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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Hommage à Youssouf DIAGANA par Boubacar diagana


Hommage à Youssouf DIAGANA par Boubacar diagana
Hommage à mon frère Youssouf DIAGANA (1958 – 2012)

You. C’est ainsi que l’appelaient ses innombrables connaissances de toutes nationalités du campus universitaire de Dakar où il atterrit en septembre 1980, nanti d’un baccalauréat Série A pour suivre des études de Lettres. L’homme était simple, jovial, accessible de tous. Tous sont frappés par son côté relationnel, chacun le partageant de façon particulière. Après l’obtention d’une maitrise, il postule en été 1984 auprès du Ministère de l’Education Nationale à la fois pour un poste d’enseignant du secondaire et pour une bourse de troisième cycle. Le Ministère de tutelle opte pour le second choix et Youssouf embraye alors pour des études de troisième cycle. S’en est suivi donc logiquement un DEA en littérature africaine en 1985 et une inscription en thèse en 1986. Cette période correspondra avec la venue à Dakar d’un premier contingent d’élèves et étudiants noirs Mauritaniens fuyant le régime de Maawiya Ould TAYA pour trouver refuge au Sénégal. Pour ceux qui ont été accueillis à la cité universitaire, la chambre de Youssouf sera un lieu de convergence. La politique n’est pas son truc, mais la détresse des siens ne le laissait point indifférent. Il leur apportera tout ce qu’il pourra comme aide et soutien. Cela parait dérisoire, mais nombreux sont ceux qu’il introduira au resto U malgré l’absence du bénéfice de la codification de leur carte d’étudiant pour pouvoir se restaurer avec un ticket subventionné que Youssouf leur offrait gracieusement en réussissant au passage à déjouer la vigilance du contrôleur à l’entrée de ce lieu. Quand le contrôle devenait plus rigoureux, il trouvait toujours le moyen d’externaliser son plateau personnel pour le partager avec le, voire les invités du jour. Ce qui fait dire à mon ami Ciré BA que Youssouf était notre « Abbé Pierre ». Bref, chez lui, c’était la graille en continu et le thé coulait à flot. Vu de l’extérieur, l’atmosphère dans sa chambre sur le temps du midi, donnait de lui l’image d’un « ambianceur », d’un bon vivant. En réalité, l’homme était simplement un humaniste, traduisant dans les faits le devoir qu’a tout bon croyant d’assister son prochain nécessiteux. Pas étonnant, car ce caractère reflète l’éducation maraboutique qu’il a reçue de son père dans son Kaédi natal, alternant enseignement coranique et école moderne. Il eut le temps de parcourir deux fois le texte du Saint Coran et d’étudier les fondamentaux du droit et de la jurisprudence islamique : Al Aqdari, Al Mouqaddamatoul Al Iziyya, Al Rissala 1 et 2.

Les agréments de la vie d’étudiant ainsi que la rigueur demandée par les études dans la prestigieuse Université Cheikh Anta Diop ne l’ont pas pour autant dévié de sa voie éducationnelle. Ainsi dormait-il le soir bercé par les sonorités des plus beaux lecteurs du Saint Coran. Tout comme, il paracheva lui-même l’enseignement islamique reçu : il revisita notamment Al Mouqaddamatoul Al Iziyya en 1987 pour en tirer la quintessence. Fin connaisseur du Saint Coran, il aimait en psalmodier des morceaux choisis à la mode Soudeïss ou Abdel Basset Abdessamad presque à la perfection. La Waaqiâ (l’Echéante ou l’Evènement selon les traductions, en tout cas la sourate 56 du Saint Coran) était peut être sa préférée. Il aimait la réciter souvent lors de la dernière prière du soir.

