Le suspens de l’éviction ou non de Messaoud Ould Boulkheïr du perchoir de l’Assemblée nationale, pourrait ne pas durer longtemps lors de la session parlementaire ordinaire qui s’ouvre lundi 10 novembre 2008.
Il semble que le président de l’Assemblée nationale, le sulfureux leader de l’APP, Messaoud Ould Boulkheïr, soit attendu de pied ferme par les parlementaires frondeurs soutiens du putsch, qui tiennent à crever l’abcès des malentendus nés du renversement de Sidi Ould Cheikh Abdellahi toujours détenu.
Déjà, samedi 8 août, les parlementaires favorables au coup d’état, ont prévu de se réunir pour arrêter la conduite à tenir durant cette session face à un président de l’Assemblée nationale qu’ils qualifient d’« arrogant » et d’« ingrat » à leur encontre.
« Nous qu’il taxe de bataillon de parlementaires favorables au coup d’Etat avec du mépris, Messaoud oublie que sans notre vote en sa faveur, il ne serait jamais président de cette auguste assemblée. En tout cas pas avec ses 5 députés », lance très en colère l’un d’eux. « Nous sommes très fiers de soutenir ce putsch pour sauvegarder les intérêts vitaux de la Mauritanie.
Puis il ajoute : « depuis quand s’érige t-il en défenseur de la démocratie dans le pays alors qu’il n’a pas hésité un instant après le deuxième tour des élections présidentielles de mars 2007, à brader le principe et la morale en soutenant, un président que les militaires ont imposé »?
Un autre renchérit : « je vous rappelle que les principes dont il se targue aujourd’hui ne l’ont pas empêché de trahir ses amis de l’opposition dont certains se cassent les reins à trouver une oreille attentive à l’étranger pour affamer le pays ».
De son côté, le Front National pour la Défense de la Démocratie (FNDD) affûte son plan de bataille pour accentuer la pression sur la junte au pouvoir à quelques jours de la fin de l’ultimatum de l’Union européenne qui avait donné un mois au gouvernement de Moulaye Ould Mohamed Laghdaf, pour présenter une feuille de route claire et précise sur une sortie de crise. Le front, déjà en action dans les différentes moughataa de la capitale et à l’intérieur du pays, compte présenter les ministres du gouvernement de Waghf II pour assister en tant que ministres légitimes du pouvoir de Sidi aux travaux que vont présider Messaoud Ould Boulkheïr.
Un président de l’Assemblée nationale qui récuse le HCE qualifié de pouvoir illégitime comme son gouvernement et ses décisions. Des excuses attendues On s’en doute, avec ce remue-ménage, le ton est donné de ce qui pourrait être l’avant-goût d’une session en principe houleuse, à moins que le président du Haut Conseil d’Etat, le général Mohamed Ould Abdel Aziz n’intervienne pour tempérer l’ardeur de ses troupes.
Visiblement le courroux de ces députés contre le président de l’Assemblée nationale, est consécutif à son récent déplacement en France où il a été reçu par en grandes pompes par Bernard Accoyer président de l’Assemblée nationale française mais aussi par la cellule africaine de l’Elysée. Mais c’est surtout ses propos à travers l’antenne de RFI que n’ont pas apprécié ces députés.
En somme, ce serait les mots de trop qui exige de leur part une explication et une excuse en bonne et due forme, faute de quoi, ils menaceraient de l’évincer de son perchoir. Une autre polémique en vue et qui ne facilite pas la tenue d’une session sereine, est la discussion, du budget de l’Assemblée nationale.
Il semble qu’en l’espace de 14 mois, 4 milliards d’ouguiyas auraient été dépensés sans contrôle de l’institution. L’ancien ministre des finances sous l’ère de Sidi Ould Cheikh Abdellahi, Abderrahmane Ould Hama Vezzaz, pourrait à l’occasion être interpellé par les parlementaires pour fournir des explications sur cette dépense faramineuse dont les députés ignoreraient tout de ce qui en a été fait.
Coïncidence ou pas, à la veille de la session ordinaire de l’Assemblée nationale, leurs homologues sénégalais vont se réunir en session extraordinaire le dimanche 9 novembre à 11 heures pour examiner une résolution « mettant fin aux fonctions du président de l’Assemblée nationale’’, M. Macky Sall.
C’est un communiqué transmis à l’Agence de Presse Sénégalaise (APS) qui l’annonce. Signalons que les adversaires de Messaoud Ould Boulkheïr ne se comptent pas seulement dans les parlementaires putschistes. Au sein du parti de Ahmed Ould Daddah, le RFD, nombreux sont ceux qui estiment qu’il est grand temps de répondre aux attaques qualifiées de peu courtoises à l’endroit de son président.
« Je suis de ceux qui militent pour qu’on mette certaines vérités sur la place publique dès lors qu’il n’a aucune gêne à insulter sans retenue tout le monde.Le problème, c’est qu’il est demandé aux cadres et militants du parti d’éviter cette polémique qui ne sert pas l’opposition », indique un membre du Bureau Exécutif sous le couvert de l’anonymat. Cependant, il estime, bien qu’il juge son éviction peu probable pour l’instant, que les parlementaires du parti doivent profiter de l’occasion pour ne faire aucun cadeau au leader de l’APP.
