Les députés du Front national pour la défense de la démocratie (FNDD) ont rejeté comme "illégale et sans effet" la feuille de route préparée dimanche par leurs collègues favorables au putsch du 6 août, prévoyant une élection présidentielle dans un délai de 12 à 14 mois.
"C'est une session pirate qui a produit un papier illégal et sans effet" a lancé le député UFP Moustapha Ould Bedredine, au cours d'une conférence de presse. La seule solution demeure "le départ des militaires du pouvoir et le rétablissement du président Sidi Ould Cheikh Abdallahi dans ses fonctions", a réaffirmé le député, six semaines après le coup d'Etat militaire.
Selon lui, la nouvelle feuille de route "n'apporte rien de nouveau sauf une reconnaissance par ses auteurs de l'existence d'une véritable crise dont les putschistes sont les seuls responsables et non un blocage des institutions dont se serait rendu responsable le président Sidi" (Ould Cheikh Abdallahi, toujours maintenu en résidence surveillée à Nouakchott).
M. Ould Bedredine a refusé toute concertation sous l'égide du pouvoir militaire, estimant que seul le "président légitime, une fois libéré, peut mener vers une sortie de crise acceptable par tous".
Cette déclaration intervient peu après l'arrivée, dimanche soir, du commissaire à la sécurité et à la paix de l'Union Africaine (UA), l'Algérien Ramdane Lamamra, qui mène sa troisième mission depuis le putsch.
M. Lamamra devait entamer lundi ses contacts avec le dirigeant de la junte au pouvoir depuis le coup d'Etat du 6 août, le général Mohamed Ould Abdel Aziz, et divers responsables politiques du pays, dans le cadre d'une recherche de "sortie de crise" appuyée par la communauté internationale, selon l'agence de presse mauritanienne (officielle).
Il devait rencontrer les présidents du Sénat et de l'Assemblée nationale, qui dénoncent le coup d'Etat et boycottent la session extraordinaire en cours au Parlement.
La mission de l'UA a reçu dimanche l'appui de l'Union Européenne (UE) et de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
La présidence du Conseil de l'UE a souligné la "nécessité de travailler à une sortie de crise avec l'accord des différentes parties mauritaniennes" et "la disponibilité de l'UA, de l'UE et de l'OIF à accompagner les efforts de la Mauritanie en ce sens".
Le premier point posé par la déclaration de l'UE reste cependant la "remise en liberté immédiate du président Abdallahi et (le) retour au fonctionnement régulier des institutions".
Dimanche, l'Assemblée nationale mauritanienne a adopté - par 56 voix sur 95 selon l'AMI - une "feuille de route" prévoyant une élection présidentielle dans une période de 12 à 14 mois, et interdisant notamment la candidature de militaires en activité.
Ce vote s'est déroulé en l'absence des députés opposés au coup d'Etat ainsi que des élus du RFD d'Ahmed Ould Daddah, qui exigent une interdiction explicite de la candidature de tout membre de la junte.
AFP
"C'est une session pirate qui a produit un papier illégal et sans effet" a lancé le député UFP Moustapha Ould Bedredine, au cours d'une conférence de presse. La seule solution demeure "le départ des militaires du pouvoir et le rétablissement du président Sidi Ould Cheikh Abdallahi dans ses fonctions", a réaffirmé le député, six semaines après le coup d'Etat militaire.
Selon lui, la nouvelle feuille de route "n'apporte rien de nouveau sauf une reconnaissance par ses auteurs de l'existence d'une véritable crise dont les putschistes sont les seuls responsables et non un blocage des institutions dont se serait rendu responsable le président Sidi" (Ould Cheikh Abdallahi, toujours maintenu en résidence surveillée à Nouakchott).
M. Ould Bedredine a refusé toute concertation sous l'égide du pouvoir militaire, estimant que seul le "président légitime, une fois libéré, peut mener vers une sortie de crise acceptable par tous".
Cette déclaration intervient peu après l'arrivée, dimanche soir, du commissaire à la sécurité et à la paix de l'Union Africaine (UA), l'Algérien Ramdane Lamamra, qui mène sa troisième mission depuis le putsch.
M. Lamamra devait entamer lundi ses contacts avec le dirigeant de la junte au pouvoir depuis le coup d'Etat du 6 août, le général Mohamed Ould Abdel Aziz, et divers responsables politiques du pays, dans le cadre d'une recherche de "sortie de crise" appuyée par la communauté internationale, selon l'agence de presse mauritanienne (officielle).
Il devait rencontrer les présidents du Sénat et de l'Assemblée nationale, qui dénoncent le coup d'Etat et boycottent la session extraordinaire en cours au Parlement.
La mission de l'UA a reçu dimanche l'appui de l'Union Européenne (UE) et de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
La présidence du Conseil de l'UE a souligné la "nécessité de travailler à une sortie de crise avec l'accord des différentes parties mauritaniennes" et "la disponibilité de l'UA, de l'UE et de l'OIF à accompagner les efforts de la Mauritanie en ce sens".
Le premier point posé par la déclaration de l'UE reste cependant la "remise en liberté immédiate du président Abdallahi et (le) retour au fonctionnement régulier des institutions".
Dimanche, l'Assemblée nationale mauritanienne a adopté - par 56 voix sur 95 selon l'AMI - une "feuille de route" prévoyant une élection présidentielle dans une période de 12 à 14 mois, et interdisant notamment la candidature de militaires en activité.
Ce vote s'est déroulé en l'absence des députés opposés au coup d'Etat ainsi que des élus du RFD d'Ahmed Ould Daddah, qui exigent une interdiction explicite de la candidature de tout membre de la junte.
AFP