L'équipe du MAP-SIDA Mauritanie a été primée en avril 2008 à Madagascar.
La Mauritanie a franchi un pas très important dans la lutte contre le Sida en Afrique. Il y a une vingtaine d’années, en 1987, le premier cas de séropositivité a été décelé dans le pays. Depuis, imams, ONG et chefs traditionnels conjuguent leurs efforts à ceux des pouvoirs publics et leurs partenaires pour réduire le taux de prévalence de la maladie.
La Mauritanie reste un pays à faible niveau de prévalence du VIH/Sida. Selon la dernière enquête sentinelle conduite chez les femmes enceintes par l’Institut National de Recherche en santé publique en 2006, le taux actuel de prévalence actuel est estimé à 0,68%. Un chiffre qui reste en deçà de l’objectif national qui est de 1%. Un récent rapport du Centre de Traitement Ambulatoire (CTA) en date de fin septembre 2008 donne le chiffre de 2115 inscrits dont 1082 éligibles aux traitements antirétroviraux (ARV) dans les hôpitaux.
Le mérite revient au projet MAP-SIDA de la Banque mondiale en Mauritanie qui a décroché la médaille de la meilleure performance en mars dernier à Madagascar lors de la réunion annuelle Banque mondiale-ONUSIDA.
Une performance due également au travail acharné de deux personnes qui n’ont eu de cesse de bousculer les limites sociopolitiques de la lutte contre le SIDA : le Dr Abdallahi Ould Horma et Vincent Turbat, respectivement Coordonnateur National et chef d’équipe du projet MAP-SIDA.
En dépit du faible taux de prévalence noté dans le pays, les pouvoirs publics mauritaniens ont pris conscience de la nécessite et l’importance d’une lutte efficace et multisectorielle utilisant toutes les opportunités qui se présentent.
Elaboré en 2003 et révisé en 2006, le Cadre stratégique national de lutte contre le Sida bénéficie d’un don de la Banque mondiale de 21 millions de dollars. En mars 2008, dans le cadre de la réunion annuelle du Comité national de lutte contre le Sida (CNLS) sous l’égide du Premier ministre mauritanien, le gouvernement s’est engagé à inscrire des lignes budgétaires encore plus conséquentes en 2009. Avant le projet MAP-SIDA, seul le ministère de la santé était concerné par l’effort de lutte. Aujourd’hui, ce sont 12 ministères qui ont permis à plus de 180.000 personnes de bénéficier d’une formation ou d’une sensibilisation sur la maladie.
Ainsi, dans le cadre de la réponse nationale contre la pandémie, les autorités mauritaniennes avec l’appui de ses partenaires dont la Banque mondiale ont installé un Centre de Traitement Ambulatoire (CTA) qui fournit gratuitement une prise en charge médicale à l’Hôpital national de Nouakchott. Devant le succès de l’opération, cette expérience a été décentralisée en 2008 au niveau de 3 autres régions de l’intérieur mauritanien. Il s’agit du Gorgol, de l’Assaba et la région de Dakhlet Nouadhibou.
De la coordination à l’engagement multisectoriel
Selon le responsable du suivi et organisation du CNLS, Dr Ahmed Ould Aida, ce choix est basé sur une cartographie géographique du pays qui privilégie la proximité des traitements pour les patients atteints du Sida, précisant qu’en 2009, le traitement sera disponible sur toute l’étendue du territoire national.
Ould Aida ajoute que dans le cadre des efforts entrepris par l’État mauritanien, des coordinations ont été créées au niveau de la plupart des départements ministériels. A titre d’exemple, la coordination du Ministère de l’éducation nationale a pour mission de réduire les risques de transmission du VIH Sida en milieu scolaire et universitaire.
Interrogé sur les résultats de l’opération au niveau du ministère de l’Éducation nationale, Mohamed Radhi Ould Sadveni indique que 47.000 individus ont été touchés par une campagne de sensibilisation sur le VIH Sida. Selon lui, 28% de cette population sensibilisée provient de l’enseignement supérieur, 48% du secondaire et 28% du primaire. « Pour parvenir à ces résultats, nous avons dû former 4951 personnes dont 16% sont des pairs éducateurs composés d’élèves et d’enseignants », précise Ould Sadveni. Le coordinateur ajoute que parmi les avancées de la lutte contre le Sida, figurent l’intégration des concepts liés au VIH-Sida dans les programmes de l’enseignement fondamental et des instituts de formation des enseignants.
Un autre aspect de la lutte contre le VIH-Sida en Mauritanie concerne l’engagement de la société civile aux côtés des pouvoirs publics et leurs partenaires. Cela est d’autant plus nécessaire que dans les sociétés où les croyances religieuses et traditionnelles occupent encore une grande place, les efforts de lutte contre les maladies dites sexuellement transmissibles comme le Sida seraient vains en l’absence d’une prise de conscience collective.
