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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

RASSEMBLEMENT DES TRAVAILLEURS AFRICAINS-SÉNÉGAL

LETTRE OUVERTE AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE SUR LES CATASTROPHES HUMAINES QUI SE PREPARENT

Monsieur le Président,

Notre parti, le Rta-S, vous fait cette lettre pour vous interpeller publiquement sur deux situations qui nous apparaissent comme des catastrophes que risquent de connaître des dizaines de milliers de nos concitoyens du fait de politiques désastreuses de votre gouvernement.


RASSEMBLEMENT DES TRAVAILLEURS AFRICAINS-SÉNÉGAL
1- Sur la situation des sinistrés
Monsieur le Président,
Le Rta-S est consterné et révolté par la décision brutale prise par votre gouvernement de procéder à la levée des camps des victimes des inondations du mois d’août 2005. Décision annoncée un cynisme effroyable par votre Ministre Farba Senghor. Ainsi, depuis le 20 janvier 2006, il est mis fin à l’assistance alimentaire et le 31 janvier près de 18.000 personnes vont être jetées dans les rues.

Cette décision est inhumaine et inadmissible pour trois raisons au moins :

- Vous avez fait des promesses fermes d’assister les sinistrés, de dégager l’eau de leurs habitations et de leur fournir un logement décent à construire en quelques mois,

- Les zones du sinistre sont pour l’essentiel toujours inondées par les eaux qui sont aujourd’hui devenues plus insalubres et certaines maisons sont envahies par les herbes, la fange et les moisissures.

- L’ampleur du désastre humain est effroyable : près de 18.000 personnes dans un état de dénuement complet. Les camps de Yeumbeul accueillent dans des tentes par ce froid glacial près de 12.000 personnes (femmes, enfants, vieillards), sans couvertures adéquates. Ceux de Thiaroye regroupent près de 4000 personnes et celui du CICES, près de 2000.

Une telle décision est manifestement irresponsable. En effet au moment d’évacuer les sinistrés des zones inondées vers les camps, il ne leur a été jamais signifié que l’assistance était limitée dans le temps. Jamais aucune politique de gestion de cette assistance n’a été élaborée rigoureusement et appliquée en connaissance de cause avec une information correcte et permanente des sinistrés eux-mêmes. Ceux-ci ont été complètement transformés en population passive, sans aucune possibilité de prendre leur sort en main.

Monsieur le Président,
Vous avez bien utilisé ce drame comme prétexte politique pour reporter les législatives de 2006 et coupler les Présidentielles et les législatives en 2007. Maintenant que cet objectif est atteint, vous n’avez plus besoin de ce « bouclier humain » et dont vous aviez évalué le prix à 7 milliards (20 Millions/jour).

Le scandale des milliards démontre clairement que l’Etat est en mesure de prendre en charge les sinistrés. Ajoutons-y les 30 millions distribués à des pèlerins pas dans le besoin, les 06 milliards que vous avez offerts à votre gouvernement ; ajoutons-y la solidarité nationale des Sénégalais (du privés et d’institution caritatives) d’ici comme de la diaspora ; ajoutons-y les possibilités qu’offre l’ONU dans pareille situation de détresse humaine. Il y a manifestation des possibilités incalculables pour poursuivre l’assistance des sinistrés.

Votre Ministre, F.Senghor, prétend que le milliard collecté a été totalement dépensé (12 Millions par jour pour l’ensemble des sinistrés). Mais combien l’Etat a-t-il réellement dépensé ? Il déclare de manière cynique et méprisante « On ne peut pas prendre indéfiniment en charge les sinistrés ». Pourtant la Présidence de la République qui s’est fait voter un budget de 50 Milliards, va être prise en charge pour près de 137 Millions par jour, pendant que le CRAES, avec un budget de 3 Milliards, va se faire prendre en charge à raison de 18 Millions par jour, alors qu’ils ne sont pas plus de 100 personnes et pas du tout dans le besoin.

Quel être humain doté d’un cœur et d’une raison peut rester insensible à la catastrophe humaine que votre gouvernement va fabriquer avec une telle mesure pour près de 18.000 autres êtres humains dont la plupart sont des femmes et des enfants?
Quel être humain pourrait laisser près de 18.000 autres humains retourner dans l’eau pourrie, la maladie et le dénuement par ce temps glacial ?

Monsieur le Président,

Pour toutes ces raisons, le Rta-S vous interpelle en tant que vous êtes le dépositaire de la volonté des ces citoyens aujourd’hui dans le désarroi. Ils ont, comme tout citoyen droit à une assistance et protection et vous avez le devoir de déférer devant cette exigence vitale et urgente.
Une non intervention de votre part serait véritablement un crime de non assistance à personne en danger.

