La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a officiellement confirmé les résultats provisoires des élections présidentielles du 29 juin 2024, avec un taux de participation de 55,39%, disponibles sur son site internet ceni.mr.
Le président sortant, Mohamed Cheikh El Ghazouani, a remporté la victoire dès le premier tour avec 56,12% des voix, garantissant ainsi un second mandat pour les années à venir.
Biram Dah Abeid de l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA-Mauritanie) a obtenu 22,10% des voix, tandis que Hamadi Sid’ El Moctar du parti islamiste Tawassoul a récolté 12,78% des suffrages.
Les autres candidats ont obtenu les résultats suivants : El id Mohameden M’bareck de l’Union des Forces du Salut (UFS) avec 3,52%, Mamadou Bocar Ba du parti Alliance pour la justice et la démocratie (AJD/MR) avec 2,39%, et le professeur de neurochirurgie Outouma Soumare avec 2,27%. Mohamed Lemine Elwavi, déjà candidat aux élections présidentielles de 2019, a fermé la marche avec 0,97% des voix.
La période légale pour les recours devant le Conseil constitutionnel a expiré sans qu’aucun recours ne soit déposé, confirmant ainsi les résultats de manière quasi-définitive en attendant leur validation par cet organisme, ce qui n’est désormais qu’une simple formalité.
Les candidats Outouma Soumare, Hamadi Sid’ El Moctar et Mohamed Lemine Elwavi ont félicité le président élu, reconnaissant ainsi les résultats publiés par la CENI qui étaient conformes aux copies de leurs procès verbaux respectifs.
Trois missions internationales d’observation électorale, mandatées respectivement par l’Union Africaine (UA), la Communauté des États Sahélo-Sahariens (CEN-SAD) et l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), ont unanimement salué le déroulement des élections, les qualifiant de pacifiques et transparentes. Un groupe d’observateurs africains a également loué la CENI pour son traitement des observations reçues et a exprimé sa satisfaction quant à l’engagement démocratique du peuple mauritanien.
De nombreux chefs d’Etats ont déjà réagi à la réélection du président Ghazouani le félicitant et lui souhaitant plein succès dans l’exercice de ses fonctions après avoir bénéficié de la confiance renouvelée du peuple mauritanien.
Cependant, malgré ces éloges, l’élection n’a pas été sans controverse. Biram Dah Abeid a vivement critiqué la régularité du scrutin lors d’une conférence de presse, mentionnant des irrégularités et des fraudes, particulièrement dans les régions intérieures du pays.
La défaite de l’opposition au premier tour a exacerbé les tensions politiques, conduisant à des incidents tragiques à Kaédi.
« Tard dans la nuit du lundi à mardi, la ville de Kaédi a été le théâtre d’actes violents de pillage et de vandalisme visant des citoyens pacifiques, des biens, des installations publiques et des forces de sécurité dans la ville les obligeant à les affronter et à arrêter certains groupes d’émeutiers en flagrant délit.
En raison de l’effet de surprise, de l’heure tardive et du nombre élevé de manifestants, et dans l’objectif de contrôler la situation, les unités de sécurité ont été forcées de détenir les émeutiers arrêtés dans les lieux de détention disponibles.
Dans ces circonstances, trois manifestants sont malheureusement décédés, deux d’entre eux en présence de leurs codétenus et dans le lieu de détention, tandis que le troisième est décédé plus tard à l’hôpital. », selon un communiqué du Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation.
Paradoxalement, dans une région où les coups d’État militaires se sont multipliés (Mali, Guinée et du Burkina Faso) au cours de ces dernières années, la reconduction du président sortant Mohamed Cheikh El Ghazouani semble bien accueillie par la communauté internationale mais ne fait pas l’unanimité pour une partie de l’opposition locale.
Dans tous les cas de figure, ces événements mettent en évidence la fragilité de la situation post-électorale en Mauritanie, où la stabilité politique et la sécurité nationale demeurent pourtant essentielles pour une transition démocratique réussie et pacifique.
