Le bureau de l’Assemblée nationale a levé pour la deuxième fois mardi soir 20 février, l’immunité d’un élu : celui du député de l’opposition Sawab et ancien candidat à la présidentielle Biram Dah Abeid. Cette décision fait suite à une plainte déposée par le président du parti d’opposition de l’Union des forces du progrès (UFP) contre le député pour « diffamation et calomnie ». Une décision qui souligne les divisions entre certains partis d’oppositions à quelques mois de l’élection présidentielle de juin 2024.
Cette levée de l’immunité du député Biram Dah Abeid survient une semaine après que le président de l’UFP, Mohamed Ould Maouloud a porté plainte contre lui pour diffamation.
Cette plainte fait suite à la diffusion d’un enregistrement vidéo dans lequel Biram Dah Abeid affirme que plusieurs ex-candidats tel que le président de l’UFP auraient reçu une importante somme d’argent de l’homme d’affaires Mohamed Ould Bouamatou lors de la campagne présidentielle de 2019.
Des propos calomnieux et un montant infondé selon Maitre Lo Gourmo Abdoul, l’avocat de Mohamed Maouloud : « Biram lui-même faisait l’objet de dénonciations. Il a voulu montrer qu’il n’est pas le seul à avoir reçu de l’argent en disant que même Mohamed Maouloud a reçu 0,5 milliard d’ouguiya. Nous demandons qu’il revienne sur ces déclarations calomnieuses et nous arrêterons immédiatement le processus. Nous poursuivons une politique d’apaisement. »
Certaines sources du parti Sawab dénoncent de leur côté une machination du pouvoir pour écarter le député de l’élection présidentielle de 2024.
Si selon maitre Cheikh Hindi, l’avocat de Biram Dah Abeid, il est encore trop tôt dans la procédure pour se prononcer, pour lui cette plainte est excessive. « Il a cité seulement Maouloud en titre d’exemple c’est tout. Donc il suffit seulement de dire que ce n’est pas vrai, pas de porter plainte. Surtout entre deux amis de l’opposition. J’ai pris acte de ce qu’il s’est passé et j’attends maintenant l’enquête préliminaire. Mais c’est vrai que c’est rapide… »
Selon les avocats, cette fracture entre les partis d’opposition ne date pas d’hier. Fin septembre, les deux partis d’opposition du RFD et de l’UFP ont signé une charte d’entente nationale avec le parti de la majorité pour ouvrir le dialogue après des élections législatives très critiquées. Une décision contestée entre autre par le parti Sawab.
Notre correspondante à Nouakchott, Léa Breuil
Source : RFI
Cette levée de l’immunité du député Biram Dah Abeid survient une semaine après que le président de l’UFP, Mohamed Ould Maouloud a porté plainte contre lui pour diffamation.
Cette plainte fait suite à la diffusion d’un enregistrement vidéo dans lequel Biram Dah Abeid affirme que plusieurs ex-candidats tel que le président de l’UFP auraient reçu une importante somme d’argent de l’homme d’affaires Mohamed Ould Bouamatou lors de la campagne présidentielle de 2019.
Des propos calomnieux et un montant infondé selon Maitre Lo Gourmo Abdoul, l’avocat de Mohamed Maouloud : « Biram lui-même faisait l’objet de dénonciations. Il a voulu montrer qu’il n’est pas le seul à avoir reçu de l’argent en disant que même Mohamed Maouloud a reçu 0,5 milliard d’ouguiya. Nous demandons qu’il revienne sur ces déclarations calomnieuses et nous arrêterons immédiatement le processus. Nous poursuivons une politique d’apaisement. »
Certaines sources du parti Sawab dénoncent de leur côté une machination du pouvoir pour écarter le député de l’élection présidentielle de 2024.
Si selon maitre Cheikh Hindi, l’avocat de Biram Dah Abeid, il est encore trop tôt dans la procédure pour se prononcer, pour lui cette plainte est excessive. « Il a cité seulement Maouloud en titre d’exemple c’est tout. Donc il suffit seulement de dire que ce n’est pas vrai, pas de porter plainte. Surtout entre deux amis de l’opposition. J’ai pris acte de ce qu’il s’est passé et j’attends maintenant l’enquête préliminaire. Mais c’est vrai que c’est rapide… »
Selon les avocats, cette fracture entre les partis d’opposition ne date pas d’hier. Fin septembre, les deux partis d’opposition du RFD et de l’UFP ont signé une charte d’entente nationale avec le parti de la majorité pour ouvrir le dialogue après des élections législatives très critiquées. Une décision contestée entre autre par le parti Sawab.
Notre correspondante à Nouakchott, Léa Breuil
Source : RFI