2- Sur la situation des Industries Chimiques du Sénégal (ICS)

Monsieur le Président,

Le Rta-S est vivement préoccupé par la situation des ICS dont les travailleurs ont lancé un appel lancinant, lors de la conférence de presse de l’Intersyndicale, le 23 janvier 2006.
Les ICS, un des fleurons de l’économie nationale avec 120 milliards de chiffre d’affaire en 2001-2002 sont dans l’œil du cyclone, avec un trou de 90 milliards comme résultat d’une gestion calamiteuse. Il s’y ajoute une ardoise de 225 milliards auprès des banques et fournisseurs.
On a parlé de facteurs exogènes pour expliquer une telle situation (coût des facteurs de production, de la baisse du dollar, etc.). Mais il est avéré, de l’avis même de Directeur financier de la société que la gestion n’a pas été des plus rigoureuses : non respect des règles de comptabilité, pertes cumulées dues à des ventes à perte estimées à des milliards sur les marchés d’engrais et de produits phytosanitaires avec des malversations.

Les spécialistes avaient préconisé une recapitalisation comme solution, et
L’Inde qui détient déjà 24,27% du capital se disait prête à injecter 50 milliards de francs. Le gouvernement s’était engagé dans cette voie et vous-même avez pris l’engagement de régler cette question de la recapitalisation des ICS. Mais depuis, le processus est bloqué.

Engagés dans le redressement de leur outil de production, les travailleurs ont réussi à assurer, en décembre 2005, 04 bateaux d’acide phosphorique pour l’Inde pour une valeur de 16 milliards, à réhabiliter la plate-forme de Mbao dégradée et à réaliser des niveaux de production extrêmement importants.
Mais voici que, comme si on cherchait à couler les ICS, les comptes de la société sont bloqués par un certain Gérome Godard. Une mesure qui met réellement en péril les ICS.

Or, la faillite des ICS signifie la mise à la rue de 2500 travailleurs permanents, 10.000 travailleurs journaliers. C’est aussi la destruction du pôle économique créé par l’existence des ICS dans les localités de Mboro, Taïba, Tivaouane, Mbao et plus de 30 villages ; tous bénéficiant de l’environnement créé par les ICS qui réalisent un ensemble d’activité économique, sociale de santé et d’éducation dans ces localités.

Donc, laisser périr les ICS, c’est signer la fin du programme d’appui à la lutte contre la pauvreté dans les villes et villages environnants des ICS (plus de 500 millions de francs CFA par an), c’est signer un programme de fabrication de la pauvreté à un moment où votre gouvernement parle de lutte contre la pauvreté ; C’est signer un plan de fabrication du chômage au moment où votre gouvernement parle de création d’emplois.

Laisser périr les ICS c’est accepter une perte de 15 % du chiffre d’affaires des PME, une perte de 700 milliards de francs CFA d’investissement, une perte de devises de 250 millions de dollars sans compter l’extinction du premier pôle de croissance économique de la grande côte de notre pays.

Monsieur le Président,

Déjà 9 agents de maîtrise ont été victimes, en décembre 2005 d’un licenciement abusif. Il est totalement inadmissible que dans un pays de Droit le patronat agisse en violation de la loi du travail. Comme il est tout à fait inacceptable que le gouvernement qui doit veiller sur le respect de cette loi ne puisse faire entendre raison au patronat.
C’est un signe qui ne trompe pas. Et si l’on n’y prend garde, cet acte peut être le prélude à toute sorte d’abus permettant au patronat des ICS de procéder à n’importe quel licenciement.

Quel être humain doté d’un cœur et d’une raison peut rester insensible à la catastrophe humaine que votre gouvernement va fabriquer en laissant périr les ICS, entraînant ainsi le rejet dans la rue plus de 12.500 travailleurs, la destruction des familles, la déconstruction des villages environnants. Et tout le monde le sait 12.500 travailleurs, c’est derrière près de 125.000 personnes.

Monsieur le Président,

Pour toutes ces raisons, le Rta-S vous interpelle en tant que vous êtes le dépositaire de la volonté de ces travailleurs, citoyens aujourd’hui dans le désarroi. Ils ont, comme tout autre citoyen droit à une assistance et protection et vous avez le devoir de déférer devant cette exigence vitale et urgente, pour la préservation de leurs emplois et la sauvegarde des retombées économiques sur les villages environnants des ICS.
Une non intervention de votre part serait véritablement un crime de non assistance à personnes en danger.
Une non intervention de votre part serait véritablement un crime économique sans précédent.

Dakar, le 29 janvier 2006 Le Secrétariat Politique


Comité d'organisation pour le parti (RTA-S/Cop)
HLM Grand-Yoff Villa 999 Tél. 8271579/6439068/5584310




Lundi 30 Janvier 2006 - 22:03
Lundi 30 Janvier 2006 - 22:10
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