Son érudition frappera son directeur de thèse, le Professeur Madior DIOUF qui, concluant son propos liminaire à la suite de la soutenance de Youssouf reprend pour le public et les membres du jury une citation tirée du Coran et couchée par l’auteur sur la première page de son document : « Alhamdou lillahi lézi hada na lihâza. Wa ma kounna li nahtadiyya, law lâ an hadâna Allah » (Louange à Allah, qui nous a guidé à ceci. Nous n’y serions parvenus si Allah ne nous avait guidé, aidé). Et M. DIOUF d’en déduire que cette citation à elle seule traduisait la grande capacité de son étudiant à décrypter les textes y compris les plus chargés en contenu. Cette capacité valide par la même occasion le travail scientifique qu’il soumettait à leur appréciation du jour.

Youssouf était un esprit sain dans un corps sain. Grand sportif devant l’éternel, il s’adonnait pêle-mêle au footing matinal sur la corniche, au football, à la pétanque comme au handball. Dans cette dernière discipline, il intègrera même l’équipe du Dakar Université Club pour les entrainements.

Diabolique. C’est le qualificatif que lui vaut, de la part de ses camarades du lycée, pour caractériser la capacité à se sortir des situations les plus complexes.

Youssouf exerça le métier d’enseignant dans plusieurs établissements de Dakar et sa région avant que ne lui soit ouverte la perspective cap-verdienne où il enseigna la littérature africaine à l’Université de Praia. C’est dans ce pays, qu’il fut rappelé à Allah. Il laisse une veuve, deux enfants et un grand vide dans nos cœurs.

Puisse Allah, le Très Miséricordieux lui accorder Son pardon et lui ouvrir grandes les portes de Son paradis. Amine.

Boubacar DIAGANA

_________________________________
Ci-dessous le communiqué officiel publié par les autorités de l’Université de Praia annonçant le décès, avec traduction en français.

Comunicado de Falecimento
Terça, 06 Março 2012 16:06

O Conselho Directivo do Departamento de Ciências Sociais e Humanas da Universidade de Cabo Verde (Uni-CV) tem o doloroso dever de comunicar a toda a Comunidade Académica, bem assim a Comunidade Mauritaniana residente no País, que faleceu esta manhã, no Hospital Dr. Agostinho Neto, Praia, o DOUTOR YOUSSOUF BOUBACAR DIAGANA, natural da Mauritânia, docente do Curso de Francês desde 2008.
O Funeral partirá às 17 horas desta terça-feira, 06 de Março, da Casa Mortuária em direcção ao Cemitério da Várzea.

Traduction:
Communiqué de décès Mardi 06 mars 2012 Le conseil directif du département de sciences sociales et humaines de l’Université de Cap Vert (Uni-CV)A la douleur d’annoncer à toute la communauté Académique, ainsi qu’à la communauté Mauritanienne résident dans le pays. Le décès, intervenu ce matin à l’hôpital Dr. AGOSTINHO Neto, Praia, du Docteur YOUSSOUF BOUBACAR DIAGANA, ressortissant Mauritanien, Professeur de français depuis 2008. Les funérailles partiront à 17h ce mardi 06/03/2012 de la morgue en direction du cimetière de VARZEA.


Source: B. Diagana
Mardi 13 Mars 2012 - 11:59
Mardi 13 Mars 2012 - 12:06
INFOS AVOMM
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1.Posté par Ciré BA le 13/03/2012 12:50
"Chanter quelqu'un qui s'en va pour ne pas cesser de vivre".

Boubacar a su le faire à travers cet hommage qui ressemble à un scan de la vie de notre regretté Youssouf DIAGANA.



2.Posté par woyatandia le 13/03/2012 21:59
Quel bel hommage!merci tonton Boubacar pour ce beau texte pour tn defunt frère!Il est pari mais il restera tjrs gravé ds ns esprit.Innallilahi wo inna illeyhi radjioune.

