Une autre coïncidence est venue titiller ma curiosité; la frénétique recherche menée par le Pentagone depuis quelques temps afin de trouver refuge à sa base dite «Afrique-command», véritable persona non grata dans les pays où elle était censée s’implanter.
QUAND LA SECURITE DU PETROLE RIME AVEC LA SECURITE ETATS-UNIENNE.
Quelques jours après son élection par césarienne en 2000, Bush fils demanda à l’un des nombreux think-tank néo-cons de plancher sur «la nouvelle stratégie d’approvisionnement et de sécurisation à long terme des sources d’énergie», ce fut la naissance du fameux NEPD (National Energy Policy Development Group), présidé par le vice président Dick Cheyney l’homme de Haliburton et des lobbies pétroliers. Le rapport du NEPD concluait entre autres que les USA faisait face à un «déficit énergétique grave» et d’ajouter : "Si les choses restaient en l’état, ce déficit détruirait indubitablement notre économie, minerait notre standard de vie et porterait atteinte à notre sécurité nationale".
Pour comprendre la politique US dans le monde, il suffit de bien lire entre les lignes les discours de Bush produits par un redoutable stratège, Karl Rove un autodidacte dont l’intelligence n’a d’égal que son cynisme et sa propension à la manipulation.
Le state department produit un document dans la même veine intitulée «La stratégie nationale en matière de sécurité», on peut y lire clairement que «l’Afrique revêt une importance géostratégique croissante» pour les Etats-Unis et d’ajouter que «la sécurité des États-Unis dépend en partie des partenariats avec les pays africains relatifs à des programmes de sécurité »
Dans la foulée, Bush parlait "…de protéger les intérêts liés à la sécurité nationale des Etats-Unis d’Amérique en Afrique, dans deux domaines : la conduite de la guerre au terrorisme et le maintien de la paix et de la sécurité dans la région.".
Selon les prévisions des stratèges US, l’Afrique subsaharienne risque de supplanter le Moyen-orient comme fournisseur énergétique des Etats-Unis. Elle dispose de près de soixante milliards de barils de réserves pétrolières avérées et dont la teneur en soufre est faible, qualité fort appréciée des traders pétroliers américains.
Les Etats-Unis importent actuellement à l ’Afrique 16% de leur pétrole et ils visent 25% en 2015, il est clair qu’ils s’orientent vers un plan de sécurisation globale d’un quart de leurs sources d’approvisionnement, pour moins que cela, les sources situées et Irak et au Koweït furent amplement et largement «sécurisées».
A mesure que l’Afrique occupait une place plus importante dans les projets géostratégiques et géopolitiques des Etats-Unis, croissait leur présence militaire sur le continent.
Afin d’assurer un approvisionnement pérenne du pétrole à l’aide des Gi’s, il ne restait plus aux stratèges de la Maison blanche que de planifier la réponse à deux questions cruciales : ou, quand et comment.
la réponse au «où» est :
-la zone pétrolifère du golfe de guinée autrement la Guinée équatoriale, le Gabon, l’Angola, le Nigeria etc.
-La zone sahélo-saharienne : la Mauritanie, l’Algérie, le Mali, le Niger, le Tchad etc. Cette zone en plus d’être à fort potentiel pétrolier recèle un autre «gisement intarissable» d’intervention US : l’islamisme djihadiste réel ou supposé…
-Quant au «quand» et «comment», sa réponse fut la création en 2003 de la Pan Sahel Initiative-PSI- (Auparavant, l’Afrique était «surveillée» à travers trois commandements distincts: Central Command (CENTCOM) «veillant» sur 27 pays dont sept sont africains, le commandement européen (EUCOM), couvrant 91 Etats dont 42 sont africains, le commandement pacifique (PACOM) qui «couve» Madagascar et les îles de l’Est du continent) regroupant le Mali, le Niger, le Tchad et la Mauritanie avant de se transformer trois ans plus tard en Trans Saharien Counter Terrorism Initiative-TSCTI-et d’englober d’autres pays : l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, le Sénégal et le Nigéria. Entre temps le Congres lui rallongeait le nerf de la guerre à … 100 millions de dollars. La TSCTI est théoriquement censée «aider» ces pays a «lutter contre le danger terroriste», pour cela un bon millier d’observateurs militaires, d’experts, de conseillers, d’agents de la CIA sont désormais stationnés dans ces pays.
Face aux bouleversements géostratégiques induits par l’émergence de la Chine et l’Inde dans l’ancienne chasse gardée coloniale de la «vieille Europe», le Maghreb et donc la Mauritanie, revêt subitement un intérêt stratégique grandissant, une féroce bataille dans les coulisses s’y déroule pour la maîtrise des réserves stratégiques sur le flanc sud de l’Europe : Pétrole, Gaz (un projet de gazoduc reliera Alger à Lagos en passant par beaucoup de pays d’Afrique dont le nôtre)
De la à penser que «l’islamisme sahélo-saharien à» est téléguidé, il n’y a un pas que je franchirai allègrement la semaine prochaine
A suivre…
Par Md Mahmoud Ould Maloum
Source: LeCalame
(M)
QUAND LA SECURITE DU PETROLE RIME AVEC LA SECURITE ETATS-UNIENNE.
