Ordre vient d'être donné aux médias publics de ne plus diffuser de motions de soutien pour la candidature du général Mohamed Ould Abdel Aziz aux présidentielles de juin 2009. Les Imams de mosquées et autres Ulémas qui devaient être reçus par le locataire de la Présidence ont également été priés d'effacer dans la note qu'ils comptaient lui présenter le passage dans lequel, ils le "suppliaient de se présenter".
En toute apparence, le général Mohamed Ould Abdel Aziz veut peser le pour et le contre, se porter candidat ou désister, réfléchir tout seul. Quelle que soit la décision qu'il prendra, elle sera lourde de conséquences pour l'avenir de la Mauritanie. Conscient de leur responsabilité historique face au devenir de la Nation mauritanienne, le général Mohamed Ould Abdel Aziz et ses amis du Haut Conseil d'Etat semblent plongés dans un véritable dilemme.
Le coup d'Etat qu'ils avaient organisé le 6 août 2008 s'acheminerait vers un échec cuisant, malgré un élan massif de soutien à l'intérieur du pays. Mais la communauté internationale ne suit pas et montre une ferme volonté à prononcer des sanctions dont les prémisses commencent déjà à mettre le pays à genou.
Malgré les nombreuses déclarations, y compris celle du général lui-même, par rapport à une aide au développement et à des mannes financières internationales "qui n'ont jamais directement servi les citoyens", la réalité montre que ses flux financiers sont vitaux pour un pays qui produit peu. Les politiques de restrictions entamées aujourd'hui, avec des coupes claires dans les budgets, ne semblent pas avoir constituer une bonne panacée à la crise profonde qui s'amplifie.
Le paradoxe est que la Mauritanie est un pays qui dépend exclusivement de l'extérieur et où tout le monde vit au dépend de l'Etat, du plus petit détaillant au plus gros importateur. Que la machine étatique tombe en panne, ce sont tous les secteurs de la vie qui s'arrêtent. Résultat, le pays vit dans un ostracisme qui annonce le pire. Les institutions financières internationales (Banque mondiale, FMI…) ont fermé bureau, les investisseurs ont plié bagage et aucune convention de financement d'envergure n'a été signée depuis le 6 août 2008. La candidature du général Mohamed Ould Abdel Aziz, et son élection certaine comme Président de la République, ne règle pas le problème.
Au contraire, elle pourrait davantage isoler la Mauritanie sur la scène internationale, et la jetterait dans l'inconnu, en pâture à des pays au banc de la communauté internationale comme l'Iran et la Syrie. Cet axe est considéré comme celui de la réclusion. Pour un pays sans ressources importantes, c'est un suicide. C'est ce que semble comprendre le général qui s'accorderait encore plus de temps pour mesurer et annoncer sa décision finale sur sa candidature à la présidentielle. Il est clair que la communauté internationale ne s'alignera pas derrière la candidature d'un homme qui a conduit une révolution de Palais et qui se présente à une élection.
Par contre, la non candidature du général Mohamed Ould Abdel Aziz, si elle est annoncée avant le 20 février 2009, date butoir fixée par la communauté internationale avant les sanctions, pourrait sauver la Mauritanie. Ce désistement peut constituer une base de négociation pour un retour à l'ordre constitutionnel, une concession de taille que les partenaires internationaux et certains acteurs nationaux pourraient adopter pour un nouveau départ, un nouveau retour dans la communauté des nations démocratiques.
source : L'Authentique
En toute apparence, le général Mohamed Ould Abdel Aziz veut peser le pour et le contre, se porter candidat ou désister, réfléchir tout seul. Quelle que soit la décision qu'il prendra, elle sera lourde de conséquences pour l'avenir de la Mauritanie. Conscient de leur responsabilité historique face au devenir de la Nation mauritanienne, le général Mohamed Ould Abdel Aziz et ses amis du Haut Conseil d'Etat semblent plongés dans un véritable dilemme.
Le coup d'Etat qu'ils avaient organisé le 6 août 2008 s'acheminerait vers un échec cuisant, malgré un élan massif de soutien à l'intérieur du pays. Mais la communauté internationale ne suit pas et montre une ferme volonté à prononcer des sanctions dont les prémisses commencent déjà à mettre le pays à genou.
Malgré les nombreuses déclarations, y compris celle du général lui-même, par rapport à une aide au développement et à des mannes financières internationales "qui n'ont jamais directement servi les citoyens", la réalité montre que ses flux financiers sont vitaux pour un pays qui produit peu. Les politiques de restrictions entamées aujourd'hui, avec des coupes claires dans les budgets, ne semblent pas avoir constituer une bonne panacée à la crise profonde qui s'amplifie.
Le paradoxe est que la Mauritanie est un pays qui dépend exclusivement de l'extérieur et où tout le monde vit au dépend de l'Etat, du plus petit détaillant au plus gros importateur. Que la machine étatique tombe en panne, ce sont tous les secteurs de la vie qui s'arrêtent. Résultat, le pays vit dans un ostracisme qui annonce le pire. Les institutions financières internationales (Banque mondiale, FMI…) ont fermé bureau, les investisseurs ont plié bagage et aucune convention de financement d'envergure n'a été signée depuis le 6 août 2008. La candidature du général Mohamed Ould Abdel Aziz, et son élection certaine comme Président de la République, ne règle pas le problème.
Au contraire, elle pourrait davantage isoler la Mauritanie sur la scène internationale, et la jetterait dans l'inconnu, en pâture à des pays au banc de la communauté internationale comme l'Iran et la Syrie. Cet axe est considéré comme celui de la réclusion. Pour un pays sans ressources importantes, c'est un suicide. C'est ce que semble comprendre le général qui s'accorderait encore plus de temps pour mesurer et annoncer sa décision finale sur sa candidature à la présidentielle. Il est clair que la communauté internationale ne s'alignera pas derrière la candidature d'un homme qui a conduit une révolution de Palais et qui se présente à une élection.
Par contre, la non candidature du général Mohamed Ould Abdel Aziz, si elle est annoncée avant le 20 février 2009, date butoir fixée par la communauté internationale avant les sanctions, pourrait sauver la Mauritanie. Ce désistement peut constituer une base de négociation pour un retour à l'ordre constitutionnel, une concession de taille que les partenaires internationaux et certains acteurs nationaux pourraient adopter pour un nouveau départ, un nouveau retour dans la communauté des nations démocratiques.
source : L'Authentique