Mr. Cisse Mody
République Islamique
de Mauritanie
Justice - Démocratie - Solidarité
Alliance pour la Justice et la Démocratie
Nouakchott, le 23 novembre 2005
A
Monsieur le Commissaire aux Droits de l’Homme, à la
Lutte Contre la Pauvreté et à l’Insertion (CDHLCPI)
Objet : Retour des Mauritaniens déportés
Le 03 août 2005, le Conseil Militaire pour la Justice et la Démocratie (CMJD) a pris le pouvoir, mettant un terme à 21 ans de dictature génocidaire, de régime d’exception totalitaire.
Les Mauritaniens, dans leur ensemble, ont applaudi le changement de pouvoir opéré de manière scientifique sans effusion de sang. La suite des évènements a confirmé l’optimisme des citoyens.
En effet, le CMJD qui a promis de régler les problèmes hérités de la période de M. Ould Taya, a mis en place des Comités interministériels pour penser la transition démocratique, les problèmes de la Justice et de la Bonne Gouvernance.
Les travaux de ces Comités interministériels approuvés par le Gouvernement et le CMJD ont été soumis aux partis politiques et à la société civile au cours des Journées nationales de la concertation qui se sont tenues au Palais des Congrès à Nouakchott, du 25 au 29 octobre 2005.
A l’unanimité, les participants ont discuté sur les différents rapports qui leur étaient soumis. Ils ont amendé et enrichi ces rapports pour leur donner un meilleur contenu. Les rapports définitifs ont été lus et remis au CMJD qui les a validés à son tour et a décidé d’en faire sa feuille de route.
Parmi les points retenus au cours de ces journées, et qui figurent en bonne place dans les rapports finaux, la question des Mauritaniens déportés au Sénégal et au Mali depuis 1989, à la suite des évènements survenus entre notre pays et la Sénégal.
On se rappelle que, profitant de ces tristes évènements, le régime de Ould Taya s’était mis à vider le pays d’une importante partie de sa composante négro-africaine.
Les participants aux Journées nationales de la concertation ont mis l’accent sur l’importance de la participation des Mauritaniens de la diaspora à toutes les échéances électorales et ont demandé que soit étudiée la situation des réfugiés mauritaniens au Sénégal et au Mali en vue de leur permettre de participer aux prochaines consultations électorales. Ils ont préconisé un retour organisé de ceux qui en restent encore et les rétablir dans leurs droits.
Depuis la fin des Journées nationales de la concertation et de la campagne d’explication qui s’en est suivie, ni le Gouvernement, ni votre Département qui a en charge le problème des Droits de l’Homme, n’ont encore porté à la connaissance de la nation les mesures que vous envisagez de prendre pour la remise de ces Mauritaniens dans leurs droits.
Aussi par cette lettre nous vous demandons, Monsieur le Commissaire, de prendre les mesures urgentes nécessaires pour que ces populations puissent regagner dignement leur pays dans les meilleurs délais et mettre ainsi fin à leur souffrance qui dure depuis 16 ans dans l’indifférence totale de la Communauté nationale et internationale.
Nous vous informons que cette situation ignominieuse faite de pauvreté, d’humiliations, et de maladies peut constituer une source de déstabilisation de la sous-région.
Le CMJD a promis des élections démocratiques, libres et transparentes. Or que vaudrait une transition sans le retour de ces Mauritaniens déportés malgré eux ? Quelle serait la légitimité des futures élections sans leur vote ?
Pour notre part, nous vous affirmons l’entière disponibilité de l’Alliance pour la Justice et la Démocratie (AJD) à jouer un rôle de premier plan dans le règlement de ce douloureux problème qui passe par nécessairement et obligatoirement par un retour organisé des Déportés et leur rétablissement intégral dans leurs droits.
Vous en souhaitant bonne réception, veuillez agréer, Monsieur le Commissaire, l’_expression de ma parfaite considération.
