L'écrivain québécois d'origine haïtienne Dany Laferrière rend hommage à celui qu'il remplace à l'Académie française, Hector Bianciotti, au cours de la cérémonie d'intronisation qui fera de lui le premier Québécois et le deuxième homme noir admis au sein de la légendaire institution.
La cérémonie se déroule depuis 9 h sous la coupole de l'Académie française, à Paris, en France.
Vêtu de l'habit vert traditionnel des académiciens, conçu par le couturier québécois Jean-Claude Poitras, M. Laferrière occupera le fauteuil numéro deux, vacant depuis la mort de M. Bianciotti en 2012. Le fauteuil numéro deux a jadis été dévolu à Montesquieu et, plus tard, à Alexandre Dumas fils, lui-même d'origine antillaise.
À 62 ans, Dany Laferrière devient le plus jeune membre à siéger sous la coupole. Il a reçu son épée d'apparat, conçue par l'artiste haïtien Patrick Vilaire.
La secrétaire générale de la Francophonie, Michaëlle Jean, a salué « le choix judicieux » des Immortels. « Né en Haïti, celle île mythique qu'il a dû quitter pour des raisons politiques, exilé au Canada, Dany Laferrière est devenu, après une brillante carrière au Québec, une des figures majeures de la Francophonie des Amériques », a-t-elle souligné dans un communiqué.
« L'arrivée de Dany Laferrière s'inscrit dans l'ouverture voulue par l'Académie française à des personnalités représentatives de tous les horizons de l'espace francophone. Cette ouverture au monde, salutaire, est inscrite dans l'évolution même de notre langue commune qui se nourrit, jour après jour, de la diversité des peuples qui la parlent, la cultivent et assurent son avenir », a-t-elle ajouté.
Depuis toujours Dany Laferrière a instillé dans son œuvre littéraire un ton anticonformiste, en publiant par exemple un roman intitulé Je suis un écrivain japonais, voire un goût pour la provocation avec ce titre qui a marqué tous les esprits : Comment faire l'amour avec un nègre sans se fatiguer.
L’écrivain haïtien dit n’avoir jamais pensé à entrer sous la coupole de l’Académie française. « Tout ce que je voulais, dit-il, c’était écrire des livres, rester impertinent. » « Pour moi, écrire, c’est être libre, c’est être chez soi partout dans le monde », explique Dany Laferrière. « Surtout, écrire permet de rêver. Parce que, en tant qu’écrivain, je peux me retrouver instantanément à Tokyo. Il suffit d’écrire le mot Tokyo. »
Derrière le rire contagieux de cet auteur prolifique de 62 ans, il ne faut pas oublier les yeux émerveillés d'un lecteur passionné.
Depuis son enfance avec sa grand-mère qui lui a inculqué le goût des livres en Haïti, à sa tante bibliothécaire, jusqu'à Denis Diderot qui est l'un de ses maîtres, Dany Laferrière n'a de cesse de célébrer les mots dans une langue toujours savoureuse.
Une gourmandise, une verdeur qui sans conteste vont apporter un souffle frais et nouveau à l'Académie française.
Source: Radio Canada
La cérémonie se déroule depuis 9 h sous la coupole de l'Académie française, à Paris, en France.
Vêtu de l'habit vert traditionnel des académiciens, conçu par le couturier québécois Jean-Claude Poitras, M. Laferrière occupera le fauteuil numéro deux, vacant depuis la mort de M. Bianciotti en 2012. Le fauteuil numéro deux a jadis été dévolu à Montesquieu et, plus tard, à Alexandre Dumas fils, lui-même d'origine antillaise.
À 62 ans, Dany Laferrière devient le plus jeune membre à siéger sous la coupole. Il a reçu son épée d'apparat, conçue par l'artiste haïtien Patrick Vilaire.
La secrétaire générale de la Francophonie, Michaëlle Jean, a salué « le choix judicieux » des Immortels. « Né en Haïti, celle île mythique qu'il a dû quitter pour des raisons politiques, exilé au Canada, Dany Laferrière est devenu, après une brillante carrière au Québec, une des figures majeures de la Francophonie des Amériques », a-t-elle souligné dans un communiqué.
« L'arrivée de Dany Laferrière s'inscrit dans l'ouverture voulue par l'Académie française à des personnalités représentatives de tous les horizons de l'espace francophone. Cette ouverture au monde, salutaire, est inscrite dans l'évolution même de notre langue commune qui se nourrit, jour après jour, de la diversité des peuples qui la parlent, la cultivent et assurent son avenir », a-t-elle ajouté.
Depuis toujours Dany Laferrière a instillé dans son œuvre littéraire un ton anticonformiste, en publiant par exemple un roman intitulé Je suis un écrivain japonais, voire un goût pour la provocation avec ce titre qui a marqué tous les esprits : Comment faire l'amour avec un nègre sans se fatiguer.
L’écrivain haïtien dit n’avoir jamais pensé à entrer sous la coupole de l’Académie française. « Tout ce que je voulais, dit-il, c’était écrire des livres, rester impertinent. » « Pour moi, écrire, c’est être libre, c’est être chez soi partout dans le monde », explique Dany Laferrière. « Surtout, écrire permet de rêver. Parce que, en tant qu’écrivain, je peux me retrouver instantanément à Tokyo. Il suffit d’écrire le mot Tokyo. »
Derrière le rire contagieux de cet auteur prolifique de 62 ans, il ne faut pas oublier les yeux émerveillés d'un lecteur passionné.
Depuis son enfance avec sa grand-mère qui lui a inculqué le goût des livres en Haïti, à sa tante bibliothécaire, jusqu'à Denis Diderot qui est l'un de ses maîtres, Dany Laferrière n'a de cesse de célébrer les mots dans une langue toujours savoureuse.
Une gourmandise, une verdeur qui sans conteste vont apporter un souffle frais et nouveau à l'Académie française.
Source: Radio Canada