Pays où l’Islam est la religion d’Etat et où coexistent plusieurs entités socioculturelles, la Mauritanie a pu réussir une parfaite symbiose entre la modernité et la tradition, ce qui a pu aider à réunir Etat, oulémas, praticiens de la science moderne, et ONG autour d’un objectif commun : prévenir la maladie du Sida et offrir des soins adéquats aux personnes infectées.
Source: worldbank
La Mauritanie reste un pays à faible niveau de prévalence du VIH/Sida. Selon la dernière enquête sentinelle conduite chez les femmes enceintes par l’Institut National de Recherche en santé publique en 2006, le taux actuel de prévalence actuel est estimé à 0,68%. Un chiffre qui reste en deçà de l’objectif national qui est de 1%. Un récent rapport du Centre de Traitement Ambulatoire (CTA) en date de fin septembre 2008 donne le chiffre de 2115 inscrits dont 1082 éligibles aux traitements antirétroviraux (ARV) dans les hôpitaux.
Le mérite revient au projet MAP-SIDA de la Banque mondiale en Mauritanie qui a décroché la médaille de la meilleure performance en mars dernier à Madagascar lors de la réunion annuelle Banque mondiale-ONUSIDA.
Une performance due également au travail acharné de deux personnes qui n’ont eu de cesse de bousculer les limites sociopolitiques de la lutte contre le SIDA : le Dr Abdallahi Ould Horma et Vincent Turbat, respectivement Coordonnateur National et chef d’équipe du projet MAP-SIDA.
En dépit du faible taux de prévalence noté dans le pays, les pouvoirs publics mauritaniens ont pris conscience de la nécessite et l’importance d’une lutte efficace et multisectorielle utilisant toutes les opportunités qui se présentent.
Elaboré en 2003 et révisé en 2006, le Cadre stratégique national de lutte contre le Sida bénéficie d’un don de la Banque mondiale de 21 millions de dollars. En mars 2008, dans le cadre de la réunion annuelle du Comité national de lutte contre le Sida (CNLS) sous l’égide du Premier ministre mauritanien, le gouvernement s’est engagé à inscrire des lignes budgétaires encore plus conséquentes en 2009. Avant le projet MAP-SIDA, seul le ministère de la santé était concerné par l’effort de lutte. Aujourd’hui, ce sont 12 ministères qui ont permis à plus de 180.000 personnes de bénéficier d’une formation ou d’une sensibilisation sur la maladie.
Ainsi, dans le cadre de la réponse nationale contre la pandémie, les autorités mauritaniennes avec l’appui de ses partenaires dont la Banque mondiale ont installé un Centre de Traitement Ambulatoire (CTA) qui fournit gratuitement une prise en charge médicale à l’Hôpital national de Nouakchott. Devant le succès de l’opération, cette expérience a été décentralisée en 2008 au niveau de 3 autres régions de l’intérieur mauritanien. Il s’agit du Gorgol, de l’Assaba et la région de Dakhlet Nouadhibou.
De la coordination à l’engagement multisectoriel
Selon le responsable du suivi et organisation du CNLS, Dr Ahmed Ould Aida, ce choix est basé sur une cartographie géographique du pays qui privilégie la proximité des traitements pour les patients atteints du Sida, précisant qu’en 2009, le traitement sera disponible sur toute l’étendue du territoire national.
Ould Aida ajoute que dans le cadre des efforts entrepris par l’État mauritanien, des coordinations ont été créées au niveau de la plupart des départements ministériels. A titre d’exemple, la coordination du Ministère de l’éducation nationale a pour mission de réduire les risques de transmission du VIH Sida en milieu scolaire et universitaire.
Interrogé sur les résultats de l’opération au niveau du ministère de l’Éducation nationale, Mohamed Radhi Ould Sadveni indique que 47.000 individus ont été touchés par une campagne de sensibilisation sur le VIH Sida. Selon lui, 28% de cette population sensibilisée provient de l’enseignement supérieur, 48% du secondaire et 28% du primaire. « Pour parvenir à ces résultats, nous avons dû former 4951 personnes dont 16% sont des pairs éducateurs composés d’élèves et d’enseignants », précise Ould Sadveni. Le coordinateur ajoute que parmi les avancées de la lutte contre le Sida, figurent l’intégration des concepts liés au VIH-Sida dans les programmes de l’enseignement fondamental et des instituts de formation des enseignants.
Un autre aspect de la lutte contre le VIH-Sida en Mauritanie concerne l’engagement de la société civile aux côtés des pouvoirs publics et leurs partenaires. Cela est d’autant plus nécessaire que dans les sociétés où les croyances religieuses et traditionnelles occupent encore une grande place, les efforts de lutte contre les maladies dites sexuellement transmissibles comme le Sida seraient vains en l’absence d’une prise de conscience collective.
Pays où l’Islam est la religion d’Etat et où coexistent plusieurs entités socioculturelles, la Mauritanie a pu réussir une parfaite symbiose entre la modernité et la tradition, ce qui a pu aider à réunir Etat, oulémas, praticiens de la science moderne, et ONG autour d’un objectif commun : prévenir la maladie du Sida et offrir des soins adéquats aux personnes infectées.
Source: worldbank