Maître Mohamed Ould Laghdaf avocat à la Cour, membre du Réseau Africain pour le Développement Humain Durable (READHD), propose un débat franc sur les origines de la crise entre le législatif et l’exécutif
Les origines de la crise actuelle ne sont-elles pas liées au dysfonctionnement né de l'ingérence de l'exécutif dans la désignation à la tête des deux chambres d'élus issus d'une minorité parlementaire, à savoir 4 députés pour l’un, et pour le Président du Sénat une seule voix, la sienne ?
Cette situation inédite, n’explique-t-elle pas que ces deux présidents n’ayant aucune majorité pour les soutenir ne peuvent exercer leur autorité sur des élus qui les ignorent ?
Le débat ne doit-il pas commencer par la recherche des moyens pouvant protéger le pouvoir législatif de l’ingérence du pouvoir exécutif ?
Les importants pouvoirs concentrés entre les mains du Président ne sont-ils pas à l’origine de cette situation que nous vivons aujourd’hui ?
Autant de questions qui méritent un débat afin de permettre un fonctionnement normal des institutions parlementaires et la séparation des pouvoirs pour une réelle démocratie.
C’est dans ce cadre que j’invite tous les intellectuels, les décideurs, les hommes politiques, les responsables de la société civile à engager une réflexion constructive pour éviter de se retrouver dans des cas de figure où l’exécutif impose à la tête des deux chambres, des hommes ne disposant pas d’une majorité pour exercer pleinement leur mission.
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(M) avomm