Une délégation du RIME/CD, comprenant son Président, Monsieur Diawara Issa Manséga et d’autres membres du Bureau exécutif du mouvement, notamment Démine Ould Bahasker, responsable des relations extérieures, Yongane Jibril secrétaire à la coordination et Camara Simbara secrétaire aux projets et à l’action sociale, a été reçue hier au Quai d’Orsay, par Madame Sophie Villette du bureau de la sous-direction Afrique Occidentale en charge de la Mauritanie.
L’audience s’est déroulée dans un climat très détendu et a porté essentiellement sur l’évolution politique nationale.
D’emblée les membres du rassemblement ont tenu à souligner la différence prévalent entre le climat politique d’avant le 06 aout 2008, émaillé d’une grave crise institutionnelle, sociale et économique et celui de la situation actuelle, marqué à tous les niveaux, politique, économique, sociale, sur le plan démocratique comme celui de l’état des droits de l’homme et des libertés, par des améliorations et des réalisations révolutionnaires, grâce à la traduction en actes politiques des idéaux de la rectification.
Sur le chapitre de l’élection présidentielle du 06 juin 2009, la délégation a fait noter, le caractère pluraliste qu’il revêt, en raison des multiples candidatures annoncées ici et là, par des acteurs politiques d’envergure comme Kane Hamidou Baba du RFD et Sarr Ibrahima de l’AJD/MR pour ne citer que ceux-là.
Il a été question aussi de la démission prochaine du Président du HCE, et des conséquences juridiques qui vont en découler. L’accession à la magistrature suprême du président du Sénat qui en sera la suite logique, étant de nature à mettre l’institution présidentielle en conformité avec la constitution, scelle d’office le retour à la légalité. Les représentants du RIME/CD ont rappelé l’importance de ces éléments, en termes d’évolution démocratique et de garantie de transparence.
Au vu de ces éléments le RIME/CD a indiqué qu’il appartient dès lors à la France et à la communauté internationale, de prendre leurs responsabilités pour accompagner la Mauritanie dans la phase cruciale qui s’ouvre pour elle.
Madame Villette de son côté a salué la qualité de la coopération entre la France et la Mauritanie. C’est un ressort dit-elle qui amène la France à toujours suivre de très près, l’évolution de la situation politique de la Mauritanie.
Elle a rassuré que la France s’attèlera comme elle l’a toujours fait depuis le début de la crise à aider les mauritaniens pour sortir de la crise actuelle de la manière la plus positive. Elle s’est engagée enfin de transmettre au ministre des affaires étrangères français le dossier en 33 pages et le mémorandum qui lui a ont remis par la délégation du RIME/CD.
Voici joint ci-après Le mémorandum transmis au Ministre des affaires étrangères de la France.
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MEMORANDUM sur la crise politique Mauritanienne
Monsieur le Ministre des affaires
Étrangères de la République Française
Monsieur le Ministre,
Depuis le 06 août 2008, la Mauritanie est dirigée par le Haut Conseil d‘État, avec le soutien de plus des 75% des parlementaires et l’écrasante majorité du peuple. Son intervention salutaire à plus d’un titre, est venue mettre fin à plus de quatre mois d’une grave crise institutionnelle qui avait bloqué le pays et menacé sa sécurité. Le mouvement de rectification a ainsi permis de sauver la Mauritanie d’une instabilité périlleuse et aux conséquences néfastes pour notre jeune démocratie.
Dans l’indifférence totale l’ancien Président, autour duquel s’étaient érigés des groupes qui se livraient à une guerre de position sans merci, l’intérêt supérieur de la Nation Mauritanienne était oublié.
Et au plan économique tout était artificiel, car l’activité reposait sur la finance mafieuse qui se reposait sur les narcotrafiquants et le trafic de toute sorte, qui prospérait à profusion. Combinée au laxisme et à la faillite de l’autorité Étatique, cette situation a favorisé les dangers les plus redoutés : l’insécurité et le terrorisme.
Dans les quartiers de la capitale, Nouakchott, et à l’intérieur du pays, le banditisme prospéra. Tous les jours, l’on enregistrait, ici et là, des abominables crimes, des assassinats d’une cruauté rare. Le pays allait mal.
Sur le plan social et politique le mécontentement était à son comble. Partout dans le pays, s’organisaient des manifestations, drainant des foules compactes et les partis politiques happés par le totalitarisme rampant qui caractérisaient le pouvoir d’alors peinaient à assurer un fonctionnement normal. Le tissu social était dangereusement exposé à la guerre civile. Tous les ingrédients étaient réunis pour cela. Déjà très éprouvés par cette crise multidimensionnelle, l’attaque portée par l’ancien Président contre le haut commandement de l’armée de manière inattendue n’a fait que renforcer chez les mauritaniens le sentiment que le pays courait à sa perte.