Source : Le Quotidien de Nouakchott (Mauritanie) – Le 03 juillet 2024
Le président sortant, Mohamed Cheikh El Ghazouani, a remporté la victoire dès le premier tour avec 56,12% des voix, garantissant ainsi un second mandat pour les années à venir.
Biram Dah Abeid de l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA-Mauritanie) a obtenu 22,10% des voix, tandis que Hamadi Sid’ El Moctar du parti islamiste Tawassoul a récolté 12,78% des suffrages.
Les autres candidats ont obtenu les résultats suivants : El id Mohameden M’bareck de l’Union des Forces du Salut (UFS) avec 3,52%, Mamadou Bocar Ba du parti Alliance pour la justice et la démocratie (AJD/MR) avec 2,39%, et le professeur de neurochirurgie Outouma Soumare avec 2,27%. Mohamed Lemine Elwavi, déjà candidat aux élections présidentielles de 2019, a fermé la marche avec 0,97% des voix.
La période légale pour les recours devant le Conseil constitutionnel a expiré sans qu’aucun recours ne soit déposé, confirmant ainsi les résultats de manière quasi-définitive en attendant leur validation par cet organisme, ce qui n’est désormais qu’une simple formalité.
Les candidats Outouma Soumare, Hamadi Sid’ El Moctar et Mohamed Lemine Elwavi ont félicité le président élu, reconnaissant ainsi les résultats publiés par la CENI qui étaient conformes aux copies de leurs procès verbaux respectifs.
Trois missions internationales d’observation électorale, mandatées respectivement par l’Union Africaine (UA), la Communauté des États Sahélo-Sahariens (CEN-SAD) et l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), ont unanimement salué le déroulement des élections, les qualifiant de pacifiques et transparentes. Un groupe d’observateurs africains a également loué la CENI pour son traitement des observations reçues et a exprimé sa satisfaction quant à l’engagement démocratique du peuple mauritanien.
De nombreux chefs d’Etats ont déjà réagi à la réélection du président Ghazouani le félicitant et lui souhaitant plein succès dans l’exercice de ses fonctions après avoir bénéficié de la confiance renouvelée du peuple mauritanien.
Cependant, malgré ces éloges, l’élection n’a pas été sans controverse. Biram Dah Abeid a vivement critiqué la régularité du scrutin lors d’une conférence de presse, mentionnant des irrégularités et des fraudes, particulièrement dans les régions intérieures du pays.
La défaite de l’opposition au premier tour a exacerbé les tensions politiques, conduisant à des incidents tragiques à Kaédi.
« Tard dans la nuit du lundi à mardi, la ville de Kaédi a été le théâtre d’actes violents de pillage et de vandalisme visant des citoyens pacifiques, des biens, des installations publiques et des forces de sécurité dans la ville les obligeant à les affronter et à arrêter certains groupes d’émeutiers en flagrant délit.
En raison de l’effet de surprise, de l’heure tardive et du nombre élevé de manifestants, et dans l’objectif de contrôler la situation, les unités de sécurité ont été forcées de détenir les émeutiers arrêtés dans les lieux de détention disponibles.
Dans ces circonstances, trois manifestants sont malheureusement décédés, deux d’entre eux en présence de leurs codétenus et dans le lieu de détention, tandis que le troisième est décédé plus tard à l’hôpital. », selon un communiqué du Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation.
Paradoxalement, dans une région où les coups d’État militaires se sont multipliés (Mali, Guinée et du Burkina Faso) au cours de ces dernières années, la reconduction du président sortant Mohamed Cheikh El Ghazouani semble bien accueillie par la communauté internationale mais ne fait pas l’unanimité pour une partie de l’opposition locale.
Dans tous les cas de figure, ces événements mettent en évidence la fragilité de la situation post-électorale en Mauritanie, où la stabilité politique et la sécurité nationale demeurent pourtant essentielles pour une transition démocratique réussie et pacifique.
Source : Le Quotidien de Nouakchott (Mauritanie) – Le 03 juillet 2024