Le Général Mohamed Ould Abdel Aziz avait promis que le président déchu Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi serait libre dans quelques jours. C'est chose faite. Mais, cette "grâce" que lui accorde son tombeur, ne consacre pas pour autant son retour aux affaires.
Il s’agit, au moins, d’une libération qui permettrait à Sidioca de quitter son village. Il reste à savoir si cette libération, internvenue tôt ce dimanche 21 décembre, ne serait pas assortie de conditions imposées par la junte pour limiter la marge de manœuvre dont le président renversé pourrait jouir, une fois de retour à Nouakchott.
A ce niveau, les partisans de Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi ne trouveront pas meilleure opportunité pour continuer à faire pression sur la junte, au nom de la légalité pour exiger le rétablissement de Sidioca dans ses fonctions. Ce dernier ne perdrait pas de temps pour passer à la contre-attaque-offensive, tant diplomatique que politique dans l’espoir de reconquérir une confiance mise à mal par le Haut Conseil d’ Etat.
Pouvait-il en être autrement pour un homme qui refuse de s’avouer vaincu, en raison des droits que lui confère la Constitution jusqu’à la fin de son mandat ? Libre de ses mouvements, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi pourrait se payer le luxe de voyager à l’étranger afin d’assister à certains sommets où il représenterait la Mauritanie.
D’ailleurs, il a d’ores et déjà reçu une invitation officielle de Washington pour assister à la cérémonie d’investiture de Barack Obama, tout comme il a annoncé son intention de représenter la Mauritanie au prochain sommet de l’Union Africaine à Addis Abéba, courant janvier 2009. Les mauritaniens ne risqueront-ils pas d’être partagés entre deux pouvoirs qui se disputent rageusement le fauteuil présidentiel ?
Libre de ses déplacements, Sidioca pourrait s’entourer de ses collaborateurs du Fndd pour développer un solide lobbying politico-financier pour renverser la vapeur et retrouver le palais brun.
Après 15 mois d’exercice du pouvoir, Sidi a acquis un capital de confiance auprès de ses pairs Arabes, africains et occidentaux. Sa voix a résonné maintes fois dans les tribunes internationales, à la différence du chef de la junte, qui n’a jamais effectué de voyage à l’Extérieur depuis son arrivée au pouvoir.
Sur ce plan, le Général se trouve en bien mauvaise posture face à Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, dont le carnet d’adresses est plus fourni.
Depuis son isolement à Lemden, l’ex-locataire de la maison brune n’a cessé de recevoir des visites d’émissaires et d’appels téléphoniques de la part de chefs d’Etat du monde qui lui ont renouvelé leur soutien indéfectible. Après quatre mois à la tête d’un HCE, la junte n’a pas enregistré la visite d’un seul président étranger et n’a pas ouvertement reçu de soutien d’un leadership du continent africain. Chacun préfère encore jouer la prudence, en attendant de voir plus clair.
En s’engageant à remettre Sidi en liberté, le HCE semble minimiser l’effet surprise qu’une telle décision pourrait induire. Une libération qui intervient six jours avant la tenue des états généraux de la démocratie et dans un contexte où la Mauritanie, potentiellement sous embargo, continue de bénéficier d’un sursis, du reste précaire.
Bien des observateurs demeurent sceptiques quant aux conséquences que pourrait engendrer cette libération qui a de fortes chances d’être relative.
Sidi président, jouissant de ses prérogative, était sous la garde rapprochée des militaires, au propre comme au figuré. De là à espérer que l’Homme de Lemden soit libre comme vent frais, les avis restent mitigés.
Cheikh Tidjane Dia
Loupe du Rénovateur
Il s’agit, au moins, d’une libération qui permettrait à Sidioca de quitter son village. Il reste à savoir si cette libération, internvenue tôt ce dimanche 21 décembre, ne serait pas assortie de conditions imposées par la junte pour limiter la marge de manœuvre dont le président renversé pourrait jouir, une fois de retour à Nouakchott.
A ce niveau, les partisans de Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi ne trouveront pas meilleure opportunité pour continuer à faire pression sur la junte, au nom de la légalité pour exiger le rétablissement de Sidioca dans ses fonctions. Ce dernier ne perdrait pas de temps pour passer à la contre-attaque-offensive, tant diplomatique que politique dans l’espoir de reconquérir une confiance mise à mal par le Haut Conseil d’ Etat.
Pouvait-il en être autrement pour un homme qui refuse de s’avouer vaincu, en raison des droits que lui confère la Constitution jusqu’à la fin de son mandat ? Libre de ses mouvements, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi pourrait se payer le luxe de voyager à l’étranger afin d’assister à certains sommets où il représenterait la Mauritanie.
D’ailleurs, il a d’ores et déjà reçu une invitation officielle de Washington pour assister à la cérémonie d’investiture de Barack Obama, tout comme il a annoncé son intention de représenter la Mauritanie au prochain sommet de l’Union Africaine à Addis Abéba, courant janvier 2009. Les mauritaniens ne risqueront-ils pas d’être partagés entre deux pouvoirs qui se disputent rageusement le fauteuil présidentiel ?
Libre de ses déplacements, Sidioca pourrait s’entourer de ses collaborateurs du Fndd pour développer un solide lobbying politico-financier pour renverser la vapeur et retrouver le palais brun.
Après 15 mois d’exercice du pouvoir, Sidi a acquis un capital de confiance auprès de ses pairs Arabes, africains et occidentaux. Sa voix a résonné maintes fois dans les tribunes internationales, à la différence du chef de la junte, qui n’a jamais effectué de voyage à l’Extérieur depuis son arrivée au pouvoir.
Sur ce plan, le Général se trouve en bien mauvaise posture face à Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, dont le carnet d’adresses est plus fourni.
Depuis son isolement à Lemden, l’ex-locataire de la maison brune n’a cessé de recevoir des visites d’émissaires et d’appels téléphoniques de la part de chefs d’Etat du monde qui lui ont renouvelé leur soutien indéfectible. Après quatre mois à la tête d’un HCE, la junte n’a pas enregistré la visite d’un seul président étranger et n’a pas ouvertement reçu de soutien d’un leadership du continent africain. Chacun préfère encore jouer la prudence, en attendant de voir plus clair.
En s’engageant à remettre Sidi en liberté, le HCE semble minimiser l’effet surprise qu’une telle décision pourrait induire. Une libération qui intervient six jours avant la tenue des états généraux de la démocratie et dans un contexte où la Mauritanie, potentiellement sous embargo, continue de bénéficier d’un sursis, du reste précaire.
Bien des observateurs demeurent sceptiques quant aux conséquences que pourrait engendrer cette libération qui a de fortes chances d’être relative.
Sidi président, jouissant de ses prérogative, était sous la garde rapprochée des militaires, au propre comme au figuré. De là à espérer que l’Homme de Lemden soit libre comme vent frais, les avis restent mitigés.
Cheikh Tidjane Dia
Loupe du Rénovateur