Nouakchott traverse une crise d’eau aigüe, et la raison est à dénicher dans les eaux devenues boueuses du fleuve Sénégal en raison des pluies abondantes pendant l’hivernage qui s’étale de juillet à octobre. Et c’est aux femmes, qui suent sang et eau, que revient la corvée d’approvisionner la maison en ce précieux liquide.
Comme pour beaucoup de ses concitoyennes, Fatou Kine doit se réveiller aux premières heures de la journée pour alimenter son foyer en eau, «à la maison, nous nous sommes réveillés sans la moindre goutte d’eau. Je suis à la quête du liquide précieux depuis ce matin. Après plusieurs heures de calvaire, j’ai fini par en trouver à un prix excessivement cher. En plus des 2 ouguiyas pour un bidon de 20 litres, je dois également payer les frais de transport pour amener l’eau à la maison» raconte, le front en sueur, cette femme au foyer à Nouakchott.
Paradoxalement, cette pénurie en eau potable revient à chaque saison pluvieuse. Alimentée à partir d’une nappe phréatique non renouvelable jusqu’au début des années 2000, l’agglomération de Nouakchott est depuis 2010 approvisionnée en eau potable à partir du fleuve Sénégal grâce au projet Aftout-Essahli. Mais les eaux de pluie, abondantes lors de l’hivernage, charrient de la boue qui réduisent les capacités de traitement de cette installation située à plus de 200 kilomètres au Sud de la capitale mauritanienne. Et c’est le retour au bidon d’eau acheté au prix fort.
Ousmane Diallo, en a fait une rentrée d’argent. Vendeur d’eau à Sebkha, banlieue densément peuplée, il témoigne que «cela fait plusieurs mois que nous sommes confrontés à une pénurie d’eau ici au robinet 10 de Sebkha. On peut rester plusieurs jours sans trouver la moindre goutte du liquide précieux. Nous sollicitons vivement l’intervention des autorités en vue de trouver une solution à cette épineuse question».
Son confrère, Baba Sy fait le même constat, «nous sommes en pleine période de chaleur, à laquelle vient s’ajouter une pénurie d’eau aigue, qui dure depuis plusieurs mois, sans parler des nombreuses autres difficultés quotidiennes de la vie. C’est une situation extrêmement difficile que vivent les populations, et qui interpellent les autorités.»
Par Amadou Seck (Nouakchott, correspondance)
Source : Le 360.ma (Maroc) - Le 03 octobre 2024
Comme pour beaucoup de ses concitoyennes, Fatou Kine doit se réveiller aux premières heures de la journée pour alimenter son foyer en eau, «à la maison, nous nous sommes réveillés sans la moindre goutte d’eau. Je suis à la quête du liquide précieux depuis ce matin. Après plusieurs heures de calvaire, j’ai fini par en trouver à un prix excessivement cher. En plus des 2 ouguiyas pour un bidon de 20 litres, je dois également payer les frais de transport pour amener l’eau à la maison» raconte, le front en sueur, cette femme au foyer à Nouakchott.
Paradoxalement, cette pénurie en eau potable revient à chaque saison pluvieuse. Alimentée à partir d’une nappe phréatique non renouvelable jusqu’au début des années 2000, l’agglomération de Nouakchott est depuis 2010 approvisionnée en eau potable à partir du fleuve Sénégal grâce au projet Aftout-Essahli. Mais les eaux de pluie, abondantes lors de l’hivernage, charrient de la boue qui réduisent les capacités de traitement de cette installation située à plus de 200 kilomètres au Sud de la capitale mauritanienne. Et c’est le retour au bidon d’eau acheté au prix fort.
Ousmane Diallo, en a fait une rentrée d’argent. Vendeur d’eau à Sebkha, banlieue densément peuplée, il témoigne que «cela fait plusieurs mois que nous sommes confrontés à une pénurie d’eau ici au robinet 10 de Sebkha. On peut rester plusieurs jours sans trouver la moindre goutte du liquide précieux. Nous sollicitons vivement l’intervention des autorités en vue de trouver une solution à cette épineuse question».
Son confrère, Baba Sy fait le même constat, «nous sommes en pleine période de chaleur, à laquelle vient s’ajouter une pénurie d’eau aigue, qui dure depuis plusieurs mois, sans parler des nombreuses autres difficultés quotidiennes de la vie. C’est une situation extrêmement difficile que vivent les populations, et qui interpellent les autorités.»
Par Amadou Seck (Nouakchott, correspondance)
Source : Le 360.ma (Maroc) - Le 03 octobre 2024