La police mauritanienne a dispersé dimanche à Nouakchott plusieurs dizaines de manifestants criant "à bas les militaires" et "Sidi au pouvoir", à la veille de l'expiration de l'ultimatum de l'Union africaine (UA) exigeant le retour au pouvoir du président renversé le 6 août.
VOIR VIDEO:
http://www.france24.com/fr/20081005-manifestation-opposants-dispersee-nouakchott-mauritanie-sidi-putschiste-junte-aziz&navi=AFRIQUE
Le Front national pour la défense de la démocratie (FNDD) - coalition de plusieurs partis anti-putsch - avait appelé à une "marche de protestation" contre le coup d'Etat, à partir de 16H00 (locales et GMT), près de l'hôpital principal.
A l'heure du rendez-vous, au centre de la capitale mauritanienne soumise à un vent poussiéreux par 34 degrés, des policiers casqués et armés de matraques s'adressaient aux badauds et journalistes: "avec courtoisie, nous vous demandons de partir".
Mais des petits groupes de passants ont ensuite commencé à se former, sortant de leurs amples boubous des portraits de Sidi Ould Cheikh Abdallahi, ont constaté des journalistes de l'AFP.
"Non à la dictature, vive la démocratie", ont-ils crié, en brandissant un tract datant de l'élection présidentielle de mars 2007 portant la mention "Je vote Sidi - 2007 - Le président qui rassure".
La marche "pacifique" a rassemblé en ce lieu moins d'une centaine de personnes, qui n'essayaient pas de résister quand les policiers les poussaient pour les disperser. Des grenades lacrymogènes étaient lancées de temps à autre et, aux abords, plusieurs dizaines de pick-up étaient chargés de policiers anti-émeutes.
Des escouades de policiers poursuivaient au pas de course des manifestants exhibant le portrait de "Sidi" et distribuaient quelques coups de matraques.
"Avant le coup d'Etat, il y avait un peu la démocratie, un peu la réconciliation, un peu la liberté de la presse et on est revenu à zéro", a déclaré un des manifestants, Mahmadou, 25 ans.
Une femme enveloppée d'un "melafa" coloré (voile mauritanien), agitant la photo du premier chef de l'Etat démocratiquement élu, déclarait en arabe: "Je pense que la communauté internationale ne va pas rester les bras croisés et que le président va être rétabli dans ses fonctions".
Le responsable de la communication du FNDD, Ahmedou Ould Wedia, a ensuite expliqué à l'AFP par téléphone: "nous avons décidé d'éclater le mouvement de protestation en une dizaine de points de regroupements à travers la ville entre 16H00 et 19h00. Les dirigeants du Front participeront à un de ces rassemblements et prendront la parole".
Pour justifier le faible nombre de participants à la marche près de l'hôpital, un des manifestants expliquait: "ils nous chassent dès que l'on se rassemble, les gens n'osent pas sortir de chez eux".
La "journée de la démocratie" était organisée à la veille de l'expiration d'un ultimatum posé par l'UA.
Le 22 septembre, le Conseil de paix et de sécurité de l'organisation continentale a exigé le rétablissement du président Sidi Ould Cheikh Abdallahi dans ses fonctions, le 6 octobre "au plus tard", soit deux mois exactement après le coup de force des généraux.
Et l'UA a de nouveau évoqué "les risques de sanctions et d'isolement" encourus par les putschistes s'ils ne satisfaisaient pas à cette "exigence".
Mais les militaires putschistes ont catégoriquement refusé le retour au pouvoir du chef de l'Etat.
Avant la manifestation, une source proche de la junte avait estimé que ce rassemblement, interdit par les autorités, était une façon de "chercher le clash" et que les participants ne seraient que "200 ou 300".
"Ils veulent donner à l'opinion internationale l'idée qu'ils sont victimes d'un régime totalitaire et autoritaire (...) mais aucune police dans le monde ne peut empêcher une manifestation de 500.000 ou d'un million de personnes quand il y a une réelle mobilisation populaire", a ajouté la même source.
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Source: France 24
(M) avomm
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Le Front national pour la défense de la démocratie (FNDD) - coalition de plusieurs partis anti-putsch - avait appelé à une "marche de protestation" contre le coup d'Etat, à partir de 16H00 (locales et GMT), près de l'hôpital principal.
A l'heure du rendez-vous, au centre de la capitale mauritanienne soumise à un vent poussiéreux par 34 degrés, des policiers casqués et armés de matraques s'adressaient aux badauds et journalistes: "avec courtoisie, nous vous demandons de partir".
Mais des petits groupes de passants ont ensuite commencé à se former, sortant de leurs amples boubous des portraits de Sidi Ould Cheikh Abdallahi, ont constaté des journalistes de l'AFP.
"Non à la dictature, vive la démocratie", ont-ils crié, en brandissant un tract datant de l'élection présidentielle de mars 2007 portant la mention "Je vote Sidi - 2007 - Le président qui rassure".
La marche "pacifique" a rassemblé en ce lieu moins d'une centaine de personnes, qui n'essayaient pas de résister quand les policiers les poussaient pour les disperser. Des grenades lacrymogènes étaient lancées de temps à autre et, aux abords, plusieurs dizaines de pick-up étaient chargés de policiers anti-émeutes.
Des escouades de policiers poursuivaient au pas de course des manifestants exhibant le portrait de "Sidi" et distribuaient quelques coups de matraques.
"Avant le coup d'Etat, il y avait un peu la démocratie, un peu la réconciliation, un peu la liberté de la presse et on est revenu à zéro", a déclaré un des manifestants, Mahmadou, 25 ans.
Une femme enveloppée d'un "melafa" coloré (voile mauritanien), agitant la photo du premier chef de l'Etat démocratiquement élu, déclarait en arabe: "Je pense que la communauté internationale ne va pas rester les bras croisés et que le président va être rétabli dans ses fonctions".
Le responsable de la communication du FNDD, Ahmedou Ould Wedia, a ensuite expliqué à l'AFP par téléphone: "nous avons décidé d'éclater le mouvement de protestation en une dizaine de points de regroupements à travers la ville entre 16H00 et 19h00. Les dirigeants du Front participeront à un de ces rassemblements et prendront la parole".
Pour justifier le faible nombre de participants à la marche près de l'hôpital, un des manifestants expliquait: "ils nous chassent dès que l'on se rassemble, les gens n'osent pas sortir de chez eux".
La "journée de la démocratie" était organisée à la veille de l'expiration d'un ultimatum posé par l'UA.
Le 22 septembre, le Conseil de paix et de sécurité de l'organisation continentale a exigé le rétablissement du président Sidi Ould Cheikh Abdallahi dans ses fonctions, le 6 octobre "au plus tard", soit deux mois exactement après le coup de force des généraux.
Et l'UA a de nouveau évoqué "les risques de sanctions et d'isolement" encourus par les putschistes s'ils ne satisfaisaient pas à cette "exigence".
Mais les militaires putschistes ont catégoriquement refusé le retour au pouvoir du chef de l'Etat.
Avant la manifestation, une source proche de la junte avait estimé que ce rassemblement, interdit par les autorités, était une façon de "chercher le clash" et que les participants ne seraient que "200 ou 300".
"Ils veulent donner à l'opinion internationale l'idée qu'ils sont victimes d'un régime totalitaire et autoritaire (...) mais aucune police dans le monde ne peut empêcher une manifestation de 500.000 ou d'un million de personnes quand il y a une réelle mobilisation populaire", a ajouté la même source.
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Source: France 24
(M) avomm