L'étau se resserre sur les généraux putschistes mauritaniens. Ils ont en effet échoué au plan national à s'assurer un soutien populaire et sont confrontés internationalement à un boycott qui se fait de plus en plus sévère, dont les conséquences ne vont pas tarder à peser lourdement sur la situation économique et sociale du pays.
La junte militaire est certes parvenue à rallier à elle une partie de la classe politique, surtout sa frange appartenant au parti qui a été au pouvoir avec l'ex-président Mouaawia Ould Taya. Mais ce ralliement n'a pas entraîné celui de la population, dont la majorité, comme l'ont démontré les manifestations populaires de protestation, condamne le coup d'Etat et exige le rétablissement de l'ordre institutionnel, et en premier lieu le retour dans sa charge du président déchu Ould Sidi Cheikh Mohamed Abdallahi.
Revendication et exigence que la communauté internationale oppose à son tour au régime autoproclamé mauritanien, dont l'opération diplomatique de charme en sa direction a de ce fait totalement raté son objectif. La junte et le gouvernement qu'elle a désigné sont acculés le dos au mur, en butte à une opposition populaire qu'ils ne peuvent réprimer ou interdire d'expression, après avoir proclamé leur engagement de ne pas attenter aux acquis démocratiques du peuple mauritanien. Laquelle opposition, confortée par le large soutien international dont bénéficie son combat, met en échec le scénario de «sortie de crise» concocté par les généraux et les parlementaires qui leur sont inféodés, consistant à aménager une transition au bout de laquelle serait organisée une nouvelle élection présidentielle. Ni la population mauritanienne, ni la communauté internationale n'accordent leur onction à cette manoeuvre cherchant à faire entériner la reconnaissance du fait accompli antidémocratique du coup d'Etat militaire.
Le temps ne travaille pas pour la junte, mais hélas aussi pour l'économie mauritanienne, que les multiples arrêts d'aides financières internationales annoncées vont très certainement mettre à genoux. D'autant que le boycott international en réplique au coup de force des militaires intervient dans un contexte où cette économie mauritanienne est confrontée, et de façon sévère, aux retombées de la crise économique et alimentaire mondiale, et a de ce fait un besoin pressant et vital de ces aides internationales.
Il faut espérer que les généraux putschistes mauritaniens sont des patriotes, à défaut d'être des démocrates, et qu'au vu de la tournure prise par leur aventure politique, leur patriotisme leur dicte de préserver l'intérêt national de la Mauritanie, qui est que le pays renoue au plus vite avec la légalité constitutionnelle incarnée par le président empêché, Ould Sidi Cheikh Mohamed Abdallahi. Tout autre démarche de leur part ne sera que fuite en avant condamnée à l'échec mais préjudiciable à cet intérêt national mauritanien.
Kharroubi Habib
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Source: Oran
(M) avomm
La junte militaire est certes parvenue à rallier à elle une partie de la classe politique, surtout sa frange appartenant au parti qui a été au pouvoir avec l'ex-président Mouaawia Ould Taya. Mais ce ralliement n'a pas entraîné celui de la population, dont la majorité, comme l'ont démontré les manifestations populaires de protestation, condamne le coup d'Etat et exige le rétablissement de l'ordre institutionnel, et en premier lieu le retour dans sa charge du président déchu Ould Sidi Cheikh Mohamed Abdallahi.
Revendication et exigence que la communauté internationale oppose à son tour au régime autoproclamé mauritanien, dont l'opération diplomatique de charme en sa direction a de ce fait totalement raté son objectif. La junte et le gouvernement qu'elle a désigné sont acculés le dos au mur, en butte à une opposition populaire qu'ils ne peuvent réprimer ou interdire d'expression, après avoir proclamé leur engagement de ne pas attenter aux acquis démocratiques du peuple mauritanien. Laquelle opposition, confortée par le large soutien international dont bénéficie son combat, met en échec le scénario de «sortie de crise» concocté par les généraux et les parlementaires qui leur sont inféodés, consistant à aménager une transition au bout de laquelle serait organisée une nouvelle élection présidentielle. Ni la population mauritanienne, ni la communauté internationale n'accordent leur onction à cette manoeuvre cherchant à faire entériner la reconnaissance du fait accompli antidémocratique du coup d'Etat militaire.
Le temps ne travaille pas pour la junte, mais hélas aussi pour l'économie mauritanienne, que les multiples arrêts d'aides financières internationales annoncées vont très certainement mettre à genoux. D'autant que le boycott international en réplique au coup de force des militaires intervient dans un contexte où cette économie mauritanienne est confrontée, et de façon sévère, aux retombées de la crise économique et alimentaire mondiale, et a de ce fait un besoin pressant et vital de ces aides internationales.
Il faut espérer que les généraux putschistes mauritaniens sont des patriotes, à défaut d'être des démocrates, et qu'au vu de la tournure prise par leur aventure politique, leur patriotisme leur dicte de préserver l'intérêt national de la Mauritanie, qui est que le pays renoue au plus vite avec la légalité constitutionnelle incarnée par le président empêché, Ould Sidi Cheikh Mohamed Abdallahi. Tout autre démarche de leur part ne sera que fuite en avant condamnée à l'échec mais préjudiciable à cet intérêt national mauritanien.
Kharroubi Habib
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Source: Oran
(M) avomm