C’est dans ce climat de haute tension explosive qu’est intervenue, l’opération de rectification du 06 aout 2008.
Les forces armées mauritaniennes, qui avaient observé tous ces dérapages et toutes ces péripéties malheureuses, n’ont pas manqué, lorsque voyant que le pays allait sombrer dans une instabilité totale d’intervenir comme par devoir.
Ce scénario était le plus attendu des mauritaniens avertis ainsi que des observateurs politiques internationaux les plus alertes sur la situation de la Mauritanie.
A présent, des signes prometteurs donnent de l’espoir aux mauritaniens. Le processus de la rupture avec les pratiques de l’ancien système est devenu réalité. Il a produit des résultats qui sont entrain de lancer les bases du renouveau de la Mauritanie : La lutte contre la corruption est menée de façon implacable, la question des droits de l’homme, retrouve ses lettres de noblesse, avec un début de solution trouvée au passif humanitaire, relatif aux exactions des années 1989 à 1991 perpétrées sur les négro-africains. Les libertés sont mieux garanties qu’elles ne l’ont jamais été. En effet pas moins de 12 parties politiques ont été reconnues récemment.
Aussi les nouvelles autorités ont donné les recommandations les plus fermes pour la garantie de la liberté et de l’indépendance de la presse. Les populations quant à elles constatent à leur grande joie, l’augmentation de leur pouvoir d’achat, grâce aux mesures prises par le HCE, pour la baisse des prix des produits de première nécessité.
Certes que généralement la civilisation démocratique récuse tout pouvoir militaire. Mais il y a parfois des exceptions que l’on n’a nul besoin de rappeler la nécessité. Le cas mauritanien en est une au regard de la dangereuse situation qui prévalait à la veille du 06 aout 2008. En cela la communauté internationale, doit écouter l’appel à l’aide des mauritaniens sans que cela ne contredise ses principes.
Au niveau international la Mauritanie ne peut trouver meilleure ambassadrice que la France, pays ami avec qui elle a l’histoire et la culture en partage, pour expliquer et défendre la spécificité de sa situation.
Aujourd’hui la Mauritanie a besoin du soutien de la communauté internationale dans sa lutte contre les narcotrafiquants et les terroristes, deux menaces aux multiples ramifications également internationales. Elle a également besoin de l’appui des institutions internationales dans sa volonté de retour à un ordre constitutionnel.
Le soutien des grandes démocraties dans ce domaine, ce qui est le cas de la France est une nécessité impérieuse. Il permettra de restaurer l’autorité de l’Etat en mettant en place des structures capables de générer une vie démocratique saine, seul garant de l’enracinement de la Mauritanie dans la culture démocratique.
En tout cas toutes les actions et initiatives des autorités du HCE s’orientent vers la réalisation de cet objectif :
- Des états généraux de la démocratie, ayant rassemblé la majorité de la classe politique ont été organisés en vue de définir les institutions démocratiques de demain répondant au mieux aux aspirations du peuple.
- Une date pour l’élection présidentielle a été souverainement fixée par le peuple, et confirmée par le HCE, ceci pour revenir rapidement à un ordre constitutionnel..
- Une CENI indépendante a été créée et installée pour assurer la transparence et la régularité des élections.
- Les organisations internationales sont invitées par le HCE à envoyer des observateurs pour scruter les élections de l’amont à l’aval du processus.
- En matière d’éligibilité, le Président du HCE, s’est engagé à se conformer strictement aux dispositions prévues par la constitution.
- La décision du Président du HCE de démissionner dans un délai de 45 jours au plus tard avant l’échéance présidentielle et de laisser le Président du Sénat assurer la transition participe de la volonté des autorités du HCE, de créer les conditions et les garanties de la tenue d’une élection présidentielle libre.
Il est important monsieur le ministre de savoir également que sur douze institutions constitutionnelles, seule l’institution présidentielle est anticonstitutionnelle,
Mais celle-ci sera, elle aussi bientôt rétablie, car l‘anticonstutionnalité de l’institution présidentielle prendra fin, avec l’accession prochaine du Président du Sénat à la magistrature suprême.
Au regard de la nature démocratique de ces décisions avec l’objectif affiché de rétablir la légalité, la communauté internationale n’a plus aucune raison de prendre des sanctions à l‘encontre de la Mauritanie.
