée (violence, exclusion, chômage) sont surtout lié aux trouble mentaux. Enfin, le représentant a rappelé les dix recommandations du rapport de l’OMS sur la santé dans le monde, dix recommandations clé pour le développement de systèmes de santé mentale. Il s’agit de « du traitement des troubles au niveau des soins de santé primaire, de la disponibilité des psychotropes, des soins au sein des communautés, l’éducation du grand public, l’association des sociétés, des familles et des usagers, l’adoption de politiques et programmes au niveau national, le développement des ressources humaines, l’établissement de lien entre les différents secteurs ; la surveillance de la santé mentale des populations et le soutien a la recherche.
Le colloque a été marqué par différentes communications et débats portant « le corps et l’esprit : point de vue religieux, troubles mentaux et troubles organiques, affections organique et troubles psychiques, quelles places pour les psychologues en Mauritanie, stratégie nationale en santé mentale, présentation du corps des mots pour dire la maladie physique et mentale en milieu poular de Mauritanie…
Khalilou Diagana
Source: Quotidien de Nouakchott