C’est ainsi que le consensus mou qu’affectionnent les Mauritaniens n’a pas convaincu l’AJD, dont les responsables se sont démarqués d’une politique indéterminée dont l’option est de maintenir le statu quo. La démarcation qui a singularisé les positions de l’AJD traçait les malentendus à venir. C’est dans ce sens qu’il faut situer l’interpellation de nos camarades, tous responsables du parti.
Faisant preuve de lucidité et de responsabilité, dès l’interdiction signifiée par la police, nos camarades ont pris l’initiative de se rendre à la Sûreté pour s’expliquer avec le directeur régional de la police. Ce malentendu révèle le manque de sérieux de notre administration qui persiste dans ses pratiques incohérentes et ses stratégies d’intimidation qui ont fait leur efficacité sous la dictature de Taya et qui continuent encore aujourd’hui. Malentendu ou pas, l’interpellation de nos camarades est la preuve que la liberté et le respect du droit à l’expression publique de ses opinions sont loin d’être reconnus par les nouvelles autorités.
Ce que les nouvelles autorités ne disent pas dans cette transition usurpée, c’est le jeu de la continuité du système à qui elles veulent donner un souffle nouveau. Le refus de prendre en compte la question des déportés et les crimes commis sous Taya sont les manifestations d’une absence de volonté politique de mener à bien la phase de préparation pour l’avènement d’un régime démocratique. Mais comment l’ancien patron de la police criminelle peut-il être l’initiateur d’une ère démocratique ? Nous voulons bien adhérer à cette bonne nouvelle, mais elle est trop bonne pour être vraie.
Ce qui vient d’arriver à nos camarades prouve encore une fois que dans notre pays, l’exigence de justice et de démocratie est loin d’être admise dans sa manifestation publique. Par ces agissements, la police met à nu les intentions réelles de l’ancien patron de la police devenu chef de l’Etat. Nos camarades ne cèderont pas au démon de l’arbitraire qui est le point fort des différents régimes mauritaniens. Ely ne fait que poursuivre une mission accomplie par ses prédécesseurs, sauf que le nouveau chef de l’Etat sait mieux que quiconque la réalité du drame vécu par l’une des composantes du pays et qu’il serait ignoble d’en rajouter encore.
D’où sa politique hésitante. Ely est entre la tentation de la crispation qui passe nécessairement par la répression des négro-africains et les petits pas que l’on veut nommer ouverture. Ely est peut être hanté par la nécessité de refouler un passé cruel où sa responsabilité est immense et incontestable et un geste de bonne volonté inhibé par son mauvais entourage. En toutes circonstances, Ely reste pour nous un fidèle et loyal partisan de la tyrannie de Taya. A ce titre, nous considérons que son régime doit être combattu avec fermeté.
C’est pourquoi, nous condamnons vigoureusement la mésaventure de nos camarades qui réveille de mauvais souvenirs. Il faut le redire, ce n’est pas avec Ely que notre pays sera débarrassé des pratiques policières jamais soucieuses du respect de la dignité humaine, surtout quand il s’agit de négro-africains. Ely, c’est la continuation du régime de Taya sous une forme indéterminée et tâtonnante afin de gagner du temps pour asseoir ses ambitions personnelles.
Nous invitons tous les Mauritaniens qui aspirent au changement véritable à rester vigilants et à ne pas se laisser divertir par les sirènes des autorités actuelles et leurs laudateurs qui se dressent sur la voie des mutations nécessaires.
Nous mettons en garde le régime actuel contre la résurgence de pratiques inhumaines qui ont endeuillé la Mauritanie et demandons à la communauté internationale par l’intermédiaire de leurs représentations diplomatiques de veiller sur les cibles les plus vulnérables pour éviter que des événements comme ceux de 1986, 1987, 1989, 1990, 1991, 1992 ne se répètent. La tentation de l’extermination est toujours à craindre de la part des hommes qui ont gouverné par des stratégies de violence et de terreur et de massacres.
La Mauritanie est malheureusement sous la tutelle de la tyrannie. L’impératif de résistance contre l’arbitraire demeure encore notre mission fondamentale contre les partisans de l’ordre injustement établi. Tant que cet ordre n’est pas désavoué dans les faits, nous n’espérons rien de positif de la politique de Ely et de ses compagnons.
