L'Assemblée générale des Nations unies a approuvé mercredi à une large majorité la création d'un Conseil des droits de l'homme, en dépit d'une forte opposition des Etats-Unis. Réunis en séance plénière à New York, 170 Etats membres ont voté en faveur de la résolution, quatre contre (Etats-Unis, Israël, îles Marshall et Palau). Trois (Bélarus, Iran, Venezuela) se sont abstenus.
Le Conseil doit remplacer à Genève l'actuelle Commission des droits de l'Homme (CDH), discréditée par la présence parmi ses membres d'Etats comme la Chine ou Cuba violant régulièrement les droits de l'homme, et par sa tendance à condamner les petits pays plutôt que les puissances influentes.
Le principe en avait été approuvé par les dirigeants mondiaux lors du sommet de New York en septembre, mais l'adoption a ensuite été retardée, les auteurs du projet tentant de convaincre Washington de se rallier. La résolution du président de l'Assemblée, le Suédois Jan Eliasson, est de fait un texte de compromis, résultat de "cinq mois de consultations et négociations", a-t-il répété hier .
Il en avait encore repoussé le vote la semaine dernière, espérant obtenir "le soutien le plus large possible", mais avait exclu toute renégociation. Les Etats-Unis, très critiques de la CDH, étaient hostiles à la forme proposée pour le Conseil, estimant qu'il ne présente pas de garanties suffisantes de bon fonctionnement. Le projet crée un Conseil de 47 Etats membres élus à bulletins secrets et à la majorité absolue de l'Assemblée générale (et non plus désignés comme avant par chaque groupe régional). Washington insistait cependant sur un organe plus restreint aux membres élus à la majorité des deux-tiers. "Nous n'avions pas suffisamment confiance dans ce texte pour pouvoir dire que le Conseil sera meilleur que son prédécesseur", a dit mercredi l'ambassadeur américain, John Bolton. "Cela dit, les Etats-Unis travailleront en coopération avec les autres Etats membres pour rendre le Conseil aussi fort et efficace que possible".
L'ambassadeur cubain Rodrigo Malmierca, dont le pays a voté pour en dépit de réserves, en a profité pour s'en prendre aux Etats-Unis: "Sera-t-il possible dans le nouveau Conseil d'approuver une résolution demandant que les Etats-Unis soient rendus responsables pour les tortures et autres sérieuses violations des droits de l'Homme perpétrées" à Guantanamo ou à la prison d'Abu Ghraib?
Parmi les autres réformes prévues par la résolution, le Conseil se réunira plus fréquemment (au moins trois fois par an pour 10 semaines et non plus seulement pour six semaines au printemps) et créera un système destiné à revoir régulièrement l'état des droits de l'Homme dans chaque pays. L'Assemblée générale pourra, par un vote aux 2/3, suspendre un Etat membre qui commettrait d'importantes violations des droits de l'Homme.
Le Conseil doit remplacer à Genève l'actuelle Commission des droits de l'Homme (CDH), discréditée par la présence parmi ses membres d'Etats comme la Chine ou Cuba violant régulièrement les droits de l'homme, et par sa tendance à condamner les petits pays plutôt que les puissances influentes.
Le principe en avait été approuvé par les dirigeants mondiaux lors du sommet de New York en septembre, mais l'adoption a ensuite été retardée, les auteurs du projet tentant de convaincre Washington de se rallier. La résolution du président de l'Assemblée, le Suédois Jan Eliasson, est de fait un texte de compromis, résultat de "cinq mois de consultations et négociations", a-t-il répété hier .
Il en avait encore repoussé le vote la semaine dernière, espérant obtenir "le soutien le plus large possible", mais avait exclu toute renégociation. Les Etats-Unis, très critiques de la CDH, étaient hostiles à la forme proposée pour le Conseil, estimant qu'il ne présente pas de garanties suffisantes de bon fonctionnement. Le projet crée un Conseil de 47 Etats membres élus à bulletins secrets et à la majorité absolue de l'Assemblée générale (et non plus désignés comme avant par chaque groupe régional). Washington insistait cependant sur un organe plus restreint aux membres élus à la majorité des deux-tiers. "Nous n'avions pas suffisamment confiance dans ce texte pour pouvoir dire que le Conseil sera meilleur que son prédécesseur", a dit mercredi l'ambassadeur américain, John Bolton. "Cela dit, les Etats-Unis travailleront en coopération avec les autres Etats membres pour rendre le Conseil aussi fort et efficace que possible".
L'ambassadeur cubain Rodrigo Malmierca, dont le pays a voté pour en dépit de réserves, en a profité pour s'en prendre aux Etats-Unis: "Sera-t-il possible dans le nouveau Conseil d'approuver une résolution demandant que les Etats-Unis soient rendus responsables pour les tortures et autres sérieuses violations des droits de l'Homme perpétrées" à Guantanamo ou à la prison d'Abu Ghraib?
Parmi les autres réformes prévues par la résolution, le Conseil se réunira plus fréquemment (au moins trois fois par an pour 10 semaines et non plus seulement pour six semaines au printemps) et créera un système destiné à revoir régulièrement l'état des droits de l'Homme dans chaque pays. L'Assemblée générale pourra, par un vote aux 2/3, suspendre un Etat membre qui commettrait d'importantes violations des droits de l'Homme.