Les rideaux sont tombés sur la mascarade pompeusement appelée « Etats Généraux de la Démocratie » (EGD), organisées par la junte militaire.
Comme on s’y attendait, ces journées ont abouti aux conclusions prédéfinies par les putschistes et annoncées par nous dans notre précédente déclaration. Sur le fond, nous avions annoncé à la veille de l’ouverture des « EGD », que pour ces journées, « tout est là pour dire : je me concerte avec vous sur ce que je vous demande de dire et d’accepter ». La suite des événements nous a cruellement donné raison.
À travers ces journées, la junte militaire cherchait fébrilement à légitimer le pouvoir qu’elle a usurpé le 6 août dernier. L’échec est patent. Le « Haut Conseil d’Etat » (HCE) ne s’est concerté qu’avec lui-même. Les délégations étrangères annoncées en grande pompe ne sont jamais arrivées. Et la suite est à l’avenant.
En cherchant à faire le nombre pour masquer l’illégitimité et le peu de représentativité de ces journées, la junte a organisé elle-même les conditions de son propre échec. Une cohorte de laudateurs abusivement appelée « Mauritanie des Profondeurs » a recouvert d’un voile opaque le peu de petites voix de bon sens, victimes consentantes d’un abus de crédulité.
En effet, ce qui tient lieu de Rapport Général des « EGD », adopté par la méthode de « l’approbation préalable », est non seulement un catalogue d’options contradictoires et de logorrhées, mais aussi et surtout, différent, dans sa substance, des rapports des ateliers qu’il était censé résumer. Ce rapport donne tout simplement un « blanc seing » à la junte pour choisir entre les options dégagées au cours de la mascarade et celles rajoutées par les rédacteurs commandités du rapport.
Mêmes ceux qui croyaient pouvoir trouver une tribune de débats produisant une esquisse de sortie de crise se sont rendus à l’évidence. Pas le moindre constat de crise et encore moins des propositions. Tous les participants sincères dénoncent la manipulation et le noyautage. L’échec est d’autant plus cuisant que le principal parti politique présent à ces journées, se déclare, in fine, non engagé par les conclusions retenues. Comment peut-on, en effet, apporter une caution à des recommandations aux conséquences aussi dangereuses pour notre pays ? Comment peut-on, aujourd’hui, accepter un dévoiement aussi flagrant de nos Institutions démocratiques ? Comment peut-on tolérer des amendements attribuant un statut politique constitutionnel aux forces armées et ce, en total recul par rapport aux conclusions et aux engagements de la période de transition ?
Face à cette situation, et fidèles à leur position de rejet absolu du Coup d’Etat militaire et de toute décision qui en émane, les partis politiques, centrales syndicales, organisations de la société civile, élus du peuple, réunis au sein de la Coordination des Forces Démocratiques :
-rejettent avec force les « conclusions » de ces journées qui ne ressemblent à rien ; et tout particulièrement les velléités de révision sur mesure de la Constitution et le forcing pour faire élire le Général Mohamed Ould Abdel Aziz en pseudo président de la République par une élection entièrement contrôlée à l’image des EGD.
-rappellent à toutes les forces vives de la Nation, l’impérieuse nécessité de faire échouer le Coup d’Etat et d’amorcer un dialogue constructif, afin de trouver une sortie de crise qui préserve la Démocratie et les Institutions Républicaines ;
-appellent les amis et partenaires de la Mauritanie à soutenir les efforts tendant à promouvoir un véritable dialogue national, pour la préservation de la Démocratie et des Institutions de la République.
Nouakchott, le 07 janvier 2009
La Coordination des Forces Démocratiques
Comme on s’y attendait, ces journées ont abouti aux conclusions prédéfinies par les putschistes et annoncées par nous dans notre précédente déclaration. Sur le fond, nous avions annoncé à la veille de l’ouverture des « EGD », que pour ces journées, « tout est là pour dire : je me concerte avec vous sur ce que je vous demande de dire et d’accepter ». La suite des événements nous a cruellement donné raison.
À travers ces journées, la junte militaire cherchait fébrilement à légitimer le pouvoir qu’elle a usurpé le 6 août dernier. L’échec est patent. Le « Haut Conseil d’Etat » (HCE) ne s’est concerté qu’avec lui-même. Les délégations étrangères annoncées en grande pompe ne sont jamais arrivées. Et la suite est à l’avenant.
En cherchant à faire le nombre pour masquer l’illégitimité et le peu de représentativité de ces journées, la junte a organisé elle-même les conditions de son propre échec. Une cohorte de laudateurs abusivement appelée « Mauritanie des Profondeurs » a recouvert d’un voile opaque le peu de petites voix de bon sens, victimes consentantes d’un abus de crédulité.
En effet, ce qui tient lieu de Rapport Général des « EGD », adopté par la méthode de « l’approbation préalable », est non seulement un catalogue d’options contradictoires et de logorrhées, mais aussi et surtout, différent, dans sa substance, des rapports des ateliers qu’il était censé résumer. Ce rapport donne tout simplement un « blanc seing » à la junte pour choisir entre les options dégagées au cours de la mascarade et celles rajoutées par les rédacteurs commandités du rapport.
Mêmes ceux qui croyaient pouvoir trouver une tribune de débats produisant une esquisse de sortie de crise se sont rendus à l’évidence. Pas le moindre constat de crise et encore moins des propositions. Tous les participants sincères dénoncent la manipulation et le noyautage. L’échec est d’autant plus cuisant que le principal parti politique présent à ces journées, se déclare, in fine, non engagé par les conclusions retenues. Comment peut-on, en effet, apporter une caution à des recommandations aux conséquences aussi dangereuses pour notre pays ? Comment peut-on, aujourd’hui, accepter un dévoiement aussi flagrant de nos Institutions démocratiques ? Comment peut-on tolérer des amendements attribuant un statut politique constitutionnel aux forces armées et ce, en total recul par rapport aux conclusions et aux engagements de la période de transition ?
Face à cette situation, et fidèles à leur position de rejet absolu du Coup d’Etat militaire et de toute décision qui en émane, les partis politiques, centrales syndicales, organisations de la société civile, élus du peuple, réunis au sein de la Coordination des Forces Démocratiques :
-rejettent avec force les « conclusions » de ces journées qui ne ressemblent à rien ; et tout particulièrement les velléités de révision sur mesure de la Constitution et le forcing pour faire élire le Général Mohamed Ould Abdel Aziz en pseudo président de la République par une élection entièrement contrôlée à l’image des EGD.
-rappellent à toutes les forces vives de la Nation, l’impérieuse nécessité de faire échouer le Coup d’Etat et d’amorcer un dialogue constructif, afin de trouver une sortie de crise qui préserve la Démocratie et les Institutions Républicaines ;
-appellent les amis et partenaires de la Mauritanie à soutenir les efforts tendant à promouvoir un véritable dialogue national, pour la préservation de la Démocratie et des Institutions de la République.
Nouakchott, le 07 janvier 2009
La Coordination des Forces Démocratiques