Quelques jours après son élection par césarienne en 2000, Bush fils demanda à l’un des nombreux think-tank néo-cons de plancher sur «la nouvelle stratégie d’approvisionnement et de sécurisation à long terme des sources d’énergie», ce fut la naissance du fameux NEPD (National Energy Policy Development Group), présidé par le vice président Dick Cheyney l’homme de Haliburton et des lobbies pétroliers. Le rapport du NEPD concluait entre autres que les USA faisait face à un «déficit énergétique grave» et d’ajouter : "Si les choses restaient en l’état, ce déficit détruirait indubitablement notre économie, minerait notre standard de vie et porterait atteinte à notre sécurité nationale".
Pour comprendre la politique US dans le monde, il suffit de bien lire entre les lignes les discours de Bush produits par un redoutable stratège, Karl Rove un autodidacte dont l’intelligence n’a d’égal que son cynisme et sa propension à la manipulation.
Le state department produit un document dans la même veine intitulée «La stratégie nationale en matière de sécurité», on peut y lire clairement que «l’Afrique revêt une importance géostratégique croissante» pour les Etats-Unis et d’ajouter que «la sécurité des États-Unis dépend en partie des partenariats avec les pays africains relatifs à des programmes de sécurité »
Dans la foulée, Bush parlait "…de protéger les intérêts liés à la sécurité nationale des Etats-Unis d’Amérique en Afrique, dans deux domaines : la conduite de la guerre au terrorisme et le maintien de la paix et de la sécurité dans la région.".
Selon les prévisions des stratèges US, l’Afrique subsaharienne risque de supplanter le Moyen-orient comme fournisseur énergétique des Etats-Unis. Elle dispose de près de soixante milliards de barils de réserves pétrolières avérées et dont la teneur en soufre est faible, qualité fort appréciée des traders pétroliers américains.
Les Etats-Unis importent actuellement à l ’Afrique 16% de leur pétrole et ils visent 25% en 2015, il est clair qu’ils s’orientent vers un plan de sécurisation globale d’un quart de leurs sources d’approvisionnement, pour moins que cela, les sources situées et Irak et au Koweït furent amplement et largement «sécurisées».
A mesure que l’Afrique occupait une place plus importante dans les projets géostratégiques et géopolitiques des Etats-Unis, croissait leur présence militaire sur le continent.
Afin d’assurer un approvisionnement pérenne du pétrole à l’aide des Gi’s, il ne restait plus aux stratèges de la Maison blanche que de planifier la réponse à deux questions cruciales : ou, quand et comment.
la réponse au «où» est :
-la zone pétrolifère du golfe de guinée autrement la Guinée équatoriale, le Gabon, l’Angola, le Nigeria etc.
-La zone sahélo-saharienne : la Mauritanie, l’Algérie, le Mali, le Niger, le Tchad etc. Cette zone en plus d’être à fort potentiel pétrolier recèle un autre «gisement intarissable» d’intervention US : l’islamisme djihadiste réel ou supposé…
-Quant au «quand» et «comment», sa réponse fut la création en 2003 de la Pan Sahel Initiative-PSI- (Auparavant, l’Afrique était «surveillée» à travers trois commandements distincts: Central Command (CENTCOM) «veillant» sur 27 pays dont sept sont africains, le commandement européen (EUCOM), couvrant 91 Etats dont 42 sont africains, le commandement pacifique (PACOM) qui «couve» Madagascar et les îles de l’Est du continent) regroupant le Mali, le Niger, le Tchad et la Mauritanie avant de se transformer trois ans plus tard en Trans Saharien Counter Terrorism Initiative-TSCTI-et d’englober d’autres pays : l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, le Sénégal et le Nigéria. Entre temps le Congres lui rallongeait le nerf de la guerre à … 100 millions de dollars. La TSCTI est théoriquement censée «aider» ces pays a «lutter contre le danger terroriste», pour cela un bon millier d’observateurs militaires, d’experts, de conseillers, d’agents de la CIA sont désormais stationnés dans ces pays.
Face aux bouleversements géostratégiques induits par l’émergence de la Chine et l’Inde dans l’ancienne chasse gardée coloniale de la «vieille Europe», le Maghreb et donc la Mauritanie, revêt subitement un intérêt stratégique grandissant, une féroce bataille dans les coulisses s’y déroule pour la maîtrise des réserves stratégiques sur le flanc sud de l’Europe : Pétrole, Gaz (un projet de gazoduc reliera Alger à Lagos en passant par beaucoup de pays d’Afrique dont le nôtre)
De la à penser que «l’islamisme sahélo-saharien à» est téléguidé, il n’y a un pas que je franchirai allègrement la semaine prochaine
A suivre…
Par Md Mahmoud Ould Maloum
Source: LeCalame
(M)