Le Premier Secrétaire
Cissé Amadou Cheikhou
Ampliations ;
- Permanence CMJD
- MIPT
- SG Gouvernement
- PNUD
- HCR
de Mauritanie
Justice - Démocratie - Solidarité
Alliance pour la Justice et la Démocratie
Nouakchott, le 23 novembre 2005
A
Monsieur le Commissaire aux Droits de l’Homme, à la
Lutte Contre la Pauvreté et à l’Insertion (CDHLCPI)
Objet : Retour des Mauritaniens déportés
Le 03 août 2005, le Conseil Militaire pour la Justice et la Démocratie (CMJD) a pris le pouvoir, mettant un terme à 21 ans de dictature génocidaire, de régime d’exception totalitaire.
Les Mauritaniens, dans leur ensemble, ont applaudi le changement de pouvoir opéré de manière scientifique sans effusion de sang. La suite des évènements a confirmé l’optimisme des citoyens.
En effet, le CMJD qui a promis de régler les problèmes hérités de la période de M. Ould Taya, a mis en place des Comités interministériels pour penser la transition démocratique, les problèmes de la Justice et de la Bonne Gouvernance.
Les travaux de ces Comités interministériels approuvés par le Gouvernement et le CMJD ont été soumis aux partis politiques et à la société civile au cours des Journées nationales de la concertation qui se sont tenues au Palais des Congrès à Nouakchott, du 25 au 29 octobre 2005.
A l’unanimité, les participants ont discuté sur les différents rapports qui leur étaient soumis. Ils ont amendé et enrichi ces rapports pour leur donner un meilleur contenu. Les rapports définitifs ont été lus et remis au CMJD qui les a validés à son tour et a décidé d’en faire sa feuille de route.
Parmi les points retenus au cours de ces journées, et qui figurent en bonne place dans les rapports finaux, la question des Mauritaniens déportés au Sénégal et au Mali depuis 1989, à la suite des évènements survenus entre notre pays et la Sénégal.
On se rappelle que, profitant de ces tristes évènements, le régime de Ould Taya s’était mis à vider le pays d’une importante partie de sa composante négro-africaine.
Les participants aux Journées nationales de la concertation ont mis l’accent sur l’importance de la participation des Mauritaniens de la diaspora à toutes les échéances électorales et ont demandé que soit étudiée la situation des réfugiés mauritaniens au Sénégal et au Mali en vue de leur permettre de participer aux prochaines consultations électorales. Ils ont préconisé un retour organisé de ceux qui en restent encore et les rétablir dans leurs droits.
Depuis la fin des Journées nationales de la concertation et de la campagne d’explication qui s’en est suivie, ni le Gouvernement, ni votre Département qui a en charge le problème des Droits de l’Homme, n’ont encore porté à la connaissance de la nation les mesures que vous envisagez de prendre pour la remise de ces Mauritaniens dans leurs droits.
Aussi par cette lettre nous vous demandons, Monsieur le Commissaire, de prendre les mesures urgentes nécessaires pour que ces populations puissent regagner dignement leur pays dans les meilleurs délais et mettre ainsi fin à leur souffrance qui dure depuis 16 ans dans l’indifférence totale de la Communauté nationale et internationale.
Nous vous informons que cette situation ignominieuse faite de pauvreté, d’humiliations, et de maladies peut constituer une source de déstabilisation de la sous-région.
Le CMJD a promis des élections démocratiques, libres et transparentes. Or que vaudrait une transition sans le retour de ces Mauritaniens déportés malgré eux ? Quelle serait la légitimité des futures élections sans leur vote ?
Pour notre part, nous vous affirmons l’entière disponibilité de l’Alliance pour la Justice et la Démocratie (AJD) à jouer un rôle de premier plan dans le règlement de ce douloureux problème qui passe par nécessairement et obligatoirement par un retour organisé des Déportés et leur rétablissement intégral dans leurs droits.
Vous en souhaitant bonne réception, veuillez agréer, Monsieur le Commissaire, l’_expression de ma parfaite considération.
Le Premier Secrétaire
Cissé Amadou Cheikhou
Ampliations ;
- Permanence CMJD
- MIPT
- SG Gouvernement
- PNUD
- HCR