Moussa Diop
______________________
Source: quotidiennouakchott
(M) avomm
Il semble que le président de l’Assemblée nationale, le sulfureux leader de l’APP, Messaoud Ould Boulkheïr, soit attendu de pied ferme par les parlementaires frondeurs soutiens du putsch, qui tiennent à crever l’abcès des malentendus nés du renversement de Sidi Ould Cheikh Abdellahi toujours détenu.
Déjà, samedi 8 août, les parlementaires favorables au coup d’état, ont prévu de se réunir pour arrêter la conduite à tenir durant cette session face à un président de l’Assemblée nationale qu’ils qualifient d’« arrogant » et d’« ingrat » à leur encontre.
« Nous qu’il taxe de bataillon de parlementaires favorables au coup d’Etat avec du mépris, Messaoud oublie que sans notre vote en sa faveur, il ne serait jamais président de cette auguste assemblée. En tout cas pas avec ses 5 députés », lance très en colère l’un d’eux. « Nous sommes très fiers de soutenir ce putsch pour sauvegarder les intérêts vitaux de la Mauritanie.
Puis il ajoute : « depuis quand s’érige t-il en défenseur de la démocratie dans le pays alors qu’il n’a pas hésité un instant après le deuxième tour des élections présidentielles de mars 2007, à brader le principe et la morale en soutenant, un président que les militaires ont imposé »?
Un autre renchérit : « je vous rappelle que les principes dont il se targue aujourd’hui ne l’ont pas empêché de trahir ses amis de l’opposition dont certains se cassent les reins à trouver une oreille attentive à l’étranger pour affamer le pays ».
De son côté, le Front National pour la Défense de la Démocratie (FNDD) affûte son plan de bataille pour accentuer la pression sur la junte au pouvoir à quelques jours de la fin de l’ultimatum de l’Union européenne qui avait donné un mois au gouvernement de Moulaye Ould Mohamed Laghdaf, pour présenter une feuille de route claire et précise sur une sortie de crise. Le front, déjà en action dans les différentes moughataa de la capitale et à l’intérieur du pays, compte présenter les ministres du gouvernement de Waghf II pour assister en tant que ministres légitimes du pouvoir de Sidi aux travaux que vont présider Messaoud Ould Boulkheïr.
Un président de l’Assemblée nationale qui récuse le HCE qualifié de pouvoir illégitime comme son gouvernement et ses décisions. Des excuses attendues On s’en doute, avec ce remue-ménage, le ton est donné de ce qui pourrait être l’avant-goût d’une session en principe houleuse, à moins que le président du Haut Conseil d’Etat, le général Mohamed Ould Abdel Aziz n’intervienne pour tempérer l’ardeur de ses troupes.
Visiblement le courroux de ces députés contre le président de l’Assemblée nationale, est consécutif à son récent déplacement en France où il a été reçu par en grandes pompes par Bernard Accoyer président de l’Assemblée nationale française mais aussi par la cellule africaine de l’Elysée. Mais c’est surtout ses propos à travers l’antenne de RFI que n’ont pas apprécié ces députés.
En somme, ce serait les mots de trop qui exige de leur part une explication et une excuse en bonne et due forme, faute de quoi, ils menaceraient de l’évincer de son perchoir. Une autre polémique en vue et qui ne facilite pas la tenue d’une session sereine, est la discussion, du budget de l’Assemblée nationale.
Il semble qu’en l’espace de 14 mois, 4 milliards d’ouguiyas auraient été dépensés sans contrôle de l’institution. L’ancien ministre des finances sous l’ère de Sidi Ould Cheikh Abdellahi, Abderrahmane Ould Hama Vezzaz, pourrait à l’occasion être interpellé par les parlementaires pour fournir des explications sur cette dépense faramineuse dont les députés ignoreraient tout de ce qui en a été fait.
Coïncidence ou pas, à la veille de la session ordinaire de l’Assemblée nationale, leurs homologues sénégalais vont se réunir en session extraordinaire le dimanche 9 novembre à 11 heures pour examiner une résolution « mettant fin aux fonctions du président de l’Assemblée nationale’’, M. Macky Sall.
C’est un communiqué transmis à l’Agence de Presse Sénégalaise (APS) qui l’annonce. Signalons que les adversaires de Messaoud Ould Boulkheïr ne se comptent pas seulement dans les parlementaires putschistes. Au sein du parti de Ahmed Ould Daddah, le RFD, nombreux sont ceux qui estiment qu’il est grand temps de répondre aux attaques qualifiées de peu courtoises à l’endroit de son président.
« Je suis de ceux qui militent pour qu’on mette certaines vérités sur la place publique dès lors qu’il n’a aucune gêne à insulter sans retenue tout le monde.Le problème, c’est qu’il est demandé aux cadres et militants du parti d’éviter cette polémique qui ne sert pas l’opposition », indique un membre du Bureau Exécutif sous le couvert de l’anonymat. Cependant, il estime, bien qu’il juge son éviction peu probable pour l’instant, que les parlementaires du parti doivent profiter de l’occasion pour ne faire aucun cadeau au leader de l’APP.
Moussa Diop
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Source: quotidiennouakchott
(M) avomm