Monsieur le Ministre ce Mémorandum vous est adressé, dans le but de mieux vous instruire sur la réalité de la situation politique de la Mauritanie.
source : RIM / CD
L’audience s’est déroulée dans un climat très détendu et a porté essentiellement sur l’évolution politique nationale.
D’emblée les membres du rassemblement ont tenu à souligner la différence prévalent entre le climat politique d’avant le 06 aout 2008, émaillé d’une grave crise institutionnelle, sociale et économique et celui de la situation actuelle, marqué à tous les niveaux, politique, économique, sociale, sur le plan démocratique comme celui de l’état des droits de l’homme et des libertés, par des améliorations et des réalisations révolutionnaires, grâce à la traduction en actes politiques des idéaux de la rectification.
Sur le chapitre de l’élection présidentielle du 06 juin 2009, la délégation a fait noter, le caractère pluraliste qu’il revêt, en raison des multiples candidatures annoncées ici et là, par des acteurs politiques d’envergure comme Kane Hamidou Baba du RFD et Sarr Ibrahima de l’AJD/MR pour ne citer que ceux-là.
Il a été question aussi de la démission prochaine du Président du HCE, et des conséquences juridiques qui vont en découler. L’accession à la magistrature suprême du président du Sénat qui en sera la suite logique, étant de nature à mettre l’institution présidentielle en conformité avec la constitution, scelle d’office le retour à la légalité. Les représentants du RIME/CD ont rappelé l’importance de ces éléments, en termes d’évolution démocratique et de garantie de transparence.
Au vu de ces éléments le RIME/CD a indiqué qu’il appartient dès lors à la France et à la communauté internationale, de prendre leurs responsabilités pour accompagner la Mauritanie dans la phase cruciale qui s’ouvre pour elle.
Madame Villette de son côté a salué la qualité de la coopération entre la France et la Mauritanie. C’est un ressort dit-elle qui amène la France à toujours suivre de très près, l’évolution de la situation politique de la Mauritanie.
Elle a rassuré que la France s’attèlera comme elle l’a toujours fait depuis le début de la crise à aider les mauritaniens pour sortir de la crise actuelle de la manière la plus positive. Elle s’est engagée enfin de transmettre au ministre des affaires étrangères français le dossier en 33 pages et le mémorandum qui lui a ont remis par la délégation du RIME/CD.
Voici joint ci-après Le mémorandum transmis au Ministre des affaires étrangères de la France.
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MEMORANDUM sur la crise politique Mauritanienne
Monsieur le Ministre des affaires
Étrangères de la République Française
Monsieur le Ministre,
Depuis le 06 août 2008, la Mauritanie est dirigée par le Haut Conseil d‘État, avec le soutien de plus des 75% des parlementaires et l’écrasante majorité du peuple. Son intervention salutaire à plus d’un titre, est venue mettre fin à plus de quatre mois d’une grave crise institutionnelle qui avait bloqué le pays et menacé sa sécurité. Le mouvement de rectification a ainsi permis de sauver la Mauritanie d’une instabilité périlleuse et aux conséquences néfastes pour notre jeune démocratie.
Dans l’indifférence totale l’ancien Président, autour duquel s’étaient érigés des groupes qui se livraient à une guerre de position sans merci, l’intérêt supérieur de la Nation Mauritanienne était oublié.
Et au plan économique tout était artificiel, car l’activité reposait sur la finance mafieuse qui se reposait sur les narcotrafiquants et le trafic de toute sorte, qui prospérait à profusion. Combinée au laxisme et à la faillite de l’autorité Étatique, cette situation a favorisé les dangers les plus redoutés : l’insécurité et le terrorisme.
Dans les quartiers de la capitale, Nouakchott, et à l’intérieur du pays, le banditisme prospéra. Tous les jours, l’on enregistrait, ici et là, des abominables crimes, des assassinats d’une cruauté rare. Le pays allait mal.
Sur le plan social et politique le mécontentement était à son comble. Partout dans le pays, s’organisaient des manifestations, drainant des foules compactes et les partis politiques happés par le totalitarisme rampant qui caractérisaient le pouvoir d’alors peinaient à assurer un fonctionnement normal. Le tissu social était dangereusement exposé à la guerre civile. Tous les ingrédients étaient réunis pour cela. Déjà très éprouvés par cette crise multidimensionnelle, l’attaque portée par l’ancien Président contre le haut commandement de l’armée de manière inattendue n’a fait que renforcer chez les mauritaniens le sentiment que le pays courait à sa perte.
