au Méridien Président. Seulement, ce traité risque d’être transitoire au regard de la volonté des autorités gambiennes d’opérer une hausse sur le prix de la traversée.
Pour une réussite diplomatique, la rencontre entre les présidents sénégalais et gambiens en était une. Me Abdoulaye Wade et son homologue, Yaya Jammeh, ont passé un accord mettant fin à la crise qui minait les relations entre les deux pays depuis le 15 août dernier, date à laquelle les autorités gambiennes avaient décidé, de manière unilatérale, d’augmenter entre 80 et 100% le prix de la traversée du ferry. Cette situation avait conduit au boycott du ferry par les transporteurs sénégalais pendant que le Sénégal décidait de la fermeture de sa frontière avec la Gambie.
Après la signature d’un communiqué conjoint, Me Wade a déclaré, selon les témoins : «Nous avons trouvé un accord sur le tarif, sur le pont et sur tout. Nous avons discuté sur le pont et la question sera soumise à la Cedeao.» Seulement, le communiqué indique que «le gouvernement gambien notifiera au gouvernement du Sénégal sa volonté d’augmenter les tarifs du bac», chose que, de son côté, ledit gouvernement du Sénégal va «étudier dans le cadre des travaux de la Commission consultative sur la coopération, qui se réunira immédiatement après le ramadan». Une précision qui atteste que la rencontre entre les chefs d’Etats a permis de régler la crise d’une manière ponctuelle mais, que les questions structurelles restent en suspens. Selon une source diplomatique, «il est prévu une hausse concertée et raisonnable, en ce sens que le tarif en cours n’arrange point la Gambie. Et le Sénégal serait dans de bonnes dispositions pour faire des concessions». En effet, si le Sénégal sort ragaillardi de cette rencontre avec le recul des autorités gambiennes sur la hausse du tarif, il reste évident qu’à l’issue des discussions prévues pour bientôt, la Gambie devra tirer un profit de cette donne, aussi minime soit-il.
Mais, l’on ignore la lecture que les transporteurs sénégalais qui supportent les frais vont faire de cette petite hausse annoncée en filigrane. Ces transporteurs, lors du blocus, s’étaient résolus à ne plus jamais prendre le ferry, préférant emprunter la route du Sud, du fait de l’inexistence de contraintes sur ce tronçon. Cette donne n’a pas été évacuée par les autorités sénégalaises, en ce sens que «le Président Wade a décidé de faire prendre toutes les dispositions nécessaires pour qu’à compter du samedi 22 octobre 2005 à 6 heures, l’ouverture de la frontière entre les deux pays soit effective». Un officiel, parlant sous le sceau de l’anonymat, explique : «Nous allons expliquer aux transporteurs sénégalais pourquoi nous avons signé avec la Gambie.»
Le Président Jammeh a semblé faire son mea-culpa et reconnaître sa part de responsabilité dans cette crise, non sans rappeler au passage, celle du Sénégal. «Nous avions un problème à cause du Ferry. Comme le dit l’article 7 de l’accord sur le transport routier entre les deux pays, c’est vrai que nous n’avons pas informé le Sénégal quand nous avons augmenté les prix. Mais le Sénégal ne devait pas non plus fermer ses frontières», raisonne le président gambien.
Toutefois, le médiateur de la crise, le président nigérian, Olusegun Obasanjo, tempère et renseigne «qu’il ne faille pas s’attendre à ce que les choses aillent très vite. Il faut des réunions de travail entre les deux gouvernements». Tout en ajoutant que «les problèmes ont été directement résolus en famille».
Ndiaga NDIAYE
Pour une réussite diplomatique, la rencontre entre les présidents sénégalais et gambiens en était une. Me Abdoulaye Wade et son homologue, Yaya Jammeh, ont passé un accord mettant fin à la crise qui minait les relations entre les deux pays depuis le 15 août dernier, date à laquelle les autorités gambiennes avaient décidé, de manière unilatérale, d’augmenter entre 80 et 100% le prix de la traversée du ferry. Cette situation avait conduit au boycott du ferry par les transporteurs sénégalais pendant que le Sénégal décidait de la fermeture de sa frontière avec la Gambie.
Après la signature d’un communiqué conjoint, Me Wade a déclaré, selon les témoins : «Nous avons trouvé un accord sur le tarif, sur le pont et sur tout. Nous avons discuté sur le pont et la question sera soumise à la Cedeao.» Seulement, le communiqué indique que «le gouvernement gambien notifiera au gouvernement du Sénégal sa volonté d’augmenter les tarifs du bac», chose que, de son côté, ledit gouvernement du Sénégal va «étudier dans le cadre des travaux de la Commission consultative sur la coopération, qui se réunira immédiatement après le ramadan». Une précision qui atteste que la rencontre entre les chefs d’Etats a permis de régler la crise d’une manière ponctuelle mais, que les questions structurelles restent en suspens. Selon une source diplomatique, «il est prévu une hausse concertée et raisonnable, en ce sens que le tarif en cours n’arrange point la Gambie. Et le Sénégal serait dans de bonnes dispositions pour faire des concessions». En effet, si le Sénégal sort ragaillardi de cette rencontre avec le recul des autorités gambiennes sur la hausse du tarif, il reste évident qu’à l’issue des discussions prévues pour bientôt, la Gambie devra tirer un profit de cette donne, aussi minime soit-il.
Mais, l’on ignore la lecture que les transporteurs sénégalais qui supportent les frais vont faire de cette petite hausse annoncée en filigrane. Ces transporteurs, lors du blocus, s’étaient résolus à ne plus jamais prendre le ferry, préférant emprunter la route du Sud, du fait de l’inexistence de contraintes sur ce tronçon. Cette donne n’a pas été évacuée par les autorités sénégalaises, en ce sens que «le Président Wade a décidé de faire prendre toutes les dispositions nécessaires pour qu’à compter du samedi 22 octobre 2005 à 6 heures, l’ouverture de la frontière entre les deux pays soit effective». Un officiel, parlant sous le sceau de l’anonymat, explique : «Nous allons expliquer aux transporteurs sénégalais pourquoi nous avons signé avec la Gambie.»
Le Président Jammeh a semblé faire son mea-culpa et reconnaître sa part de responsabilité dans cette crise, non sans rappeler au passage, celle du Sénégal. «Nous avions un problème à cause du Ferry. Comme le dit l’article 7 de l’accord sur le transport routier entre les deux pays, c’est vrai que nous n’avons pas informé le Sénégal quand nous avons augmenté les prix. Mais le Sénégal ne devait pas non plus fermer ses frontières», raisonne le président gambien.
Toutefois, le médiateur de la crise, le président nigérian, Olusegun Obasanjo, tempère et renseigne «qu’il ne faille pas s’attendre à ce que les choses aillent très vite. Il faut des réunions de travail entre les deux gouvernements». Tout en ajoutant que «les problèmes ont été directement résolus en famille».
Ndiaga NDIAYE