3.Posté par ARAMINTHE SYLVIE le 14/03/2012 10:04
Paix à son äme et toutes mes condoléances à la famille.Amitiés.Syl

4.Posté par Mariame Kane le 14/03/2012 16:43
Que le tout puissant lui ouvre les portes du Paradis. Yo Allah yourmoobo yaffobo

5.Posté par Hamza Diagana le 14/03/2012 17:58
Allahouma, Ya Rabi, nous t'implorons, accueille l'ame de notre fils youssouf Bocar parmi tes élus. AMINE

6.Posté par Marie Louise Gaye le 14/03/2012 21:40
Dieu a donné Dieu a repris! En bons croyants nous acceptons la volonté du Tout puissant. Je voudrais ici présenter mes sincères et douloureuses condoléances à toi Boubacar mais aussi à toute la famille Diagana,à son frère Ousmane et à toutes les anciennes connaissancesdu campus.Vous avez perdu un parent, un frère et moi marie louise c'est un ami , un frère que je viens de perdre en youssouf.j'ai ressenti aujourd'hui la douleur la plus vive de ma vie en apprenant cette triste nouvelle. Le coeur meurtri de douleur, les larmes aux yeux, je m'associe à votre peine et souhaite qu'ALLAH LE MISERICORDIEUX lui pardonne toutes ses fautes et accueille son âme dans son paradis céleste.AMINE! repose en paix, dors du sommeil des justes. Adieu mon cher! que la terre de Praïa te soit légère

7.Posté par dental bhur le 19/03/2012 09:10
Merci Bouba, ainsi va la vie. A Dieu nous appartenons et vers Lui nous retournerons. A mon frere Seydina Ousmane, a ses freres et soeurs et a toute la grande famille de Gataga, mes condoleances les plus emues. Qu'Allah le Tout Puissant l'acceuille dans son Paradis

8.Posté par madina touré le 19/03/2012 14:39
Inna lillahi wa inna ileyhi râji'ouna. Mes condoléances sincères et attristées mon cher Boubacar ainsi qu'à l'ensemble de la fratrie.
Nous avons pu aller à Kaédi et voir les autres membres de la famille.

9.Posté par marguerite angele gaye le 23/03/2012 15:07
je voudrais à travers ce mot présenter à la famille , aux amis , et à tous ceux qui sont proches de Youssou, mes condoleances les plus attristées.A toi Youssou je voudrais te dire merci pour tout ce que tu as était pour nous; pour tout ce que tu as fait pour nous.Merci pour ta generosité et ta disponibilité sans faille.Tu es parti , nous laissant tristes, effondrés, mais notre foi nous fait esperer que tu dors dans la Paix d'ALLAH en qui tu as cru, et que du haut du ciel, tu pries pour que nous puissions maintenir les valeurs en lesquelles tu croyais.Mon cher frére que Dieu te comble de bonheur à ses cotés. qu'il bénisse ceux que tu as laissé dans la douleur. Rest in peace amigo mio. Adieu!

10.Posté par Camara Youba le 17/08/2012 23:13
Ay nâa neemâ , un grand frère simple , accessible , un homme de lettres avec une maîtrise parfaite du coran .
A Dakar , sa chambre au pavillon H ou F était le lieu de rencontres de tous les mauritaniens , mais aussi des sénégalais , bourkinabés , camerounais , .... un homme d'une générosité , d'un sens du partage exceptionnels malgré les conditions souvent précaires des étudiants ; je crois que c'est dans ces circonstances exceptionnelles qu'on reconnait les grands Hommes.
Ay nâa yampa ô daa makha , allahouma akhfir lahou wa arhamhou.

11.Posté par CAMARA CHEIKHOUNA SEYDOU le 12/02/2015 00:28
QUE DIEU L'ACUEUL DANS SON PLUS HAUT PARADIS

12.Posté par CHEIKH OUMAR YOUSSOUF TANDIA le 11/08/2016 15:25 (depuis mobile)
Bel hommage,beau et sincère témoignage.
Paix à son âme.

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