C’est dans ce climat de haute tension explosive qu’est intervenue, l’opération de rectification du 06 aout 2008.
Les forces armées mauritaniennes, qui avaient observé tous ces dérapages et toutes ces péripéties malheureuses, n’ont pas manqué, lorsque voyant que le pays allait sombrer dans une instabilité totale d’intervenir comme par devoir.
Ce scénario était le plus attendu des mauritaniens avertis ainsi que des observateurs politiques internationaux les plus alertes sur la situation de la Mauritanie.
A présent, des signes prometteurs donnent de l’espoir aux mauritaniens. Le processus de la rupture avec les pratiques de l’ancien système est devenu réalité. Il a produit des résultats qui sont entrain de lancer les bases du renouveau de la Mauritanie : La lutte contre la corruption est menée de façon implacable, la question des droits de l’homme, retrouve ses lettres de noblesse, avec un début de solution trouvée au passif humanitaire, relatif aux exactions des années 1989 à 1991 perpétrées sur les négro-africains. Les libertés sont mieux garanties qu’elles ne l’ont jamais été. En effet pas moins de 12 parties politiques ont été reconnues récemment.
Aussi les nouvelles autorités ont donné les recommandations les plus fermes pour la garantie de la liberté et de l’indépendance de la presse. Les populations quant à elles constatent à leur grande joie, l’augmentation de leur pouvoir d’achat, grâce aux mesures prises par le HCE, pour la baisse des prix des produits de première nécessité.
Certes que généralement la civilisation démocratique récuse tout pouvoir militaire. Mais il y a parfois des exceptions que l’on n’a nul besoin de rappeler la nécessité. Le cas mauritanien en est une au regard de la dangereuse situation qui prévalait à la veille du 06 aout 2008. En cela la communauté internationale, doit écouter l’appel à l’aide des mauritaniens sans que cela ne contredise ses principes.
Au niveau international la Mauritanie ne peut trouver meilleure ambassadrice que la France, pays ami avec qui elle a l’histoire et la culture en partage, pour expliquer et défendre la spécificité de sa situation.
Aujourd’hui la Mauritanie a besoin du soutien de la communauté internationale dans sa lutte contre les narcotrafiquants et les terroristes, deux menaces aux multiples ramifications également internationales. Elle a également besoin de l’appui des institutions internationales dans sa volonté de retour à un ordre constitutionnel.
Le soutien des grandes démocraties dans ce domaine, ce qui est le cas de la France est une nécessité impérieuse. Il permettra de restaurer l’autorité de l’Etat en mettant en place des structures capables de générer une vie démocratique saine, seul garant de l’enracinement de la Mauritanie dans la culture démocratique.
En tout cas toutes les actions et initiatives des autorités du HCE s’orientent vers la réalisation de cet objectif :
- Des états généraux de la démocratie, ayant rassemblé la majorité de la classe politique ont été organisés en vue de définir les institutions démocratiques de demain répondant au mieux aux aspirations du peuple.
- Une date pour l’élection présidentielle a été souverainement fixée par le peuple, et confirmée par le HCE, ceci pour revenir rapidement à un ordre constitutionnel..
- Une CENI indépendante a été créée et installée pour assurer la transparence et la régularité des élections.
- Les organisations internationales sont invitées par le HCE à envoyer des observateurs pour scruter les élections de l’amont à l’aval du processus.
- En matière d’éligibilité, le Président du HCE, s’est engagé à se conformer strictement aux dispositions prévues par la constitution.
- La décision du Président du HCE de démissionner dans un délai de 45 jours au plus tard avant l’échéance présidentielle et de laisser le Président du Sénat assurer la transition participe de la volonté des autorités du HCE, de créer les conditions et les garanties de la tenue d’une élection présidentielle libre.
Il est important monsieur le ministre de savoir également que sur douze institutions constitutionnelles, seule l’institution présidentielle est anticonstitutionnelle,
Mais celle-ci sera, elle aussi bientôt rétablie, car l‘anticonstutionnalité de l’institution présidentielle prendra fin, avec l’accession prochaine du Président du Sénat à la magistrature suprême.
Au regard de la nature démocratique de ces décisions avec l’objectif affiché de rétablir la légalité, la communauté internationale n’a plus aucune raison de prendre des sanctions à l‘encontre de la Mauritanie.
Monsieur le Ministre ce Mémorandum vous est adressé, dans le but de mieux vous instruire sur la réalité de la situation politique de la Mauritanie.
source : RIM / CD