Représentant de l’AJD en Europe
Mr Hamdou Rabbi Sy.
Faisant preuve de lucidité et de responsabilité, dès l’interdiction signifiée par la police, nos camarades ont pris l’initiative de se rendre à la Sûreté pour s’expliquer avec le directeur régional de la police. Ce malentendu révèle le manque de sérieux de notre administration qui persiste dans ses pratiques incohérentes et ses stratégies d’intimidation qui ont fait leur efficacité sous la dictature de Taya et qui continuent encore aujourd’hui. Malentendu ou pas, l’interpellation de nos camarades est la preuve que la liberté et le respect du droit à l’expression publique de ses opinions sont loin d’être reconnus par les nouvelles autorités.
Ce que les nouvelles autorités ne disent pas dans cette transition usurpée, c’est le jeu de la continuité du système à qui elles veulent donner un souffle nouveau. Le refus de prendre en compte la question des déportés et les crimes commis sous Taya sont les manifestations d’une absence de volonté politique de mener à bien la phase de préparation pour l’avènement d’un régime démocratique. Mais comment l’ancien patron de la police criminelle peut-il être l’initiateur d’une ère démocratique ? Nous voulons bien adhérer à cette bonne nouvelle, mais elle est trop bonne pour être vraie.
Ce qui vient d’arriver à nos camarades prouve encore une fois que dans notre pays, l’exigence de justice et de démocratie est loin d’être admise dans sa manifestation publique. Par ces agissements, la police met à nu les intentions réelles de l’ancien patron de la police devenu chef de l’Etat. Nos camarades ne cèderont pas au démon de l’arbitraire qui est le point fort des différents régimes mauritaniens. Ely ne fait que poursuivre une mission accomplie par ses prédécesseurs, sauf que le nouveau chef de l’Etat sait mieux que quiconque la réalité du drame vécu par l’une des composantes du pays et qu’il serait ignoble d’en rajouter encore.
D’où sa politique hésitante. Ely est entre la tentation de la crispation qui passe nécessairement par la répression des négro-africains et les petits pas que l’on veut nommer ouverture. Ely est peut être hanté par la nécessité de refouler un passé cruel où sa responsabilité est immense et incontestable et un geste de bonne volonté inhibé par son mauvais entourage. En toutes circonstances, Ely reste pour nous un fidèle et loyal partisan de la tyrannie de Taya. A ce titre, nous considérons que son régime doit être combattu avec fermeté.
C’est pourquoi, nous condamnons vigoureusement la mésaventure de nos camarades qui réveille de mauvais souvenirs. Il faut le redire, ce n’est pas avec Ely que notre pays sera débarrassé des pratiques policières jamais soucieuses du respect de la dignité humaine, surtout quand il s’agit de négro-africains. Ely, c’est la continuation du régime de Taya sous une forme indéterminée et tâtonnante afin de gagner du temps pour asseoir ses ambitions personnelles.
Nous invitons tous les Mauritaniens qui aspirent au changement véritable à rester vigilants et à ne pas se laisser divertir par les sirènes des autorités actuelles et leurs laudateurs qui se dressent sur la voie des mutations nécessaires.
Nous mettons en garde le régime actuel contre la résurgence de pratiques inhumaines qui ont endeuillé la Mauritanie et demandons à la communauté internationale par l’intermédiaire de leurs représentations diplomatiques de veiller sur les cibles les plus vulnérables pour éviter que des événements comme ceux de 1986, 1987, 1989, 1990, 1991, 1992 ne se répètent. La tentation de l’extermination est toujours à craindre de la part des hommes qui ont gouverné par des stratégies de violence et de terreur et de massacres.
La Mauritanie est malheureusement sous la tutelle de la tyrannie. L’impératif de résistance contre l’arbitraire demeure encore notre mission fondamentale contre les partisans de l’ordre injustement établi. Tant que cet ordre n’est pas désavoué dans les faits, nous n’espérons rien de positif de la politique de Ely et de ses compagnons.
Représentant de l’AJD en Europe
Mr Hamdou Rabbi Sy.