NOUAKCHOTT, 10 août (AFP) - Le ministre mauritanien de la Défense, Baba Ould Sidi, a annoncé mardi soir à Nouakchott qu'un "groupe d'officiers" de l'armée mauritanienne, arrêtés lundi, envisageaient de prendre le pouvoir dans le pays en l'absence du président Maaouiya Ould Taya, attendu en fin de semaine en Provence (sud-est de la France).
Le groupe "était sur le point d'exécuter" son projet "durant le séjour prévu en France du président Maaouiya Ould Taya" et leur tentative a été mise en échec par les "forces armées nationales de sécurité et de renseignement", a déclaré le ministre, cité par l'Agence mauritanienne d'information officielle).
Selon le ministre de la Défense, les forces de sécurité ont réussi à intercepter des informations sur des détails du plan des putschistes, qui prévoyait trois phases.
Le "groupe d'officiers" projetait de commencer par "attaquer en même temps les casernes militaires à Nouakchott et dans les autres villes (de l'intérieur) où se trouvent les unités de l'armée".
Il envisageait ensuite d'"éliminer les officiers que les auteurs du complot considèrent comme étant opposés à leur tentative", avant d'"interrompre les communications téléphoniques et arrêter les centrales électriques pour maîtriser le pays et le couper de l'étranger", a ajouté Baba Ould Sidi.
"Ceux qui ont planifié ce nouveau coup sont (les mêmes) qui avaient dirigé le putsch manqué du 8 juin 2003 avant de prendre la fuite", a-t-il affirmé.
Les auteurs de ce putsch avorté de 2003 ont "pu trouver refuge et soutien à l'étranger", a-t-il poursuivi, sans citer de pays. Ils ont pu "constituer une organisation qu'ils appellent +Cavaliers du changement+, qui affirme solennellement sa détermination à faire usage de la force pour changer le pouvoir" en Mauritanie, a-t-il dit.
"Le complot a été maîtrisé et ses auteurs ont été arrêtés", a déclaré Baba Ould Sidi. L'enquête ouverte "pour en déterminer tous les aspects" se poursuit, a-t-il précisé.
Le ministre a par ailleurs estimé qu'il était "étonnant" que cette nouvelle tentative de putsch ait été envisagée "après la constitution récente de +l'Alliance patriotique+", un mouvement d'opposition mauritanien, "et en concomitance avec les menaces proférées ces derniers jours par le groupe terroriste al-Zarqaoui", lié à Al-Qaïda.
Baba Ould Sidi n'a fourni aucune précision supplémentaire sur ces deux groupes.
L'Alliance patriotique prône la chute par la force du régime mauritanien actuel, jugé "dictatorial, sectaire, raciste et esclavagiste", avait indiqué en juillet un porte-parole de ce groupe, joint par l'AFP à Dakar.
Le mouvement, composé notamment d'universitaires et d'anciens militaires, "se veut un cadre de lutte permettant à toutes les forces vives du pays de construire ensemble un avenir meilleur commun", selon un communiqué portant création du groupe, dont les signataires sont établis à l'étranger.
Le ministre de la Défense n'a donné ni les noms ni le nombre de militaires arrêtés. Il n'a, non plus, parlé d'aucune connexion civile dans cette première déclaration officielle depuis l'arrestation, lundi, de Mauritaniens accusés d'avoir fomenté un coup d'Etat.
Selon une source militaire ayant requis l'anonymat, une vingtaine de personnes - des militaires et des civils - ont été interpellées lundi. Parmi elles figurent des officiers de l'armée.
D'autres sources militaires avaient indiqué que les arrestations pourraient inclure des intégristes musulmans.
Le 4 août, l'AMI avait indiqué que le président mauritanien assisterait le 15 août aux cérémonies du 60ème anniversaire du débarquement allié en Provence. Aucune précision n'avait été fournie sur la date de son départ de Nouakchott et la durée de son séjour en France.
Le groupe "était sur le point d'exécuter" son projet "durant le séjour prévu en France du président Maaouiya Ould Taya" et leur tentative a été mise en échec par les "forces armées nationales de sécurité et de renseignement", a déclaré le ministre, cité par l'Agence mauritanienne d'information officielle).
Selon le ministre de la Défense, les forces de sécurité ont réussi à intercepter des informations sur des détails du plan des putschistes, qui prévoyait trois phases.
Le "groupe d'officiers" projetait de commencer par "attaquer en même temps les casernes militaires à Nouakchott et dans les autres villes (de l'intérieur) où se trouvent les unités de l'armée".
Il envisageait ensuite d'"éliminer les officiers que les auteurs du complot considèrent comme étant opposés à leur tentative", avant d'"interrompre les communications téléphoniques et arrêter les centrales électriques pour maîtriser le pays et le couper de l'étranger", a ajouté Baba Ould Sidi.
"Ceux qui ont planifié ce nouveau coup sont (les mêmes) qui avaient dirigé le putsch manqué du 8 juin 2003 avant de prendre la fuite", a-t-il affirmé.
Les auteurs de ce putsch avorté de 2003 ont "pu trouver refuge et soutien à l'étranger", a-t-il poursuivi, sans citer de pays. Ils ont pu "constituer une organisation qu'ils appellent +Cavaliers du changement+, qui affirme solennellement sa détermination à faire usage de la force pour changer le pouvoir" en Mauritanie, a-t-il dit.
"Le complot a été maîtrisé et ses auteurs ont été arrêtés", a déclaré Baba Ould Sidi. L'enquête ouverte "pour en déterminer tous les aspects" se poursuit, a-t-il précisé.
Le ministre a par ailleurs estimé qu'il était "étonnant" que cette nouvelle tentative de putsch ait été envisagée "après la constitution récente de +l'Alliance patriotique+", un mouvement d'opposition mauritanien, "et en concomitance avec les menaces proférées ces derniers jours par le groupe terroriste al-Zarqaoui", lié à Al-Qaïda.
Baba Ould Sidi n'a fourni aucune précision supplémentaire sur ces deux groupes.
L'Alliance patriotique prône la chute par la force du régime mauritanien actuel, jugé "dictatorial, sectaire, raciste et esclavagiste", avait indiqué en juillet un porte-parole de ce groupe, joint par l'AFP à Dakar.
Le mouvement, composé notamment d'universitaires et d'anciens militaires, "se veut un cadre de lutte permettant à toutes les forces vives du pays de construire ensemble un avenir meilleur commun", selon un communiqué portant création du groupe, dont les signataires sont établis à l'étranger.
Le ministre de la Défense n'a donné ni les noms ni le nombre de militaires arrêtés. Il n'a, non plus, parlé d'aucune connexion civile dans cette première déclaration officielle depuis l'arrestation, lundi, de Mauritaniens accusés d'avoir fomenté un coup d'Etat.
Selon une source militaire ayant requis l'anonymat, une vingtaine de personnes - des militaires et des civils - ont été interpellées lundi. Parmi elles figurent des officiers de l'armée.
D'autres sources militaires avaient indiqué que les arrestations pourraient inclure des intégristes musulmans.
Le 4 août, l'AMI avait indiqué que le président mauritanien assisterait le 15 août aux cérémonies du 60ème anniversaire du débarquement allié en Provence. Aucune précision n'avait été fournie sur la date de son départ de Nouakchott et la durée de son séjour en France.