Décidemment, la Mauritanie qui n’arrive toujours pas à se départir de la crise dans laquelle elle est plongée depuis 4 mois, vit au rythme des ultimatums, le dernier étant au fixé au 12 décembre. Pendant ce temps, partisans et adversaires du putsch campent plus que jamais sur leur position laissant entrevoir un profond désaccord qui n’augure pas de lendemains meilleurs pour le pays.
En effet, rien ne semble présager un apaisement entre la junte militaire et le front opposé au putsch. Depuis la libération de Sidi Ould Cheikh Abdellahi, la tension est montée d’un cran. D’une part le front opposé au putsch (FNDD) revigoré depuis le transfert de Sidi à Lemden, multiplie les initiatives et jure de ne pas abdiquer devant les militaires. Sûr du soutien de la communauté internationale, ce camp appelle à des pressions plus fortes sur la junte afin de l’amener à quitter le pouvoir.
Pour sa part le chef de la junte, le Général Aziz a dit et répété que Sidi Ould Cheikh Abdellahi faisait parti du passé et qu’il ne serait en aucune manière question de son retour au pouvoir. Agacé par les actions du FNDD, le Général s’est montré menaçant indiquant qu’il y avait une ligne rouge à ne pas atteindre. D’ailleurs le nouveau pouvoir n’y est pas allé par quatre chemins pour foncer sur le front anti putsch par le truchement d’enquêtes sur des irrégularités financières commises dans certaines institutions étatiques.
En effet, sous prétexte d’une enquête diligentée contre d’anciens responsables d’Air Mauritanie (en liquidation) et du PSI (Programme Spécial d’Intervention), de nombreuse personnalités proches de Sidi Ould Cheikh Abdellahi ont été arrêtées et pour certaines écrouées à la prison civile de Nouakchott. Parmi celles-ci figure l’ex Premier Ministre Mohamed Yahya Ould Waghef qui encourt une peine de 5 ans de prison.
Si la majorité de l’opinion nationale acquiesce de la tête quand le Général Aziz jure qu’il vaincra sa lutte contre la gabegie, certains sont quand même surpris que cette opération ne touche que des proches de Sidi. Des responsables ayant largement profité des caisses des institutions qu’ils dirigeaient sont légions et cette campagne pour gagner du crédit, mériterait à être élargie, soulignent de nombreux observateurs. Beaucoup craignent que cette campagne d’assainissement des finances publiques en fait ne serve que d’étendard aux partisans de Sidi Ould Cheikh Abdellahi.
S’il est vrai que les mauritaniens sont restés longtemps ulcérés du fait de l’impunité totale accordée aux délinquants économiques, ils souhaitent tout de même que la campagne actuelle ne se réduise pas seulement aux adversaires des militaires. En ce sens le journal Tahalil Hebdo indique que la commande de deux scanners destinés à l’hôpital de Nouakchott est empreinte d’irrégularités mais que « Le fournisseur du scanner affirme-t-on n’a rien à craindre. Il est l’un des parlementaires soutiens politiques du HCE au pouvoir depuis le 6 août » Si cette information s’avère exacte, des mesures de rétorsion s’imposent au risque de ternir la lutte contre la gabegie qui a déjà fait quelques victimes.
Birome Guèye
Africanglobalnews
En effet, rien ne semble présager un apaisement entre la junte militaire et le front opposé au putsch. Depuis la libération de Sidi Ould Cheikh Abdellahi, la tension est montée d’un cran. D’une part le front opposé au putsch (FNDD) revigoré depuis le transfert de Sidi à Lemden, multiplie les initiatives et jure de ne pas abdiquer devant les militaires. Sûr du soutien de la communauté internationale, ce camp appelle à des pressions plus fortes sur la junte afin de l’amener à quitter le pouvoir.
Pour sa part le chef de la junte, le Général Aziz a dit et répété que Sidi Ould Cheikh Abdellahi faisait parti du passé et qu’il ne serait en aucune manière question de son retour au pouvoir. Agacé par les actions du FNDD, le Général s’est montré menaçant indiquant qu’il y avait une ligne rouge à ne pas atteindre. D’ailleurs le nouveau pouvoir n’y est pas allé par quatre chemins pour foncer sur le front anti putsch par le truchement d’enquêtes sur des irrégularités financières commises dans certaines institutions étatiques.
En effet, sous prétexte d’une enquête diligentée contre d’anciens responsables d’Air Mauritanie (en liquidation) et du PSI (Programme Spécial d’Intervention), de nombreuse personnalités proches de Sidi Ould Cheikh Abdellahi ont été arrêtées et pour certaines écrouées à la prison civile de Nouakchott. Parmi celles-ci figure l’ex Premier Ministre Mohamed Yahya Ould Waghef qui encourt une peine de 5 ans de prison.
Si la majorité de l’opinion nationale acquiesce de la tête quand le Général Aziz jure qu’il vaincra sa lutte contre la gabegie, certains sont quand même surpris que cette opération ne touche que des proches de Sidi. Des responsables ayant largement profité des caisses des institutions qu’ils dirigeaient sont légions et cette campagne pour gagner du crédit, mériterait à être élargie, soulignent de nombreux observateurs. Beaucoup craignent que cette campagne d’assainissement des finances publiques en fait ne serve que d’étendard aux partisans de Sidi Ould Cheikh Abdellahi.
S’il est vrai que les mauritaniens sont restés longtemps ulcérés du fait de l’impunité totale accordée aux délinquants économiques, ils souhaitent tout de même que la campagne actuelle ne se réduise pas seulement aux adversaires des militaires. En ce sens le journal Tahalil Hebdo indique que la commande de deux scanners destinés à l’hôpital de Nouakchott est empreinte d’irrégularités mais que « Le fournisseur du scanner affirme-t-on n’a rien à craindre. Il est l’un des parlementaires soutiens politiques du HCE au pouvoir depuis le 6 août » Si cette information s’avère exacte, des mesures de rétorsion s’imposent au risque de ternir la lutte contre la gabegie qui a déjà fait quelques victimes.
Birome Guèye
Africanglobalnews